dimanche 23 février 2025

L'art de la narration

Ma mère va bien. Après le diagnostic et le résultat d'examen d'urine et de sang, ma mère m'envoie toujours un message. Pendant le repos de déjeuner, je lis son message. Elle me dit souvent que la date du diagnostic est comme le jugement du tribunal pour elle. Cette expression me fait sourire. Je me demande jusqu'à quand ma mère ira bien, il est possible que je meure avant elle.

À propos, je suis allée pour la première fois à une représentation de 落語(rakugo), car une connaissance n'a pas pu y aller. Franchement, je ne connais pas tellement le nom de 落語家(rakugoka). Cette représentation était pleine, la proportion des spectateurs entre les hommes et les femmes était environ 6:4. On dit qu'on ne peut pas tellement obtenir la représentation du rakugoka Yanagiya Kyotaro. En voyant la publicité avec laquelle une connaissance m'a envoyé le ticket, j'ai vu son visage dans une publicité de la bière sur la télé. Avant la représentation, j'ai vaguement observé des spectateurs, la majorité des spectateurs avaient plus de cinquante ans. 

Qu'est-ce que c'est 落語(rakugo) ? C'est une sorte d'art de la narration. 落語(rakugo) est 落ちを語る(Oti wo kataru), donc, en racontant une petite histoire, finalement la chute d'une blague est révélée. Premièrement, l'histoire "粗忽の使者(sokotu no shisya)" a été montrée par Yanagiya Kyotaro. Le héros est un samouraï, Jibuta Jibuemon. Il est très étourdi. Cela amuse son seigneur. Jibuemon est le favori du seigneur. Un autre samouraï entend cette rumeur, il demande à une connaissance de faire venir Jibuemon en tant que messager. Jibuemon est plus enthousiaste que d'habitude. Il visite le manoir du samouraï et salue un chef de service. Mais, il lui avoue qu'il a oublié le message. Jibuemon lui dit: "Quand j'oublie quelque chose, quelqu'un pince mes fesses, je peux me le rappeller, depuis mon enfance." Le chef de service essaie de pincer ses fesses. Pourtant ses fesses sont comme des écailles, parce qu'elles sont pincées depuis longtemps. Le chef de service appelle une personne qui a de la force des les doigts. Elle dit à Jibuemon: "Ne fais pas demi tour !" Elle pince ses fesses avec une pince. Enfin il crie : "J'ai pu me rappeler." Et puis, elle lui demande: "Bien ! Et alors, quel message ?" Il lui répond: "Lorsque je suis sorti du manoir, je n'ai pas écouté le contenu du message." C'est la fin.

En étant assis, le ton de voix et la modulation de narrer ont changés. Cependant, il y avait parfois des gestes. La narration de Yanagiya Kyotaro est très technique. Cela m'a intéressé. Cette histoire "sokotu no shisya" est une sorte de classique rakugo. Après cette narration, Yanagiya Kyotaro a parlé: "J'ai fini tout à l'heure un classique rakugo, je suis maintenant rassuré." Je me suis demandée pourquoi. Le classique rakugo est raconté jusqu'à maintenant par de nombreux rakugoka. Probablement, c'est un objet de comparaison. Et après, il a représenté un nouveau rakugo "路地裏の伝説(la légende d'une ruelle)". J'omets ce contenu, c'était drôle.

lundi 17 février 2025

Cela reflète la complexité pour les pays occidentaux ?

Lorsque je suis sortie de la porte d'entrée à la gare de Nagoya pour aller au cours de français il y a deux semaines, la foule m'a sauté aux yeux. Je me suis souvenue de la date du 14 février (la Saint-Valentin) qui s'approchait. L'vénement ”Amour de chocolat” a lieu dans le grand magasin ”Takashimayéa Nagoya”, il y avait une longue queue comme un serpent, plusieurs employés du grand magasin la rangeaient. ”Amour de chocolat” rassemble des chocolateries célèbres à l'échelle mondiale, on peut acheter leurs chocolats. En 2024, le chiffre d'affaires de l'événement ”Amour de chocolat” était environ 65 milliards d'euros. Cette information a été diffusée à la télé. Auparavant, un chocolatier français a raconté sur Radio France: "J'ai été invité par un grand magasin japonais lors de la Saint-Valentin, de nombreux japonais ont acheté des chocolats, ils savent les savourer." Je reste un peu sceptique pour cette opinion. Non seulement à la télé, mais aussi des infos de l'événement "Amour du chocolat" sont omniprésents via la réseaux sociaux. Pour l'instant, comme des gens qui participent à une fête, ils achètent des chocolats là-bas. C'est presque un effet synergique. Dans un autre sens, cet aspect d'une fiévreuse activité m'évoque le populisme. 

