samedi 27 juin 2020

Le Redoutable

J'ai vu le film français "Le Redoutable" il y a plusieurs semaines. Quand j'ai vu sa bande annonce au cinéma, cela ne m'a pas tellement tenté. Cependant, j'ai vu par hasard ce film sur Amazon prime, comme ce film était gratuit, je l'ai vu. La relation entre Jean-Luc Godard et Anne Wiazemsky est décrite dans ce film, car le film est basé sur le livre "Un an après" d'Anne Wiazemsky.


Au début du film, Godard (Louis Garrel) tourne une scène de "La Chinoise". En la voyant, j'ai essayé de me souvenir de l'intrigue de "La Chinoise" autant que possible. Je n'étais pas encore née en 1968, mais j'ai pu saisir l'atmosphère de Mai 68. J'avais seulement l'impression que des protagonistes (étudiants) faisaient un jeu d'imitation des Gardes rouges dans "La Chinoise". Dans le film "Le Redoutable", sur le plan commercial, le film "La Chinoise" est un échec, Godard devient dépressif et nerveux. Il décide de participer au Groupe Dziga Vertov. De plus en plus, la relation conjugale s'aggrave, et elle est en voie de rupture. En voyant le film, je me suis demandée si Godard avait accepté cette réalisation et l'avait vu. À mon avis, le film "Le Redoutable" est ordinaire. Si Godard reprenait ce film "Le Redoutable" avec les mêmes protagonistes, le film serait un succès. Je souhaiterais le voir. Est-ce qu'il y a un producteur qui conçoit cette idée ?

À propos, le titre japonais de ce film "Le Redoutable" est "グッバイ・ゴダール!(Good Bye Godard !)", "Good Bye Godard !" m'a évoqué "Good Bye Lenin !". Est-ce que c'est l'inspiration à la vue courte ? Comme l'entreprise de distribution de films a besoin d'attirer des spectateurs japonais, un titre entraînant est indispensable. Mais, est-ce qu'il n'y avait pas d'autre titre japonais ?

Lorsque j'étais étudiante, j'aimais écouter la musique de YMO (Yellow Magic Orchestra qui se compose de trois membres, Hosono Haruomi, Sakamoto Ryuichi, Takahashi Yukihiro). Son genre de musique est "techno pop". Un jour, j'ai montré à une amie le premier album de YMO. Cet album est sorti en 1978, j'avais cinq ans. Elle a parcouru les titres de cet album, et puis elle m'a dit que trois titres sont des films de Godard. Ce sont "Tong Poo", "La Femme chinoise" et "Mad Pierrot". À cette époque, je n'avais pas vu ces films. Je connaissais seulement le nom de ce cinéaste. Car voir un film, cela prend beaucoup de temps. De plus, il faut se concentrer sur le film. Et alors, j'hésitais à voir des films. Maintenant, je vois souvent des films. Les habitudes changent. Après avoir vu ces trois films de Godard, j'ai écouté de nouveau ces trois chansons de YMO. Et pourtant, cette musique n'a pas connecté chez moi des images de ces films. Dans la chanson "La Femme chinoise", on peut écouter des paroles en français. Mais, je ne sais pas si ces paroles ont utilisé quelques répliques du film "La Chinoise."

(Tong Poo)

(La Femme chinoise)

(Mad Pierrot)

samedi 20 juin 2020

Le Souffle

Lors de la semaine d'or, j'ai utilisé "Quizlet". Ce site propose beaucoup de quizs postés. J'ai essayé de résoudre des quiz de l'histoire de l'Asie centrale. C'était difficile. Le califat abbasside, l'Empire moghol, et l'Empire seldjoukide etc. Bien que je les aie mémorisé une fois dans le cours d'histoire mondiale au lycée, je les ai oublié complètement. Et alors, j'ai lu "L'histoire de l'Asie centrale" de Mano Eiji. Néanmoins, une chose est plus intéressante que le résumé de l'histoire de l'Asie centrale. C'est 羊木臈纈屏風 (ひつじきろうけちのびょうぶ Hitsujiki roukechino byoubu), ce paravent est manufacturé avec la technique à la cire de teinture textile résistante dans le Shōsō-in de Tōdai-ji. Cet endroit (Shōsō-in) conserve les trésors de ce temple. Il y a un mouton, des serpents, une grenouille et un poisson représenté sur le paravent. Cependant, comme quelques animaux sont la figure cachée, il faut les contempler. Ces animaux concernent le zoroastrisme dans le livre "L'histoire de l'Asie centrale" Cela m'a étonnée. Car en ce qui concerne une des cérémonies de Tōdai-ji, le puisage de l'eau, on dit qu'elle est infulencée par le zoroastrisme, mais c'est encore une hypothèse. Cette chose est écrite dans le livre "Tōdai-ji Omizutori (東大寺 お水取り)". Des cultures de l'Asie centrale arrive au Japon via la route de la soie, des formes variées subsistent jusqu'à nous de nos jours.

