dimanche 27 décembre 2015

Un souvenir de Chinsuko

Une amie a organisé un événement qui s'appelle "Faisons ensemble des Chinsukos", j'y ai participé. Qu'est-ce qu'un Chinsuko ? Si vous vous intéressez à la région d'Okinawa, peut-être que vous le savez. Le Chinsuko est un gateau (biscuit) traditionnel d'Okinawa, il est très connu et souvent ramené à quelqu'un en souvenir. J'aime ce gateau, mais certains personnes ne l'aiment pas tellement.

Il y a plusieurs raisons. Premièrement, le Chinsuko est un souvenir classique. De nombreuses personnes en ont marre d'en manger. Deuxièmement, sa texture n'est pas très moelleuse. J'ai du mal à expliquer ce biscuit. Des amis disaient que lorsqu'ils en mangent, la salive dans leur bouche est épongée. Troisièmement, on dit que le Chinsuko est trop sucré.

 (Ces chinsukos étaient bons, mais j'en ai trop mangé.)

Je n'avais jamais eu l'idée de faire des Chinsukos jusqu'à maintenant. L'organisateur a expliqué le recette des Chinsukos. Le saindoux est utilisé dans le Chinsuko, cela m'a etonné. En les faisant, je me rappellais mon voyage à Okinawa il y a longtemps. Un jour, lors d'une réunion avec un ami et une amie du lycée, on a papoté comme d'habitude. Durant notre conversation, cet ami a dit "Je n'ai  jamais voyagé en avion", cette amie et moi lui avons proposé "Alors, on va ensemble quelque part par avion". Nous avons discuté sur la destination, finalement l'Okinawa a été choisi. Pour nous  Okinawa était une fameuse station touristique. Mais nous avons vu une énorme base militaire américaine (camp Schwab et camp Hanse etc.) sur le chemin de la forêt subtropicale de Yambaru. J'avais regardé des infos sur les bases militaires américaines beaucoup de fois à la télé, cependant j'ai vu cela en réalité. Il me semblait qu'il avait un grand écart entre les images et la réalité. Mon humeur gaie a été complètement subvertie. L'ami qui conduisait une voiture de location a dit "C'est anormal". Dans la forêt subtropicale de Yambaru, nous avons vu des plantes et des belles fleurs d'Okinawa. Nous avons trouvé des strelizias et avons commencé à parler du film "Jugatsu" de Kitano Takeshi. Dans ce film, Kitano portait sur sa tête deux strelizias comme un Amérindien.

Au lendemain, l'ami nous a proposé de visiter la tour de Lys où des lycéennes travaillaient comme infirmières pendant la Seconde Guerre Mondiale. La bataille d'Okinawa était féroce, elles sont mortes à cause de cela. Il y a un bâtiment commémoratif à côté de la tour de Lys. Nous avons regardé des images vidéo sur l'expérience de la guerre  que des survivantes avaient raconté et des témoignages écrits. Les photos des décédées sont exposées. C'était comme si nous écoutions leur voix. L'ami nous a parlé "Cela m'a rendu triste, mais je ne regrette pas d'avoir visté cet endroit qui me donne l'occasion de réfléchir à la guerre", mon amie et moi avons répondu "Oui, je suis d'accord avec toi". On ne sait pas ce qu'il est arrivé, il est possible que l'on devienne assaillant.

J'ai vu il y a deux ans un film documentaire japonais "標的の村" ("le village ciblé", c'est  dommage que ce film ne soit pas sorti dans l'autres pays)  Le film traite du déménagement de la base américaine de Futenma qui est un problème pour les habitants d'Okinawa qui résitent à ce projet et aux déploiements des V-22 Osprey. Ils s'assoient par terre devant la grille de la base millitaire de Futenma, au fils du temps de plus en plus de personnes se réunissent, en criant et pleurant. Une femme s'adresse aux policiers qui viennent pour disperser la foule "Jusqu'à quand nous nous affrontons ?". De telles images n'ont pas été diffusées aux infos nationales. Les médias japonais ne sont pas indépendants, ils sont contrôlés par le gouvernement japonais. Ce film nous fait bien réaliser cela.


Dans cette bande annonce, deux soldats américains riaient, je pense que cette réalisatrice l'a introduit exprès pour rajouter de l'ironie. C'est une tactique efficace. En le voyant, je croyais que ces soldats voulaient retourner dans leur pays. La chanson "安里屋ユンタ"(Asatoya Yunta)dans la bande annonce est chanté par une femme qui versait des larmes dans une voiture. Je l'ai écouté pour la première fois à mes 18 ans. Le chanteur, Hosono Haruomi qui est un membre de YMO chantait aussi dans un album "Paraiso". Le rythme de la chanson est très agrèable et paisible. Je n'ai pas pu comprendre quelques mots du dialecte d'Okinawa. Ce mois-ci, le maire de Guinowan a annoncé qu'il envisagait d'inviter Disney Resort sur l'emplacement de la base militaire de Futenma. Il  y a déjà un Disney-land au Japon, c'est suffisant.


Lorsque je mangerai des Chinsukos la prochaine fois, ils m'évoqueront encore ce voyage et ces films, auqules j'ajouterais cet événement et cette rédaction.

vendredi 11 décembre 2015

Un mafieux russe

Je vous raconte un rêve que j'ai eu en decembre de l'année dernière. Dans ce rêve, j'étais avec une Japonaise inconnue au restaurant ou au bar. Elle m'a dit "Regarde cet homme qui est debout près de la porte." Je lui ai répondu "Il est comme un mafieux russe." Cet homme qui était asiatique a entendu ce que j'ai dit, il s'est rapproché brutalement, il m'a frappé au visage avec son poing. De plus, il a dû casser les doigts de ma main droite avec bruit. Je ne pouvais pas saisir cette situation. Pourquoi cet homme m'a entendu alors qu'il était très loin de moi ? Mais je ne sentais aucune douleur, c'était bizarre. Et après, je me suis reveillée, cela m'a fatigué.

Une semaine est passée depuis ce rêve, j'avais attrapé la grippe, c'était ce qu'il pouvait m'arriver de pire puisque ce jour-là c'était mon anniversaire.  Ce mafieux russe a été dévoilé, il signifiait évidemment la grippe. Ce n'est pas une blague, c'est une histoire vraie. Comment "le mafieux" serait analysé dans "L'interprétation de rêve" de Freud ?

Je suis morte trois fois dans mes rêves jusqu'à maintenant. La première fois je ne m'en souviens pas en détail, parce que j'étais petite. La deuxième fois, quand j'avais 20 ou 21 ans. Je me suis fait écraser par une voiture. À l'instant, je me suis demandée si je pouvais mourrir sans remord, et si il n'y avait pas des choses que je voulais faire. La troisième fois, il y a quelques anées, un homme a tiré un coup de pistolet dans ma tempe, j'ai pensé la même chose que la deuxième fois.

Quelques amis disent "Dans le rêve, la mort de soi-même signifie la renaissance, et alors elle te porte bonheur." Puis-je mourrir sans remord ? Cette question est parfois une obssession. Je n'ai pas l'intention de m'attacher à cette idée. Il n'est pas possible que l'on puisse mourrir sans aucun remord. Chaque fois que je vois un rêve, je pense que les images des rêves sont vraisemblablement comme des collages imaginaires, de ce que je j'ai déjà vu en réalite, à la télé et dans des films. Est -ce que le rêve prohétise l'avenir ? La majorité de mes rêves sont des scènes de correspondances du metro et du train, c'est très ordinaire. Je n'aime pas tellement la foule, et pourtant j'aime observer les gens dans la foule, c'est contradictoire.

Lorsque j'étais étudiante, j'avais un rendez-vous avec une amie devant un grand magasin. Je l'attendais, en observant les passants. Une heure était déjà passée, je ne m'en suis pas aperçue. Cette amie n'est pas venue. A-t-elle subi un accident de voiture ? Le téléphone portable n'était pas encore apparu. Je lui ai téléphoné d'une cabine. Le téléphone a sonné, elle n'était pas là. Le soir, je lui ai encore une fois telephoné, elle m'a dit "Tu t'es trompée ! La date de notre rendez-vous est la semaine prochaine." J'ai noté la date de cette semaine sur mon carnet, j'étais tête en l'air !

Je trouve que le temps s'écoule plus lentement à cette époque, parce que le téléphone portable n'était pas apparu. En général, en cas d'urgence, cet outil est très pratique. Pendant que j'attendais cette amie, mon attente était une perte de temps. Le téléphone portable résout en partie les contraintes liées à l'attente. Parfois, je me sens un peu dépassé par toutes les nouvelles technologies.

Quand une amie a acheté une nouvelle voiture il y a longtemps, elle était equipée d'un GPS. Elle m'a dit "Le système de navigation est très utile, cependant je n'essaye plus de mémoriser les panneaux d'affichage, les paysages et les routes". Ses paroles m'ont impressionné. Elle a encore ajouté "Nous (elle et moi) sommes quasiment des personnes agées face aux nouvelles technologies", alors que nous étions dans la trentaine. Les produits électroniques progressent pour nous aider, le temps des travaux domestiques diminue. Qu'est-ce que nous faisons ? Nous nous plaigons d'être occupés, nous nous asseyons devant un écran de télévision ou d'ordinateur, nous utilisons un smartphone. Si l'intelligence artificielle est généralisée, nous ne nous occuperons plus que de nos besoins primaires (menger, dormir, respirer...). Est-ce que la société actuelle est comme une maison de retraite par rapport à la société du passé ?

Les deux termes "tête en l'air" et "la maison de retraite" que j'ai utilisé tout à l'heure m'évoquent un film d'animation "La tête en l'air (Arrugas)" d'Ignacio Ferreras.


