jeudi 23 juin 2016

L'éponge ou la cuillère

Lorsque je fais la vaisselle, je tiens une éponge. Et alors, pourquoi le mot "éponge" est utilisé dans cette expression "jeter l'éponge" ? Parce que c'est léger, on peut facilement la jeter ? Je me pose cette question depuis longtemps. En japonais, "jeter l'éponge" est "jeter la cuillère". Cependant, je ne connais pas son étymologie. Je l'ai cherché sur  l'internet. (L'internet est vraiment pratique). Jadis un médecin n'arrive pas trouver le moyen de guérir un patient, il jette une cuillère de remède, il y renonce. C'est à la fois intéressant et instructif. D'autre part, quelle est l'étymologie de "jeter l'éponge" ? Je l'ai aussi cherché. Pendant le combat de boxe, avant que le boxeur soit "knock out", l'entraîneur peut jeter son éponge au milieu du ring pour demander l'arrêt du combat à la place de son boxeur. Je ne le savais pas, car au Japon la serviette est jetée par l'entraîneur.

Il y a encore une petite histoire, un professeur français a parlé du mot "robinet". Il a dit que le mot japonais "robinet" était amusant, c'est "蛇口" (Jaguchi). Donc, ce mot signifie la bouche (口) de serpent (蛇). Je n'avais aucunement une telle idée jusqu'alors. Chaque fois que je vois le robinet, je me souviens de cette petite histoire. Comme je voulais aussi connaître cette étymologie, je l'ai cherché. À l'ère de Meiji, le système moderne de distribution d'eau s'est étendu. Le robinet d'eau potable était un dessin de serpent. À cette époque, le robinet d'eau potable qui était importé par l'Angleterre était le dessin d'une tête de lion. Lors de la fabrication de robinet au Japon, une entreprise a imité le dragon à la place du lion. Le dragon est imaginaire, et il se base sur le serpent. Pour cela, le robinet est "la bouche de serpent" (蛇口).

vendredi 17 juin 2016

La trilogie de pommes de terre

Une amie est venue chez moi en mai. On a mangé une quiche que j'avais faite. Et il y avait dedans, des pommes de terre, des carottes, des oignons, des champignons, des tomates, et un peu de fromage. J'aime les pommes de terre. Et alors, je mets souvent des pommes de terre dans la soupe miso, je fais aussi le gratin de pommes de terre. Récemment, j'ai fini de lire un livre "La trace de pomme de terre" de Yamamoto Norio qui est professeur dans le musée national d'éthnologie. Auparavant, j'ai appris l'italien pendant deux ans et demi, j'écoutais en semaine un cours d'italien à la radio de NHK. Dans ce cours, des récits qui concernent l'alimentation "Salotto di gastronomia" sont présentés. Je m'y intéressais, en dépit de mon niveau insuffisant en italien. Un jour, une petite histoire de pomme de terre a été présentée, on l'appelait jadis "il frutto del diavolo" au moyen âge. Les pommes de terre sont venues de la Cordillère des Andes. Je ne savais pas d'où elles sont venaient. Je pensais que ces légumes étaient d'origine européenne. Les pommes de terre ont sauvé beaucoup de gens de la famine. Ses deux inconvénients sont décrits. Premièrement, les pommes de térre contiennent beaucoup d'eau, donc elles pourrissent vite. Deuxièmement, à l'étape de la culture, les pommes de terre risquent d'attraper souvent des maladies. En revanche, même en les cuisinant au feu, sa vitamine C n'est pas tellement perdue. Ce point est nettement un avantage. En lisant ce livre, je me souvenais de trois films.

D'abord, le premier film, c'est "Le cheval de Turin" de Tarr Bela. Ce film s'est inspiré d'une anecdote de Nietzche. Mais je ne lis pas ses livres. Il y a seulement deux scènes que je mémorise; un père et sa fille mangeaient des pommes de terre chaque jour, et un cheval marchait dans le vent fort sifflant. Qu'est-ce que je voyais dans le film ? Je ne peux pas m'empêcher de m'interroger. Un tel type de film mérite d'être vu plusieurs fois. J'ai vu cette scène où les deux protagonistes mangeaient des pommes de terre, et au même moment, cela m'a confirmé qu'on peut survivre par cette alimentation.


Ensuite, le deuxième film, c'est "Fausta" de Claudia Llosa. Son sujet est très lourd. Au début du film, une fille qui s'appelle Fausta est à côté de sa mère qui est alitée. Sa mère a un passé cruel, elle a été violée par Sendero Luminoso. (Ce point m'évoque le film "Sarajevo, mon amour"). La peur que sa mère a expérimentée est transmise à Fausta par le lait maternel. Fausta ne s'ouvre guère aux autres à cause de la peur. Mais sa mère succombe. Afin que Fausta puisse enterer sa mère, il faut gagner de l'argent. Elle travaille en tant que servante. (Est-ce que le cadavre ne pourrit pas ?) L'héroïne commence graduellement à avoir des relations humaines. Dans ce film, une nouvelle mariée épluche une pomme de terre à la cérémonie de mariage. Est-ce que cette cérémonie rituelle de mariage est normale au Pérou ? Je ne le sais pas bien. Autre chose, Fausta veut protéger son corps contre les hommes, elle entre une pomme de terre dans son vagin. C'est terrible! Comme j'ai vu ce film il y a sept ans, je ne me souviens plus des détails du film. Par contre, la scène finale est inoubliable pour moi, un homme offre des fleurs de pomme de terre en pot à Fausta. Cette scène impressionante me rappelle une scène du film "Un instant d'innocence" de Mohssen Makhmalbaf. Le destin inéluctable nous frappe parfois. Quleques gens nous soutiennent, et ils nous donnent un petit espoir.


