mardi 25 décembre 2018

La culture de la honte

Lorsque j'écrivais l'article "Un bonze américain", je voulais écrire une autre chose aussi. Cependant, le temps m'a manqué. Si je l'avais ajouté, l'article aurait été long. Automatiquement, la correction de mon prof aurait été très pressée. Lors du tour en bus pour le mont Kōya, je me suis rendue compte que l'activité collective a bien marché. Par exemple, le bus s'est arrêté plusieurs fois dans l'aire de repos pour aller aux toilettes. Une accompagnatrice a annoncé aux participants: "Pourriez-vous retourner dans l'autobus avant 10:50 ?" Le résultat a été que tous les participants étaient déjà retournés à 10:45. Après avoir compté les participants, elle a dit: "Merci, tout le monde. Comme vous êtes retournés, on part maintenant." J'ai vu ma montre, il était 10:47.

Pour les autres repos et temps libre dans le magasin de souvenirs, l'heure de rassemblement a aussi été précisément respectée par eux. Cela m'a étonnée de nouveau. Heureusement, est-ce qu'ils ont le sens de l'exactitude ? Je pense que c'est "Oui" à 50% et "Non" à 50%. Car, leur activité collective avec l'exactitude est évidemment diciplinée depuis la vie scolaire. Moi aussi. Généralement, dans l'école primaire et le collège, quelques slogans sont collés au mur de la classe et du couloir. Il y a souvent un tel slogan "Faisons une activité 5 minutes à l'avance." Lors du rendez-vous, je fais toujours attention à l'heure du rassemblement. Quand j'étais écolière et collègienne, je détestais les slogans de l'école comme à l'armée. C'était une partie de la société dirigée. Mais, j'ai dû m'habituer. C'est "À Rome, fais comme les Romains." Donc, cela signifie qu'il ne faut pas déborder le cadre. Paradoxalement, le critère de l'ordre est maintenu grâce à cela. La facilité de l'activité collective se réalise dans la société japonaise.

Sur quelle base s'appuie-t-elle ? En octobre, j'ai lu le livre "Le Chrysanthème et le sabre" de Ruth Benedict. Je pense qu'un indice de cette raison est révélé dans ce livre. Le dixième chapitre analyse que le Japon a la culture de la honte, et que les Etats Unis ont celle de la culpabilité. La notion de la honte réprime les Japonais, non seulement dans la relation humaine, mais aussi dans presque toute les activités. Souvenez-vous encore une fois de l'heure du rassemblement en bus. Si un participant était en retard à cette heure, il éprouverait de la honte. Bien qu'il soit adulte, il n'aurait pas pu agir préalablement. Parce qu'il est possible qu'il ait eu mal au ventre et à la tête etc. Les autres participants ne le critiqueraient pas. Cependant, ils jugeraient que ce participant retarde encore peut-être. Bien sûr, il y a des Japonais qui ne peuvent pas respecter l'heure depuis l'enfance. Donc, c'est comme une surveillance en public sous les yeux des autres. On est attelé au joug soi-même. Je suffoque de temps en temps à cause de cela. Pourtant, on peut dire que cela prévient le crime. Par exemple, un membre de la famille est criminel, les autres membres de la famille doivent endurer l'opprobre de leur communauté. Cette tendance est significative.

Ruth Benedict a découvert la culture de la honte au Japon, c'est super. Parce qu'elle n'a jamais visité le Japon. Est-ce que c'est une véritable étude anthropologique ? Elle a interviewé des Japonais qui habitent aux Etats-Unis, elle a cherché et lu beaucoup de documents qui concernent le Japon. Sans aucune étude sur le terrain, le livre "Le Chrysanthème et le sabre" est achevé. Lorsque je lisais ce livre, ma mère m'a dit: "Ah, c'était très populaire, quand j'étais jeune. Elle a écrit sur le giri (義理 est comme le devoir) et la bonté etc, n'est-ce pas ?"

Sûrement, ce livre est lu par beaucoup de Japonais pendant le miracle économique japonais. De nos jours, le contenu est un peu vieux. Je crois que les jeunes japonais ne le lisent pas tellement. Le livre est toujours présenté dans le manuel de l'histoire au collège et lycée. Comme les Japonais se sont occidentalisés, je pense que quelques caractéristiques décrites des Japonais dans le livre sont en train de s'affaiblir. La culture de la honte est encore profondément enraciné, bon gré mal gré. Le coordonnateur d'information du bureau a demandé à Ruth Benedict de faire une étude du Japon dans la Seconde Guerre mondiale. Elle est professeure appuyée par le gouvernement. Ainsi, j'ai l'impression que la culture de la honte est inférieure à celle de la culpabilité dans le livre. L'élément de la propagande politique est indéniable. Personnellement, je recommande le livre "La maison japonaise et ses habitants" de Bruno Taut aux étrangers.

mercredi 19 décembre 2018

Un bonze américain

Lors du tour en bus pour le mont Kōya, ma mère a parlé d'une information sur un shukubō du mont Kōya (le temple qui fournit le logement). Je savais seulement qu'il y avait eu un trouble dans le shukubō. Plusieurs jours plus tard, j'ai cherché quel trouble sur Internet. Un bonze de ce shukubō a critiqué et insulté des touristes étrangers qui ont logé là-bas. Selon des informations, ces quelques touristes ont fait des commentaires, sur un site de réservation. Un touriste étranger a écrit que le service du shukubō était inamical. Un autre s'est plaint que le repas du shukubō était insipide. Le bonze a répliqué que le shukubō n'était pas l'hôtel, pour quel but venez-vous ici ? Ce repas s'appelle 精進料理 (Syōjin ryōri), et vous êtes inculte etc. Ses paroles sont acerbes. Cela m'a fait rire. Je pensais que ce bonze était japonais, mais il était américain. Comme je suis Japonaise, je peux bien comprendre son sentiment. Au fur et à mesure que le nombre de touristes étrangers augmente, des désaccords culturels s'engendrent. C'est inévitable. Le bonze américain a sérieusement étudié la culture japonaise et bouddhique, il souhaite que les touristes étrangers apprennent un peu la culture japonaise comme lui. Je crois que de tels touristes sont minoritaires. La majorité des Japonais comprennent que le logement au shukubō est comme une initiation. Pour les touristes étrangers, ils paient le prix du logement, ils insistent pour recevoir un service agréable du shukubō. C'est la pensée divergente. Il vaut mieux prendre des mesures. Par exemple, le moine explique soigneusement le shukubō où on expérimente une partie de l'initiation, à l'étape de la réservation. Le shukubō accueille ceux qui sont en accord avec cette idée.

Quant à 精進料理 (Syōjin ryōri), les jeunes japonais n'aiment pas tellement ce repas. La quantité leur manque, les touristes occidentaux aussi. Sûrement, le goût simple est insipide. À mon avis, des aliments du plat sont rehaussés, on peut savourer les légumes en propre. Comme j'adore le tofu, je pense toujours que 精進料理 (Syōjin ryōri) est bon. En outre, cette cuisine ne charge pas l'estomac. Les touristes étrangers estiment que 精進料理(Syōjin ryōri) égale la cuisine végétarienne. Ce n'est pas faux. Intrinsèquement, 精進 (Syōjin) veut dire que l'on s'efforce de faire l'initiation, en luttant contre les convoitises. 精進料理 (Syōjin ryōri) ne stimule pas les convoitises. Et alors, le genre Allium n'est pas utilisé. Particulièrement, le poireau, l'ail, l'oignon, l'oignon de Chine, et la ciboulette chinoise. À vrai dire, je me demandais pourquoi le poireau et l'oignon ne sont pas utilisés dans 精進料理 (Syōjin ryōri) depuis longtemps. Cette fois, lorsque j'ai écrit cet article, j'ai connu cette interdiction grâce à Internet. Le genre Allium donne de la vitalité. Mais, il est possible que le surplus de vitalité se dirige vers une mauvaise direction. C'est intéressant.

