samedi 29 juillet 2017

Je suis entrée dans un cercueil

Il y a deux semaines, j'ai pu entrer dans un cercueil. Dans ces dernières années, j'ai assisté à deux funérailles. Moi aussi, le jour où je vais entrer dans un cercueil approche. Je voulais essayer d'entrer dans un cercueil depuis longtemps. Mais, si je le dis à quelqu'un, il me répondra sans doute que c'est un mauvais augure. Et pourtant, le jour où j'y entrerai après ma mort, je ne pourrai pas savoir comment on se sent la dedans. Où est-ce que l'on peut l'essayer ? Je m'interrogeais. C'est dommage que je n'aie pas de connaissance qui travaille dans une entreprise de pompes funèbres. Heureusement, des séminaires estivals que certains citoyens organisent ont eu lieu le 15, 16, 17 juillet. J'ai trouvé cette publicité à la bibliothèque. Il y avait un cours "L'expérience de cercueil" dans le programme.

Une déléguée du cours est Nokanshi (納棺師), cette professionelle est devenue connue grâce au film "Departures" de Takita Yojiro. Après être entrée dans un cercueil, une assistante de la déléguée m'a demandé si j'ai pu me réincarner. Pas du tout. En étant allongée, je pensais que de nombreux soldats sont morts dans des champs de bataille, et que leurs corps n'ont pas été mis dans un cercueil. Aussi, les victimes d'une bombe atomique, les clandestins qui ne peuvent pas traverser la mer, et qui sont impliqués dans un naufrage. Beaucoup de personnes sont mortes ainsi. Il est évident que le cercueil est un luxe. Pour ma part, quand quelqu'un découvrira mon cadavre, il est possible qu'il soit déjà pourri, et que tant d'asticots le dévorent. Alors, je préfère plutôt le carton au cercueil.

Auparavant, j'ai parlé des dons de corps pour les recherches scientifiques avec ma mère, elle m'a dit: "J'entends dire que les candidats pour les dons de corps augmentent de plus en plus, éventuellement des hôpitaux les refusent." Ceux qui vivent solitairement pensent la même chose. Selon le bilan démographique, la population diminue chaque année au Japon. Le taux de naissance reste bas, les médecins manquent dans le pays. Le nombre d'étudiants de la faculté de médecine est relativement faible, ainsi les dons de corps ne sont pas tellement nécessaires.

Les obsèques se déroulent sans le protagoniste, cela sollicite ma curiosité. Je pense que cette cérémonie est singulière. Est-ce que le protagoniste est vraiment content de ses propres funérailles ? On ne le sait pas. Pourquoi des telles cérémonies ont lieu ? Lorsque je lisais le livre "Making an Exit: From the Magnificent to the Macabre - How We Dignify the Dead" de Sarah Murray, j'ai compris que la famille du défunt ponctue leur tristesse, la cérémonie la console. C'est dommage que le livre ne soit pas traduit en français. Ma mère l'a connu par la rubrique culture d'un journal, et elle m'a recommandé de le lire. Des obsèques de tout pays (l'Iran, le Ghana, Bali, le Mexique etc.) sont présentées. Et alors, je me souviens de quelques films. Dans des films étrangers, j'ai très bien vu des scènes de funérailles. La vue de la vie et de la mort est différente de celle de mon pays. Tout à l'heure, j'ai écrit un peu sur le film "Departures" au début. De plus, il y a un autre film japonais que je vous présente. C'est le film "The Funeral" d'Itami Juzo. Le film "Departures" est attendrissant, mais le film "The Funeral" est presque comique. Le film "The Funeral" a remporté un grand succès au Japon. Lors des obsèques, plusieurs secrets sont dévoilés, les sentiments des gens autour d'un défunt apparaissent brutalement, comme si un barrage cédait. Cela arrive souvent. Les Japonais ont peur d'avoir honte, les funérailles sont vaniteuses, pour garder les apparences de la famille. Ce point est décrit dans le film. Le corbillard japonais est somptueux, j'ai déjà écrit cette chose dans l'article "corps + billard".

(Cette bande annonce n'est que la version japonaise.)