Pourquoi donner ce titre français, "La tête en l'air" ? "Arrugas" veut dire "Rides". On est souvent desolé d'entendre qu'une connaissance attrape Alzheimer. Mais les gens qui attrapent Alzheimer sont comme si ils obtiennent le satori (l'éveil spirituel bouddhiste), ils ne ressentent pas la douleur mentale. Ce film nous pose beaucoup de questions sur la vieillissement de la société.

mardi 1 décembre 2015

266 caractères chinois

Les infos annonçant que l'armée française avait commencé à bombarder l'État islamique ont été diffusées. Est-ce que de la haine naît toujours une nouvelle haine ? Nous ne pouvons pas arrêter de penser "Œil pour œil, dent pour dent".

Comme je n'ai pas de télé chez moi, je la regarde de temps en temps quand je vais chez mes parents. Les attentats du 11 septembre 2001 et les attentas du 13 novembre 2015 ont beaucoup été diffusées  au Japon. Néanmoins, les informations sur le conflit israélo-palestinien, le printemps arabe, Boko Haram, le seconde guerre de tchétchénie etc, ne sont  pas suffisantes. Il me semble que de nombreux Japonais sont indifférents aux infos qui concernent d'autres pays. Les chaînes de télévision estiment que ces infos ne feront pas assez d'audience. Mais, il y a une autre raison. Peu d'immigrés et d'étrangers habitent au Japon. C'est donc difficile pour eux d'avoir des nourvelles concernant leur pays. Internet et les résaux sociaux ont de puls en plus utilisés, on peut donc avoir accès à beaucoup d'infos mondiales n'importe quand.

Depuis les attentats à Paris, je suis restée à la page 108 d'un livre "HHhH" de Laurent Binet (en japonais). La mélancolie me pèse, "La Terre est mauvaise", c'est une parole de Kirsten Dunst dans un film "Melancholia" de Lars Vont Trier. Je ne peux pas la nier narquoisement. Même si les nouvelles technologies se développent, certaines personnes ne peuvent pas en bénéficier, nous continuons à nous battre sans cesse depuis l'antiquité.

Je prie pour la coexistance pacifique dans le monde. J'ai alors copié le sutra du cœur. Ce sutra est très populaire au Japon, ce texte est composé de 266 caractères chinois. Je ne peux donc pas comprendre parfaitement ce texte. Mais beaucoup de livres sur son interprétation sont sorties, et j'en ai lu plusieurs il y a longtemps.

(Une amie a pris cette photo, merci !)

Quand est-ce que j'ai mémorisé le sutra du cœur ? J'assistais à des cérémonies bouddhistes chez les grands-parents de mon père et de ma mère, des bonzes chantaient ce sutra, je l'ai appris naturellement par cœur. À vrai dire, j'aime le rytme de ce sutra depuis mon enfance. Quelques amis disaient que la chanson de Nô ressemblait au sutra. J'aime la chanson de Nô, j'ai donc adhéré à cette idée.

Tout à l'heure, j'ai trouvé une image du sutra de cœur sur Internet.


Pourquoi ces Français sont envoûtés par le zen ? Nous ne pouvons pas échapper à l'attachement de notre propre ego jusqu'à la mort. Un sentiment négatif nous abat quelquefois comme une grande vague, nous en sommes las. Ceci a poussé à la création de toutes les religions pour consoler nos problèmes.

Dans le film allemand "Illumination garantie (Erleuchtung garantiert)" de Doris Dörrie, deux frères vont au Japon, ils suivent des pratiques zen sévères dans un temple. Ce film est une sorte de comédie, je pense qu'il est classé comme un "film routier"(road movie). Mais la façon de filmer rappelle un peu un film documentaire. Ces frères ont des caractères très différents, ils se disputent, ils s'égarent.


Le petit frère nettoie un couloir de temple avec un torchon, il dit "Pourquoi doit-on nettoyer ce couloir qui est très propre ?". Cette réplique est la plus intéressante du film. À mon avis, cette raison est très simple. On nettoie partout dans un temple chaque jour, le nettoyage apporte la stabilité au cœur, on se calme. Est-ce que le couloir est sale ou propre ? Cette question est insensée. La majorité des Japonais y répondront de la même manière. Comme j'ai écrit auparavant un article "Le rangement est sur le tapis ?", le temps du nettoyage est présent tous les jours dans les programmes scolaires. Dans un sens, non seulement le nettoyage à l'école maintient la propreté, mais aussi il apporte la stabilité au cœur. C'est probablement un effet synergique. Cependant je ne sais pas si le nettoyage peux effacer les pensées mondaines.

Je divague, j'ai encore presenté un film.

vendredi 20 novembre 2015

Un mot que je n'aime pas

La nouvelle des attentats m'a vraiment consterné samedi matin dernier. Après avoir pris le petit-déjeuner, j'ai allumé l'ordinateur et ai posté l'article précédent "Des histoires vraies". Et après, comme d'habitude je suis allée sur le site de RTL. Dès que je me suis levée pour faire la vaisselle, j'ai entendu les mots "attentat" et "kamikaze". J'ai soupiré "Encore".

"Kamikaze", c'est un mot que je n'aime pas. Des jeunes soldats sont morts pour le Japon. "神風" (Kamikaze) signifie le vent de dieu. Sans Blague ! Sont-ils patriotes ? Ils sont sans doute victimes du militarisme et de la guerre. Il ne faut pas embellir cette histoire de "kamikaze". Cet abominable mot  japonais se répand à travers le monde. Chaque fois que je l'entends, il me rend triste en tant que  Japonaise.

Ces attentats sont très planifiés. Même si beaucoup de caméras de surveillances et de policiers sont installés, tant que la structure sociale ou mondiale ne change pas radicalement, les attentats ne disparaîtront pas.  Je pense que nous nous en remettons au changement de paradigme.

Dans les infos, des kamikazes ont utilisé leur ceinture explosive. Cela m'évoque un film  "Paradise now" de Hany Abu-Assad. Deux jeunes hommes palestiniens décident de devenir kamikaze,  le processus pratique d'un attentat est décrit. Avant que ces deux hommes attachent leur ceinture et aillent en Israël, ils sont filmés pour donner un message à leurs familles et leurs amis, et ils déclarent qu'ils vont mourir pour leur patrie et tous les Palestiniens.
 

Ce n'est pas nécessaire qu'ils deviennent héros comme des kamikazes, et qu'ils tuent des gens dans un attentat.

En revenche, si un kamikaze ne tue personne, il meurt en public pour protester contre la societé, est-ce que son comportement est raisonnable et admirable ? J'ai vu un film documentaire "Lung Ta" de Kaoru Ikeya (un réalisateur japonais)  cet été. Au Tibet, des jeunes bonzes et des étudiants pratiquent l'auto-immolation, ils sacrifient leurs vies pour résiter au gouvernement chinois. Cela me rend triste aussi. Est-ce qu'il n'y a pas d'autres façons de protester ? Cette action est très choquante, elle a de l'impact.
 
 
Certains jeunes palestiens essayent un autre chemin. Ils jettent les armes et ils prennent le stylo et le micro. Un film "Slingshot Hip Hop" de Jackie Reem Salloum a filmé ces jeunes. Ils racontent qu'ils parient sur un petit espoir pour améliorer la situation à travers la musique. Je soutiens le fait qu'ils ne prennent pas les armes.
 
 
 
 
En juillet de 2005, je suis descendu à la gare Saint-Michel Notre Dame. Je ne savais pas pourquoi beaucoup de fleurs étaient posée sur le quai. Le soir, j'ai vu les infos à la télé. Un attentat avait eu lieu il y a dix ans (1995). A cette époque, je n'avais pas encore appris le français. La mort m'entoure n'importe quand. Au Japon aussi, un attentat au gaz sarin dans le métro (Tokyo) s'est produit en 1995. Des membres d'une secte religieuse ont répandu du gaz sarin dans le métro. La société japonaise ironiquement, donne naissance à des terroristes dans son propre pays.

Je souhaite que tout le monde mène la vie tranquille et paisible. Chaque vie est precieuse.

samedi 14 novembre 2015

Des histoires vraies

Dernièrement j'ai présenté  beaucoup de films dans ce blog. Cette fois, j'écris un autre chose. Je suis allée au musée pour visiter une exposition de Sophie Calle. J'ai connu son nom grâce à une exposition qui s'appelle "Passage - New French art" en 2000. Lors de cette exposition, des œuvres d'artistes contemporains français ou d'artistes étrangers qui vivaient en France ont été rassemblées et exposées.

Je ne suis pas une experte en matière d'art, mais j'ai trouvé que les œuvres de Sophie Calle était à la fois bizarres et attirantes, elles sont intitulées "Les Dolmeurs", c'est un projet où des inconnus dorment huit heures dans le lit de Sophie Calle. Cette artiste les observe et les prend en photo. Son travail est comme un jeu ridicule, est-ce qu'il est considéré comme une sorte d'art comptemporain ?

Même si cela me perturbe, je comprends bien son idée de jeu et je souhaiterais quand même participer à ce projet en tant qu'un dormeur. En effet, quand j'avais huit ou neuf ans, j'étais debout toute seule dans la rue devant ma maison de 17 heures à 18 heures sauf les jours de pluie pendant un mois, je notais les plaques d'immatriculation des voitures qui passaient, leur couleurs et leur marque. Les autres ont sans doute pensé que j'étais devenue complètement folle. Néanmoins, cette action était très amusante pour moi à cette époque.

Pourquoi je m'amusais tellement ? Ai-je envisagé d'améliorer ma vision des objets en mouvement ? En voyant à nouveau le cahier dans lequel j'ai noté les informations, j'ai recommencé à relever quelques voitures qui passaient en semaine à la même heure. Certaines personnes critiquent les œuvres de Sophie Calle sous prétexte qu'elles ne servent à rien, pour ma part, ses œuvres touchent beaucoup de personnes, elles montrent que Sophie Calle et les dormeurs ont construit une relation complice.


À l'exposition que je suis allée récemment, "Les aveugles", "La dernière image" et "Voir la mer" sont exposées. J'avais déjà vu "Les aveugles" en 2003, l'œuvre est très intéressante et me fait réflechir.