À propos, ce bonze américain s'est déjà excusé. Il a dit qu'il était stressé, et sa réponse était trop émotionnelle. Finalement, le bonze est un homme, même s'il faisait assidûment l'initiation. Ce qui m'a surprise est le prix du logement au shukubō (à partir de 73 euros). C'est un peu cher. Le shukubō doit maintenir l'entretien, le rendement du logement est très important. Le mont Kōya a été inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en 2004. Le nombre de touristes augmente deux fois plus qu'avant. L'Unesco inscrit trop de lieux au patrimoine mondial, je pense que ces lieux deviennent comme un parc d'attractions. Ceux qui ne peuvent pas bien comprendre la signification du patrimoine mondial, visitent et gribouillent sur les bâtiments traditionnels. De telles mauvaises manières sont vraiment déplorables.

jeudi 13 décembre 2018

T'es Japonaise ?

Noël approche. Dans mon bureau, le patron ou son épouse allume la radio chaque matin. Des chansons de Noël sont diffusées depuis le 1er décembre. Au Japon, "Last Christmas" de Wham!, "All I want for Christmas is for you" de Mariah Carey, et "Christmas Eve" de Yamashita Tatsuro sont omniprésentes. Au supermarché aussi, on entend souvent ces trois chansons. Cela me lasse. L'ambiance de Noël pousse à la consommation et au mercantilisme. Le chiffre d'affaire du décembre est le plus haut dans l'année. Les cadeaux de jouets pour les enfants sont fabriqués en Chine. Les employés ne gagnent pas tellement d'argent. Je voudrais contribuer à l'effet économique, mais je suis sous-payée. Est-ce qu'il vaut mieux participer au mouvement "Gilets jaunes" ?

Il faut revenir au sujet. Parfois, "Merry Christmas, Mr. Lawrence" de Sakamoto Ryuichi est diffusée à la radio. Le son du piano est paisible, c'est bien. En me souvenant du film "Furyo" d'Ōshima Nagisa, je tape sur le clavier et fais des factures dans le bureau. Cette chanson me rappelle la chanson "Tchiki Tchiki" de PNL. Une mélodie de la musique "Merry Christmas, Mr. Lawrence" est utilisée dans cette chanson. Sa vidéo promotionnelle est filmée au Japon. Je l'ai trouvée par hasard sur YouTube en 2016, et cependant la chanson "Tchiki Tchiki" a été quelquefois effacée sur YouTube. Auparavant, comme je ne conaissais pas PNL, je l'ai cherché sur Internet. PNL est formé de deux frères, il est complètement contraire à Bigflo & Oli. En général, on peut trouver facilement des interviews de groupe célèbre de musique. Mais, il n'y avait pas leurs interviews sur Internet. Pourquoi ? J'ai su que PNL n'appartient pas à la maison de disque, et il est indépendant. Probablement, beaucoup de médias leur ont demandé un interview, mais je crois que PNL l'a refusé. C'est la bonne stratégie. On ne peut pas savoir de quelle pensée font-ils la musique à travers les interviews. On est obligé d'écouter leurs chansons et de voir leurs vidéos promotionnelles. Cela fait aller les auditeurs à leur concert. Le groupe est enveloppé par le mystère, en conséquence, il est possible que son valeur hausse naturellement. Ne parler pas de lui-même en public, diminue des risques de lapsus. J'estime que PNL profite efficacement de l'avantage d'Internet.


Comme d'habitude, je ne peux pas comprendre le vocabulaire banlieusard dans leurs chansons. Je me demande si tous les francophones peuvent le comprendre. Cette fois, je lis attentivement les paroles de la chanson "Tchiki Tchiki". Pour moi, elles engendrent beaucoup de questions. Dans les paroles, qu'est-ce que c'est la vallée d'Hyrule ? Qu'est-ce que l'onomatopée "Tchiki Tchiki" représente ? Et alors, je peux comprendre en gros grâce à un site sur l'analyse de ces paroles. J'ai lu le site, certaines bandes dessinées japonaises infulencent les jeunes occidentaux, cela me surprend toujours. Ces paroles aussi le reflètent. Lorsque j'étais en France, un jour, je faisais un devoir avec une camarade de l'école linguistique à la bibliothèque municipale, un collégien français nous a demandé: "T'es Japonaise ?" Je lui ai répondu tout de suite "Non". Cette camarade était Coréenne, sa réponse était "Moi non plus". Il s'en est allé. Elle m'a dit "T'es menteuse. Pourquoi ?" Je lui ai expliqué cette raison: "Parce qu'il nous a tutoyé. J'imagine qu'il aime des bandes dessinées japonaises. Mais, je ne suis pas forte en ce domaine. " Est-ce que je n'étais pas gentille ?

samedi 8 décembre 2018

La chrysalide

Je ne peux plus aller au cinéma depuis la mort de mon père. De plus, je n'emprunte pas de DVD au magasin et à la bibliothèque. Pour l'instant, le rapport d'enquête sur l'accident de la route n'est pas encore déposé au bureau du Procureur par le commissariat. Alors, ma famille reste en suspens et morose.

Le mois dernier, j'ai écrit l'article "Le chrysanthème". Cette fleur m'a rappelé une parole dans le film québecois "Monsieur Lazhar". Le protagoniste Monsieur Lazhar est le remplaçant d'une institutrice qui s'est suicidée. Les élèves de sa classe sont secoués par sa mort soudaine. Un élève Simon l'a vue, suspendue par une corde au plafond dans la classe. Une camarade aussi. Monsieur Lazhar affronte sincèrement les sentiments et les questions des élèves. Mais la proviseure lui conseille: "Ne donnez pas des coups de pied dans la fourmilière, n'agitez pas les élèves. L'école laisse le soin mental des élèves à une conseillère scolaire." Dans un cours de français, une dictée a lieu. Une partie du livre "La peau de chagrin" de Balzac est utilisée. Ce roman est un classique mais ses élèves, ils ont quel âge ? Il m'a semblé qu'ils ont 10 ou 11 ans. Cette dictée est difficile, n'est-ce pas ? Comme je suis Japonaise, je ne sais pas quel est le niveau du texte de ce roman. Le mot "chrysalide" est inclu dans la dictée. Monsieur Lazhar demande aux élèves son sens. Un élève lui répond: "Il est une sorte de fleurs", Monsieur Lazhar dit: "Non, c'est le chrysanthème". Ensuite, il explique la chrysalide. Je n'ai jamais lu Balzac. Je me demande si le contenu du roman "La peau de chagrin" est une métaphore de ce film.


Monsieur Lazhar est immigré algérien. À vrai dire, il est en train de déposer une demande d'asile. Son secret est dévoilé. Monsieur Lazhar porte le fardeau d'un passé triste. Son épouse et ses enfants sont morts à cause d'incendie criminel. Parce qu'elle avait écrit un article critiquant l'État actuel. Elle a été menacée par des gens de l'État. De tels gens ont mis le feu à la maison de Lazhar. Mais, dans la vie quotidienne à l'école primaire, Monsieur Lazhar a une vie calme, bien qu'il y ait des petits problèmes. L'atmosphère de sa classe s'améliore petit à petit.

Un jour, Simon est énervé dans un cours. Monsieur Lazhar lui demande qu'est-ce qui se passe. Simon dit, en versant des larmes: "Avant que l'nstiturice se suicide, elle m'a fait un câlin. Mais, ma réaction était négative. C'est la raison de son suicide,  et c'est ma faute". Sa conscience le tourmente. Il n'y a personne qui sait la véritable raison. La proviseure entend cet événement de la classe. Elle convoque Monsieur Lazhar, et elle lui annonce son licenciement. Car, il n'a pas de titre d'enseignant. Elle sait qu'il était propriétaire d’un restaurant en Algérie, maintenant il est exilé politique. Monsieur Lazhar la supplie de faire le dernier cours. Auparavant, il a donné un devoir, c'était la création d'une allégorie. Ses élèves présentent leur allégorie. Finalement, Monsieur Lazhar leur raconte son allégorie. Quand il s'en va, une élève lui fait un câlin. Elle s'intéresse à son pays natal l'Algérie, et elle reporte son affection sur lui. Le temps qu'elle a passée avec Monsieur Lazhar restera gravé dans son souvenir. C'est la scène finale.