Enfin, le troisième film, c'est "Jiseul" de O Muel. Le mot "Jiseul" en dialecte coréen veut dire "pomme de terre". En général "Gamja" en coréen est courant. Ce film est aussi en noir et blanc, malgré que cette histoire soit triste, chaque scène est belle comme le lavis. Je contemplais ce film comme un emaki dans une petite salle de cinéma. Avant que je voie cette bande annonce, je ne savais rien sur le soulèvement de Jéju. Cet événement est considéré comme un tabou en Corée. Certaines années s'écoulent, mais quoiqu'il arrive, quelqu'un écrit et tourne sous sa fois inébranlable. Le gouvernement le marque en tant que personne dangereuse sans doute. Les habitants de l'île de Jéju se cachent dans une caverne pour s'enfuir du la génocide de l'armée coréene. Ils partagent et mangent des pommes de terre dans la caverne. L'île de Jéju est au patrimoine mondial, cet événement triste est gravé dans le terrain.

Voilà, c'est la trilogie de pommes de terre.

vendredi 3 juin 2016

L'encre

Mon encre est bientôt épuisée. C'est une couleur d'un série de "iroshizuku" de l'entreprise japonaise (PILOT) qui fabrique des stylos. La couleur (紺碧 kon-peki est comme "azur") me plaît beaucoup. Notamment, les noms de couleurs sont de style japonais, ce sont les finesses des mots japonais. J'hésite actuellement entre une encre de telle marque ou de telle couleur. À vrai dire, je n'ai pas utilisé mon stylo à plume depuis deux ou trois ans. Parce que la cartouche d'encre était vide.

Je vous montre mon stylo à plume (Sheaffer No Nonsense) que j'ai acheté à  mes vingt ans, son prix n'était pas cher, à peu près 9 euros. Je pensais à acheter encore des cartouches d'encre. Cependant, la couleur de cartouche est limitée, il n'y a que trois couleurs (Black, Blue black, Blue). Et alors, est-ce que l'on peut utiliser un convertisseur ? Je l'ai cherché sur l'internet, et j'ai facilement réussi à trouver cette réponse. Le convertisseur s'adapte à ce No Nonsense bon marché. Je suis allée au grand magasin. Beaucoup de stylos à plume de luxe étainet étalés dans le rayon. J'ai profondément soupiré devant ces stylos. Si j'étais riche, je pourrais me payer un stylo à plume de Caran d'ache (la série de Léman). Ce prix est plus cher que mon loyer, c'est impossible en réalité. Mais je suis attachée à ce No Nonsense, car il a passé environ vingt ans avec moi.

Et puis, une vendeuse dans le rayon s'est adressée à moi : "Vous cherchez quelque chose ?". En étant timide, j'ai sorti mon stylo à plume de mon sac. Je lui ai dit : "Je voudrais un convertisseur pour ce No Nonsense". Elle m'a immédiatement répondu avec sourire : "Oui, on a des convertisseurs pour ce type de stylo à plume". J'en ai acheté un et une encre de "Kon-peki" en 2014.

Je souhaite acheter l'encre qui n'exsite pas. C'est le bleu de Yves Klein, "International Klein Blue". Pourquoi J. Herbin n'envisage pas de vendre son encre ? Est-ce que Yves Klein n'est pas tellement connu dans le monde ? Lorsque j'ai visté pour la première fois la France, je suis allée au musée d'art moderne et d'art contemporain qui se trouve à Nice. Comme Yves Klein est né à Nice, ses quelques œuvres étaient exposées. Au Japon, j'ai déjà pu voir plusieurs de ses œuvres. Son bleu s'est imprimé dans ma tête. J'ai l'impression que cette couleur me rend limpide. En outre, j'aime le bleu depuis mon enfance.

A l'école maternelle, il a fallu porter une blouse. La couleur de blouse était déjà décidée; le rouge clair était  pour les filles, le bleu clair, pour les garçons. Évidemment, je voulais porter une blouse en bleu clair. Je l'ai revendiqué auprès de ma mère. Elle m'a convaincu que c'était la règle, et qu'il fallait la respecter. C'était déraisonnable pour moi. Il me semblait que cette règle était n'importe quoi. Une telle chose me force à devenir la dent d'une roue de l'engrenage qui caractérise le système de la société japonaise, elle continue sans cesse.

Mon histoire a deraillé. Finalement, mon problème sur l'encre que je vais acheter subsiste encore.

(J'ai copié une photo de No Nonsense dans le site "The Fountain Pen Network".)