Sophie Calle a demandé "Quelle est pour vous l'image de la beauté ?" à un aveugle de naissance. Cette question, qu'elle est cruelle !! D'abord, Sophie Calle a hesité à la poser (j'ai lu son article dans "Le monde", cette question y est écrite). Cepandant cet aveugle ne s'est pas mis en colère, il lui a répondue "La mer". Ensuite Sophie Calle a entamé ce projet, elle a continué à poser la même question à d'autres aveugles de naissance. Un homme aveugle de la dernière œuvre "Les aveugles" a repondu "Le beau, j'en ai fait mon deuil. Je n'ai pas besoin d'images dans le cerveau. Comme je ne peux pas apprécier la beauté, je l'ai toujours fuie". Cette parole m'a poignardé. Même si l'on fait un effort pour partager l'émotion et la situation d'autrui, on ne peut pas  se mettre à sa place. C'est comme un grand mur devant nous que l'on ne peut jamais franchir. "Les aveugles" le démontre avec l'art.


En 2009,  je suis allé au Futuroscope. Une attraction "Les yeux grands fermés" s'y trouve, on peut être dans la peau d'un aveugle. J'estime que cette attraction est la meilleure. Même si j'ouvre les yeux, je ne vois rien dans les tenèbres, l'obscurité me fait paniquer.

Un guide introduit un groupe (environ dix personnes) qui défile. Je pose mes mains sur les épaules de la personne qui est devant moi. Mon odorat et mon ouïe deviennet plus aigus, je suis plus attentive. Ma peau sent les mouvements de l'air, je suis obligée d'imaginer l'endroit. Un guide a expliqué en français chaque situation, mais je ne pouvais pas l'écouter, j'étais tellement concentrée sur mes mouvements. Qu'est-ce que je vois ou regarde dans la vie quotidienne ? Je me rends compte que je dépends trop de la vue.

À propos de "La dernière image", des gens ont perdu la vue, sont devenus aveugles. "Qu'est-ce qu'ils ont vu dernièrement ?", Sophie Calle les a interviewés, a pris des photos de ce qu'ils ont vu pour la dernière fois. En voyant ces photos, et en lisant les explications que les aveugles ont raconté, je me demande, si je perds la vue, quelle sera la dernière chose que je verrai ? De plus, pourrais-je accepter cette situation et continuer à vivre ? Je m'en lamenterai sans doute jusqu'à la mort. L'être humain est très fragile, mais dans certaines situations, il peut être très fort.


Et puis "Voir la mer", il y a des habitants en Turquie qui n'ont jamais vu réellement la mer. Sophie Calle emmène ces habitants à la mer. Ils la contemplent pour la premier fois jusqu'à ce qu'ils soient satisfaits, puis ils se retournent. Sophie Calle a assisté à cet instant, elle les a filmé. Quelle est l'expression de leur visage ? La vaste mer les interloque ? Ou bien elle déçoit un peu ces habitants par rapport à leurs attentes ?  On ne peut pas comprendre ces œuvres tant que l'on expérimente pas ce genre de situations. Après cette expostion, j'ai fini par lire "Des histoires vrais" de Sophie Calle. Le thème de ses œuvres éveille toujours ma curiosité, il me donne un autre point de vue sur le monde et il m'interroge sur les idées préconçues.

dimanche 1 novembre 2015

Une affiche décrochée

La semaine dernière, ma mère m'a demandé si elle pouvait de décrocher une affiche des "Trois couleurs bleu" dans ma chambre, chez mes parents. Le visage de Juliette Binoche sur cette affiche est très décolorée par les rayons de soleil. En la voyant, je me disais à nouveau qu'environ vingt ans se sont déjà ecoulés depuis que j'ai accroché cette affiche. Maintenant j'ai beaucoup de cheveux blancs. Qu'est-ce que j'ai fait pendant cette période ? 


Récemment j'ai vu le film "Sils Maria" d'Olivier Assayas. Juliette Binoche joue le rôle d'une actrice, il m'apparaît que ce rôle coïncide avec sa perosnnalité. Le métier d'acteur demande souvent aux acteurs de jouer des rôles plus jeunes que leur âge. Il n'y a personne qui peut arrêter le temps, on désire presque tous garder sa jeunesse, c'est pour cela que les produits anti-âge se vendent bien.

Au Japon, un mot "美魔女" (Bimajo, la belle sorcière) était à la mode il y a quelques années. La définition de "美魔女" en français serait des femmes qui ont plus de 35 ans et qui sont belles comme par magie. Leur cherche de la jeunesse est excessive, cela vient sans doute du fait que la valeur des femmes est la jeunesse et la beauté ici. Les femmes cherchent à utiliser cette jeunesse et cette beauté pour séduire et vaincre les autres femmes sur le marché de l'amour. Dans le monde occidental, comment une "美魔女" (Bimajo) est-elle traitée ? Cette conduite est-elle bien vue ?

Mais mon histoire déraille, je vais revenir sur Juliette Binoche. De nombreux cinéastes étrangers ont offert des rôles à Juliette Binoche dans leurs films. Dans le film "Copie conforme" d'Abbas Kiarostami qui est un réalisateur iranien, le synopsis est très simple, une femme (Juliette Binoche) rencontre un écrivain.


Ce film un peu mystérieux, raconte une histoire d'amour sans les clichés. Ils (Juliette Binoche et cet écrivain) vont dans un café, un couple agé les prend pour un couple, et leur adresse la parole. Dès lors, ils vont jouer le rôle d'un vrai couple. Il me semble que c'est un jeu. Le processus du jeu est intéressant, le faux couple se transforme-t-il en véritable couple ou pas ?

Les sentiments des deux protagonistes changent, parfois ils se rapprochent et s'éloignent. Aussi notre precéption change selon notre interlocuteur, nous jouons naturellement des rôles dans la vie comme dans ce film. Est-ce qu'il y a un véritable "Je" ?

En premier lieu, est-ce qu'il y a une existance du "Je" ? Decartes a dit, "Je pense, donc je suis", pour moi il a raion. Mais je pense qu'il émet quelques doutes. Tant que l'autrui n'existe pas, "Je" n'existe pas aussi. En écrivant cette chose, je me suis souvenue du livre "Huis clos" de Sartre qu'un correspondant m'avait offert. On a besoin d'autrui pour vérifier sa présence. L'autrui est comme un miroir, devant un vrai miroir, le corps  et le visage s'y reflète. Cependant dans le cas du miroir qui s'appelle "Autrui", il faut absolument que l'on parle de quelque chose avec lui, c'est en parti  à ça que nos langues servent. Lorsque nous y pensons, cette question philosophique sans issue nous tenaille. La meilleure solution, c'est de ne pas y penser.

Plusieurs années se sont écoulées depuis le film "Copie conforme", j'ai vu le film "Holy Motors" de Leos Carax. Ce film déclare que la vie est une scène et que l'être humain joue un rôle dessus jusqu'à la mort. J'ai eu l'impression que ce réalisateur décrit honnêtement et sérieusement la vie. Ce film condense tous ses films ("Boy meets girls", "Mauvais sang", "Les amants de Pont-Neuf" et "Pola X"),  je soupçonnais qu'il ne pouvait plus tourner de film. Quand j'ai vu le film "Pola X" il y a plus dix ans, les gens qui l'ont vu aussi se sont rendus que Leos Carax souffrait de quelque chose (par exemple, un chagrin d'amour suite à sa rupture avec Juliette Binoche). Dans un magazine "Cahiers du cinéma", ce film "Holy Motors" était le premier du TOP 10 en 2012, comme il n'est sorti qu'en 2013 au Japon,  je me suis demandée si le film n'avait pas été surestimé. Quand Leos Carax était jeune, il critiquait des films dans ce magazine, est-ce que des critiques de ce magazine le favorise ?

Contrairement à mes prévisions, en voyant le film "Holy Motors", j'ai failli verser des larmes et j'applaudissais ce film dans mon cœur. Leos Carax est complétement ressucité, et pourtant j'aurais souhaité que Juliette Binoche joue aussi dans ce film. Je n'ai pourtant pas vu tous les films dans lequels elle joue. Elle est l'actrice la plus brillante dans le film "Mauvais sang".

À la même époque, un film "L'insoutenable légèreté de l'être" a été touné, Juliette Binoche joue bien, mais son charme s'épanoui un peu par rapport au film "Mauvais sang" dans lequel elle joue. C'est simplement mon opinion. Après avoir vu le film "Sils Maria", à présent Juliette Binoche est mature et est devenue une grand actrice française emblématique. Si Leos Carax filmait encore une fois Juliette Binoche dans un film, comment encadrait-il Juliette Binoche dans son film ? Et comment jouerait-elle ?


J'imagine ce film inexistant, je l'attends avec patience. Sera-t-il realisé un jour ? Le fait que Gong Li ait joué dans le film "Coming Home"(2014) de Zhang Yimou alors qu'ils s'étaient séparés pendant longues années me donne de l'espoir. La possibilité que mon rêve se réalise ne serait pas inexistante.

vendredi 16 octobre 2015

Le Ballon rouge

J'ai vu "Nie Yinniang (The assassin)" de Hou Hsiao-Hsien il y a deux semaines. Ce réalisateur taïwanais a touné à Paris "Le voyage du ballon rouge" qui est en hommage à "Le ballon rouge" d'Albert Lamorisse. Même si certains grands cinéastes quittent leur pays et filment dans d'autre pays, leurs styles ne changent pas et se retrouvent comme d'habitude dans leur films.


L'intrigue du film "Le voyage du ballon rouge" n'est pas spécialement développée, un garçon issu d'une famille monoparentale qui ne vit qu'avec sa mère (Juliette Binoche) mène une vie à Paris (c'est tout). Un ballon rouge apparaît seulement dans le film. Il existe une différence concernant le rôle du ballon rouge entre les deux films. En ce qui concerne "Le ballon rouge", un garçon et un ballon rouge communiquent et construisent une relation amicale. En revanche dans "Le voyage du ballon rouge", il me semble que le ballon rouge veille sur cette famille avec un doux regard et qu'il est comme l'âme d'un ancêtre. Bien sûr, j'adore les deux films. À vrai dire, dans le film "Le voyage du ballon rouge", le garçon insère une pièce dans un juke-box qui est installé au café. Il choisit une chanson "Emmenez-moi" de Charles Aznavour. Je pense que certaines personnes souhaitent de temps en temps que des nuages les emmènent quelque part pour s'évader du monde réel. Le garçon a fait un bon choix, et pourtant c'est un peu bizzare, comment ce petit garçon connait cette chanson ?