Pourquoi Monsieur Lazhar a fait exprès de visiter l'école primaire et a proposé de devenir remplaçant à la proviseure ? Probablement, il connaissait l'information sur le suicide de l'institutrice à la télé ou dans le journal. Il imagine le chagrin incommensurable des élèves. Je pense qu'il voulait partager le sentiment pour la mort des proches avec quelqu'un à son insu. À travers la communication avec des élèves, sa douleur s'adoucit lentement, celle des élèves aussi. En situation de guerre, la mort est quotidienne, on tétanise seulement. À part cela, la mort soudaine d'un proche choque des gens autour de soi. En l'occurrence, je crois qu'il est important que l'on se rapproche parfois les uns des autres.

samedi 1 décembre 2018

Le mont Kōya

J'ai séché le travail il y a trois semaines pour aller au mont Kōya qui se trouve dans la préfecture de Wakayama. Je voulais y aller depuis longtemps, mais c'est loin. Il y a quelques années, mon père a visité le mont Kōya avec des membres d'un groupe de son quartier. Il a montré une amulette qu'il a achetée là-bas à ma mère et moi. Ma mère a raconté cette chose à mon frère et son épouse. Ils l'ont déjà visité, lorsqu'ils habitaient à Osaka. Cette fois, ma mère a trouvé par hasard un tour en bus.

Ce jour-là, il faisait beau. Notre bus est parti de la gare à 7:45, et il est arrivé au mont Kōya vers 11:40. Il y avait environ 50 participants à ce tour. La majorité des participants étaient des personnes âgées. La topographie du mont Kōya est un bassin, j'avais froid. On dit que le mont Kōya est un lieu spirituel. Et pourtant, le sixième sens et le cœur pur me manquaient, je n'ai pas ressenti d'effluve. Les participants ont seulement obéi à l'itinéraire décidé par l'agence de voyage. C'était agréable, mais il m'a semblé que c'était un peu fade. Après avoir pris le déjeuner, un guide de la cinquantaine nous a expliqué Okunoin qui se trouve au centre du mont Kōya. On dit que Kūkai (Kōbō-Daishi) est présent là-bas. En 835, il s'est cloitré pour devenir bouddha, en méditant. Deux bonzes apportent un repas deux fois par jour pour lui depuis 835. À travers un chemin de cèdres, on a marché jusqu'à Okunoin. Le chemin était d'environ 2 km. L'air limpide m'a consolé. Sur les deux côtés du chemin, il y avait beaucoup de tombes (plus de deux cent mille). C'était intéressant que ces tombes n'avaient pas rapport à la religion. Le mont Kōya est ouvert pour n'importe qui, j'ai pensé que la posture de Nirvana était tolérante. Devant Okunoin, un pont était accroché. Un panneau était posé: "Défense de prendre des photos". Car, Okunoin est un sanctuaire.

On était à l'écoute du guide, on est entré dans un hall de lanterne. L'intérieur était splendide, une vaste lanterne ornait le plafond, je me suis demandée si cet endroit était un paradis. Ensuite, on a solennellement descendu l'escalier. De nombreuses miniatures de Kūkai (plus de deux mille) étaient exposées. On a suivi le guide, il s'est arrêté de marcher devant un vajra et un grand chapelet qui étaient posés à l'étage. Il y avait un portrait de Kūkai dans le fond de cet étalage. Comme la distance entre l'étalage et ce portrait était environ 10 m, je n'ai pas pu distinguer sa silhouette sous la pénombre.  Le guide nous a dit: "Si l'on touche ces deux objets, on dit que l'on reçoit des bienfaits. Touchez les, en pensant à votre ancêtre et famille. Et après, priez s'il vous plaît". On les a touchés dans l'ordre. Lorsque je prie, je souhaite seulement la paix universelle depuis quelques années au temple bouddhique et au sanctuaire shinto. Et alors, j'ai ignoré le conseil du guide. J'ai prié comme d'habitude. Après notre prière, on est tranquillement sorti du hall. Pendant le retour au parking de bus, j'ai demandé à ma mère si elle n'était pas fatiguée. Sa réponse était clairement "Pas du tout". Est-ce qu'elle a de bonnes jambes ? Non, elle porte un masque, elle nettoie partout dans la maison. C'est un entraînement dans un sens. À vrai dire, ma mère a tout de suite passé l'aspirateur après les funérailles de mon père, bien qu'elle soit fatiguée. Le nettoyage la rend calme, c'est un rituel spirituel pour elle.

Il faut revenir sur le mont Kōya. On est monté de nouveau dans le bus, le but suivant était le hall principal du temple Kongōbu-ji. Une banderole était accrochée à une partie sous l'avant-toit. Pourquoi deux blasons (Le sceau du paulownia et le mitsu tomoe) sur la banderole étaient dessinés ? C'était rare. Selon l'explication simple du guide, Toyotomi Hideyoshi a construit un temple pour faire ses condoléances à sa mère. Dans l'ère Meiji, ce temple et un autre temple ont fusionné, c'est le temple Kongōbu-ji. Toyotomi Hideyoshi utilisait le sceau du paulownia. La famille impériale l'utilise comme deuxième emblème familial. Quelques membres de la famille impériale ont logé dans ce temple. Quant au mitsu tomoe, il est l'emblème d'un sanctuaire shinto du mont Kōya. Le temple et le sanctuaire shinto se mélangent complètement. Mais, la majorité des Japonais s'en fiche. Mais, Kūkai a-t-il édifié ce temple ? C'est compliqué. Je ne peux pas comprendre cette histoire.

Après cette explication, on a dû se déplacer pour le lieu suivant. Je n'ai pas pu entrer dans le hall principal, c'était dommage. Je voulais voir le jardin dedans. J'ai vu qu'un couple occidental entrait dans le hall principal. Je me suis rendue compte que beaucoup de touristes occidentaux venaient ici. Probablement, ils ont logé à Shukubō où le temple fournit le logement. Ma mère les a vus, elle m'a ironiquement dit: "Quand même, de nombreux Japonais ne peuvent pas encore voyager lentement dans leur propre pays, comme eux. Malgré que l'on vive en 2018."

Hâtivement, on a visité Danjo Garan qui consiste en une pagode et plusieurs monastères. Je n'ai pas pu voir attentivement tous les bâtiments à cause de  l'itinéraire. C'est un inconvénient du tour en bus. Ma mère avait la même opinion. Elle m'a dit que le tarif de ce tour était bon marché, on devait accepter le compromis. Sa raison. Et après, nous sommes retournées à la maison sans problème.

dimanche 25 novembre 2018

Le chrysanthème

Je suis allée au château de Nagoya il y a deux semaines, après le cours de français. J'ai oublié la dernière fois où je l'avais visité. L'année dernière, un correspondant français m'a offert un cadeau pour mon anniversaire. Une petite illustration d'un chrysanthème a été dessinée dans la carte par lui. Je me suis demandée pourquoi il a choisi le chrysanthème. Parce que le chrysanthème est à la fois bon et mauvais signe. Les chrysanthèmes sont toujours utilisés aux funérailles au Japon. Et pourtant, les armoiries de la famille impériale japonaise sont les chrysanthèmes. Cette fleur est noble. Sur la couverture du passeport japonais, le chrysanthème est aussi dessiné. Et alors, je voulais aller à la fête des chrysanthèmes au château de Nagoya l'année dernière. Mais, la fête était déjà passée. Cette fois, j'ai pu y aller. Dans ma mémoire, autrefois, je suis allée à la fête des chrysanthèmes au château de Nagoya, lorsque j'étais petite. Je l'ai dit à ma mère, elle m'a répondu: "Je ne m'en souviens pas. Je pense que l'on n'est pas allé au château de Nagoya pour cette fête." Mais, en tirant les affaires de mon père, ma mère a trouvé une carte pliante du château de Nagoya. Trois timbres ont été collées et estampillées sur la carte. La date était le 30 novembre de l'ère Shōwa. Ce jour était la période de la fête des chrysanthèmes. Comme il n'y a pas de photos de cette fête dans les albums de notre famille, ma mère m'a dit que l'on n'est pas allé à cette fête.

