dimanche 22 juin 2025

Qu'est-ce que c'est Janus Kinase ?

Depuis plusieurs années, mon dermatologue délivre une ordonnance chaque fois, je reçois des pommades "Colectium". Les mots "les antis Janus Kinase" sont écrits le tube sur la surface de la pommade. J'ai cherché ce mot sur l'internet. Bien que je n'aie pas tellement compris, j'ai par hasard vu une émission sur youtube le mois dernier. Le dermatologue Kabashima Kenji qui avait participé à l'invention de la pommade "Colectium" a expliqué la fonction de la peau ou la différence entre l'immunité adaptative et naturelle etc. Je vais chez le dermatologue depuis mon enfance à cause de la dermatite atopique. J'ai changé quelques fois de dermatologue. La dermatite atopique n'est pas complètement guérie. Depuis mes plus de 30 ans, des prurigos apparaissent sur les jambes, le torse ou les fesses, maintenant aussi. De temps en temps, mon état de la peau est amélioré. Des prurigos aussi me démangent. Est-ce que des prurigos sont provoqués par la dermatite atopique ? Ce mécanisme n'est pas prouvé. Au Japon, la chaleur avec l'humidité en été déclenche une démangeaison, c'est embêtant. 

J'ai lu le livre "Le plus fort organe du corps humain, le mystère de la peau" du dermatologue Kabashima Kenji. Selon ce livre, le diagnostic de facteurs de peau atopique est l'augmentation du nombre d'éosinophiles et l'IgE (l'immunoglobuline E) dans le sang. Je me demande si mon nombre d'éosinophiles est haut. Ma mère a une granulomatose éosinophilique avec polyangéite depuis 2016. Est-ce que l'élément génétique concerne la dermatite atopique ? On dit que les antis Janus Kinase bloquent des cytokines(IL-4, IL-13, IL-31, IL=les interleukines sont un groupe de cytokines), je l'utilise depuis plusieurs années, je ne sens pas tellement cette efficacité. Ce qui est bizarre, c'est lorsque je travaille dans un bureau, je me concentre sur mes tâches, ma démangeaison s'affaiblit un peu. Cependant, après mon retour à la maison, je me décontracte et me gratte. En particulier, pendant mon sommeil, je me gratte fortement de temps en temps. Le lendemain matin, il y a des petites tâches de sang sur mon pyjama ou sur le drap du lit. La piqûre pour la dermatite atopique existe, ça coûte cher. Si la démangeaison gêne considérablement la qualité de la vie, le médecin proposera cette piqûre. Mon médecin ne le dit jamais. Comme la peau atopique n'est concerne pas directement une maladie mortelle, une remède révolutionnaire n'apparait pas. L'analyse de métagénomique ou des données de nombreuses recherches promeut l'intervention d'un nouveau médicament. Actuellement, on vit sous le lookisme. En regardant ma peau, je voudrais une transplantation d'une  belle peau.

dimanche 15 juin 2025

Vous avez compris ?

Il y a deux semaines, je suis allée au cinéma après le cours de français. La rétrospective de Manoel de Oliveira a eu lieu. Je voulais voir le film "Val Abraham" qui est basé sur le roman "Madame Bovary". Cependant, il n'y avait pas ce film dans le programme de la rétrospective, ce jour-là. Alors, j'ai vu le fim "Les Cannibales". Selon l'explication brève d'un papier du programme, ce film est à la manière de l'opéra. Je n'ai pas profondément pensé à décider de voir ce film. Ce qui m'a le plus étonnée, c'est que la petite salle de cinéma de 50 places était presque complète. Je me suis demandée si Manoel de Oliveira était populaire. 