Finalement, j'ai vu le film "Une belle fin" d'Uberto Pasolini sur DVD le mois dernier. Ce film m'a donné un fort désir d'entrer une fois dans un cercueil.


L'intrigue est qu'un fonctionnaire cherche des membres de la famille et des personnes proches de défunts qui sont morts tout seuls. Cet héros vit tout seul aussi. Il superpose leurs décès à lui-même. Le film me rassure un peu, je n'ai pas besoin de craindre la mort solitaire. En écoutant souvent la chanson "Je ne veux pas mourir ce soir" de Vincent Delerm, j'ai écrit cet article. Tout le monde meurt un jour.

mardi 25 juillet 2017

Un acteur japonais

Auparavant, un correspondant français m'a simplement écrit le synopsis d'un film. Comme il ne pouvait pas se rappeler le titre du film qu'il avait vu, il m'a demandé, si je le connaissais, de lui enseigner ce titre. Alors que je n'avais vu que la bandee annonce au cinéma, J'ai tout de suite compris de quel film japonais, Je lui ai répondu: Ce film est "Tony Takitani" ?


Bingo. Mon mémoire ne m'avait pas fait défaut. Le film "Tony Takitani" est basé sur une nouvelle de Murakami Haruki. Et puis, quelques mois plus tard, je l'ai vu sur DVD. Des vêtements, tels des reliques, accentuent profondément la perte. Lorsque'une personne, de son vivant, portait ses vêtements, son apparence s'est gravée dans le cerveau de sa famille. C'est un homme entre deux âges, son nom est Tony Takitani, il s'est marié, sa femme achète beaucoup de vêtements. Après la mort de sa femme, il cherche une autre pour portet ses vêtements. Les vêtements qui sont mis sur des cintres demeurent comme des fantômes dans le film. Il m'a semblé que ce film était inorgainique. J'ai l'impression que le film est une longue publicité. Le mouvement de caméra est principalement de gauche à droite. Quelle est la signification ? C'est l'écoulement du temps ? Ce film "Tony Takitani" est tourné par Ichikawa Jun, aussi quand j'ai vu son film "Tsugumi" il y a plus de dix ans, j'ai eu la même impression. Et à part ça, Issei Ogata joue le rôle de Tony Takitani. Tony Takitani était solitaire jusqu'à son mariage, il pouvait partager des sentiments de sa femme dans la vie quotidienne. Et pourtant, c'était éphémère. Après sa mort, il tombe de nouveau dans la solitude. Issei Ogata exprime bien cette perte.

J'ai vu le film "A Brighter Summer Day" ce printemps, de plus, le film "Taipei Story" le mois dernier. Et puis, je voulais voir encore une fois le film "Yi Yi" d'Edward Yang. Le film "Yi Yi" est son dernier film. Récemment, je l'ai vu. Issei Ogata n'est pas le protagoniste dans ce film, il interprète un personnage énigmatique, créateur de jeux de vidéo. Cette fois, en le voyant, j'ai pleuré quelques fois. L'ascenseur est la représentation symbolique d'une partie de la vie. Par exemple, on prend l'ascenseur, malheuresement, il s'arrête à chaque étage, quelqu'un pousse le bouton. Il est possible que quelqu'un soit une connaissance, et que l'on tombe sur cette connaissance. Cette boîte est un dispositif de coïncidence dans un sens. L'ascenseur monte ou descend, reste parfois à un étage. Vraiment, c'est comme la vie. L'histoire du film concerne une famille, le père rencontre par hasard son ex-petite amie. La mère déplore de ne pas pouvoir parler de son anecdote devant sa mère qui est dans le coma, elle éprouve un sentiment de vide. Leur fille et fils expérimentent le premier amour. Que la vie est adorable.