Le 10 novembre cette année, il faisait beau. Mais, j'étais un peu déçue. Car, l'espace de la fête des chrysanthèmes est moins grand qu'autrefois. Lorsque j'étais petite, j'ai pensé que cet espace était grand. Quatre poupées de chrysanthèmes ont été exposées. J'en avais peur à cause du film "La famille d'Inugami" d'Ichikawa Kon. Quelques meurtres mystérieux se déploient dans le film. Il y a une scène choquante où une tête coupée est ornée à la place de celle d'une poupée de chrysanthèmes. Quand j'ai vu cette scène à la télé à mes 7 ou 8 ans, cela m'a terrifiée. Cette fois, j'ai bien contemplé ces quatre poupées, elles étaient kitchs. La céroplastie est mieux que cette poupée. Le mannequin porte le vêtement en chrysanthème. L'équilible est difficile. Généralement, le vêtement de chrysanthème est volumineux, une telle poupée n'est pas vraiment jolie. Depuis quand la poupée de chrysanthèmes est exposée dans la saison de l'automne ?

Selon plusieurs informations sur Internet, l'horticulture était à la mode dans l'époque d'Edo, il s'est propagé à partir de la classe de samouraï jusqu'au peuple au début de XVIIIe siècle. Avant l'époque d'Edo, la classe aristocratique buvait de l'alcool de chrysanthème et appréciait les  chrysanthèmes dans leur jardin à la Fête du double neuf (重陽の節句= chōyō no sekku). D'ailleurs, des variétés de chrysanthèmes ont été croisées, ils ont progressé. Des horticulteurs ont déguisé des poupées en héros dans quelques pièces de Kabuki, les poupées portaient des vêtements en chrysanthème. C'était un spectacle dans un sens. Il s'est graduellement développé comme un divertissement. Néanmoins, la fête des chrysanthèmes est devenue obsolète à notre époque. Le processus d'une poupée de chrysanthèmes était présenté sur un panneau, je l'ai lu. Je ne savais pas que les chrysanthèmes pour les poupées étaient spécifiques. La tige de ce type est fine, longue, et souple. En outre, elle ne casse pas tellement. C'est facile d'attacher des tiges avec la poupée.

Après avoir vu la fête des chrysanthèmes, je suis allée au palais Hommaru qui a été restauré. Il y avait une longue queue, le temps d'attente était environ de 30 minutes. L'intérieur était trop opulent, mais il m'a semblé qu'il était insipide. Ce soir-là, je suis retournée chez ma mère. Elle m'a demandé: "Comme était la fête des chrysanthèmes ?" Je lui ai répondu que l'espace de cette fête était petit. Ma mère m'a dit: "La fête des chrysanthèmes n'est pas populaire de nos jours. Tout le monde s'intéresse plus à l'Halloween qu'à la fête des chrysanthèmes. Auparavant cette fête avait lieu partout. Un jour, on ne pourra plus voir les poupées de chrysanthèmes". Elle a raison. J'ai vu le site officiel du château de Nagoya. Le cortège d'Halloween a défilé là-bas à la fin d'octobre. Dans le Disney land et l'Universal Studios, le cortège d'Halloween, c'est bien. Mais, est-ce nécessaire dans le château de Nagoya ?

dimanche 18 novembre 2018

Le mauvais augure

J'ai eu un accident de la route le 22 octobre 2017. Je l'ai écrit dans l'article "Le coup du lapin". À ce moment-là, je n'avais pas pensé que mon père serait mort à cause d'un accident de la route l'année suivante. Lors des vacances d'Obon à la mi-août 2018, la famille de mon frère est venue chez mes parents. Je me suis aperçue que le bras droit de mon frère avait des écorchures. Je lui ai demandé: "Qu'est-ce qui s'est passé ? Tes écorchures au bras." Il a raconté: "Tu les as remarqué. À vrai dire, j'ai été écrasé par une voiture légère il y a plusieurs jours." Mes parents et moi étions ahuris. Mon frère ne voulait pas inquiéter mes parents. Selon son explication de cet accident, quand il traversait sur le passage piéton, une voiture légère l'a écrasé. Le feu de passage piéton était vert. Et puis, la conductrice de cette voiture a emmené mon frère à l'hôpital, et il a subi un examen de CT-scan. Il n'y avait pas de problème. Il est allé chez un kinésithérapeute pendant un mois et demi. Après en avoir parlé, mon père a averti mon frère: "Fais attention à la voiture !" Et pourtant, mon père est mort en septembre. C'est ironique.

L'histoire n'est pas encore fini. Le 27 octobre, mon frère et sa femme sont venus chez ma mère pour assister à la cérémonie de la fin de deuil (49ème jour après la mort). Cette nuit, en prenant le dîner, nous avons discuté. L'épouse de mon frère a commencé à raconter un événement à ma mère et moi: "À vrai dire, j'ai eu un accident de voiture la semaine dernière. Un véhicule commercial derrière moi a heurté ma voiture, lorsque j'étais arrêtée. Le feu était rouge. Mon fils aussi était dans la voiture." Pourquoi ces événements malheureux continuent ? Cela m'a effrayé. Je me suis demandée si ma famille est maudite. Mon frère a ajouté comme une blague: "La prochaine fois est le tour de maman". Cette parole est de mauvais présage. Ma mère nous a dit: "On verra. Mais, allons à un temple de la sécurité routière pour nous faire exorciser". Comme mon frère et sa femme ont pris congé cette fois pour venir chez ma mère, ma mère les a emmenés à ce temple lundi. Je suis allée au travail ce jour-là. Et alors, le dimanche dernier, ma mère et moi avons visité le même temple. Cela nous procure des bienfaits ?

Il y a une autre petite anecdote, c'est une affaire répréhensible. Après la mort de mon père, ma mère et moi allons souvent à l'endroit de l'accident pour une offrande de fleurs. Bizarrement, des offrandes de fleurs ont été volées deux fois le mois dernier. Quel acte pêcheur. Quelques fleurs sont déposées au bord de la route, en l'occurrence, on sait que quelqu'un est mort à cause de l'accident de la route. Dans quel but ce voleur a-t-il dérobé ces fleurs ? Ma mère a dit que c'était la fin du monde.

Un jour, lorsque mon oncle et ma tante ont offert des fleurs sur l'endroit de l'accident, après avoir prié, ils sont allés au supermarché qui se trouve près de cet endroit. Pendant les 30 minutes des courses environ, ces fleurs ont déjà été volées. Cela les a choqués. Ma tante a téléphoné à ma mére pour parler de cet événement. Ma mère était aussi étonnée. Qui a fait ça ? Ma mère et moi avons arbitrairement fait le profil du criminel. Probablement, le malfaiteur est une femme d'un certain âge. Nous avons supposé qu'elle avait offert ces fleurs à son autel familial ou sa tombe familiale. Les fleurs fraîches ne sont pas bon marchés. Ma famille n'est pas riche. Nous nous sommes dit que nous voulions voir le visage de ce voleur et installer une caméra de surveillance là-bas. Dès lors, les offrandes de fleurs ne sont pas volées jusqu'à maintenant. Cependant, la négligence est interdite.

lundi 12 novembre 2018

Jésus-Christ ou ...