Il y a encore une chose qui m'intrigue. Quand j'ai posté "J'ai fini mille grues" en juin, j'ai utilisé un mot "s'alanguir". Plusieurs lecteurs m'ont envoyé des messages comme "je ne sais ne connais pas ce mot que tu utilises correctement" etc. Puisque je ne suis pas francophone, je ne sais pas si c'est un mot très utilisé en français. J'ai appris ce grâce à la phrase "où les filles alanguies" dans la chanson "Emmenez-moi". Pourquoi je peux mémoriser un mot du premier coup ou je ne peux pas mémoriser  un mot que j'ai recontré tant de fois, c'est un mystère pour moi. Cela fait longtemps que j'ai vu la bande annonce du film "Le voyage du ballon rouge", deux scènes du film "La double vie de Véronique" de Krzysztof Kieślowski que j'avais oublié me ont revenues en mémoire.


La scène où Binoche faisait le doublage d'une pièce de marionnettes dans le film "Le voyage du ballon rouge". Irène Jacob voyait une pièce de marionnettes dans le film "La double vie de Véronique". Ensuite, un rayon de soleil passe par la fenêtre du train arrose le visage de Binoche, il y a presque la même scène dans le film de Kieślowski. C'est une coïncidence ? Hou Hsiao-Hsien et Ozu Yasuzirou disent souvent que leur sensibilité artistique est très proche et commune. Mais je suis certaine que ce réalisateur taïwanais respecte aussi Kieślowski.

 
Dans le film "Le voyage du ballon rouge", le garçon contemple un tableau de Vallotton ("Le ballon") avec ses camarades d'école au Musée d'Orsay, et le ballon rouge passe devant la fenêtre du musée, comme s'il regardait le garçon. Ce cadrage me fascine, la scène du tableau et celle du film sont les mêmes. Suis-je aussi regardée par un ballon rouge invisible ? Cet instant du film remplit mon cœur de joie et de bonheur et m'encourage à continuer à voir d'autres films. Une amie m'a rencontré une petite histoire. Elle a visité Paris il y a pleusieurs années. Quand elle est sortie du Musée national Gustave-Moreau, elle a vu par hasard un ballon rouge flottant dans le ciel. Elle m'a dit qu'elle l'impression de voir cette scène du film. J'étais jalouse de son instant miraculeux. Aurais-je la chance de voir un tel instant un jour ?

jeudi 1 octobre 2015

Le Quattro Volte

Je suis allée au sanctuaire d'Ise avec un correspondant en septembre. La première fois que j'y suis allée, c'était avec mes amies en 2009.

Dans "J'ai fini mille grues.", j'avais écrit en commentaire que les huit millions de dieux (八百万の神, Yaoyorozu no kami) existent au Japon. Aujourd'hui c'est le 1er novembre. Le mois de novembre s'appelle autrement "kannazuki (神無月, ça veut dire qu'il n'y a pas de dieu en ce mois)". Parce que les huit millions de dieux se réunissent au sanctuaire d'Izumo, c'est une théorie étymologique. Nous (les Japonais) croyons à l'existence des huit millions de dieux dans la nature (la mer, la montagne, le lac, la forêt, le grand arbre et la pierre etc.). Ce concept existe-t-il dans le monde occidental ?

En 2011, un film "Le quattro volte" a répondu à ma question. Il m'a semblé que le film était audacieux et exprime le cycle de la nature. Il n'y a pas de narrateur dans ce film. C'est efficace. Si un narrateur était ajouté, l'atmosphère du film serait devenu pédagogique et nous forcerait à suivre l'opinion de cinéaste. Le film a été tourné dans un petit village de la calabraise en Italie.


L'histoire du film se compose de quatre éléments (un berger agé→un chevreau→un arbre→du charbon) qui se relayent. Certaines séquences sont comme un tableau, la construction de cadrage est réalisée minutieusement et soigneusement. Une amie cinéphile m'a dit que ce film était susceptible de catégoriser une sorte d'installation d'art contemporain. C'était comme si mes yeux contemplaient un écran. Le cycle de la nature m'aspire, il ne se modifie pas pour moi. Toute les images me frappent et racontent que l'être humain est une partie de la Terre. Néanmoins nous l'oublions et nous nous comportons comme des rois.
 
Cette façon de tourner que le réalisateur a choisi semble primitive en apparence, je pense que c'est calculée (par exemple, une scène où il y a une chèvre sur la table). Le langage efface les images, il nous distrait. Pour que l'on puisse se concentrer sur le film, le cinéaste a osé tourner de cette manière.
 
Je reviens à ma question, les Yaoyorozu existent-ils dans le monde occidental ? La partie de l'arbre a filmé lors de la fête de Pita dont je ne connais rien. La fête ressemble à été une fête qui s'appelle "Onbashira sai (御柱祭)" au Japon. En la voyant, j'étais surprise. Qu'est-ce que cela signifie ?
 
Nous parlons chacun une langue et habitons chacun dans un pays différent, beaucoup de différences sont donc présentes dans notre mode de vie. La base de nos cultures ce que l'on pense est presque la même, nous respectons la nature qui nous apporte la nourriture et l'oxygène indispensables à notre survie. Ces deux fêtes le prouvent. Finalement nous pouvons reposer nos cerveaux civilisés grâce à cette poèsie (film) pastorale.

Après avoir vu ce film, "Le quatro volte", je trouve qu'il se rapproche d'un autre film coréen "Printemps, été, automne, hiver...et printemps" de Kim Ki-duk. Quatre saisons s'harmonisent en cercle autour de la vie d'un homme, c'est très beau film asiatique. On sent les changements de saisons (l'air, le rayon de soleil, le vent, les constellations etc.) dans le paysage de la vie quotidienne. En aimant la nature, on est vivant. Est-ce suffisant pour savourer la vie ?

dimanche 13 septembre 2015

Exophony

C'est la suite du dernier article, il faut que j'écrive encore un mobile. Maintenant, j'écris cet article en français, c'est à la fois dur et amusant de jouer avec la langue française. Un livre présente mon intérêt bizzarre, c'est "Exophony - le voyage pour sortir de la langue maternelle" de Tawada Yoko. (C'est dommage qu'il ne soit pas publié en français.) Je l'ai lu de nouveau pendant cet été. Avant que je sois allée à l'école de langue en France, je l'avais lu en 2003 ou 2004. Elle est écrivain, écrit des romans en allemand et en japonais. Le livre est une sorte d'essai sur lequel l'identité et la sensibilité linguistique d'auteur sont secouées entre deux langues. À ce moment-là, je me disais qu'il n'était pas possible d'écrire en français. Cependant, mon professeur donnait des devoirs de rédaction chaque semaine. En consultant beaucoup sur mes dictionnaires, je ne devais qu'écrire pour achever mes devoirs. À propotion que je le fais, le professeur a souvent souligné mes quelques phrases en rouge, "Qu'est-ce que vous voulez dire ? Refaites !!". Cette parole m’a posé un dilemme. Je me suis interrogée pourquoi mes phrases n'ont pas marché. Lorsque j'écris en français, je pense toujours en japonais à ce que je veux exprimer. C'est une cause majeur. Mon système linguistique est un peu démoli par le français pour la rédaction. J'accepte des choses différentes qui concernent la langue après cette démolition et obtiens un éclairage nouveau. On apprend une autre langue, même si on ne peut pas communiquer directement dans la vie réelle, il me semble que l'on a un lien avec des gens. Chaque fois que je lis un texte français qui a été écrit par quelqu'un, chaque fois que j'écoute une émission française à la radio que quelqu'un parle en français, mon corps se laisse flotter dans cette langue. Cela colore ma vie. Comme ce pays est insulaire, il y a peu d'étrangers. En outre je ne peux pas souvent voyager à l'étranger. Puis, comment dois-je faire pour sortir de la langue maternelle ? Je trouve que l'écriture est le meilleur moyen. De nos jour, l'internet existe heureusement. Autrefois, il a été inventé et utilisé par l'armée américaine. Il vaut mieux d'utiliser cet outil pour apprendre la langue que pour la guerre. Mais, la fonction de traduction sera devenue parfaite dans quelques années sans doute. On pourra comprendre (lire) touts les textes étrangers sans peine. Qu'est-ce que ça sera pratique ! Est-ce que je continuerai à apprendre le français ? Effectivement je réponds "oui", parce que j'aimerais connaître quelque chose culturelle et humaine dissimulées derrière les mots. Par exemple, j'ai lu seulement 1-5 chapitres de "Zazie dans le métro" de Raymond Queneau en août et ai rencontré beaucoup de mots inconnus pour moi. Quant à un mot "zinc", je ne connaissais que le premier sens qui est  un élément chimique. Le deuxième sens est comme le comptoir, selon l'explication du dictionnaire, le zinc est utilisé dans la fabrication de comptoir de bar. Quand je vois des films français, s'il y a une scène au bar, je regardera attentivement le comptoir. Un ature mot "orfèvre" aussi, cela m'intéresse, il y a une phrase "Vous êtes orfèvre, Monsieur Josse." dans le dictionnare, elle est citée "L'Amour médecin" de Molière. J'ai lu "L'Avare" et "Dom Juan", je ne lis pas "L'Amour médecin". Un nom d'objet se rattache à un autre objet et à une autre chose, cela est infiniment répété. Je pense que chacun fait sa carte des idées en plusieurs dimensions. De plus, on discute d'un sujet avec des gens, elle est étendue plus large par le canal d'autrui. Dans mon cas, ma carte est occupé par des films, des langues et mes souvenirs etc. Vous pouvez étendre ma carte, et réciproquement. 

