dimanche 29 novembre 2020

La bouffée de chaleur

Maintenant, la troisième vague du coronavirus frappe le Japon. Cependant, le gouvernement ne l'accepte pas. Est-ce qu'on peut franchir cette vague ? Je crois que la famille de mon frère ne pourra pas venir chez ma mère à la fin d'année. C'est la vie.

À propos, cet été, j'ai brusquement eu chaud de temps en temps. Lorsque j'étais chez ma mère, j'ai enlevé ma chemise et l'ai remise, cela s'est répété. J'ai dit à ma mère que j'avais instantanément chaud. Elle m'a dit que ce symptôme était provoqué par la ménopause, que c'était la bouffée de chaleur, et que j'avais vieilli. Je pensais que mon métabolisme de base devenait actif ou que ma circulation sanguine était bonne. C'est sacrément un gros malentendu. Je transpire parfois derrière le cou. La sueur ne s'égoutte pas, le cou est parfois moite. Alors, en me donnant un éventail à motif de camélia, ma mère a ajouté cette parole :"Utilise ça."

Auparavant, j'ai lu un article sur Internet, la consultation d'une femme de 45 ans y était présentée. Quand elle travaille dans son bureau, elle transpire beaucoup sous la climatisation en été. Elle prend souvent le téléphone. Comme sa paume ruisselle de sueur, cette femme essuie le combiné du téléphone chaque fois avec une serviette. Et puis, une collègue qui a la vingtaine lui dit: "Vous transpirez beaucoup." Cela blesse cette femme. Elle a estimé que cette collègue se moquait d'elle. Elle est honteuse. Finalement, elle a été absente seulement un jour. Par conséquence, elle ne voudrait pas tellement travailler.

En lisant cette consultation sur Internet, je me suis demandée pourquoi elle n'explique pas que cette transpiration est à cause de la ménopause. Est-ce que la ménopause est un tabou ? Dans mon cas, je déclare parfois la bouffée de chaleur. Comme il y a un politicien japonais qui a dit que les femmes étaient une machine à accoucher, est-ce que cette femme considère que les femmes qui entrent dans la ménopause sont abondonnées ? Les femmes touchées par la ménopause sont elles privées de leur l'identité de femme. Cela ennuie cette femme dans l'article de la consultation. Cette collègue qui a la vingtaine entrera dans la ménopause tôt ou tard. Maintenant, je comprends bien pourquoi ma mère disait souvent qu'elle avait chaud.

Lorsque j'étais jeune, un ami de lycée m'a dit qu'il ne savait pas parfois si j'étais femme ou homme. En écoutant cette parole, j'ai compris son idée. Parce que mon caractère est un peu masculin. Par exemple, il y avait un événement qui m'avait énervé, je voulais lancer des vélos dans la station de vélo ou des chaises contre le mur etc. Bien que j'aie vieilli, ce caractère violent ne change pas. Il m'apparaît toujours que quelque chose m'opprime. Et pourtant, j'aime le repassage. Mes mouchoirs et mes chemises sont toujours repassés. À travers ces choses contradictoires et incompatibles, cet ami m'a dit qu'il ne savait pas si j'étais femme ou homme. Mais, une amie a écouté cette parole, et elle l'a averti d'un air fâché que c'était impoli. En d'autres termes, cette amie a jugé qu'une femme qui n'est pas considérée comme une femme était minable. Personnellement, l'humanité est plus importante que le sexe. Je n'ai pas pensé que la parole de cet ami était misérable. Je me suis demandée si la féminité me manquait.

mercredi 25 novembre 2020

Ce qui est fait est fait

Lorsque j'écrivais l'article "La cantine scolaire", j'ai voulu ajouter une anecdote. Il y a un souvenir inoubliable qui concerne la cantine scolaire. 