Après la mort de mon père, je loge chez ma mère tous les week-end. Ma mère n'a jamais vécu seule jusqu'à maintenant, elle ne s'y habitue pas. Un vendredi soir, je lisais un livre devant la télé dans la salle de séjour. Soudainement, le smartphone de ma mère a sonné. Ma mère l'a pris et éteint. C'était simplement une fonction de réveil. Elle m'a ordonné "Allume la télé, un programme de la musique classique commence !", je lui ai répondu "Quelle chaîne ?" Elle m'a dit "NHK ! Bien sûr", elle s'est assise à côté de moi. Cette émission "La La La Classique" présente un thème chaque semaine. Est-ce que le titre de l'émission imite le film "La La Land" ? Il faut que le seuil soit bas, pour que la musique classique ouvre la porte aux débutants. Ce jour-là, le thème était "Les variations goldberg" de Bach. Je suis inculte en musique classique, je connais quand même "Les variations goldberg", grâce à Glenn Gould.

Un claveciniste japonais a expliqué cette œuvre. La résonance du clavecin est très gracieuse. Les variations des multiples de 3 sont tous les canons, ils montent à l'unisson dans l'ordre. C'est comme les mathématiques. L'explication de ce claveciniste était instructive. Mais, on peut trouver facilement cette chose sur Internet. Dans la Grèce antique, la musique est considérée comme une partie des mathématiques. L'accord pythagoricien est très connu.

Dans l'émission, les images où Jean Rondeau jouait du clavecin ont parfois été diffusées. L'année dernière, ce claveciniste français est venu au Japon pour des concerts. Lorsque j'ai cherché des informations de la musique et du Nô, j'ai connu son nom par hasard. Et alors, j'ai été étonné que sa coiffure n'était pas approprié avec la musique baroque sur Youtube. Pourtant, sa manière de jouer du clavecin n'était pas excentrique, plutôt authentique. Alors, j'ai vu plusieurs interviews de Jean Rondeau. Évidemment, je n'ai pas complètement pu comprendre ces contenus. Selon lui, certes, le clavecin est un symbole de monarchie. Non seulement, cet instrument est nostalgique, mais aussi il a des éléments contemporains et encore des nouvelles possibilités. En fait, le pop baroque était un peu à la mode dans les années 60, mais ce n'était pas populaire. Ce claveciniste souhaite que de nombreux gens s'aperçoivent du charme du clavecin. Probablement, c'est son défi.


Maintenant, ses cheveux ont encore poussé plus, il m'a semblé que ce claveciniste était comme Jésus-Christ. Non, cela m'a evoqué le chef d'une secte religieuse japonaise Matsumoto Chizuo (l'alias est Asahara Shōkō). Cette année, il a été exécuté à la peine de mort. Auparavant, un article japonais sur Internet a présenté la bande dessinée "Matsumoto" de Philippe Nicloux et de LF Bollée. Je ne le savais pas. Pourquoi cette B.D. a été publié en France en 2015 ? (Elle est sorti au Japon en 2017). La secte religieuse (Aum Shinrikyō) a secoué le Japon en 1995. L'attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo a été provoqué par des croyants de cette secte, 21 morts et plus de 7000 blessés. Avant cet attentat, malgré que Aum Shinrikyō a déjà commis quelques meurtres, la police n'a pas pu trouver des preuves décisives pour l'arrêter.

Comme je n'ai pas lu la B.D. "Matsumoto", je ne peux pas faire des commentaires. En France, la loi tendant à renforcer la prévention et la répression des mouvements sectaires a été instituée en 2001. La laïcité est principale, une telle loi a été soutenue par le gouvernement et le peuple ? L'attentat est ignoble sans aucun doute. On analyse des causes de l'attentat, la structure sociale a dû être réexaminée ? C'est une façon de prévenir les attentats.

mardi 6 novembre 2018

La conductrice

Il y a trois semaines, mon frère est venu de la préfecture d'Aomori, car, ma mère, lui et moi avons dû aller au commissariat pour un procès-verbal avec la famille du défunt. Le beau père de mon frère aussi est venu de la préfecture Miyagi pour cela, il est retraité, mais il était policier. Nous lui en étions reconnaissants. Un policier nous a soigneusement posé beaucoup de questions qui concernent la carrière, le caractère et le comportement ordinaire de mon père. Principalement, ma mère lui a répondu. Pendant qu'il tapait sur le clavier, un air terne flottait. Après ces questions, nous lui avons demandé jusqu'où l'enquête de l'accident de la route avait avancé. Quand mon père traversait en vélo, une voiture l'a écrasé sur la route. Cet endroit n'était pas un passage piéton. Mais, le passage piéton existait là-bas jusqu'en 2015.

Le policier nous a expliqué cet accident, et il a indiqué un peu d'imprudence de mon père. J'ai pensé que ce n'était pas faux. Lors de la collision, le corps de mon père a monté sur le capot, ensuite, il a glissé par terre. Il était coincé sous le pare-chocs. Quand la conductrice a t-elle freiné ? Il n'y a pas de trace de freinage. Pourquoi ? J'ai cherché une raison sur Internet. Depuis 2014, les voitures vendues ont été équipées d'un système de freinage antiblocage (ABS). À cause de cela, c'est normal qu'il n'y ait pas trace de freinage. Le policier nous a dit: "On a examiné les caméras de surveillance autour du lieu de l'accident, comme leur angle de vue est hors de ce lieu, l'instant de l'accident n'a pas été enregistré. De plus, on n'a pas pu trouver de témoin oculaire. L'enregistreur de données routières n'a pas été instalé dans la voiture." Lorsque ma famille et moi avons roulé plusieurs fois sur ce lieu après les funérailles, une pancarte d'appel pour le témoin oculaire avait été installée par la police sur le côté de la route. Une question est survenue. À quelle vitesse la voiture roulait ? Sur cette route, il y a le panneau de vitesse limitée à 40 Km/h. Au Japon, les voitures roulent à gauche comme en Angleterre. Selon l'explication du policier, quand la conductrice roulait, elle ne s'est pas aperçue que mon père était passé du côté droit. Lors des funérailles, mon frère a dit à ma mère et moi que si mon père passait du côté gauche, peut-être la conductrice n'aurait pas pu voir la voiture et qu'il pouvait comprendre qu'elle ne avait pas vu mon père. En fait, il était passé du côté droit. Mon frère a raison.

Ma famille lui a demandé à quelle vitesse la conductrice roulait. La réponse du policier n'était pas précise. Comment le pare-brise a cassé ? Comment et quelle partie de la voiture et du vélo ont été cabossés ? Synthétiquement, la police juge la vitesse. Comme mon père est mort, la police doit mettre en doute la déposition de la conductrice. C'est son travail. Après avoir fini ce procès-verbal, la police nous a rendu des vêtements que mon père portait ce jour-là et son vélo. La roue arrière du vélo était déformée, elle racontait le terrible accident. Nous étions fatigués, et pourtant, il a fallu voir la conductrice après le déjeuner.

Nous connaissions déjà le nom de la conductrice et son âge (21 ans) avant les funérailles. J'ai essayé de chercher son nom sur Internet, et j'ai pu trouver son Facebook. Ses photos ont été transformées avec l'application "SNOW". Je les ai montrées à ma mère et mon frère. Ils ont dit qu'elle était typiquement une jeune femme de l'époque actuelle. C'est horrible que les données personnelles soient diffusées facilement sur Internet. Nous avons déjeuné dans un restaurant familial et bavardé. Trente minutes plus tard, cette conductrice et ses parents sont venus. Les six personnes gardaient le silence dans une salle privée. Mon frère a brisé la glace, et il lui a demandé: "Comme nous ne savons pas comment l'accident est arrivé et l'agonie de mon père, pourriez-vous en parler ?" J'ai craint qu'elle ne puisse pas le raconter, sans sangloter.