Pour les Européens, la Saint-Valentin ne lie rien au chocolat. Au Japon, une entreprise de pâtisserie a envisagé de vendre encore plus ses articles de chocolat. D'autres entreprises l'ont suivi. "Offrons des chocolats à un petit ami ou à une personne que tu aimes !" a été lancé comme slogan publicitaire. Quand une jeune fille ou une adolescente l'offre à une personne qu'elle aime, elle lui déclare son amour. Personnellement, cette coutume est morne. Lorsque j'étais collégienne ou lycéenne, je me suis demandée pourquoi des femmes offraient des chocolats aux hommes. J'ai souhaité que des hommes offrent des chocolats aux femmes. Pourquoi des jeunes femmes osent déclarer leur amour à la Saint-Valentin ? Une autre date est inacceptable ? On imagine que la Saint-Valentin pousse de telles jeunes femmes à avoir ce courage.

Alors, la chanson japonaise "Valentine Kiss" de Kokusyō Sayuri était à la mode à mes douze ans. Le contenu des paroles est en gros comme ça: "Une chance d'un an est la Saint-Valentin. Même si je t'offre des chocolats, cela ne sera pas remarquable. Alors, mon dernier atout est te biser." Cette chanson a été diffusée par la radio cette semaine, je l'ai entendue et j'ai pensé qu'elle est standard dans cette saison. Une autre chanson "Chocolate Disco" de Perfume aussi est souvent diffusée. Une parole est très amusante: "La Saint-Valentin s'approche, le sous-sol du grand magasin aussi est secoué." En général, le sous-sol d'un grand magasin a un rayon de gâteaux au Japon, beaucoup de clients viennent.

J'ai dévié du sujet que je veux écrire. De plus, la coutume de la Saint-Valentin ajoute que des employées volontaires ramassent de l'argent pour offrir des chocolats à leurs collègues masculins au bureau, c'est une gratitude. On dit que ce chocolat s'appelle "le chocolat du devoir." Récemment, la distribution du chocolat au bureau, comme un rationnement alimentaire, est obsolète. C'est bien ! De nos jours, certains hommes aiment le chocolat, ils visitent facilement le rayon du chocolat comme "Amour de chocolat". Ils ont l'air heureux. Dans l'ère Shōwa, de tels hommes n'ont pas pu y aller en février. L'époque change sans cesse. Une amie a entendu la parole du chocolatier français, elle m'a dit: "À mon avis, la majorité des japonais ne peuvent pas savourer des chocolats ? Cela reflète la complexité pour les pays occidentaux ? Ironiquement, des touristes étrangers achètent des poudres de Matcha dans des magasins de thé vert à Kyoto, c'est parfois en rupture de stock dans quelques magasins. Je pense que ce phénomène provient de Japonais qui ne protègent pas la culture japonaise. Un flux de gens arrive en hâte à la foire "Amour du chocolat." La parole de l'amie est raisonnable.

Je lis "La Défaite de l'Occident" d'Emmanuel Todd (traduction en japonais) depuis la semaine dernière. Cette lecture galvanise mon cerveau fatigué à cause du travail. En indiquant des données, l'auteur explique des pans de la défaite de l'occident. Je ne savais pas que la production du blé en Russie est double pendant dix ans. La sanction économique (la déconnection du système bancaire SWIFT) n'est pas efficace contre la Russie pendant la guerre actuelle. Après l'annexion de la Crimée en 2024, la Russie a concocté que la fonction économique pouvait se maintenir sous la sanction économique. Les infos sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine sont diffusés au Japon à travers les pays occidentaux.