À mes huit ans, comme ma classe était au premier étage, c'était embarassant pour mes camarades et moi de porter des récipients lourds et des assietes. Un jour, une amie et moi sommes allées aux toilettes du rez-de-chaussée avant le déjeuner. Quand nous montions l'escalier pour retourner dans notre classe, j'ai vu que deux camarades de l'équipe de la cantine emportaient un récipient de soupe. Une poignée de ce récipient a glissé d'une main d'un camarade, un autre camarade n'a pas pu équilibrer, et il chancelait. La soupe a été renversée et s'est écoulée sur l'escalier. J'étais pétrifiée à cause de ce spectacle. Quelqu'un a appelé notre enseginant. Ce camarade qui avait laissé glisser le récipient a commencé à pleurer. Il éprouvait de la responsabilité. L'enseignant a accouru sur place comme une ambulance. Il a dit qu'il fallait tout de suite nettoyer avec des chiffons et appeler plusieurs camarades en renfort. Finalement, environ un tiers des camarades ont essuyé l'escalier, l'équipe de cantine a dû servir le repas jusqu'à l'heure du déjeuner, d'autres camarades ont reçu le repas à la place de ceux qui nettoyaient l'escalier et de l'équipe de cantine. Ce jour-là, il n'y avait pas de soupe. J'ai cru que quelqu'un voulait s'en plaindre ou reprocher cela au camarade responsable de l'incident. Mais ce n'était pas un problème mortel. Cet événement était exactement comme "Ce qui est fait est fait".

vendredi 20 novembre 2020

Est-ce que nous avons besoin de la religion ?

J'ai lu un article sur Internet, un savant japonais religieux a écrit que la religion était en train de ne plus être nécessaire. Néanmoins, il y a encore des gens qui provoquent un attentat. Je ne pense pas tellement que la religion nous aide. 

Quant au meurtre de Samuel Paty, une question surgit pour moi. Selon des infos, cet enseignant a montré aux élèves des caricatures de Mahomet du journal Charlie Hebdo pour qu'ils apprennent la liberté d'expression. Pourquoi Samuel Paty n'a pas montré des caricatures d'autres religions ? On peut facilement trouver des caricatures de Jesus Christ et de Yahweh, et de Buddha etc. sur Internet. Il vaut mieux les traiter pareillement. La notion de "喧嘩両成敗 (Kenka ryouseibai)" n'existe pas dans le monde occidental ? "喧嘩両成敗 (Kenka ryouseibai)" veut dire que les deux parties sont à blâmer dans une querelle. C'est comme un match nul. On ne peut pas mesurer la supériorité ou l'infériorité des religions.

Réfléchissons au status quo, la religion ne sait pas quoi faire contre l'épidémie invisible. La prière soit la liberté personnelle. Moi aussi, je prie que le vaccin contre le coronavirus est inventé dès que possible et que l'épidémie s'achève. Même si un terroriste n'accomplit pas un acte de kamikaze, beaucoup de gens meurent à cause du coronavirus chaque jour. Je me demande si c'est en vain qu'un homme meurt pour la religion et la doctrine ou tue quelqu'un. Donc, tous les vivants sont tributaires de la mort.

Ici, présentons un film drôle "Tel Aviv on Fire" que j'ai récemment vu. Le protoganiste Salam qui a profité des relations de son oncle, travaille dans une station de télévision palestinienne. Pour l'instant, il corrige la prononciation de l'hébreu pour des acteurs dans un mélodrame palestinien "Tel Aviv on Fire". Salam qui habite à Jérusalem est palestinien et a la nationalité israélienne. Alors, il doit traverser le poste de contrôle tous les jours pour aller travailler à Ramallah. C'est embêtant.


Un jour, une parole de Salam cause un problème au poste de contrôle. Le commandant de l'armée israélienne interroge Salam. Salam ment en disant qu'il est scénariste du mélodrame "Tel Aviv on Fire". Ce commandant lui dit que sa femme adore ce mélodrame. Dès lors, Salam est arrêté chaque fois au poste de contrôle. Ce commandement israélien lui conseille l'uniforme militaire et le comportement du soldat israélien dans ce drame. Il lui donne des ordres sur le déploiement du drame. Finalement, il demande de lui faire jouer un rôle dans ce drame. L'échange entre ces deux hommes est comique. 

À propos du synopsis de ce mélodrame, dans les années 60, une femme palestinienne s'approche d'un général israélien en tant qu'espionne. Il tombe amoureux d'elle. À leur cérémonie de mariage, cette femme hésite à appuyer sur le bouton d'autodestruction qui est caché dans le bouquet de la mariée. La fin du mélodrame est un éclat de rire. 

