mardi 13 février 2024

La prise en compte de l'amortissement

Au début de cette année, j'ai vu le film "The Fabelmans" de Steven Spielberg sur Amazon prime. Ce film décrit son enfance et adolescence, c'est comme une autobiographie. David Lynch joue le rôle de John Ford. Cela m'a fait sourire, ce rôle lui allait bien. Franchement, il y avait une chose qui était plus intéressante que le contenu du film. Une vaisselle sur la table dans le film a attiré mes yeux. Parce qu'il y a une vaisselle du même type chez moi. Après le film, j'ai dit à ma mère cette anecdote. Elle m'a expliqué que la série de vaisselle de Corning était très populaire dans les années 60 et 70, et Spielberg a presque le même âge que moi, de plus il est américain, cette vaisselle a apparue dans ce film, c'était normal.


Lorsque ma mère était jeune, elle l'a acheté avant ma naissance. C'est peut-être la production de masse. Ma mère l'utilise soigneusement jusqu'à maintenant. Souvent ma grand-mère a dit: "N'utilise jamais négligemment les objets", parce qu'elle a survécu pendant la guerre et après la défaite du Japon. Ma mère a hérité de cet esprit de ma grand mère, moi aussi.

Le mois dernier, lorsque j'ai vu une amie au café, j'ai sorti mon portefeuille en bleu clair de mon sac pour payer un thé. Après avoir jeté un coup d'œil à mon portefeuille, cette amie m'a dit que sa couleur était bien. Cela m'a fait honte, car mon portefeuille est très vieux. Comme le portefeuille est un symbole de l'argent, certaines gens achètent un nouveau portefeuille chaque année. Mon cas est rare, quelques personnes me considèrent comme un radin et pauvre. Lorsque j'étais lycéenne, ma mère m'a offert un portefeuille en noir, je l'ai utilisé environ dix ans. Plusieurs fils s’étaient décousus à cause de frictions. Alors j'ai acheté un nouveau portefeuille du même type à mes 25 ans. De nouveau, j'ai achete un portefeuille identique à mes 36 ans. Alors il faut acheter un nouveau portefeuille, mais c'est difficile de trouver le même type. J'ai cherché des portefeuilles sur Internet. Je veux les voir et toucher en réalité. Comme mon budget pour un nouveau portefeuille n'est pas assez, le nombre de magasins est limité. Je suis allée chercher un nouveau portefeuille dans plusieurs magasins. Cependant il n'y en avait pas le même type, je trouve ça de plus en plus gênant.

Au Japon, on dit que si on achète un nouveau portefeuille au printemps, on gagnera beaucoup d'argent. J'ai écrit un peu sur des homophones dans l'article "Dixième année", 張る(haru=gonfler) et 春(haru=printemps), on achète un nouveau portefeuille pour le faire gonfler, c'est une superstition. J'hésite encore à acheter un nouveau portefeuille. Je viens d'acheter une nouvelle boîte déjeuner. A vrai dire, ma boîte déjeuner précédente que j'ai utilisée a passé dix-sept ans. Je me demande parfois si je suis folle. La prise en compte de l'amortissement et de la durée d'utilisation du matériel est importante.

samedi 3 février 2024

La lumière instantanée

Enfin, j'ai fini la lecture du monde diplomatique (décembre, 2022), c'était long. Maintenant, j'ai entrepris de lire le roman "Seiobo est descendue sur terre" de László Krasznahorkai. Mon prof l'a acheté en France, parce que je lui ai demandé de l'acheter. Il a écrit le roman "Satantango" et "La mélancolie de la résistance", de plus il a écrit des scénarios pour des films de Tarr Béla. Le titre "Seiobo est descendue sur terre" m'a tenté, car "Seiobo(西王母)" est une pièce de nō. Seiobo est une nymphe chinoise qui habite dans la montagne légendaire de l'ouest. On dit qu'elle a un pêche, un arbre qui mûrit une fois tous les trois mille ans. Si on en mange le fruit, on pourrait obtenir la longévité. Seiobo est parfois un motif dans des tableaux orientaux. Les polices de caractères dans le roman sont petites. En outre, il y a environ 450 pages, et la première phrase est deux pages et demi. De nombreux ", (virgule)" ": (deux-points)" me perturbent. Des phrases longues m'abattent, je suis submergée par un sentiment d'échec. Personnellement, j'estime que cette lecture est plus difficile que celle de "Où en sommes-nous ? :Une esquisse de l'histoire humaine" d'Emmanuel Todd. Comme je ne peux pas comprendre la grammaire dans une phrase je reste sous un ciel nébuleux. Et alors, je me demande maintenant si un laisser-aller est nécessaire pour lire ce roman, il vaut mieux lire des phrases sans penser profondément. C'est dommage que ce roman ne soit pas encore traduit en japonais.

La lecture est importante, et cependant je voulais aller au musée, je suis allée à Osaka pour l'exposition "Light: works from Tate collection". L'année dernière, j'ai vu que cette exposition avait lieu à Tokyo dans une émission sur l'art, j'ai su qu'elle avait lieu à Osaka deux mois plus tard. À ce moment là, je ne savais pas si ma mère pourrait être guérie. J'ai renoncé à y aller. Comme la durée de l'exposition était deux mois et demi, et que ma mère était guérie avant, Osaka était plus proche que Tate, j'ai visite le Musée des Beaux-Arts de Nakanoshima. Le thème de l'exposition était la lumière, environ 90 tableaux et objets se composent d'œuvres de William Turner, de l'impressionnisme, et d'art contemporain.

Cette fois, ce qui m'a étonnée, c'était que William Blake avait peint. Je ne savais pas qu'il n'était pas que poète, il possède des multi talents. Je l'envie. En voyant son œuvre "Dieu jugeant Adam", je me demande: "Où est-ce que la lumière ? Après avoir regardé attentivement, je me suis aperçue qu'une auréole derrière le dieu était répandue. Adam baisse la tête. Il m'est apparu que les coups de pinceau de William Blake étaient robustes. En décembre, j'ai vu le film "First Cow" de Kelly Reichardt. Au début de la scène, une citation de William Blake a subitement apparu sur l'écran : "à l'oiseau le nid, à l'araignée la toile, à l'homme l'amitié" La citation reflète le contenu du film. Probablement, j'avais cette image pour William Blake, j'ai pensé qu'il y avait un décalage entre l'image de ses tableaux et la mienne.


Quant au tableau "The British Channel Seen from the Dorsetshire Cliffs" de John Brett qui a été utilisé dans la publicité de cette exposition, une lumière tombe sur la mer, c'est à la fois simple et suprême. Je ne connaissais pas ce peintre. Je pense que la majorité des gens l'ont vu jusqu'à maintenant comme la lumière du soleil dans l'œuvre. Lorsque j'étais étudiante, j'avais parfois vu une lumière instantanée parmi des nuages gris sur le terrain de sport pendant le cours. Comme si des démonstrations admirables venaient, j'ai considéré que le dieu invisible de la nature descendait. J'adore un tel spectacle depuis mon enfance. Ainsi ce tableau a été utilisé dans la publicité de l'exposition, c'est naturel.

À travers l'exposition, j'ai pu voir des tableaux de la collection de Tate, cette vie quotidienne est précieuse. Je suis très reconnaissante. Il m'a semblé que les autres visiteurs du musée aussi ont regardé et savouré des tableaux après le séisme du Nouvel an, comme moi.