La projection a commencé. L'héroïne une jeune femme Margarita d'une famille noble participe à une soirée. Un jeune homme l'aime, mais elle le refuse. Elle aime un autre homme Aveleda vicomte. Ici, en voyant cet acteur, je me suis rappelée que vu cet acteur Luis Miguel Cintra dans d'autres films de Manoel de Oliveira. Finalement, Margarita et Aveleda se marient. Il m'a semblé que ce film était mélodramatique. Une première nuit vient pour les deux. Aveleda lui avoue qu'il n'est pas un être humain. Sa tête est humaine, son corps est mécanique. Je l'ai vu ici, et j'ai un peu ri. Il était comme un homme des tableaux de Giorgio de Chiriko. Ses bras et jambes sont détachés, son torse est jeté dans le feu de cheminée. Cela choquer Margarita, et elle en meurt. Le lendemain matin, ses deux frères et son père visitent la chambre du couple. Ils découvrent que ce couple est mort. Ils se lamentent: "Nous aussi nous mourons." Mais un des frères, avocat, dit: "Attendons. Aveleda est mort, nous héritons de sa fortune. Tout à coup, les trois se métamorphosent en cochon. Les deux frères mangent les bras d'Aveleda. Ils disent que ce n'est pas bon. Alors, la caméra se tourne vers leurs serviteurs qui nettoient dans le jardin. Ils ricanent, leurs dents sont comme des crocs, Ils attaquent les cochons et commencent à les manger. En voyant cette scène, je me suis convaincue du titre "Les Cannibales". Finalement, ce couple  ressuscite. Tout le monde danse, c'est un grand dénouement. J'ai un peu ri.

La projection a fini. Quand je descendais l'escalier parmi des spectateurs, une personne âgée m'a adressé la parole : "Vous avez compris ce film ?" J'ai hésité à lui répondre un instant. Et puis, je lui ai répondu: "Muh, je n'ai pas tellement compris. Néanmoins, la scène finale m'a tenté." Cette personne âgée a penché la tête sur le côté, elle m'a dit: "Ah, bien." Jusqu'à maintenant, un inconnu ne m'avait jamais demandé mon impression sur le film au cinéma. J'ai supposé qu'elle avait imaginé le film "Les Cannibales" comme "Les Parapluies de Cherbourg" de Jacques Demy. Cela l'a probablement déçu.

lundi 9 juin 2025

C'était adorable

Je suis allée au théâtre de no le mois dernier. Cette représentation était seulement trois pièces de kyōgen. Le kyogen a des écoles comme le nō. L'école de kyōgen est celle d'Okura et d'Izumi. Dans l'école d'Okura, il y a cinq familles. C'est compliqué. Ce jour-là, ces trois pièces ont été représentées par la famille Yamamoto de l'école d'Okura.

Il y a un point commun dans ces trois pièces. Comme le protagoniste est un enfant, l'atmosphère des pièces est mignonne. Auparavant, j'ai vu "居杭 (Igui)" et "靱猿 (Utsubo zaru)". Deux enfants ont joué chaque protagoniste comme un maître de Kyōgen. J'ai imaginé que leur père donnait à leur enfant l'apprentissage depuis l'enfance.

1)"居杭 (Igui)"
La pièce Igui est le nom du protagoniste principal, c'est un garçon d'environ 10 ans. Igui est apprécié par une personne. Néanmoins, cette personne le frappe souvent à la tête. Igui prie dans un temple pour ne pas être frappé. Et puis, il reçoit un bonnet bizarre. Dès qu'Igui met ce bonnet, les autres ne peuvent pas voir son apparence. Alors, cela étonne cette personne. Par hasard, un voyant passe devant la maison de la personne qui l'appelle pour venir chez elle. Le voyant lui dit où est Igui. Mais, ils ne peuvent pas voir son apparence grâce à cette chose. Igui les frappe à la tête. Finalement, Igui enlève le bonnet magique, Igui apparaît devant eux. Il fuit. Lorsque j'ai vu pour la première fois cette pièce, j'ai pensé que c'était comme la science fiction. Il y a environ 650 ans, cette pièce existait, cela m'a étonnée. Si un tel bonnet existait vraiment à cette époque là, je pense que cela est le futur proche. Est-ce que la contemporanéité est dégénérée ?