D'abord, elle bégayait. Elle a lentement parlé: "Le soir de ce jour-là, je suis montée dans ma voiture avec ma sœur et deux amies pour aller au travail. Habituellement, je prend le train pour aller au travail. Mes amies allaient dans la même direction que mon lieu de travail, j'ai utilisé ma voiture. Alors, j'étais en train de trouver un raccourci sur l'écran de navigation d'automobile. À cet instant, votre père m'a sauté aux yeux, je l'ai écrasé. Vraiment, je suis desolée." Elle a beau s'excuser, mon père ne ressuscite pas. Mon frère a posé une question: "À quelle vitesse vous rouliez ?" C'est très important, parce qu'il concerne la proportion des fautes. Elle a répondu: "Ma mémoire est ambigüe, environ 40 km/h." Un manque d'attention vers l'avant est sûr. J'ai douté de cette vitesse qu'elle avait dit. Lorsque nous avons conduit sur le lieu de l'accident plusieurs fois à 40 km/h, nous nous disions que l'on pouvait s'arrêter à 40 km/h ou freiner plus tôt. La conductrice a commencé à pleurer. Ses parents se sont excusés. Je suppose que la conductrice n'est pas accusée dans une affaire criminelle.

Chaque fois que je conduis la voiture le week-end, je souhaite de ne pas avoir un accident de la route. Être victime est mieux qu'être auteur.

lundi 29 octobre 2018

Cafardeux

Lorsque j'ai rencontré de nouveau le mot "cafardeux" dans mon cahier de l'année dernière, j'ai pensé que ce mot était ridicule. "Cafard" + "fardeau" ou "deux" = "cafardeux" ?, une telle idée me fait mémoriser facilement le mot. Mon statu quo s'approprie ce mot. Pour l'instant, je suis cafardeuse. Il me semble que les funérailles du bouddhisme sont embêtantes au Japon. Pour qui ces funérailles ont lieu ? Pendant cette cérémonie, la famille du défunt n'a pas le temps d'être triste. Et après, il faut qu'elle fasse les diverses procédures.

En outre, le moine vient pour entonner le sutra tous les sept jours après la mort. Cet événement se répètent sept fois. Les 49 jours sont la période de deuil. On dit que l'âme du défunt demeure là jusqu'au 49ème jour après sa mort, et qu'il part dans l'au-delà, le 50ème jour. Je ne sais pas si c'est vrai ou pas. Lors du 49ème jour, les membres de la famille du défunt et ses proches se réunissent pour prier afin que l'âme puisse partir au paradis, le moine entonne le sutra. Après la prière, ils déjeunent ensemble. Cet événement est une ponctuation du deuil. En général, il faut choisir et acheter un autel familial pendant cette période (les 49 jours). S'il y a déjà un autel familial, ce n'est pas nécessaire d'en acheter. Mais l'autel familial n'est pas obligatoire. Qui a fait ces coutumes ? Je pense qu'elles sont là pour gagner de l'argent. Cela manque de sacré ?

Lors du conseil de famille, mon frère a demandé à ma mère et moi si on n'avait pas besoin de l'autel familial. Comme mes parents ont déjà décidé depuis longtemps de ne pas construire une tombe, ma mère a pensé qu'il vaut mieux acheter un autel familial. Ajouté à cela, sur le plan pédagogique, c'est important que ses petits-enfants apprennent la prière devant l'autel familial, elle l'a dit. Pour ma part, cela m'était égal. Alors, ma mère et moi sommes allées dans un magasin d'autel familial. Dans ma vie, cette expérience était précieuse.

Mon image de l'autel familial était classique comme cette publicité que j'avais vue à la télé. Celui de la maison de ma mère est doré et classique, celui de la maison de mon père est chic, en ébène.


De nos jours, la variété d'autel familial m'a étonné, c'est très moderne et raffiné. Au fur et à mesure que le mode de vie s'occidentalise, le changement d'autel familial est inévitable. La taille d'autel familial est à partir de grand jusqu'à petit.

Ce jour-là, la majorité des autels familiaux étaient en solde. Probablement, ce magasin veut faire la liquidation de son stock et se procurer des nouveaux modèles d'autels familiaux. Un vendeur nous a demandé quelle est la confession. Après notre réponse, il nous a présenté quelques autels familiaux. Ma mère les voyait sérieusement. Comme je comprends bien son goût, j'ai facilement pu prévoir quel autel familial elle allait choisir. Elle n'aime pas la somptuosité. Un autel compact familial lui a plu. C'était très modeste.

Le vendeur nous a expliqué les objets bouddhiques (la tablette ancestrale, le rouleau suspendu, l'encensoir, le bougeoir, le bol chantant, le vase, les assiettes du Bouddha etc.). De plus, il nous a recommandé des objets bouddhiques qui étaient bien assortis avec l'autel compact familial, en tenant compte de la demande de la famille du défunt. Chacun des objets bouddhiques ont été montrés par ses mains avec des gants blancs. Ma mère et moi n'avons pas pu imaginer leurs prix. Franchement, nous étions obligées de les lui demander. Toutes les marchandises sont à partir du haut jusqu'au bas de gamme. Ensuite, il nous a expliqué la matière et la couleur de ces objets.

Le vendeur était professionnel, sa manière de parler n'était pas appuyée. Il nous a proposé de respecter le défunt. Ma mère a choisi une tablette ancestrale, un encensoir, un bougeoir, un vase, des assiettes du Bouddha de la couleur du jade vert foncé. Un bol chantant m'a plu, j'ai dit à ma mère: "On achète ça". Ce baton pour frapper le bol est debout dans le bol, sa forme est lotus. Finalement, ma mère a acheté cet autel compact familial et cet ensemble d'objets. Samedi dernier, l'autel familial a été livré chez ma mère. Ce n'est pas la fin. L'inauguration de l'autel familial a lieu. Le moine vient entonner le sutra à la maison. Je n'ai pas pu assister à l'inauguration à cause du travail.

mercredi 24 octobre 2018

Chronique

La mort inattendue arrive n'importe où et n'importe quand. Bien que nous le sachions, nous croyons toujours au lendemain. Cette fois, la mort de mon père me rappelle la vidéo de promotion de la chanson "I could be the one" d'Avicii et Nicky Romero et le film "Chronic" de Michel Franco. 

Avicii et Nicky Romero sont des représentants d'EDM (Electronic Dance Music). Cette année, Avicii s'est suicidé. Il a obtenu une renommée mondiale, il me semble qu'il n'avait aucun souci. Je pense que l'histoire de cette vidéo de promotion préconise une vie sans attaches ni contraintes. Nous savons que la vie est éphémère. Dans la vidéo, une femme un peu obèse rêve toujours qu'elle voyage dans un pays étranger, qu'elle rencontre des beaux hommes et fait l'amour avec eux. Elle veut en finir avec la vie prosaïque et obéir sincèrement à son propre désir. Comme il y a des entraves, une telle manière de vivre est difficile en réalité. Cette femme décide d'agir et elle sort de son bureau. À cet instant, un camion l'écrase. Est-ce que c'est un sermon dans un sens ? Donc, cela veut dire que le retard d'une décision engendre un regret.


Le thème du film "Chronic" de Michel Franco est grave, car des problèmes éthiques sont décrits. Le héros David, (Tim Roth), est soignant et travaille avec dévouement pour le soin des patients en fin de vie. Au début du film, j'ai eu l'impression que le héros avait un passé indicible. Il travaille sérieusement et assidûment, il va régulièrement à la gym. En le voyant, je me suis demandée si David n'avait pas de loisir. Son caractère est stoïque  ?

David soigne une patiente qui s'appelle Sarah comme si il était son mari. Cependant, elle rend le dernier soupir. Il assiste à ses funérailles. Son patient suivant, John, est architecte, il a divorcé il y a 25 ans. Ses proches le soignent. David est envoyé chez lui. Il achète des livres qui concernent l'architecture dans une librairie. En outre, il visite une maison que John a jadis construite. Il ment à l'occupant de cette maison: "Mon frère a construit cette maison. Je voudrais la voir." L'occupant l'accepte, David voit l'intérieur. Pourquoi veut-il autant connaitre la vie de son patient ?