En écrivant cet article, un film "Lost in Translation" de Sofia Coppola m'a intrigué. Pourquoi des occidentaux m'en parlent quelquefois ? Ils se sont (seront) sentis dépaysés au Japon comme Bill Murray et Scarlett Johansson ?

mardi 1 septembre 2015

Chacun cherche sa musique

J'ai écrit "Vous ne savez pas que..." en juin. Cette fois je vous explique pourquoi je fais ce blog en français. C'est probablement une longue histoire.

Plusieurs lecteurs m'ont envoyé des messages "le titre de votre blog est très poétique" ou " Ce titre de blog est surprenant". C'est normal, j'avais envie d'utiliser Antonio Tabucchi "Il tempo invecchia in fretta", mais je ne sais pas écrire en italien, j'utlise ce titre en français. Ce livre est un receuil de quelques contes, si vous le lisez qu'un ou plusieurs conte(s) vous plairont.

Mes articles sont comme les contes, je souhaite qu'au moins un article vous intérresse. À vrai dire,  j'avais tout d'abord l'intention de nommer ce blog "Chacun cherche sa musique". Le titre a simplement changé de mot, après avoir vu un film de Cédric Klapisch "Chacun cherche son chat".

Quand j'avais 25 ans, j'ai commencé à faire une brochure gratuit dont le titre était "Chacun cherche sa musique". La publication a duré 6 ans, j'ai copié environ 200-300 exemplaires et les ai distribués aux magasins de disques et aux cinémas. À cette époque, j'aimais écouter de la musique, acheter des disques, et aller à des concerts. Certaines chansons m'ont beaucoup ému. Après y être allée, j'écrivais mes impressions dans ma brochure.

L'écriture est un act solitaire, en d'autres termes, on est confronté à soi-même, c'est très important pour moi. Même si j'écris en japonais, ce n'est pas facile de concrétiser avec des mots ce que je pense. Ce travail me fait réaliser que le vocabulaire me manque et que mes expressions sont limitées et banales.

Les sujets des articles dans mon blog ne sont pas decidés à l'avance. Lors de mes conversations futiles avec mes amis, quelques idées éparpillées apparaissent puis, disparaissent aussitôt. Elles lient des infos, des films, des livres, des chansons, des tableaux et des paroles. J'écris seulement les choses qui m'intérressent à travers mon filtre.

Quand j'étais en France, j'ai realisé le numéro final de ma brochure en japonais et en français. (Je voulais réellement le continuer, mais ma trentaine étaient très mouvementée, j'ai préféré l'arrêter.) Au même moment, mon professeur a noté "Mon devoir" qui avait été écrit en février, j'ai obtenu "Bien" pour la première fois. En dépit des fautes grammaticales dans ma rédaction, mon professeur a pu la comprendre. J'étais extrêmement contente.

Mon niveau du français est encore insuffisant, toutefois cette affaire m'a poussé à écrire un blog en français. De mon côté, mon blog fonctionne comme un cahier d'exercices, d'ailleurs je ne souhaite pas ignorer mes lecteurs.

Ici, qui lit mon blog ? Je me pose souvent cette question dans ma tête. Je ne peux poster qu'un ou deux article(s) par mois. De toute façons, je souhaite le poursuivre lentement et assez discrètement, comme des poussières (des articles) qui s'accumulent au fil du temps. Il y a encore un autre mobile, je vais l'écrire la prochaine fois.

Par hasard, j'ai pu trouver cette bande annonce en version japonaise.

jeudi 20 août 2015

Dolon Dolon

Quand j'écrivais l'article précédent "Voyage Voyage", j'ai écouté de nombreuses fois la chanson sur internet. La coiffure de cette chanteuse était à la mode dans les années 80. elle me fait penser à une chanson amusante de Frank Chickens "We are ninja".


La chanson est très drôle, mais je pense que Frank Chickens a utilisé des clichés occidentaux de la culture japonaise pour créer cette chanson. L'insertion d'un min'yo (民謡, un style de musique traditionnel et folklorique japonais) "Otemoyan" accentue la japonaiserie. Une onomatopée "Dolon Dolon" est répétée, nous (les Japonais) la comprenons, mais nous ne l'utilisons pas dans la vie quotidienne.  Voudriez-vous savoir quelle est sa signification ? "目潰し投げて ドロンドロン" (Metsubushi nagete Dolon Dolon) est que l'on jette un metsubushi (un fumigène) qui permettait aux ninjas de s'enfuir derrière un écran de fumée.  Il y a beaucoup d'onomatopées dans la langue japonaise, je ne peux que rarement traduire des onomatopées en français.

Auparavant j'ai lu un livre d'Hiraide Takashi "Le chat qui venait du ciel" en français, et ensuite je l'ai lu en japonais. Dans ce livre (en version japonaise), Elisabeth Suetsugu (la traductrice) racontait qu'elle avait eu des difficultés pour traduire les onomatopées japonaises.

Ensuite "We are ninja" est utilisée dans une chanson Denki Groove de "JOE". Avant le crash boursier au Japon, des chansons comiques sont apparues et representaient les mœurs et la société. Des phrases de ces chansons comiques sont tirées, par exemple, Kraftwerk "The Robots", Pink Lady "UFO", Yellow Magic Orchestra "Technopolis", Bitou Isao "Ashita no Joe" et des publicités de Panasonic, MacDonald, Attack (lessive) etc. Quelques mots vulgaires sont présents dans ces paroles, mais je n'ai pas osé les traduire en français.

mercredi 12 août 2015

Voyage Voyage

Il fait trop chaud. Je ne peux pas voyager quelque part, parce que je ne touche pas de bonus d'été. (Pourtant je suis allée à Kyoto deux fois en juillet.) Et puis je vois des films étrangers comme toujours. Ce titre d'article est "Voyage Voyage", évidemment c'est une chanson de Desireless. La chanson est emblématique dans les années 80. Le son de synthétiseur à l'introduction et ce rythme me plongent dans la nostalgie de cette époque. (Wink qui était un duo de Jpop l'a reprise, ce titre est "永遠のレディードール".) La chanson est utilisée dans un film ? Précisément une protagoniste la chantait. J'ai raté ce film "La terre outragée" il y a deux ans et fini par le voir ce mois. Le sujet du film est l'accident  nucléaire de Tchernobyl en 1986. La protagoniste (Anya) participait à la fête de son mariage. Tristement cet accident s'est arrivé, son mari est convoqué pour qu'il lutte contre l'incendie. Mais il n'est jamais revenu.


Le temps coule, Anya est guide touristique de cet accident. Elle a un fiancé français qui propose de vivre ensemble en France, elle ne peut pas décider de quitter la ville. Un jour, elle entre dans un bar, elle chante "Voyage Voyage" au karaoké avec ses yeux ternes. En voyant cette scène, bien qu'elle vive nos jours, son aiguille d'horloge est en train de s'arrêter en 1986. Je pense qu'elle est comme un fantôm de ce terrain. C'est la même situation pour les gens de Fukushima. Pour moi, l'atmosphère de la chanson a été changé par ce film. Anya voudrait voyager, même si elle déplace le corps quelque part, son cœur est contraint et attaché à cet endroit.


Lorsque j'ai vu la bande annonce, cela m'a évoqué d'une chanson japonaise The Blue Hearts "Tchernobyl". J'étais collégienne et l'écoutais, je n'ai pas pu imaginer qu'un tel accident arriverait au Japon. Un mot "absolument" n'existe pas n'importe quelle chose. Maintenant j'écoute de nouveaux cette chanson, alors que j'ai vieilli, l'interprétation des paroles est different de celle de ma jeunesse. En particulier, cette part "À qui est la Terre ronde ?", je considérais que la Terre était certainement à tout le monde, j'ai un peu changé d'avis, je detache de l'idée de propriété, l'être humain et la Terre coexistent simplement. On estime que l'on contrôler la Terre et la nature ? Ce n'est que l'orgueil. Cette chanson est un genre de Punk, certains gens ne l'aiment pas peut-être. Ces paroles sont l'éloge que nous vivons avec la Terre. Je les ai traduites en français, ma correspondante a corrigé ma traduction. Merci beaucoup !


誰かが線を引きやがる
Quelqu'un trace une ligne
騒ぎのどさくさにまぎれ
En avançant péniblement dans le bruit
誰かが俺を見張ってる
Quelqu'un me surveille
遠い空の彼方から
À partir du ciel lointain
チェルノブイリには行きたくねぇ
Je ne veux pas aller à Tchernobyl
あの娘を抱きしめていたい
Je veux serrer cette fille dans mes bras
どこへ行っても同じことなのか?
Où que j'aille, est-ce la même chose?

東の街に雨が降る
Il pleut sur la ville d'est
西の街にも雨が降る
Il pleut aussi sur la ville d'oest
北の海にも雨が降る
Il pleut aussi sur la mer de nord
南の島にも雨が降る
Il pleut aussi sur l'ile de sud
チェルノブイリには行きたくねぇ
Je ne veux pas aller a Tchernobyl
あの娘とキスをしたいだけ
Je veux seulement embrasser cette fille
こんなにちっぽけな惑星の上
Sur cette minuscule planète

丸い地球は誰のもの?
À qui est la Terre ronde ?
砕け散る波は誰のもの?
À qui est la vague brisée ?

東の街に雨が降る
西の街にも雨が降る
北の海にも雨が降る
南の島にも雨が降る
チェルノブイリには行きたくねぇ
あの娘とキスをしたいだけ
こんなにちっぽけな惑星の上

丸い地球は誰のもの?
À qui est la Terre ronde ?
砕け散る波は誰のもの?
À qui est la vague brisée ?
吹き付ける風は誰のもの?
À qui est le vent soufflé
美しい朝は誰のもの?
À qui est le beau matin ?

mercredi 29 juillet 2015

Deux jours, une nuit

Une amie que je ne vois pas depuis deux ans avait l'intention de venir chez moi il y a deux semaines. C'est dommage qu'elle se soit fracassée le petit orteil. Parce que cet amie commence le cheval, un cheval a piétiné un peu son petit orteil. "Soigne-toi bien !" (Quand elle était étudiante, elle a appris le français). Je la croisais quelquefois par hasard au cinéma, je ne l'ai pas vue récemment. Et puis, je l'ai contactée. Elle était aussi fatiguée à cause de travail. Je pense que nombreux japonais sont fatigués. Je dis à mes amies "Je suis fatiguée." comme une sorte de salut. Cette parole est négative, je sais qu'elle ne donne pas bonne impression.