En voyant la scène où ce commandant israélien demande à Salame d'emporter le houmous délicieux palestinien, je me suis demandée si le houmous était bon. À vrai dire, je n'ai jamais mangé ça. Maintenant, en écrivant cet article, j'ai faim.

samedi 14 novembre 2020

La cantine scolaire

Je suis allée voir une amie le mois dernier. Son fils a huit ans. En buvant du thé vert chez elle, j'ai demandé à son fils s'il était en service de cantine pendant une semaine. Il m'a répondu:"Oui !". De plus, "Combien de membres dans votre équipe ?" Sa réponse était "Six membres". Sa vie scolaire est presque la même qu'à mon époque. Mon amie m'a demandé pourquoi je lui ai posé ces questions. C'est parce que ma mère m'a dit que la cantine de l'école primaire au Japon était louée par les étrangers. Lorsque je l'ai entendu, je me suis demandée si le menu de cantine était varié. Et alors, j'ai vérifié ces informations sur Internet.

D'abord, des étrangers s'étonnent qu'une équipe de cinq ou six écoliers servent le déjeuner. Ce spectacle est ordinaire pour moi. À l'école, non seulement les élèves étudient, mais aussi ils nettoient et servent les repas. Dans les pays étrangers, les élèves étudient seulement. On considère que la discipline est pratiquée à la maison. 

Expliquons brièvement le processus de servir le déjeuner par une équipe. Celle-ci change chaque semaine. Il y avait six équipes dans une classe à mon époque.

1) Après avoir fini la période 4 (une période est 45 minutes au Japon), les membres de l'équipe de cantine dans la classe se lavent les mains tout de suite, et ils mettent un tablier, un masque et un chapeau chef.

2) En général, ils vont ensemble à la salle de cantine où des cuisinières préparent les repas. Dans mon école primaire, le déjeuner que les cuisinières ont préparé dans un centre de cantine scolaire est transporté par camion. Pendant ces minutes, les camarades mettent les tables en place pour chaque équipe dans la salle de classe.

3) Les membres de l'équipe de cantine portent des assiettes, des récipients (de la soupe, des repas, du pain ou du riz et des briques de lait) pour leur classe. De temps en temps, l'enseignant aide ces membres et les dirige. Dès qu'ils reviennent à leur classe, ils les posent sur des tables de cantine que plusieurs camarades ont disposés. Les camarades de classe font la queue pour recevoir leurs repas. Un membre de l'équipe de cantine verse la soupe, un autre membre verse des repas, un autre donne un pain et une brique de lait aux camarades.

4) Après cette distribution, deux écoliers qui sont de garde aujourd'hui, sont debouts devant le tableau noir et disent "いただきます (Itadakimasu est comme "bon appétit")" aux camarades. Ensuite, les camarades répondent "いただきます (Itadakimasu)".

5) En général, l'enseignant prend le déjeuner dans sa classe. En faisant la conversation avec une équipe qui change chaque jour, l'enseignant mange ensemble pour observer le comportement des élèves.

6) Après avoir pris le déjeuner, les écoliers débarassent la table, les membres de l'équipe de cantine portent les assiettes ramassées et les récipients vides dans la salle de cantine. Les autres camarades déplacent leurs tables et chaises à l'arrière dans la classe. Chaque équipe commence à nettoyer les lieux dont elle est chargée. Les membres de l'équipe de cantine reviennent dans la classe et se mettent au nettoyage.

Lorsque j'étais en service de cantine pendant une semaine, j'étais affairée. Est-ce que vous estimez que ce processus est comme l'armée ? Toujours, une coopération est imposée aux écoliers dans le comportement de l'équipe. Et pourtant, le gouvernement juge que c'est important pour mener la vie sociale et cultiver une conscience collective. La formation sociale fonctionne normalement, on pense que le taux de crimes diminue, que l'ordre public devient paisible et que la productivité augmente dans une usine et un bureau etc. Autrement dit, il souhaite que le peuple japonais soit docilement contrôlé par l'État. Tout à l'heure, j'ai vu une vidéo sur ce processus de la cantine scolaire à l'école primaire avant le covid-19. Je me suis rendue compte que les Japonais s'habituent à porter un masque lors de ce service de cantine. L'enseignant ne prend pas le déjeuner dans la salle des professeurs, cela aussi étonne les étrangers. La cantine scolaire se situe dans le cadre de l'éducation. Alors, l'enseignant dirige pour faciliter l'autonomie des élèves lors du déjeuner. 