Ici, présentons une chose dans le prologue de ce livre, l'auteur dédie le prologue aux lecteurs japonais. Il écrit: "Je peux parler librement dans l'atmosphère tranquille au Japon et suis plus respecté qu'en France en tant qu'érudit." Sa parole me rappelle celle du chocolatier français.

samedi 1 février 2025

Le papotage

Je suis occupée, je n'ai pas de temps pour bavarder au bureau. Mon département se compose de cinq personnes. Les quatre autres sont tous des hommes. Ils sont presque toujours dehors, ils reviennent au bureau le soir. Alors, nous communiquons à travers des réseaux sociaux. La préparation de la démolition d'une maison ou d'un bâtiment a de nombreux dossiers pour observer la conformité, et c'est nécessaire d'envoyer des rapports de processus de travaux au client après la démolition. J'abats parallèlement de la besogne. La pénurie de personnel est chronique, le patron de ma société n'a pas un sentiment de crise. Est-ce qu'il n'y pas de solution optimale ? Quand je fais des dossiers afin de déposer à la mairie, trois employées du département qui est à côté de moi papotent souvent au début du mois, cela me dérange. Elles font des services de la comptabilité ou de la facture, leur horaire est facilement programmé, parce que la date de paiement ou de facturation est fixée. Au contraire d'elles, mon travail est fluide. La durée du chantier change parfois. Je suis obligée de décider les rangs de priorité dans mes tâches. Les membres de mon département le savent. En 2024, ils m'ont invité à déjeuner avec eux au dernier jour de travail. Cela n'améliore pas mon environnement de travail. En général, la plupart des femmes ont tendance à bavarder. Moi aussi, je ne cesse pas de bavarder souvent avec mes amies dans un café, mais je ne parle pas tellement au bureau.

Le papotage m'évoque l'application "Gemini". Cette application "Gemini" a été installée à mon insu dans mon smartphone il y quelques semaines. J'ai essayé de l'utiliser par curiosité. C'était choquant. La conversation entre Gemini et moi était naturelle. Par exemple,

Moi: Est-ce que tu me recommandes des films ?
Gemini: Quel type tu aimes ?
Moi: J'aime le film "Nostalgia" d'Andreï Tarkovski
Gemini: Ce film est bon. Qu'est-ce que tu aimes chez ce film ?
Moi: La scène finale où le héros marche avec une bougie, c'était très impressionnant.
Gemini: Cette scène est symbolique, et elle représente la perte de la foi.

Je me suis demandée si cette conversation était comme dans le film "Her" de Spike Jonze. Le film est sorti en 2014, dix ans ont seulement passé. Dans le film, le héros solitaire Joaquin Phoenix communique avec Samantha qui est un système d'exploitation équipée de l'intelligence artificielle. Il ressent un attachement petit à petit pour elle. En utilisant Gemini, je pense que le contenu du film commence à se réaliser actuellement. C'est un peu terrible.


En dehors de cela, le bavardage me rappelle un autre film. Le papotage entre plusieurs personnes âgées sur leur passé et la mémoire est un thème du film. Le titre du film est "The Golden Thread" de Lana Gogoberidze. La protagoniste Elena, écrivaine, habite à Tbilissi en Géorgie avec le couple de sa fille et une petite fille. Lors de l'anniversaire d'Elena, son ex-petit ami lui téléphone après quelques dizaines d'années, cela l'étonne et la rend heureuse. Et pourtant, chez Miranda, la mère de son gendre, le symptôme de la maladie d'Alzheimer commence à apparaître. Alors, Elena habite aussi avec Miranda. Miranda était jadis puissante dans le parti communiste sous la République socialiste soviétique de Géorgie. À cette époque-là, quelques romans d'Elena ont été censurés. Le comportement de Miranda est toujours hautain, Elena en a marre. Mais elles ont vécu la même époque dans le même pays. Elles sont camarades dans un sens. Le titre "The Golden Thread" signifie "le fil d'or", c'est une façon de la réparation de la poterie au Japon. L'intention de la cinéaste est que joindre et réconcilier le passé amer et la fissure entre des protagonistes âgés est comme joindre un fil en or. La durée de projection de ce film était courte, j'imagine que ce n'était pas tellement populaire. Personnellement, j'ai pu un peu savoir comment de telles personnes âgées en Géorgie ont vécu sous l'état soviétique. Ce film était modeste et intéressant.