Il y a un film pour une telle personne (comme moi) pour reprendre courage. C'est  les frères Dardenne "Deux jours, une nuit". Je l'ai recommandé de voir à cette amie, elle était occupée et l'a raté.


J'ai vu des films de ces frères jusqu'à maintenant ("Rosetta" "Le fils" "L'enfant" "Le silence de Lorna" "Le gamin au vélo"), ces films ne préparent pas Happy End comme des films hollywoodiens. Chaque vie apparaît à mes yeux. Ces films ne sont pas hypocrites, ne nous sermonnent pas. Ils ne nous imposent jamais la morale générale. En construiant les relations humaines, même si l'autrui nous trahit et nous abîme dans l'amour et l'amitié, nous voulons encore croire en autrui. Les frères le dépeint comme d'habitude dans ce film "Deux jours, une nuit". En ce qui concerne l'intrigue, une protagoniste Sandra (Marion Cotillard) cessait son travail une période à cause d'une maladie. Elle recommence son travail. Mais un chef a decidé de la licencier. Marion et une collègue ont accusé ce chef, elles lui demendent d'annuler son licencement. Cruellement il propose à Sandra un moyen d'éviter ce licencement. Ses collègues (16 personnes) vote à renoncer à ses primes ou à la continuation de Sandra. Si elle arrive à obtenir des votes de plus la moitie des collègues, elle peut rester. Un événement inattendu nous attaque de temps en temps, il devient l'obstacle. Son mari écoute cette histoire, Sandra sent qu'il est impossible d'obtenir ses votes, elle jette l'éponge. Contrairement, son mari la soutient et l'aide à téléphoner à ses collègues et à aller les voir pour les convaincre de voter sa continuation. Le synopsis est très simple. À mesure que Sandra les voit, elle connaît la situation familiale dans laquelle ils vivent. Un collègue raconte à Sandra que quand il avait fait une faute de travail et qu'elle avait plaidée en sa faveur auprès de ces supérieurs. Il pleure et la remercie. Et après il lui dit qu'il promet de voter à sa continuation. Étrangement un petit mot (ou une action) de quelqu'un nous sauve, nous pouvons nous remettre et avancer dans la vie. Une autre collègue que Sandra considèrait le plus amicale, refuse de la voir. Cela déprime Sandra. À travers une série de demandes à ses collègues, elle dit à son mari qu'elle est comme un mendiant. Tout à coup, cette parole m'a fait réaliser une chose. Si Sandra est une déléguée d'un pays en voie de développement, elle me demande "Pourriez-vous renoncer à votre vie riche de pays développé ?" En fait, les Maldives sont en train d'être immergés chaque année à cause de changement climatique, le président des Maldives réclamait aux présidents des pays développés dans un film documentaire "The Island President" qui n'est pas sorti dans les pays francophones. Ce film tourne ses efforts et ses activités en détail.


Mon frère et sa femme sont allés aux Moldives pendant leur lune de miel il y a plus de 10 ans. Ils disait "Le paysage était magnifique", c'est normal pour les touristes. Les touristes peuvent choisir des pays où ils veulent voyager, cependant les habitants des Maldives ont le risque de plus pouvoir vivre dans leur pays. Pour ma part, Sandra coïncide avec ce président par la rêplique "mendiant". C'est difficile de comprendre la circonstance d'autrui (ou d'autre pays). Des films, des romans, des peintures et des chansons m'apportent toujours quelque chose d'intéressant. J'ai pu découvrir cette chanson Petula Clark "La nuit n'en finit plus". Elle est diffusée par l'autoradio de la voiture dans laquelle Sandra et son mari montent. Ces paroles me plaisent.

samedi 11 juillet 2015

Le rangement est sur le tapis ?


J'ai vu trois amies de lycée, elles sont mariées et ont des enfants. L'une des amies se plaignait "Ma mère a beaucoup de vêtements, mais elle ne met rien dans ses armoires. Alors, je lui ai dit qu'il fallait mieux  jeter des vêtements qu'elle ne portait pas. Ensuite elle boudait..." Elle voit bien que c’est un  incident sans importance, elle habite avec sa mère. Cette amie n'aime pas la chambre qui est en désordre. Une autre amie nous a demandé si nous connaissions un mot "ヘヤカツ(部屋活)" (Heyakatsu),  je l'ai entendu pour première fois, puis elle l'a expliqué simplement. "ヘヤカツ", ça veut dire que l'on range bien la chambre, cela influe sur la mentalité et donne la motivation pour n'importe quelle chose. En outre on peut changer la vie. C'est incroyable. Je leur ai dit "Ce n'est pas vrai, ça dépend du caractère, non ? Vous savez que ma chambre est toujours comme un temple zen, mais cette chambre n'a pas changé ma vie. Je pense que la motivation ne se rapporte pas tellement au rangement." Mes amies ont hoché un peu la tête, elles m'ont dit "Quand tu habitais chez tes parents, tes bibliothèques étaient pleines de disques, CD et livres !!" Elles ont raison. Et après, nous continuions bavarder jusqu'à ce que nous rentrions.

Sur le chemin du retour, je me souvenais d'une information "La joie du rangement" (France 2), au même moment un film finlandais "TAVARATAIVAS" (My stuff) qui n'est pas sorti dans les pays francophones. Ce film symbolise la vie quotidienne dominée par la surconsommation. Un jeune finlandais s'est séparé de sa petite amie, il regarde et observe bien sa chambre, il s'interroge sur les objets qui le rendaient heureux. De plus, il applique un projet ridicul où il choisit un objet et l'amène chez lui chaque jour. Au premier jour, il était complètement nu dans sa chambre vide. Parce que tous ses objets ont été déplacés au garage. C'est dingue. Nous (les gens qui vivent dans les pays développés) achetons des articles, cet acte remplit nos désirs. Il lie le signe de richesse, joie et bonheur. Ce n'est qu'une illusion. Nous le savons. Malheureusement nous achetons des articles dont nous n'avons pas besoin. Moi et la mère susdite aussi, et alors qu'est-ce que nous devons faire ? À la fin, il faut ranger ?!


À mon avis, même si la chambre n’est pas rangée, cela n'ennuye pas quelqu'un. Évidemment il y a des limites. En ce qui concerne l'information "La joie du rangement". Quand je l'ai regardé, le rangement est à la mode dans le monde entier ? Selon cette info, Kondo Marie a été présentée, ses livres sur le rangement sont étalés dans les librairies au Japon. Deux français qui habitent dans le même  appartement ont montré chaque chambre (en ordre et désordre). Quoi qu'il en soit, je ne change rien à mon idée que le rangement dépend du caractère. Quel est le pourcentage de gens qui aiment nettoyer la chambre dans votre pays ? Quand j'étais en France pour aller à l'école de langue, un étudiant allemand a dit "Paris était sale. J'étais très déçu à cause de ça." J'ai pu comprendre sa parole. À cet égard, il a ajouté que le tri des déchets n'était pas suffisant par rapport à l’Allemagne. Auparavant, j'ai regardé une info où des volontaires japonais qui habitaient à Paris étaient allé nettoyer autour de la tour Eiffel. Ils ont voulu montrer que les japonais aimaient que l'espace publique soit propre ? Comment on saisit cet espace et l'utilise ? C'est là le point. De nombreux touristes étrangers sont surpris que la station, le train et le trottoir soient propres au Japon. Pour nous (les japonais),  c'est tout à fait normal. Pourquoi ils s'étonnent ? Parce que nous sommes disciplinés profondément à l'école primaire, au collège et au lycée. Le temps de nettoyage existe tous les jours dans les programmes scolaires. C'est l'école japonaise où les enfants n'étudient pas seulement. Nous somme éduqués à l'idée qu'il faut maintenir la propreté de toutes les choses (le bureau, la chaise, le placard, le tableau noir etc.) que nous utilisons. Il y a 5 ou 6 équipes divisées par classe, chaque équipe se consacre à un endroit à nettoyer (la salle de classe, le couloir, les toilettes etc.). Cet endroit change chaque semaine. Bien sûr, je le faisais comme les enfants de ces photos. Il faut ajouter une chose, c’est qu'une équipe de classe prépare le déjeuner chacun son tour. Vous remarquerez que la vie scolaire est comme le service militaire dans un sens. C'est exact. Néanmoins nous nous habituons à une telle vie grâce à la répétition d'entraînement. Je trouve que cette conscience entraînée fonctionne pour la propreté d'espace publique, que nous utilisons cet espace soigneusement ou proprement autant que possible. Cela reflète un bon côté de la vie scolaire, en fait il y a des mauvais côtés. Je vais écrire  un article un jour.

mardi 23 juin 2015

J'ai fini mille grues.


 
(Une amie a pris ces photos, merci de m'avoir aidé.)

Aujourd'hui, j'ai envoyé les mille grues de cette photo à la mairie d'Hiroshima. C'était long. J'ai déjà écrit un article "mille grues" en février, j'étais affairée à plier des grues. Notamment un film documentaire "Le cœur et l'esprit" que j'avais vu en mai m'a poussé à faire mille grues. Une amie qui est cinéphile m'a recommandé ce film, elle m'a dit "Ne le rate pas !!". Le film traite la guerre du Viêt Nam. Je n'ai pas visité ce pays, mais cet endroit me rappelle deux groupes musicaux américaines. C'est "Rage against the machine" et "Fugazi".


Le premier album de "Rage against the machine", quand j'étais étudiante, je l'écoutais presque tous les jours. Une chanson "Wake up" est utilisée dans le film "Matrix", l'album est très connu sans doute. La pochette du disque m'a choqué, un buddhiste se suicide par le feu pour protester contre l'oppression des bouddhistes sous la guerre du Viêt Nam. Lorsque ma mère a aperçu cette prochette un jour, elle a dit "Je connais cette photo, ce fait m'a rendu triste. Sa mort n'a pas apporté la paix".