Un jour, un autre soignant vient  le remplacer pour le roulement du service de nuit. Ensuite il regarde des films avec John jusqu'au matin. Auparavant, il semble que John était homosexuel. Quand David prend John dans ses bras pour le déplacer, John a une érection. Cet événement est un malentendu, mais les proches de John accusent David de harcèlement sexuel. Néanmoins, David s'inquiète de son état santé, il visite de nouveau sa maison. Il déclare aux proches de John que c'est une fausse accusation, mais en vain.

David revoit sa fille Nadia qui est étudiante en médecine. Ici, son passé est dévoilé. Il a divorcé, et il est maintenant célibataire. Son fils Dan est tombé malade, David a fait de son mieux pour le soigner mais comme sa maladie était grave, Dan a finalement été euthanasié par David.

Quelques jours plas tard, David soigne Martha. Elle l'observe déjà, elle sait que David est accusé de harcèlement sexuel, et que son fils a été euthanasié par lui. Il la sogine comme si il était un membre de sa famile. Il présente Nadia à Martha, ils prennent un repas ensemble. Martha déteste la chimiothérapie, et elle pleure pedant la nuit. Alors, elle sollicite David: "Laissez-moi être euthanasiée". D'abord il refuse catégoriquement sa demande. Finalement, en voyant à quel point Mrtha souffre de cette thérapie, il change d'avis et l'euthanasie.

Ensuite il soigne un garçon qui est en fauteuil roulant. Un jour qu'il court dans la rue comme d'habitude, il a un accident de la route. Est-ce que c'est une forme de suicide ou bien un accident dû au hasard ? On ne le sait pas.

Le titre de ce film "Chronic" veut dire que la mort se répète toujours. Mais, pour David, il ne s'agit pas de la mort ordinaire. La souffrece causée par le sentiment de perte avec l'euthanasie continue perpétuellement jusqu'a sa propre mort. La musique émotionnelle n'est pas utilisée dans le film, j'ai eu plutôt l'impression que le réalisateur Michel France n'avait pas voulu traiter la mort comme un drame, et que le film n'essayait pas d'émouvoir le spectateur. S'il le faisait, cela pourrait être sans valeur. Après avoir vu ce film, j'ai ressenti une douleur physique dans la cage thoracique. Personne ne peut éviter sa propre mort.

jeudi 18 octobre 2018

Combien de fois encore ?

J'ai acheté un nouvel aspirateur en août dernier. Cela m'a coûté environ 150 euros. J'avais eu l'intention d'en acheter un l'année prochaine. Mais, quand je passais l'aspirateur, il faisait un bruit bizarre. Je me suis demandée si l'aspirateur avait avalé un petit objet. Et alors, j'ai ouvert la poubelle de la machine. Mais, il n'y avait pas de problème. J'ai de nouveau passé l'aspirateur, il a fait encore le bruit bizarre. J'ai vérifié la tête de l'aspirateur, une pièce de la machine était détruite. Cette fois, j'étais obligée d'acheter l'aspirateur par un site d'e-commerce. Il est arrivé très vite, cela m'a étonnée.

À vrai dire, j'ai acheté une nouvelle machine à laver l'année dernière. Car, le joint du drainage était dégradé. Lorsque j'ai déménagé, j'ai acheté tous les produits électroménagers. Presque douze ans ont déjà passé. Il faut acheter à nouveau. C'est normal. Franchement, je voulais un nouveau frigo.

Après que ma mère est sortie de l'hôpital l'année dernière, elle est venue chez moi à la fin d'août. De temps à autre, mon frigo a fait un bruit bizarre. Elle m'a conseillé: "Il vaut mieux acheter un nouveau frigo l'année prochaine. On ne sait pas quand le frigo va s'arrêter tout à coup".

Je ne touche pas de prime, parce que je suis intérimaire. La dépense de produit électroménager est pénible. Ces dernières années, chaque fois que j'achète quelque chose, je me demande: "Combien de temps encore je vais l'utiliser ?". Une telle question est omniprésente. À cause de cela, je réfléchis longtemps avant d'acheter quelque chose et j'hésite beaucoup. Après avoir acheté un nouveau frigo, il est possible que je meure tout de suite. Simplement, c'est à la fois une histoire risible et une possibilité.

À propos, quand j'ai acheté une nouvelle machine à laver l'année dernière, c'était un dimanche, au soir. Comme il n'y avait pas tellement de clients à cette heure, une vendeuse m'a soigneusement expliqué plusieurs modèles de machine qu'elle voulait me vendre. Je lui ai dit que je vivais seule, et que j'ai déjà cherché le modèle de machine que je voulais sur Internet. Le lendemain, j'ai écrit cette anecdote à un correspondant français. Il m'a demandé: "Les magasins sont ouverts le dimanche ?". J'ai complètement oublié que les magasins étaient fermés le dimanche en France. En tant que consommateur, l'ouverture de magasin le dimanche est commode. En revanche, en tant qu'employée, comment est cette situation ? Sous la tutelle des lois, est-ce que l'employé est protégé au Japon ? La pénurie de main-d'œuvre est remarquable, certains employés sont forcés de travailler chaque jour sans aucun congé. Le gouvernement japonais réforme les conditions de travail, mais la réalité ne change pas concrètement. Où  est-ce que "Premium Friday" est allé ? Pour ma part, je néglige mon travail, et j'écris cet article comme ça. C'est uniquement ma petite résistance.

samedi 13 octobre 2018

D'où vient mon idée ?

Après avoir vu le film "Silence" de Martin Scorsese, j'ai lu tout de suite le livre "Le cinéma et le christianisme" d'Okada Atsushi qui est professeur à l'Université de Kyoto en histoire de l'art occidental. À vrai dire, ce livre m'intéressait depuis l'année dernière. Car, j'ai lu son livre "Le cinéma est comme la peinture" il y a plusieurs années. Son analyse de films est basé sur un point de vue dans l'art, en citant beaucoup de tableaux. C'est très instructif, mon intérêt a été émerveillé. Je supposais que ce professeur était chrétien, mais il écrit parfois dans le livre qu'il n'est pas chrétien. Lorsque je vois un film occidental, quand une scène suggère implicitement le christianisme, je ne peux pas le remarquer. Probablement, les Occidentaux peuvent interpréter cette scène qui concerne le christianisme.

Dans l'article "Le marécage", j'ai écrit que l'auteur du livre "Silence", Endō Shūsaku, était chrétien. Quand il était collégien, il a été baptisé. Au Japon, le christianisme est maintenant aussi minoritaire. L'auteur n'a pas été persécuté comme les personnages de son roman "Silence", je pense qu'Endō Shūsaku a pu bien comprendre les chrétiens cachés. Et pourtant, la parole de Ferreira,"Le Japon est un marécage, les plantes ne s'enracinent pas. Ici, Deus est 大日(dainichi),  c'est le soleil.", est écrit par l'auteur. Bien qu'il soit chrétien, lui-même, est-ce qu'il faisait face au dilemme de l'imcompatibilité entre le christianisme et le bouddhisme ou le shintoïsme. Comme le bouddhisme et le shintoïsme se mélangent au Japon, c'est une sorte de panthéisme dans un sens large.

Ici, je vous raconte une petite anecdote intéressante. Il y a quelques années, un correspondant français et moi avons discuté de la réincarnation. Je ne sais pas vraiment si elle existe. Mais, après ma mort, il est possible que je me réincarne en animal, insecte, arbre, fleur ou nuage etc. Je lui ai écrit une telle chose, il était étonné. Sa définition de la réincarnation est seulement "Se réincarner en humain". Sa réponse m'a étonnée. Distinctivement, je ne peux pas affirmer que notre définition différente dépend de la religion. La religion influence plus ou moins cette définition.

