vendredi 11 septembre 2020

L'introversion japonaise

Je voulais écrire la raison pour laquelle le chapitre "Les sociétés souches: l'Allemagne et le Japon" dans le livre "Où en sommes-nous ?" d'Emmanuel Todd qui m'a intéressé. À vrais dire, je ne savais pas que l'Allemagne était la société souche jusqu'à ce que je lise ce livre. Lorsque j'étais collégienne, un professeur a raconté dans un cours, que la superficie de l'Allemagne et celle du Japon était presque la même. Après la Seconde Guerre mondiale, bien que ces deux pays aient été défaits, ils se sont développés. Pourtant, j'ai pensé à cette époque que sur le plan religieux et climatique, c'était très différent. Je ne connaissais pas le mot "le système familial".

Cette fois, en lisant ce chapitre, je me suis demandée si la famille souche était attribuable à la dictature d'Hitler, au militarisme japonais et à la révérence envers l'empereur en tant que Dieu. Une personne symbolique comme le père apparaît et dirige dans la société, est-ce que le peuple de famille souche obéit docilement à cette personne ? Comme que l'a dit Hannah Arendt autrefois la banalité du mal se propage dans n'importe quel pays, on ne pourrait pas affirmer cette hypothèse. Cependant l'Allemagne et le Japon sont acharnés à vaincre dans le marché mondial du capitalisme après la Seconde Guerre mondiale, comme s'ils dépendaient de la loi du marché à la place du dictateur ou du militarisme. Le taux de natalité est bas dans ces deux pays, ils affrontent la diminution de la population démographique. Emmanuel Todd mentionne que ces deux pays prennent des mesures différentes, c'est l'extraversion allemande et l'introversion japonaise.

Lors de la guerre civile en Syrie, beaucoup de réfugiés ont afflué vers l'Europe. Comme vous le savez, l'Allemagne a positivement accepté des réfugiés avec l'aide humanitaire. Probablement, c'est une raison pour compléter la diminution de la population productive, car le coût de la main-d'œuvre est moins cher que celui des Allemands. Il y a plusieurs mois, j'ai vu le film allemand "Willkommen bei den Hartmanns" sur DVD, le contenu du film est qu'une famille allemande accueille un réfugié, la différence culturelle est drôlement décrite. Le préjugé chez les Allemands contre les réfugiés fond petit à petit. L'histoire attendrit le cœur des spectateurs. En 2016, ce film a connu un grand succès en Allemagne. Mais la réalité est cruelle. Il n'est pas impossible qu'un attentat comme celui contre Charlie Hebdo survienne. Je me suis demandée si ce film est une propagande dans un certains sens.

Par contre, le Japon recrute des étrangers au nom du programme de formation technique des stagiaires, et ils travaillent temporairement au Japon. Je pense que ce système est un nouvel esclavage. Lorsque deux stagiaires étrangers récoltaient des laitues le mois dernier, ils sont morts à cause d'un foudroiement. L'accident du travail s'applique-t-il ? 

Auparavant, j'ai écrit sur "You は何しに日本へ ? (Vous êtes venus pour faire quoi au Japon ?)", cette émission reflète l'introversion japonaise. Il me semble que cette émission fait excessivement des louanges sur la culture japonaise. L'obligation du port du masque se répand dans l'espace public en France, il y a des gens qui revendiquent la liberté du port du masque. J'ai vu cette information. Au Japon, la majorité du Japonais portent spontanément un masque. Pourquoi ? Le ministère japonais des finances a parlé du haut niveau des comportements sociaux chez les Japonais. Cette parole a un penchant au narcissisme. Je suis sceptique. L'alignement des individus est respecté, peut-être de nombreux Japonais considèrent qu'attraper le coronavirus est de leur responsabilité. Mais ils s'imposent de ne pas risquer d'infecter quelqu'un et d'être infecté par quelqu'un. 

Malheureusement, la police de contrôle de soi nous surveille. Ce n'est pas une vraie police. Par exemple, un habitant a collé une affiche sur la porte d'un café, une phrase a été écrite: "Arrêtez un petit concert dans votre café." Ce concert était pour la webdiffusion, il n'y avait pas de spectateurs. Cette nouvelle a été diffusée à la télé. Des événements similaires sont survenus partout. Cela m'a évoqué 隣組 (Tonarigumi = une association de voisinage où un petit groupe d'habitants dans un quartier se surveille multielement pour vérfier s'ils ont des idées anti-guerre sous la Seconde Guerre mondiale. L'association de voisinage a été préconisée par le gouvernement japonais. Son origine remonte à l'époque d'Edo. C'est 五人組(goningumi). Cinq habitants d'un groupe se chargent de la responsabilité solidaire pour payer l'impôt foncier annuel. Ces deux systèmes n'existent plus de nos jours. Néanmoins, un idéal d'homogenéité du corps social s'effectue par l'éducation après la guerre. Comme l'école appartient à l'espace public, on est radicalement discipliné, "Sois calme, ne pas agacer les autres dans la classe". J'ai écrit sur cela dans l'article "Le rangement est sur le tapis ?" en 2015.