Du côté de "Fugazi" qui est un groupe musical complétement indépendant, je ne connaissais pas le sens de "Fugazi" que je n'avais pas pu trouver dans mon dictionnaire anglais. C'était l'époque où l'Internet n'était pas encore apparu. Plusieurs années ont coulé, un magazine de musique a présenté "Fugazi" et a expliqué que "Fugazi" était un argot qui avait été utilisé pendant la guerre du Viêt Nam. Ça veut dire "Fucked Up, Got Ambushed, Zipped In" (Suis foutu, pris en embuscade, peux plus sortir : grâce à Wikipedia en français). Je dois revenir sur le film. Il y avait beaucoup de spectacles pénibles qui ont été projetés sur l'écran. J'ai versé des larmes durant la projection du film. Après être retournée chez moi, je n'ai pas pu dîner. Je m'alanguisait, et puis je me suis couchée tout de suite. "Apocalypse Now", "Né un 4 juillet" et "Full Metal Jacket" etc. ont été filmés commes des fictions, mais ce film est un documentaire. C'est indéniablement la vérité. La musique qui me touche ne diffuse pas, des acteurs charmants n'interprètent pas dans le film.


En criant et pleurant, un vietnamien accusait que sa fille avait été bombardée. Un autre vietnamien a poussé un soupir, il racontait qu'il fabriquait beaucoup de cercueils tous les jours. En revanche, un couple américain parlait de son fils qui avait spontanément participé à cette guerre et était mort sur le champ de bataille. Ce père est fière de son fils qui est mort pour les peuples américains et l'État américain. Personnellement, je doute sa parole. Tous les parents ne pourraient pas espérer que leurs fils battaillent et portent des armes et tuent quelqu'un. Un soldat américain (un pilote de chasse) a avoué qu'il avait obéi aux ordres de l'armée américaine et avait bombardé des villages. Lui aussi, il a deux enfants, il a dit douloureusement qu'il vivait en détournant le regard contre ce qu'il avait fait. Je pense que les peuples vietnamiens et les peuples américains sont victimes à cause de cette guerre stérile. Le Japon a pu gagner de l'argent à l'arrière de l'événement. Cette parole de soldat américain m'a jeté dans le désarroi. Quand j'étais lycéenne, cette année-là (1989), le mur de Berlin a été détruit, les manifestations de la place Tian'anmen ont eclaté. Un professeur d'histoire du monde a presenté "Celui qui ferme les yeux devant le passé s'aveugle pour l'avenir" Weizsächer. Cette phrase a dû être  répétée chez nous, avec le temps beaucoup de choses (guerres et conflits) sont obuliées. Ce n'est pas parce que l'être humain est égoïste et idiot que nous sommes indifférents comment le monde existe et ce qui se passe sous la mondialisation ?  Je m'interrogeais sur cela, tandis que je pliais des grues.



Enfin, l'air de cet article devient morose, je change le sujet. Vous connaissez "À la verticale de l'été" ? Ce réalisateur est Tran Anh Hung. Il est d'origine de vietnamienne et a grandi en France. Ses films sont comme des films français typiques. J'ai vu "L'odeur de la papaye verte" "Cyclo" "À la verticale de l'été"  il y a plus 10 ans. En particulier, le mouvement de camera dans "À la verticale de l'été" est magnifique, probablement grâce au directeur de la photographie Mark Lee Ping-Bin. Sa manière de capturer la lumière et l'atmosphère des images souffle un vent agréable et limpide dans notre quotidien.

mercredi 10 juin 2015

Vous ne savez pas que...

Je n'ose pas écrire mon profil. On lit mes articles, on juge qu'ils sont intéressants ou pas. C'est mieux. J'ai écrit une petite annonce de correspondance, beaucoup de candidat(e)s m'ont envoyé des messages. Cela m'a vraiment etonné. Quelques candidat(e)s m'ont écrit "Félicitation" "Vous savez bien parler le français". J'ai trouvé qu'ils me taquinnaient, car je suis méfiante. C'est dommage que je ne puisse pas correspondre avec tous les candidats, j'étais obligée de trier parmi eux. J'ai fait mes excuses à chaque candidat(e).

Vraiment je ne sais pas parler le français. Écrire en français est l'inverse de ce complexe. Quand j'étais en France pour aller à l'école linguistique, un professeur m'a dit "Pourquoi vous ne parlez pas ? vous êtes traité comme une morte." Il était sévère. Pour ma part, il vaut mieux un petit peu écrire que parler, et pourtant j'ai besoin de temps pour achever un article. Ce n'est pas facile!! Je vous explique ce procédé.

  1. J'écris un article en français (jamais en japonais), cependant je ne peux pas trouver des mots français à cause de mon niveau de français, il y a des vides dans les phrases. Ça arrive souvent.
  2. En consultant des dictionnaires, je comble ces vides. À cette étape, j'élabore l'article plusieurs fois. J'ajoute des phrases pour expliquer en détail ou raye des phrases. La grammaire française me perturbe toujours. (par exemple la conjugaison des verbes, la concordance de genre et de nombre et des temps, l'article défini ou indéfini ou partitif etc.) Finalement je laisse cela.
  3. Je tape l'article avec un clavier. Comme je n'ai pas de clavier français,  je dois après coller les accents.
  4. Je le lis encore plusieurs fois sur écran, ainsi je finis un article. je commets quand même des erreurs. (J'accepte vos correction quand vous voulez .)

Est-ce que vous avez compris?  je mets beaucoup de temps à écrire un article. Je vis seule et travaille (8 heures par jour) en semaine. Il faut que je fasse le ménage. Le samedi et dimanche, je passe l'aspirateur, je vais de temps en temps au cinéma et au musée et vois mes amies. Rarement je flâne à la maison toute la journée. Je ne sais pas moi-même que je n'ai pas beaucoup de temps libre et que je suis occupée, par conséquent je ne peux écrire qu'un ou deux article(s) par mois. De plus, je travaille dans un bureau d'une petite entreprise comme interim (CDD), mon travail ne se rapporte pas au français. À cela s'ajoute, je n'ai pas appris le français à l'université. En travaillant, je suivais des cours de français. Si vous apprenez le japonais ou une autre langue, vous pouvez comprendre la profondeur de cette langue et que la langue est fortement influencée par la culture. Mais vous voulez dire "Pourquoi vous faites ce blog en français?", n'est-ce pas? J'ai l'intention d'écrire cette raison un jour.

dimanche 31 mai 2015

Je préfère Shabu-shabu à Sukiyaki.

J'ai vu "La colline aux coqulicots" le mois dernier. Une correspondante a découvert "上を向いて歩こう" ( Sukiyaki ) dans ce film, je ne savais pas que cette chanson avait été utilisée. "Sayonara no natsu" Teshima Aoi est très connu, car j'ai vu sa bande annonce plusieurs fois. Dans ce film, "上を向いて歩こう"  passait à la télé. L'époque de ce film est 1963. L'héroïne est lycéenne, elle est la même génération que ma mère. Je n'étais pas encore née. Après la Seconde Guerre mondiale, le Japon était en voie de croissance économique. La société japonaise était en train de se rétablir et d'être animée, et pourtant la mémoire omniprésente de la guerre restait parmi les japonais. Les gens qui ont pu survivre racontaient souvent des choses qui concernent la guérre à la génération successive (comme ma grand mère). Maintenant les japonais l'oublient petit à petit.

Je reviens a cette chanson sur laquelle je veux écrire. En l'écoutant, elle me rappelle "En chantant" Michel Sardou. Le côté mentalité entre deux chansons est différente. Il me semble que "En chantant" est nonchalante et insoucieuse, cet esprit saisit ironiquement la vie. Par contre, "上を向いて歩こう" supporte l'épreuve de la vie. Personnellement "La vie c'est plus marrant, c'est moins désespérant en chantant", ça me plaît. "L'amour", "le monde", et "la mort" aussi, toute les choses sont marrantes!? J'éstime que la chanson (la musique) a une force magique. Même si on ne peut pas comprendre les paroles, le rythme, le beat et la résonance des mots nous touche. En fait, j'ai acheté un album "Owen"Owen (Mike kinsella est un membre de Joan of Arc et de American football) il y a environs 15 ans. Je l'écoutais toute seule dans ma chambre, lors de deuxième chanson "Most days and", je pleurais et je ne savais pas pourquoi moi-même. Après le seisme de 1995 à Kobe et le celui de 2011 à Fukushima, "上を向いて歩こう" a passé de temps en temps à la télé et à la radio. Cette chanson peut remonter le moral aux japonais? Il y a un truc dans les paroles. "上を向いて歩こう、涙がこぼれないように" (Je marche en regardant le ciel, Afin de retenir mes larmes), je pense que cette phrase dissimule la mentalité japonaise. Il ne faut pas verser des larmes? Si, l'acte de pleurer n'est pas un problème. Quand les japonais pleurent en public, ils risquent d'être honteux (ça dépend de moment et de situation). Les japonais ne préfèrent pas tellement extérioser leur émotion en public. Si un japonais exprime nettement et directement la colère et la tristesse en public, la plupart des japonais jugent qu'il est comme un enfant. Les japonais ont tendance à avaler leur propres émotions. Je me dis que cette phrase le reflète. Mais depuis quand et comment nous avons été caractérisés? Dans mon enfance, j'étais capricieuse et je pleurais à la maison, ma mère a dit quelque fois à mon petit frère, "Bien qu'elle soit grande sœur, elle pleure comme un bébé, quelle honte!". Ma mère n'etait pas méchante, elle l'a dit inconsciemment. Donc, elle aussi vécue et a grandi ici. La notion de la honte plante dans notre corps. De toute façon, les japonais ont plus ou moins une telle expérience? En plus, il y a beaucoup des proverbes et des idiomes qui utilisent ce mot "la honte". Les japonais ne peuvent pas échapper à la culture de la honte. Finalement, dans les paroles, "泣きながら歩く 一人ぼっちの夜"(Cependant, je pleure en marchant et  je suis tout seul ce soir), quand il n'y a personne qui est autour de lui, on peut verser des larmes sans honte. Les japonais partagent ce point de vue, ils se peut qu'ils aiment cette chanson.