Je vous presente un autre film dans lequel Issei Ogata interprète l'empereur Showa (Hirohito), c'est le film "Le Soleil" d'Alexandre Sokourov. Cet acteur ressemble à l'empereur Showa dans le film, cela m'a étonnée. Pourquoi l'empereur n'a pas comparu devant le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient ? Je suppose qu'il y a eu qleques négociations. Douglas MacArthur a jugé que l'empereur vivant en tant que symbole du peuple japonais était plus avantageux que la peine de mort. Après la défaite japonaise, l'empereur n'est pas devenu un dieu. Je pense que le film est consideré comme un genre historique. Mais plutôt, ce film est introspectif, l'époque a été bouleversée, l'empereur a dû vivre dans les circonstances difficiles. Issei Ogata ne joue pas exagérément ce rôle, il exprime sobrement la souffrance de l'empereur. Dans cette bande annonce (version étrangère), Issei Ogata n'apparaît pas. C'est bizarre.


jeudi 20 juillet 2017

Le Chili 2

Il faut écrire la suite de la semaine dernière. Est-ce que qu'il y a encore des films chiliens ? Bien sûr. En 2015, "Nostalgie de la lumière" et "Le Bouton de nacre" sont sortis au Japon. Une amie cinéphile m'a recommandé de les voir. Mais, j'ai raté le film "Nostalgie de la lumière". C'est dommage.


ALMA (L’Atacama Large Millimeter/submillimeter Array, en français: Grand réseau d'antennes millimétrique/submillimétrique de l'Atacama) est d'abord montré dans cette bande annonce. Comme ma mère était un membre du club d'astronomie que le musée scientifique municipal organise, elle a parfois parlé d'ALMA où des chercheurs analysent la structure d'un trou noir et l'origine de la vie etc. Jadis, il y avait un camp de concentration pour les prisonniers politiques sous l'État Pinochet près de cet équipement de technique de pointe. Quelques familles de défunts (prisonniers politiques) creusent le sol pour chercher leurs os. Des étoiles étincèlent dans le ciel, des os sont enfouis dans le terrain. Nous voyons le contraste de ces deux spectacles, qu'est-ce que nous pensons ?

Quant à un autre film "Le Bouton de nacre" que j'ai vu, des boutons de nacre dans le fond de la mer sont découverts. Beaucoup d'autochtones ont été massacrés par les envahisseurs espagnols dans le XVIIe siècle, et sous Pinochet des ministres d'État d'Allende et des soutiens à Allende ont été kidnappés et tués. Quelques cadavres ont été jetés dans la mer. Des boutons de nacre lient ces deux événements atroces. Quand on repêche les cadavres après Pinochet, des boutons de nacre ont provenant des envahisseurs espagnols, sont remontés en même temps. En voyant des belles images naturelles dans le film, j'ai pensé que l'activité naturelle et celle humaine se répétaient. En dépit du sujet triste, le montage des images s'harmonise bien avec ce sujet. Je n'ai jamais vu un tel film documentaire. Maintenant, je lis le livre "Triste tropiques"(en japonais) de Claude Lévi-Strauss. Je voudrais voir encore une fois ce film.


Finalement, je présente le film documentaire "La Bataille du Chili". À vrai dire, les deux films précédents et ce film sont tournés par Patricio Guzmán. Le film "La Bataille du Chili" consiste en trois parties ("L'Insurrection de la bourgeoisie","Le Coup d'État" et  "Le Pouvoir populaire "). C'est très long. Mais, il est moins long que le film "Shoah" de Claude Lanzmann. Le film "La Bataille du Chili" m'a servi pour comprendre l'arrière-plan social dans le film "Mon ami Machuca". Avant que le coup d'état se déclenche en 1973, l'apparence de la ville Santiago du Chili et les expressions des visages du peulple sont enregistrés. La caméra saisit un moment historique. C'est un film de valeur. Mais, beaucoup d'événements arrivent chaque jour dans le monde entier, ce coup d'état au Chili en 1973 est aussi oublié. Alors, ce film doit rester.

À travers de nombreux films étrangers, sans que je m'y attende, je peux connaître une partie de l'histoire d'un pays. C'est une aubaine.

samedi 15 juillet 2017

Le Chili

Est-ce qu'on peut connaître l'histoire d'un pays à travers quelques films étrangers ? Dans mon cas, j'ai vu la première fois un film chilien sur le DVD il y a six ou sept ans, le titre était "Mon ami Machuca".