Lorsque j'ai vu des infos sur le meurtre du chauffeur de bus à Bayonne, cela m'a choqué. Quel horrible incident. Le chauffeur dit aux passagers: "Portez un masque, s'il vous plaît", c'est tout à fait normal. Je ne peux pas comprendre que trois jeunes hommes l'ont agressé. Dans le cas du Japon, ces trois jeunes hommes sont plutôt froidement dévisagés par les autres passagers dans le bus, et pire encore, si plusieurs passagers sont robustes, il est possible que ces trois jeunes hommes subissent un lynchage par eux ou tous les passagers dans le bus. Je pense que le port du masque est mieux que le bombardement. L'alignement des individus fonctionne parfois en bien ou en mal. Est-ce que l'introversion japonaise est accélérée dans la situation du coronavirus ?

samedi 5 septembre 2020

Angst

La chaleur me rend faible. Alors, je suis allée au cinéma pour voir le film autrichien "Angst". Ce contenu est basé sur un meurtre réel en 1980. Je me suis demandée si quelques images du film allaient me faire frissonner, cette chaleur s'atténuera temporairement pour moi.

Quand je suis arrivée au cinéma après mon travail, un employé a mesuré ma température avec un thermomètre sans contact. Il m'a dit que j'avais de la fièvre. Cela m'a étonnée. Ce matin-là, ma température était 36.4℃. Est-ce que j'ai attrapé le coronavirus ? C'était l'angst dans un sens. J'ai fait du vélo rapidement. C'est à cause de cela. L'employé m'a proposé de prendre le frais sous la climatisation dans la salle d'attente et de mesurer encore une fois ma température dans cinq minutes. Finalement, elle était 36.6℃ sans problème.

À vrai dire, un institueur a dit à ma mère à mes dix ans: "Lorsque votre fille a oublié d'apporter des crayons de couleur, elle me l'a gravement rapporté. En riant, je lui ai répondu qu'elle emprunte des crayons de couleur à quelqu'un ou revenir chez elle pour les prendre. Elle a tendance à saisir négativement des choses." Maintenant aussi, ce tempérament ne change pas.

À propos de l'intrigue du film "Angst", le protagoniste sort de la prison, après avoir purgé sa peine. Il commence déjà à chercher des proies dans un café annexé à la station de gaz. Et puis, il prend un taxi, le chauffeur lui demande comme d'habitude: "Où est-ce que vous voulez aller ?" Le protagoniste lui répond: "D'abord tout droit". Peu de temps après, il essaie d'étrangler le chauffeur. Mais c'est un échec. Il s'enfuit et court dans une forêt.


Par hasard, il trouve une maison qui le fascine, car cette maison isolée est adéquate pour tuer quelqu'un. Il fouine autours de la maison, ensuite il casse la fenêtre pour entrer et vérifier si quelqu'un y habite. En marchant avec prudence, il observe attentivement l'intérieur de chaque chambre. Son intuition est confirmée. Il y a des signes des habitants. Tout à coup, un homme en fauteuil roulant apparaît devant le protagoniste. Il lui adresse une parole bizarre "Papa". Quelques minutes après, la mère et la sœur de cet homme arrivent en voiture. Le protagoniste se cache dans une chambre du premier étage. La sœur range des alimentations dans le frigo. Sa mère fait la conversation avec son fils. Mais, elle aperçoit la fenêtre cassée et appelle sa fille. Le protagoniste commence ses meurtres.

Le narrateur raconte parfois l'histoire familiale du protagoniste. Il est né en tant qu'enfant illégitime. L'affection des parents lui manque. C'est malheureux et pitoyable. Le protagoniste noie cet homme en fauteuil roulant dans la baignoire, et puis il étrangle la mère de cet homme. Finalement, sa sœur est poignardée tant de fois. En voyant ces scènes, j'ai pensé que le meurtre l'obsédait. L'objet de victime est n'importe qui pour lui. Si la famille des victimes affligeait le protagoniste, et s'il commettait des meurtres par vengeance, on pourrait comprendre le sentiment du protagoniste, l'histoire du film deviendrait plausible. La réalité est contraire. C'est sans discrimination, cela me fait frisonner. En outre, pendant que le protagoniste tue ces trois personnes, il atteint l'apogée de l'extase. La compétence de cet acteur Erwin Leder est magnifique, la folie et la férocité sont bien exprimées. Le mouvement de caméra suit obstinément le protagoniste.

Est-ce qu'il y a une manière de ne pas être visé par un tel meurtrier ? Si je suis visée,
comment je devrai faire ? Après ce film, je suis retournée chez moi. Quand je suis entrée dans ma chambre, mon cœur a battu plus vite que d'habitude. Il n'y avait pas de problème. Maintenant, je peux écrire cet article.