上を向いて歩こう
Je marche en regardant le ciel

涙がこぼれないように
Afin de retenir mes larmes

思い出す春の日
Je me rappelle ces jours de printemps

一人ぼっちの夜
Mais je suis tout seul ce soir

上を向いて歩こう
Je marche en regardant le ciel

にじんだ星をかぞえて
Je compte les étoiles avec les yeux larmoyants

思い出す夏の日
Je me rappelle ces jours d’été

一人ぼっちの夜
Mais je suis tout seul ce soir

幸せは雲の上に
Mon bonheur se trouve au-delà des nuages

幸せは空の上に
Mon bonheur se trouve dans le ciel

上を向いて歩こう
Je marche en regardant le ciel

涙がこぼれないように
Afin de retenir mes larmes

泣きながら歩く
Cependant, je pleure en marchant

一人ぼっちの夜
Et je suis tout seul ce soir

思い出す秋の日
Je me rappelle ces jours d’automne

一人ぼっちの夜
Et je suis tout seul ce soir

悲しみは星の影に
Mon malheur se trouve à l’ombre des étoiles

悲しみは月の影に
Mon malheur se trouve à l’ombre de la lune

上を向いて歩こう
Je marche en regardant le ciel

涙がこぼれないように
Afin de retenir mes larmes

泣きながら歩く
Cependant, je pleure en marchant

一人ぼっちの夜
Et je suis tout seul ce soir

一人ぼっちの夜
Et je suis tout seul ce soir

(Attention ! Je n'ai pas traduit pas ces paroles en français, j'ai copié ce site selon mon résultat de comparaison parmi pleusieurs traducitons, "au-delà" traduit, cela me plaît.  J'ai l'impression que "au-delà" a deux sens. L'un est "au-dessus", l'autre est "彼岸"(la vie après la mort). Et alors, j'ai choisi cette traduction.)



jeudi 21 mai 2015

Rarement

Mes connaissance me posent rarement une question "Pourquoi tu vois une pièce de Nô ?". Je ne peux pas facilement répondre et expliquer en japonais. Cette fois,  j'essaye d'écrire la réponse en français. Quand j'avais 10 ou 11 ans, mes parents nous (moi et mon petit frère) ont emmené pour voir une pièce de Nô en pleine air de nuit. Lors de cette représentation, je ne me rappele que les joues d'un instrumentiste de petit tambour rougissaient. Mon petit frère riait à cause de ça, moi aussi. À l'issue de la représentation, nous avons été grondés par mes parents.  Je n'ai rien saisi le synopsis de cette pièce. Le temps a coulé, quand j'avais 16 ans, il y avait une chance de nouveau de voir une pièce de Nô. Néanmoins je l'ai raté, parce que j'étais hospitalisée pour l'appendicite.

Environ dix ans ont passé, j'ai fini par voir un film japonais qui est tres important dans l'histoire de cinema. C'est "Les contes de la lune vague après la pluie". Ce film est très connu, il est possible que vous l'ayez vu. Je me suis intéressée à "contes du pluie et la lune" qui a été écrit par Ueda Akinari (上田秋成). Je me suis souveune que ce film prenait la forme de Mugen-Nô (夢幻能, le protagoniste est fantôme, fée ou dieu) dans un livre. Je voulais voir fortement le Nô, ensuite j'ai lu plueusieurs livres sur les pièces de Nô, je suis allée toute seule au théâtre de Nô. Ce jour, c'était une pièce de représentation "Semimaru". Elle n'a pas tellement été représentée pendant la guérre par le frein des maîtres de Nô. Le contenu de la pièce traite la famille d'empereur, un homme (Semimaru) de maison imperiale est aveugle de naissance, sa grand sœur (Sakagami), elle a toujours les cheveux en épi et devient folle, vagabonde. Évidemment ces personnages étaient inacceptables sous le militarisme à cette époque. Semimaru a été expulsé, il habitait dans une petite cabane. Un jour, il jouait du Biwa, Sakagami est apparue. Elle a été convaincue que son petit frère était par ici. Ils se sont revus et se sont consoleés la mauvaise circonstance. En déplorant, ils se sont quittés. À la scène de leurs retrouvaille, je me suis aperçue qu'une femme agée (à peu près 80 ans) qui s'asseyait en oblique devant moi essuyait ses larmes. Cette dame a (ou avait) un petit frère comme moi? J'ai supposé qu'il était déjà mort à la guérre et à la maladie et que la scène l'éveillait les souvenirs de son petit frère. À ce moment-là, les pièces de Nô sont variés, ils accompagnet l'actualité et l'universalité. Il vaut mieux que je continue à voir le Nô à travers la vie. C'est un motif. Le billet est du moins cher pour moi. Je vais au théâtre de Nô au plus toris ou quatre fois par an.

Il y a encore une raison. Avant que je voive cette pièce, j'ai lu le synopsis à l'avance. Pendant la représentation, les choristes chantaient une part des paroles, je me suis rendue compte que  un poème de  Hyakunin isshu (百人一首) avait été utilisé. Le lendemain je suis allée à la bibliothèque pour que j'aille chercher et vérifier les paroles. J'ai pu trouver un livre (dans lequel qu'il y des pièces de Nô triées, les paroles originales, l'annotation, traduction en langage vivante). Il y a eu certainement ce poème dans les paroles.
« これやこの 行くも帰るも 分かれつつ 知るも知らぬも 逢坂の関 »
(koreyakono yuku mo kaheru mo wakaretsutsu shiru mo shiranu mo
 afusaka no seki)
- Ceux qui vont et viennent à la capitale (Afusaka, moderne Osaka);
- Ceux qui se connaissant et ceux qui ne se connaissent pas;
- Se rencontrent et se séparent;
- Telle est la nature de la porte d'Afusaka (逢坂の関, afusaka no seki).
(Je l'ai copié Wikipedia,  je peux l'étudier bien.)

Je ne pouvais qu'admirer que beaucoup de poèms que Kanami et Zeami avaient été considéré bels et avaient été pris constituent les parole des pièces. Cette acte est l'art collage. La collage crée une drame. Comme s'ils sont artisans, ils filent des mots et des tels poèmes dans le texte. Ils fabriquet des tissus (pièces). Le profondeur de Nô me fascine. À cet ègard, il me semble que le DJ d'Hip-Hop extrait des parties de beaucoup de musique, et qu'il réforme totalement une nouvelle chanson. C'est la même façon. Le maître de Nô n'est pas d'accord avec mon opinion, il sera en colère. Cependant on ne peut pas nier que la musique d'Hip-Hop raffiné reste comme une sorte de la culture traditionnelle dans 100 ans? Désormais, le Nô peut survivre?  Je pense que la possibilité est bas. Parce que la plupart des spectateurs est agé. Il y a peu de spectateur jeune. Les fois de présentation diminueront automatiquement, le billet de théâtre coûtera plus cher. Certaines étrangers sauvent un jour  le Nô comme Ernest Fenollosa qui a protegé l'art (peinture) japonais(e)?

Encore une fois,  je vois la pièce "Semimaru" en juillet. À quoi pense-je?

mercredi 29 avril 2015

Je suis ignorante.

J'ai commencé à lire "Divine Comédie" Dante Alighieri (en japonais) à partir de la fin de l'année dérnière, j'ai mis à peu près deux mois à finir ce livre. Comme je ne suis pas chrétienne, j'avoue que je ne l'ai rien compris. Franchement, combien d'italiens l'ont lu? Il n'y a pas de telle stastique ?

Quels sont les motifs qui m'ont amené à lire "Divine Comédie" ? Premièrement, j'avais déjà écrit en janvier, j'apprenais l'italien pendant deux ans et demi, ça m'interessait. Cet ouvrage est écrit en langue vulgaire florentine. Dante a été critiqué dans le milieu intellectuel. De ce point de vue, j'évoque une personne japonaise, c'est Ki no Tsurayuki (紀貫之, l'epoque de Heian). Il a écrit "le Journal de Tosa"(土佐日記) en japonais. À cette époque, les hommes intellectuels ecrivaient en chinois classique (comme le latin) , il a osé se servir du japonais. Deuxièmement, Krzystof Kiéslowski a essayé de tourner trois films qui sont basés sur "Divine Comédie". J'ai visité son tombeau à Varsovie en 2003. Pour quelle raison il a été inspiré par cet ouvrage? Je voulais la savoir. Après l'avoir lu, je me suis rendue compte que une partie de Paradiso (Canto Ⅱ) avait été utilisé dans un film "La double vie de Véronique". J'ai vu ce film pleusieurs fois, il me semble toujours que l'âme de Weronika (Pologne) guide Véronique (France). En général, on choisit beaucoup de choses soi-même dans sa vie. Mais il est vraiment que l'on le choisit soi-même? Quelque chose émouvante et inexplicable hors de la théorie et de l'idée, elle nous guide dans le choix? C'est-à-dire l'âme ou le sixième sense, on ne le sait pas, mais un peu exagéré. Je me disais que les paroles d'une scène avaient été fait par ce cinéaste. Cette musique est sublime. Je n'ai pas remarqué jusqu'à  maintenant que Weronika chantait en italien dans le film. Quelle bêtise, je suis ignorante. Les paroles m'ont plaisaient, j'ai noté ce sous-titre en japonais sur mon carnet. Cette fois, j'ai écrit ça pour pouvoir me rappeler n'importe quand.



O voi che siete in piccioletta barca,
desiderosi d'ascoltar, seguiti
dietro al mio legno che cantando varca,
tornate a riveder li vostri liti:
non vi mettete in pelago, ché forse,
perdendo me, rimarreste smarriti.
L'acqua ch'io prendo già mai non si corse;
Minerva spira, e conducemi Appollo,
e nove Muse mi dimostran l'Orse.