Auparavant, un correspondant français qui est véritablement cinéphile et moi avons discuté sur des films de l'Asie centrale dans plusieurs courriers. Nous avons réciproquement énuméré "Bratan, le frère", "On est quitte" et "Luna Papa" de Bakhtiar Khudojnazarov, de plus "Le Fils adoptif", "Le Singe" et "Le Voleur de lumière" d'Aktan Arym Kubat. Il m'a recommandé de voir "Tulpan" et "Ayka" de Sergey Dvortsevoy qui sont seulement sortis dans le Tokyo Filmex. Je n'ai pas encore vu ces deux films. Sur le plan culturel, de tels films sont intéressants, je vous les recommande.

Ces dernières années, un film de l'Asie centrale qui m'a plu, c'est "Le Souffle". Le cinéaste russe Alexander Kott l'a réalisé, le sujet du film traite des essais nucléaires au Kazahstan. A vrai dire, je ne connaissais pas le polygone nucléaire de Semipalatinsk. Après avoir vu ce film, j'ai consulté ces informations sur Internet. Je suis honteuse. Le film ne mentionne pas directement ce fait. Il n'y a pas de répliques dans le film, c'est une sorte de film muet. Les images du film l'emportent sur les paroles. Je pense que certains spectateurs critiquent un manque d'explication.


Présentons brièvement l'intrigue. Une fille Dina habite avec son père dans des steppes près de la frontière de la Russie. Elle fait des travaux domestiques chaque jour. Jadis, son père était pilote, il pilote parfois un petit avion. Il lui enseigne la manière de conduire un camion. Mais il laisse Dina en route pour aller à la ferme. Puis un jeune homme autochtone Kaysin à cheval, vient chercher Dina. Dina monte sur ce cheval derrière lui. Ils retournent chez Dina, elle lui donne de l'eau à boire. Un jour, une voiture dans laquelle se trouve une troupe de Russes est en panne près de la maison de Dina. Alors, un jeune homme russe Max visite cette maison pour demander de l'eau. Dina et lui tombent amoureux l'un de l'autre.

Peu de temps après, son père est exposé aux rayonnements, il meurt. Kaysin demande formellement Dina en mariage. Mais, elle se coupe ses beaux cheveux longs comme une résistance au mariage. Par hasard, Max vient chez Dina, il demande à Kaysin de se battre en duel pour Dina. Et puis, il gagne. Dina et lui passent une nuit. Le lendemain matin, un grondement résonne tout à coup, et un nuage en champignon avec flash émane. En criant, Kaysin qui a le cœur brisé se précipite vers ce nuage en champignon. Dina et Max accueillent la mort main dans la main. C'est la triste fin.


Des images du film sont à la fois épouvantables et belles. Le découpage où le père de Dina avale le soleil est très impressionnant, comme s'il jouait avec jouissance de la nature. Et pourtant, sa vie est minée par la radioactivité invisible. L'avenir de Dina, Max, Kaysin est perdu en un instant à cause du nucléaire. En voyant la scène finale, j'ai ressenti un serrement de poitrine. Ce film dois être transmis à la postérité. Je souhaite que vous savouriez les images poétiques de ce film à tout prix.

samedi 13 juin 2020

La deuxième vague

Est-ce que la deuxième vague arrive au Japon ? Peut-on l'éviter ? La majorité du peuple japonais est sceptique. Ils se demandent si le nombre des contaminés ne va pas augmenter à cause la densité de population. Les masques dans les étalages des pharmacies ont disparu, nous n'avons pas acheté des masques. Le Japon est un pays sous-développé, la technologie de l'information n'est pas préconisée. Cela est dévoilé grâce aux informations des pays étrangers. Le gouvernement japonais prend toutes les mesures tardives. J'applaudis Taïwan qui a décidé de prendre rapidement des mesures pour le coronavirus.