À propos du synopsis, le coup d'état de septembre 1973 au Chili est décrit par le point de vue d'un garçon, Gonzalo a 11 ans. Comme je suis née en 1973, je ne savais pas comment était ce coup d'état. La famille de Gonzalo appartient à la classe riche. Le gouvernement d'Allende préconise des mesures socialistes, et alors des garçons autochtones qui habitent dans un bidonville entrent à l'école de Gonzalo. Gonzalo devient ami avec un garçon autochtone qui s'appelle Machuca. L'amitié se modèle entre les deux, en franchissant la disparité économique.


Un jour, deux manifestations se déroulent, des soutiens à l'État d'Allende et des adversaires. Le père de Machuca vend des petits drapeaux de ces deux groupes pour gagner de l'argent. Il y a une scène accablante, le père de Machuca voit par hasard son fils et Gonzalo dans le bidonville, Machuca présente Gonzalo à son père en tant que son ami. Son père est mordant: "Dans 5 ans, ton ami entre à l'université, tu nettoies les toilettes. Dans 10 ans, ton ami travaille chez l'entreprise de son père, tu continues de nettoyer les toilettes. Dans 15 ans, ton ami hérite de cette entreprise, tu nettoies encore les toilettes". C'est la réalité. En somme, le père veut lui faire comprendre cette parole, il ne faut pas caresser un frêle espoir. La scène finale est triste.

Ensuite, c'est le deuxième film chilien "No". Le régime militaire de Pinochet gouverne depuis le coup d'état en 1973, mais cette dictature est mondialement critiquée. En 1988, un plébiscite de la créance sur l'État a lieu. Entre un groupe de Pinochet "Oui" et un autre groupe contre Pinochet "Non", une concurrence massive est provoquée. Un jeune publicitaire (le protagoniste) accepte un travail de la publicité de "Non". Cependant, le temps consacré à la publicité de "Non" à la télé est  seulement 15 de minutes, chaque nuit, jusqu'au plébiscite. Le protagoniste ne succombe pas à la campagne négative du groupe "Oui", et il crée et montre des publicités de "Non" où le peuple peut espérer en l'avenir du Chili après ce plébiscite.


Même si l'on ne connaissait pas l'histoire du Chili, on pourrait voir ce film avec curiosité. Car, les publicités se propagent sous la société du capitalisme, elles débordent sans cesse. Ceux qui ont le pouvoir politique et social profitent astucieusement de la publicité, en investissant dans ce domaine, afin de maintenir éternellement leur propre pouvoir. Probablement, vous savez déjà comment un candidat envoie bien ses messages politiques à l'égard des électeurs dans la campagne éléctorale. La performance de ces messages devient plus importante que le contenu des messages. Ironiquement, la politique et les politiciens sont aussi consommés en tant que produit. J'estime que ce film a un thème universel et actuel.

Vous vous lassez de moi qui écris sur des films chiliens ? J'entends la réponse "Oui". Continuons la présentation de film. Le troisième film est "La danza de la realidad" d'Alejandro Jodorowsky. Quand j'ai vu cette bande annonce au cinéma, je me suis demandée si ce cinéaste était Mexicain. Dès que je suis rentrée chez moi, je l'ai verifié sur internet. C'était un malentendu. Il est né à Tocopilla en 1929. Sa famille a déménagé à Santiago du Chili, à ses 12 ans. J'ai vu ses films "El Topo" et "La Montagne sacrée", lorsque j'étais dans ma vingtaine. Ces deux films étaient très choquants pour moi, à cette époque-là. La majorité des séquences sont composées par des images poétiques. Et pourtant, elles se différencient clairement des images d'Andreï Tarkovski, Theo Angelopoulos, Pasolini, Jim Jarmusch etc. Comme si un charlatan tournait un film, des éléments mystiques et alchimiques se mêlent.