2) "伊呂波 (Iroha)"
Un père fait apprendre à son fils les 48 caractères japonais. D'abord, il lui dit "い(i)", le fils ne le répète pas, le fils répond 灯芯(toshin=la mèche d'une lampe). Le père lui demande : "Pourquoi tu réponds comme ça ? Le fils lui explique : Parce que "い(i)" veut dire "い草(le jon épars)", la mèche d'une lampe. Il ergote toujours. Une telle conversation continue, elle agace le père. Le père lui ordonne d'imiter sa bouche. Alors, l'enfant répète toutes les paroles de son père. Le père dit: "Frappe ta tête", le fils dit aussi la même parole, de plus: "Tu es mon père, mais je ne perds pas !" Il le frappe et le jette sur le sol. C'est la fin. En général, la fin de la pièce est impossible, un adulte ne perd pas contre un enfant. Cette pièce est la situation de l'exercice de kyōgen. En voyant la pièce, les spectateurs peuvent imaginer que le fils et le père de kyōgen s'entraînent comme ça dans la vie quotidienne. C'est un point intéressant.

3) "靱猿 (Utsubo zaru)"
Un daimyō(=un titre nobiliaire) habite à la capitale. Un jour, comme il s'ennuie, il sort pour chasser. Il rencontre un dresseur qui emmène un singe. Le pelage du singe est beau, cela plaît au daimyō. Il veut obtenir ce pelage afin de le coller sur son utsubo(une partie d'armure). Puis, il menace ce dresseur. Le dresseur est obligé de succomber. Bien que son maitre soit triste, le singe ne comprend pas leur conversation et s'amuse. Le singe représente plusieurs spectacles de rue devant le daimyō. Par exemple, il danse un peu avec un éventail, il imite un homme qui contemple la lune, de la même façon qu'un homme. Alors, le daimyō pense que ces spectacles sont amusants. Ajouter à cela, le daimyō imite le geste du singe. Finalement, il sauve la vie du singe. C'est la fin.

Un enfant de maître de Kyōgen a joué le singe. En portant un masque de singe, il s'est déguisé en singe. Sérieusement l'enfant bougeait comme un singe. C'était adorable. J'ai vu cette pièce pour la deuxième fois. Le daimyo renonce à tuer le singe pour obtenir son pelage. Son idée change. Ce sentiment humain apaise les spectateurs. En général, le grand père de l'enfant joue le daimyo. Le père joue le dresseur.

A l'issue des trois pièces, trois maîtres de kyōgen(Yamamoto Tōjiro est un maître d'art de 88 ans et deux frères Yamamoto Norishige et Norihide sont les neveux de Tōjiro) et un présentateur ont discuté. Les frères ont parlé de l'exercice avec leurs enfants pour la représentation. Ils racontent: "Dès que nos bébés sont nés, une demande de plusieurs représentations est venue. C'est un remerciement, et en même temps, comment nous donnons l'apprentissage pour nos enfants ? Nous nous efforçons de nous souvenir de l'exercice avec notre père dans l'enfance. Notre père était très sévère, il est mort il y a plusieurs années. Contrairement à lui, notre oncle Tōjiro était gentil, sa façon d'enseigner était logique et compréhensible." 
En riant, l'oncle Tōjiro dit: "Quand j'étais enfant, mon père était sévère. Cette époque-là, lorsque je n'ai pas pu faire suriashi, il a frappé mes jambes. Ainsi, quand j'enseigne à quelqu'un, je ne veux pas comme mon père. Mais, je suis fils ainé de la famille Yamamoto, j'ai dû hériter la tradition de kyōgen de l'initiateur, de plus, il n'y avait pas tellement d'enregistrements. Mon père m'a élevé à la spartiate. C'est sa mission. Il y a quelques pièces qui ne sont pas tellement représentées, pourtant il a fallu les mémoriser parfaitement. Quant à l'enregistrement, lorsque j'en ai parlé avec Kanze Tetsunojō, il m'a dit que l'enregistrement est comme karaoké. Nous pouvons faire référence à un enregistrement, mais ce n'est pas véritablement l'exercice. Vous venez aujourd'hui ce théâtre de nō. Tous les spectateurs peuvent voir le nō et le kyōgen à la télé ou DVD, mais certains spectateurs les voient en réalité, ces deux choses sont clairement différentes. Sous la situation de la pandémie de COVID-19, des représentations sont été diffusées via la caméra dans le théâtre de no où il n'y avait pas de spectateurs. De telles représentations n'établissent pas la carrière d'un maître de nō et de kyōgen." En écoutant son histoire, je me suis demandée si l'art traditionnel japonais pouvait survivre. J'ai regardé tous les spectateurs, l'âge des spectateurs est en moyenne plus de 50 ans comme d'habitude. Quand les trois enfants de ces maîtres de Kyōgen deviendront adultes, le nombre de spectateurs diminuera sans aucun doute.