Néanmoins, le satut quo de Japon est un mystère. Le taux de mort à cause du covid-19 est moindre que celui d'autres pays. On parle de les trois habitudes chez les Japonais pour prévenir l'expansion de contamination.

1) En hiver, on porte souvent un masque au Japon. Si vous avez voyagé en hiver dans ce pays, vous aurez vu partout des Japonais qui portaient un masque dans le train et dans la rue. Dans la société occidentale, porter un masque est chacher le visage. Ce n'est pas favorable. Au Japon, lorsqu'on a mal à la gorge, éternue souvent, ou a une petite fièvre, pour ne pas aggraver le rhume et le transmettre aux autres, alors on porte un masque.

2) Lors de la salutation, on fait seulement la révérence au Japon. On ne serre pas la main et ne fait pas la bise. Cette manière est sans contact. Je retourne chaque week-end chez ma mère, je ne fais jamais la bise. Si je le fais, ma mère me dira: "Ne me touche pas !" Lorsque j'étais en France, je n'aimais pas tellement faire la bise. Car, ma peau atopique est faible, les barbes des hommes piquaient mes joues. Mais, c'est "À Rome, fais comme les Romains."

3) On enlève les chaussures à l'entrée de la maison au Japon. Même si des microbes sont collés sur la semelle des chaussures, il y a le risque d'apporter ces microbes à l'intérieur. À vrai dire, lorsque je loge dans un hôtel, j'entre dans ma chambre. Je cherche tout de suite des pantoufles pour enlever les chaussures. Je préfère plutôt l'hôtel de style japonais à celui occidental. Par ailleurs, je n'aime pas tellement m'asseoir à la terrasse de café qui se trouve dans une ville. Je pense que prendre un thé en plein air est très ouvert, cependant des voitures roulent et des gens marchent, et la poussière vole dans l'air.

Est-ce que ces trois habitudes japonaises ont dissuadé le virus ? On dit que le vaccin BCG a un rapport avec le taux positif du coronavirus. C'est simplement une pure supposition. À mon avis, je me demande si le gène asiatique fonctionne plus efficacement que ces trois habitudes. Sur le plan statistique, il est démontré que le nombre des Asiatiques contaminés est moins élevé que celui des Occidentaux contaminés. Ces données numériques du covid-19 dans l'ensemble sont vraiment bizarres. Je souhaite que le vaccin ne présentant pas d'effet secondaire soit inventé aussi vite que possible.

samedi 6 juin 2020

La consanguinité de la pensée

Ces dernières semaines, je vois des films comme un devoir. Présentons un film documentaire japonais. Le titre du film est "HAFU (ハーフ)". "HAFU (ハーフ)" en japonais est "HALF" en anglais. Donc cela veut dire "métis". Ce film n'est pas sorti dans les pays francophones. Je n'ai jamais vu d'élèves métis dans mon environnement scolaire. Lors de mon séjour en France, une camarade japonaise dans ma classe a amené son amie qui était en vacances-travail. Plusieurs Japonais et elles, moi aussi avons pris le déjeuner. Je croyais que cette amie japonaise était métisse. Je lui ai adressé la parole "Vous êtes métisse, n'est-ce pas ? Je vous envie." Elle a seulement répondu "Oui". Cette camalade a tiré ma manche et m'a chuchoté à l'oreille: "Elle n'aime pas tellement d'être appelée HAFU. Ses parents ont divorcé. Sa situation familiale est compliquée." Je n'ai pas eu d'intention mauvaise, mais je me suis excusée. Pour ma part, les métis peuvent apprendre naturellement deux langues et deux cultures chez eux. C'est un avantage. J'avais oublié que tous les métis n'étaient pas favorisés dans la situation familiale. C'était un manque de sollicitude.