Quant à l'intrigue du film "La danza de la realidad", ce film est l'autobiographie d'Alejandro Jodorowsky. L'époque remonte aux années 1930. C'est l'âge d'or du fascisme. Je ne savais pas que le fascisme avait menacé le Chili à cette époque, avant que je ne voie ce film. Un garçon (Alejandro) passe son enfance à Tocopilla sous la dictature d'Ibáñez. Ses parents ukrainiens ont immigré au Chili. son père est communiste, et il voyage pour assassiner le président Ibáñez, sa mère gâte son fils. Je ne sais pas pourquoi elle chante les paroles comme l'opéra. Le comportement et l'idée de son père sont incompréhensibles pour le garçon Alejandro. Quand le cinéaste a achevé ce film, il avait 85 ans. Son talent ne se tarrit pas, le film ne synchronise pas tellement l'histoire du Chili. Personnellement, il est intéressant que le Chili engendre un tel réalisateur. Comment la réalité danse ? Savourons ce film. Cependant, tout le monde ne pourrait pas l'accepter avec plaisir.

jeudi 6 juillet 2017

C'est le 100ème article

Cet article est le 100ème. Au départ du commencement de ce blog, j'ai pensé que je ne pouvais pas continuer d'écrire en français. Et puis, j'ai eu l'intention de poster un ou deux articles par mois. Cette rédaction en français est un défi pour moi, même si mon niveau de français ne progresse pas tellement.

L'année dernière, il y a eu un tournant dans ma vie. J'ai passé deux examens d'endoscopie, heureusement, je n'ai pas attrapé un cancer de l'estomac. Le résultat était le pancréas aberrant. Quand j'ai vu une tumeur de l'estomac sur l'écran d'ordinateur qui était posé devant le médecin, je l'ai tout de suite considéré comme un cancer, et j'ai demandé sans hésitation au médecin: "Quelle est l'étape du cancer ?" En souriant, il m'a montré une photo de tumeur de cancer dans un magazine médical, et il m'a expliqué: "Généralement, la tumeur de cancer de l'estomac sur la surface muqueuse se produit comme cette photo, votre tumeur n'est pas de ce type, et elle est sous la muqueuse. Pour l'instant, je ne sais pas si la tumeur est bénigne ou maligne".

À ce moment là, il m'a semblé que ma vie se ponctuait bientôt. Il faut se hâter de vivre. Pendant mon enfance, j'ai souvent craint de ne pas pouvoir vivre plus longtemps que les autres. Et alors, mon but est maintenant de poster un article par semaine autant que possible. Pourquoi ? Ce blog est mon testament en public auprès des inconnus francophones, dans un sens. Comme je n'ai pas d'enfant, ceci a pu engendrer une telle idée. Je pense que, élever un enfant est une création d'œuvre à travers la vie. De plus, une Japonaise qui appartient au précariat et au prolétariat écrit en français, c'est très rare. Objectivemnt et subjectivement, je suis idiote ! L'apprentissage de français ne sert à rien, il ne sert qu' à tuer le temps jusqu'à la mort. Est-ce que cette chose me sauve contre la peur de la mort ? Je ne sais pas.

Et puis, le film colombien "L'étreinte du serpent" m'a invité à penser qu'il vaut mieux continuer ce blog. Dans ce film, Karamakate (le héros) survit tout seul en Amazonie. Car sa tribu a été exterminée par l'armée colombienne, lorsque Karamakate était jeune. Le héros est presque une espèce menacée. Via la colonisation espagnole, beaucoup de tribus ont été exploitées et traitées comme des esclaves par les envahisseurs. Et pourtant, j'estime que le cinéaste, Ciro Guerra, n'a pas voulu décrire ce fait en tant que thème principal. S'il l'avait réalisé ainsi, il aurait risqué de produire simplement un film stéréotypé. J'ai plutôt l'impression que le cinéaste exprime la mémoire d'une personne (Karamakate).


Le personnage du film, Theodor Koch-Grünberg a existé en réalité. Ethnologue, il rencontre Karamakate jeune. Cette rencontre provoque un événement tragique. Tant d'années s'écoulent, Karamate a vieilli. Il rencontre de nouveau un occidental qui s'appelle Richard Evans Schultes, botaniste. Lui aussi, il a existé en réalité. Pour Karamakate âgé, la deuxième rencontre peut devenir un cauchemar.