dimanche 1 juin 2025

Juana Azurduy

Cette fois est la suite de l'article précédent.

2) "Juana Azurduy, Guerrillera de la Patria Grande" de Jorge Sanjinés, réalisateur bolivien

Lorsque j'étais jeune, j'ai vu son film "Le Chant des oiseaux". J'ai presque oublié le contenu. Et alors, ce réalisateur a réalisé "Juana Azurduy, Guerrillera de la Patria Grande" en 2016. Je ne connaissais pas l'histoire de la Bolivie, maintenant non plus. Lors de la guerre de l'indépendance de l'Espagne de 1809 à 1825, il y avait une soldate. Son nom est Juana Azurduy.  Dans le film, au début elle accueille plusieurs héros de la guerre. L'un d'eux Antonio José de Sucre devient le premier président de la Bolivie. Elle raconte que son mari est mort, pourquoi elle est devenue soldate, la situation d'un combat etc. Des scènes de chaque épisode sont insérées. "Ce film est basé sur des faits historiques, mais des choses sont fictionnelles", cette phrase est apparue au début. Comme je ne connaissais pas l'histoire de la Bolivie, je n'ai pas d'autre choix que de considérer le contenu du film comme des vérités.

À mon avis, dans la scène finale, quand plusieurs de ces héros quittent la maison de Juana, elle leur dit: "Les propriétaires locaux vendent des armes pour les armeés espagnoles afin d'obtenir de l'argent et le pouvoir, tant qu'ils emploient les autochtones, la situation ne change pas." Sa parole était critique. Bien que le régime change, les colonisateurs espagnols sont très forts. Je pense que la parole veut dire que le statu-quo est la même chose en Bolivie. Le réalisateur Jorge Sanjinés appartient à la souche des blancs espagnols. Probablement, il s'interroge sur son origine et sur la société bolivienne.


Après avoir vu le film, une petite présentation de l'organisateur Ôta Masakuni du festival de films boliviens a eu lieu. Lorsqu'il était jeune, il a voyagé dans des pays d'Amérique du Sud de 1973 à 1976. Che Guevara a promu la révolution cubaine, et il est mort en Bolivie. Les idées de gauche se sont répandues dans les pays d'Amérique du Sud. Monsieur Ota a par hasard vu "Le Sang du condor" de Jorge Sanjinés. Cela l'a étonné. Le travail de caméra était frais, la langue de quechua a été utilisée dans le film. Et après, Monsieur Ota a vu ce réalisateur. Il a distribué ses films au Japon. Actuellement, avec la guerre en Ukraine, la bande gaza attaquée, la paix mondiale est lointaine. Monsieur Ota souhaite que la paix universelle arrive un jour, il a dit que ce festival voulait continuer autant que possible. En écoutant son histoire, je le remerciais dans mon coeur. J'ai pu voir un film bolivien grâce à lui. Mais ce jour-là, le nombre de spectateurs était environ 20 personnes. C'était dommage. Le genre de film culturel n'est pas tellement populaire. Dans mon cas, je vois un tel film comme un voyage.