À propos du film documentaire japonais "HAFU", quatre métis adultes racontent des événements dans leur enfance et des anecdotes actuelles. Une métisse (australienne-japonaise) qui habite en Australie. Cette fois, elle décide d'habiter au Japon pendant une période. Lorsqu'elle était petite, une institutrice a vu son casse-croûte. Il y avait des onigiris, cette institutrice lui a dit que ce repas était de la mauvaise nourriture. Dès lors, elle n'a jamais apporté des onigiris à l'école. Comme elle n'a pas tellement appris le japonais en Australie, quand elle commence à habiter au Japon, le japonais devient une entrave. Finalement, ses amis au Japon sont presque étrangers et des japonais qui peuvent parler l'anglais. Probablement, elle pensait que la majorité des Japonais comprenaient l'anglais. La réalité est très différente.


Un garçon métis (japonais-mexicain) qui habite au Japon va à l'école primaire japonaise. Quelques camarades de sa classe appelle ce garçon "Gaijin". Et alors, il est stressé. Ses parents examinent une école internationale. Son fils et eux en discutent, et finalement il va à l'école internationale. Ces frais de scolarité sont chers. Cependant, ce garçon s'habitue petit à petit à la nouvelle vie scolaire. Il me semble que son cœur est tranquille. La réalisatrice de ce film est aussi métisse. C'est "le film du métis, par le métis, pour le métis" dans un sens.

Au fur et à mesure que le nombre de mariage international augmente au Japon, le nombre des métis qui habitent au Japon augmente naturellement. Le soin mental est nécessaire pour des métis qui habitent au Japon. Pour l'instant, la culture diverse n'est pas encore tellement tolérante. Je me demande si ce fait est un peu influencé par la consanguinité de la pensée. Le système familial du Japon selon Emmanuel Todd est la famille-souche. Elle est convenable afin de nourrir la consanguinité de la pensée. Dans son œuvre "Où en sommes-nous ?", une partie m'a intéressé. Citons-la.

Dans un monde de croyants, l'appartenance religieuse, catholique, protestante, orthodoxe, juive, musulmane ou bouddhiste, définissait aussi le plus souvent un espace endogamie qui compliquait l'endogamie territoriale et linguistique. (P.117)

Avant de travailler sur les données du Mystère français, j'étais parvenu à la conclusion, je l'ai dit plus haut, que la transmission des valeurs opérait, non seulement à l'intérieur de la famille, mais sur un territoire, entre adultes et enfants, la cellule familiale restant toutefois un lieu privilégié de reproduction. (P.464)

Le chercheur qui s'attaque au mécanisme de la transmission des valeurs privilégiées istinctivement une vision verticale de la famille, dont l'axe principal serait la succession de la famille, même s'il n'est en rien fasciné, comme Frédéric Le play, par la famille-souche. (P.464)

Au Japon, l'endogamie est très faible. Mais, la superficie du Japon n'est pas grande, de plus ce pays est insulaire. La transmission des valeurs est facilement opérée dans la famille-souche. Comme il n'y a pas beaucoup d'étrangers qui habitent au Japon, on pourrait affirmer que cette transmission devient efficace. J'estime que c'est une sorte de culture axénique. Même si on veut résister à la transmission des valeurs via la famille, il faut l'accepter pour vivre au Japon.

Je suis née et ai été élevée au Japon, j'y habite encore. On sait que la résistance est souvent difficile face à l'éducation japonaise. Ajouter à cela, la pression pour se conformer à l'idéologie est puissante. Je pense que les Occidentaux ne peuvent pas la comprendre. La pensée et les valeurs de diversité ne sont pas tellement aceptables. En résumé, les métis qui habitent au Japon sont précieux, parce qu'il est possible qu'ils détruisent la pression pour s'émanciper de l'idéologie. Je souhaite que leur existence crée un pont entre le Japon et les autres pays, et que cette perspective myope chez les Japonais change.

lundi 1 juin 2020

Le baragouin

Je vois des films sur DVD comme d'habitude. La semaine dernière, j'ai vu le film iranien "Borderless  (Bedone Marz)", c'était une trouvaille. Ce film est sorti en 2015 au Japon, cette bande annonce m'a tenté au cinéma. J'ai hésité à le voir, et j'ai décidé de le voir sur DVD. A tout prix, je veux vous recommander ce film "Borderless (Bedone Marz)" même s'il n'y a pas beaucoup de lecteurs de ce blog. 