Comme deux axes temporels de Karamakate jeune et âgé se mêlent dans le film, je n'ai pas compris Karamakate jeune et âgé au début du film. Je me suis demandée comment ces deux hommes étaient liés. Cette question est résolue avec le temps. Richard (botaniste) envisage de trouver la yakruna (arbre rare), Karamakate l'aide. Ils réussissent finalement à trouver cet arbre. Dans la partie de fin, Karamakate âgé disparaît devant Richard, en faisant de la magie. Il grave son existence chez Richard. Pourquoi Karamakate âgé a osé le pratiquer pour Richard ? Bien qu'il soit occidental. Il n'a pas notamment un bon caractère, il veut trouver la yakruna pour que cet arbre lui apporte une grosse somme d'argent. L'homme souhaite-il faire hériter de son âme et de son être, quelqu'un qui n'a aucun rapport de parenté, ni par le sang, la race, la nationalité, le sexe etc. ? Ainsi, j'écris en français, est-ce que je peux graver quelque chose dans l'esprit de quelqu'un comme Karamakate ?

samedi 1 juillet 2017

Tosca

Je suis allée au théâtre pour voir la pièce "Tosca" il y a deux semaines. C'était la première fois. Lorsque j'étais en France, je voulais voir une pièce d'opéra. Mais, cela ne s'est pas réalisé. Chaque fois que plusieurs correspondants racontent l'opéra, je le regrette.

Au Japon, le billet d'opéra coûte très cher. Ma place était au balcon du quatrième étage, cinquième rang. Le prix était 17000 yen (environ 163 euros). Ma ville a versé une subvention pour cette représentation. Dans le programme, un message d'accueil a été écrit par le maire. Relativement, tous les billets étaient moins chers que les autres représentations avec déménagement.

Qu'est-ce que c'est "la représentation avec déménagement" ? Je crois que c'est un système unique au Japon. À part le bâtiment de théâtre, l'ensemble des décors et des gens qui concernent la représentation sont apporté au Japon. Le système est né dans les années 80 où le Japon a connu une bulle spéculative. On dit que le nombre de représentation avec déménagement est en train de diminuer à cause de la récession ces dernières années. La classe riche peut voyager dans les pays étrangers, n'importe quand, afin de voir des pièces d'opéra. Au fur et à mesure que beaucoup de DVD d'opéra sont vendus, les gens qui ne peuvent pas acheter un billet d'Optima s'en contentent un peu. Et alors, il est possible qu'ils n'aillent pas plus souvent au théâtre qu'avant.

J'ai vu la pièce "Tosca" montée par Teatro Massimo, ces billets d'opéra n'ont pas été épuisés. Les places d'Optima (environ 275 euros) étaient presque completes, mais les places du troisième et du quatrième rang devant moi étaient vides. Il n'y avait personne. Car, à partir du cinquième rang, c'était 17000 yen (environ 163 euros), à partir du premier rang jusqu'au quatrième rang, c'était 23000 yen (environ 187 euros). C'est trop cher.

À propos de la représentation, c'était impressionant. La voix est vraiment un instrument, je l'ai senti de nouveaux. Comme je ne suis pas très au courant sur l'opéra, les admirateurs d'opéra doivent être étonnés que je ne connaisse pas les noms des chanteurs d’opéra Fiorenza Celdolis et Marcello Giordani.

Deux affichages dynamiques pour les sous-titres en japonais ont été installés sur le côté droit et gauche de la scène. Au début, il m'a semblé que c'était pratique. Environ 30 minutes ont passé, je n'ai pas tellement vu la scène pour lire ces paroles. J'ai jugé que ce n'était pas nécessaire de lire des sous-titres, parce que j'avais déjà lu le livre "Tosca" en italien et en japonais le mois dernier.

Des admirateurs, autour de moi préparaient leurs jumelles de théâtre avant que deux aria "Vissi d'arte" et "Lucevan le stelle" commencent, et ils attendaient ce moment. Dorénavant, si je peux voir l'opéra au théâtre, il vaudrait mieux acheter des jumelles de théâtre.

Au fil des siècles, l'opéra survit. Qu'est-ce que c'est cet envoûtement pour l'opéra ? Que j'en voie beaucoup de fois, je ne pourrais jamais le comprendre. Le héros du film "Fitzcarraldo" rêve de construire un théâtre d'opéra pres en amont d'une rivière amazonienne. Il entame ce projet fou. Maintenant, j'ai compris un peu l'ambition de "Fitzcarraldo" .