Quant au menu, un nutritionniste tient compte du budget et de la nourriture indispensable pour les écoliers, et il décide du menu. L'enseignant distribue aux élèves le programme des menus d'un mois. En voyant ce papier, j'ai souvent cherché mes repas favoris.

vendredi 6 novembre 2020

Le village Meiji


Je suis allée au village Meiji le mois dernier. Parce que j'ai lu le roman "Les coquelicots"(en japonais) de Natsume Sōseki l'année dernière. Je voulais visiter encore une fois la maison de Natsume Sōseki dans le village Meiji.

Un jour, je l'ai dit à ma mère. Elle m'a demandé si j'y allais toute seule. Je lui ai répondu: "Oui !" Ma mère m'a dit que comme le terrain du village Meiji était très grand, une personne suspecte pouvait se cacher derrière des fourrés, et qu'il était possible qu'elle me kidnappe. J'ai pouffé. Son imagination était fertile. Je ne suis pas jeune. Ce n'est pas nécessaire de s'inquiéter. Ma mère a ajouté qu'une femme française (Tiphaine Véron) avait disparu près de Nikko dans la préfecture de Tochigi en 2018. Elle n'a pas encore été retrouvée. Nous avons discuté sur cela. Cette Française a dû penser que les Japonais étaient plus gentils que les Français. Mais, ça dépend des gens. Est-ce qu'elle manquait de vigilance ? On ne sait pas. Je souhaite qu'elle soit retrouvée dès que possible.

Et alors, ma mère et moi avons visité le village Meiji. Expliquons le village Meiji. Des bâtiments de l'ère Meiji (1868-1912) ont été ramassés et déplacés dans le village Meiji. C'est comme un musée et un parc à thème architectural. Lorsque j'étais jeune, je suivais le cours de français à l'alliance française. Un professeur a dit aux élèves qu'il était allé au village Meiji, et qu'il avait été déçu. C'est normal. Comme la majorité des bâtiments dans ce village imite le style architectural occidental, cela n’intéresse pas les occidentaux. Dans leur pays, ils voient de tels bâtiments tous les jours, et ils veulent voir plutôt des bâtiments orientaux. Et pourtant, il y a plusieurs maisons japonaises dans ce village.

Mon but est de voir la maison de Natsume Sōseki et Mori Ōgai. En 1890, Mori Ōgai a loué cette maison pendant un an. Et après, Natusme Sōseki l'a loué pendant six ans. Sōseki a écrit le roman "Je suis un chat" ici. On peut regarder son bureau. Mais, cette maison n'est pas grande. Une petite porte de chambre pour le chat est instalée. Le protagoniste du chat a traversé cette porte, il marchait dans la maison.


膳(zen)
J'ai imaginé que la famille de Sōseki avait vécu ici. La cuisine de la maison est petite, un foyer est équipé. Ma mère a dit que lorsqu'elle était petite, la cuisine de sa vieille maison était comme ça. En voyant plusieurs Zen (膳=une petite table basse pour le repas) dans le placard, ma mère a dit encore que chaque maison avait un emsemble de Zen autrefois.


Ce qui m'a intéressé, c'est l'Engawa (縁側). Je ne peux pas bien l'expliquer. Selon l'explication de Wikipédia, l'Engawa est une bande de sol suspendue généralement en bois et se trouvant juste devant la fenêtre ou les volets des pièces dans les maisons traditionnelles japonaises. Comme j'ai vieilli, j'estime qu'une maison traditionnelle japonaise avec Engawa est merveilleuse. À l'époque de ma grand mère, l'Engawa était utilisé souvent. En buvant du thé, on bavarde avec des voisins ou des membres de la famille dans l'Engawa, on s'y prélasse au soleil. J'ai vu parfois que ma grand mère se reposait distraitement dans l'Engawa. Avec le temps, un tel spectacle est en train de se perdre. C'est dommage.