Quant au film, je ne connaissais pas ce réalisateur Amirhossein Asgari. Est-ce que le film n'est pas sorti dans les pays francophones ? Tout à l'heure, je l'ai vérifié sur Internet, mais je n'ai pas pu le trouver. Dans le film "Borderless (Bedone Marz)", la majorité des scènes est tournée dans un bateau abandonné. Ce film est presque un drame de chambre comme "Fenêtre sur cour" d'Hitchcock. Le degré de perfection dans le scénario décide de la qualité du film. Si des spectateurs ne peuvent pas comprendre la guerre entre l'Iran et l'Irak, et que l'armée américaine participait à cette guerre, le vide de la guerre est bien exprimée.

Présentons brièvement l'intrigue. Un garçon iranien cache son vélo dans un fourré au bord de la rivière qui est près de la frontière. Et après, il plonge dans cette rivière et nage. Il arrive à un bateau abandonné. Cet endroit est comme son chateau. Il pêche des poissons pour le stockfish et fait des colliers en coquillage avec habileté commme un artisan pour les vendre et gagner de l'argent.

Un jour, il revient comme d'habitude afin de passer du temps dans ce bateau, cependant il s'aperçoit que quelqu'un a visité et fouillé le bateau. Tout à coup, un garçon apparaît devant le garçon iranien, en tenant une mitraillette, et lui dit quelque chose. Le garçon iranien ne peut pas comprendre ce qu'il dit à cause de la langue différente, et puis il se rend compte qu'il est Irakien. Dès lors, ce garçon irakien dessine des frontières avec des cordes dans ce bateau. Ce bateau est divisé en deux territoires. Le garçon irakien reste toujours dans le sien, le garçon iranien retourne au bord de la rivière et s'en va ailleurs.


Un autre jour, le garçon iranien voit furtivement derrière la porte que le garçon irakien coiffe ses longs cheveux. Le garçon irakien est une fille. De plus, un autre jour, cette fille irakienne amène un bébé. Le garçon iranien achète un vêtement de fille, une boîte de lait en poudre et des aliments. Il les donne à cette fille. Ils ne peuvent pas bien communiquer à cause de la langue. Mais, une petite solidarité entre eux naît.

Un nouvel intrus embarque dans ce bateau abandonné, c'est un soldat américain. Le garçon iranien et la fille irakienne confine ce soldat dans une chambre. Le soldat les supplie de lui donner de l'eau à boir, et il leur propose de l'échanger contre son fusil. Le garçon l'accepte, et il ouvre un peu la porte de cette chambre pour l'aération. Le soldat l'aperçoit et en sort. Et puis, il est debout devant eux. La fille irakienne tient sa mitraillette. En sanglotant, elle crie "J'en ai marre !!" Le soldat aussi verse des larmes. Comme le bébé a faim, il pleure. La fille joue maladroitement avec lui. Mais, il n'arrête pas de pleurer. Le soldat dit à la fille "Ne t'inquiète pas" et berce ce bébé dans ses bras. En chantant une berceuse anglaise, il joue avec lui. Le bébé arrête de pleurer. Les trois mangent ensemble. Le soldat montre au garçon une photo de sa famille, il y a sa femme souriant et deux enfants sur cette photo. Comme ils sont fatigués, ils dorment. Le lendemain matin, le garçon iranien se lève de bonne heure, ensuite il va acheter le petit déjeuner. La fille, le bébé, et le soldat dorment encore. Mais quand le garçon retourne dans le bateau, ils ne sont plus là. Alors, le garçon est allongé dans un hamac et rumine les événements de ces quelques jours. C'est la fin.

La vie de ces trois protagonistes est ballottée par la guerre. Bien qu'ils ne puissent pas communiquer à cause de la langue, ils partagent un sentiment d'impuissance et d'épreuve dans cette situation de guerre. Simplement, ils souhaitent que la vie devienne calme. Lorsqu'ils mangent ensemble dans une scène, cela m'a attendri. Je pense toujours que la cuisine a un rôle important pour nourrir un moment de convivialité. Et à part cela, après avoir vu ce film "Borderless", la haute qualité en moyenne des films iraniens m'a convaincu.

En voyant ce film, j'ai pensé que le baragouin pour ces trois protagonistes était très intéressant. Cela m'a évoqué le film russe "Le Coucou". Dans ce film aussi, les trois protagonistes (un soldat finlandais, une femme samie, un soldat russe) ne peuvent pas communiquer, ils mènent la vie communautaire pendant une période. C'est drôle. Je vous recommande ce film aussi.