Alors, d'où vient mon idée ? La réponse est qu'un mot japonais l'exprime. C'est "草木国土悉皆成仏(そうもくこくどしっかいじょうぶつ = Sōmoku kokudo shikkai jyōbutsu)". Franchement, je ne connaissais pas jusqu'à ce que je voie régulièrement le Nô. Le mot apparaît souvent dans des pièces de Nô (par exemple, "Kakitsubata(Iris d'eau japonais)", "Fuji(glycine)" et "Sesshō-seki(pierre assassine)" etc.). Expliquons-le simplement.

草木 (sōmoku) est l'herbe et l'arbre.
国土 (kokudo) est la terre.
悉皆 (shikkai) est toute chose.
成仏 (jyōbutsu) est repose en paix.

Les plantes et la terre n'ont pas d'âme, et cependant, ils reposent en paix. Cette idée concerne le bouddhisme, elle a été importée de Chine. Et après, l'école Tiantai l'a adoptée, "Sōmoku kokudo shikkai jyōbutsu" s'est diffusé dans le Japon. Pour quelle raison cette idée s'est enracinée ? Auparavant, j'ai commenté "huit millions de dieux (八百万の神=yaoyorozu no kami)" dans l'article "J'ai fini mille grues". "Huit millions de dieux" est dérivé du shintoïsme, les Japonais pensent naturellement que beaucoup de dieux existent. De plus, la nature est considérée comme un dieu. Comme je suis Japonaise, je pense qu'il n'y a pas de mérites relatifs au monothéisme (le judaïsme, le christianisme et l'islam). Je ne peux pas comprendre que l'on s'accroche au monothéisme.

Après la mort de mon père, une correspondante française m'a écrit que l'exposition d'Itō Jakuchū avait lieu au Petit Palais (jusqu'au 14 octobre). Son œuvre "動植綵絵 (Dōsyoku saie)" a appartenu à la famille royale à l'ère Meiji. Cette œuvre consiste en trente tableaux. Beaucoup de plantes et d'animaux sont peints, on dit qu'Itō Jakuchū exprime bien l'idee "Sōmoku kokudo shikkai jyōbutsu" dans cette œuvre. La couleur de quelques tableaux m'évoque le paradis. Cependant, je n'ai pas encore vu cette œuvre de mes propres yeux. C'est dommage.

vendredi 5 octobre 2018

Le marécage

Ces derniers mois, je ne suis pas allée au cinéma. Cet été était trop chaud, le risque d'insolation était presque quotidien. Lorsque j'avais eu l'intention d'aller au cinéma, un typhon approchait de ma région. Pas de chance. Les correspondants m'ont demandé au mois d'août "Comment tu passes tes vacances ?" Mes vacances d'Obon étaient seulement cinq jours. Compte tenu de mes finances,  je ne peux pas voyager. Ce n'est pas nécessaire de déplorer. Heureusement, je ne suis pas hospitalisée, je peux avoir du temps libre et rester chez moi. Il y a beaucoup de films que je veux voir jusqu'à ma mort. Comme d'habitude, j'ai vu 15 films sur DVD, et j'ai lu deux livres.


Il y a deux mois, j'ai vu le film "Silence" de Martin Scorsese sur DVD, comme je l'ai raté au cinéma. Cela m'a intéressé, comment ce grand cinéaste décrit des chrétiens cachés ? Ce film est adapté du roman "Silence" d'Endō Shūsaku. Dans ma vingtaine, j'ai vu le film "La mer et le poison", ce film est aussi basé sur son roman. Et après, je l'ai lu. Dans le livre, sa biographie est présentée, j'ai su que cet écrivain était chrétien. Il a choisi ce thème (chrétien caché), c'est naturel.

Quant au synopsys, au XVIIème siècle, un missionnaire chrétien portugais qui s'appelle Ferreira a visité le Japon pour la propagation du christianisme. Et pourtant, la compagnie de Jésus reçoit la mauvaise nouvelle de sa débaptisation, et il se marie avec une Japonaise. Deux jeunes pères, Rodrigues et Garupe, décident d'aller au Japon pour chercher Ferreira. Lors d'une escale à Hong-Kong, ils rencontrent un pêcheur japonais Kichijirō qui vient de Nagasaki. Kichijirō les guide à un village. Plusieurs villageois les accueillent avec plaisir. Mais, c'est très dangereux. Les deux pères sont obligés de se cacher dans une petite baraque pendant le jour. Le soleil tombe, un villageois vient les chercher, ils célèbrent la messe devant les villageois. Une telle situation difficile faillit leur faire perdre la foi. Ils sont soutenus par la foi pieuse des villageois.

Un jour, des fonctionnaires viennent au village pour chasser les chrétiens cachés. Le chef des fonctionnaires convoque trois villageois délégués. Le grand conseil Inoue juge si ces trois personnes (kitijirō, Ichizō et Mokichi) sont chrétiens cachés ou pas. Et alors, on leur ordonne de piétiner une image de Jésus. Kichijirō la piétine sans hésitation, il est libéré. Ichizō et Mokichi ne peuvent pas la piétiner. Ils sont crucifiés dans la mer et meurent à marée haute. Les deux pères voient ce spectacle affreux, en se cachant dans un fourré de loin. Rodrigues accuse de cette situation Jésus-Christ. Le Dieu est silencieux quand même.

Ensuite, Rodrigues et Garupe sortent de ce village, ils prennent chacun une activité différente. Rodrigues va dans une île avec Kichijirō. Garupe va dans un autre village avec plusieurs villageois. Mais, Kichijirō trahit Rodrigues pour gagner de l'argent. Il est arrêté par une troupe de fonctionnaires. L'esprit de Kichijirō est très faible, il supplie souvent de confesser ses péchés à Rodrigues dans le film. Son existence symbolise la faiblesse de l'homme. Ce point est bien exprimé. Le grand conseil Inoue dit clairement à Rodrigues: "Au Japon, le christianisme ne peut pas s'enraciner". Et alors, il est mis en prison, et cependant il n'est jamais torturé. De temps en temps, le grand conseil l'appelle, ils discutent sur le christianisme et la culture japonaise.

Un jour, quelques chrétiens cachés sont exécutés sur la plage, un samouraï interprète, emmène Rodrigues là-bas. Garupe et quelques chrétiens cachés sont arrêtés. Trois chrétiens cachés sont enveloppés dans une natte de paille. Des fonctionnaires les montent dans une barque. Un officier supérieur demande à Garupe: "Si tu débaptises, je pourrai ordonner que ces trois personnes soient libérés". Il crie, mais il ne peut pas cédér à la demande. Et après, ils sont jetés dans la mer, Garupe se noie spontanément dans la mer. Comme Rodrigues est loin de cette plage, sa voix n'arrive pas à Garupe.

Un autre jour, Rodrigues est emmené dams un temple, un bonze et Ferreira viennent. Ferreira conseille à Rodriges de 転ぶ(Korobu) qui veut dire "capituler". Il lui explique: "Le Japon est un marécage, les plantes ne s'enracinent pas. Ici, Deus est 大日(dainichi), c'est le soleil." Je comprends bien cette parole. Maintenant aussi, les chrétiens ne sont pas nombreux au Japon, probablement pour cette raison.

Rodrigues est déplacé dans une autre cellule. Sur le mur, le mot "Laudate Eum" a été gravé par Ferreira. Jadis, il était tenaillé par sa foi. Sa souffrance se superpose à celle de Rodrigues. Il suppose qu'il sera bientôt torturé. Une nuit, il entend des ronflements de quelqu'un. Ferreira lui rend visite, et il lui dit que ce n'est pas un ronflement. Quelques chrétiens cachés sont suspendus à l'envers sur la croix. Cette torture continue, jusqu'à ce que Rodrigues se débaptise. Il prie, mais cela ne sert à rien. Ces chrétiens ne sont pas sauvés. Il est emmené devant eux, il ne peut pas supporter ce spectacle. Finalement, il décide de se débaptiser et crie "Korobu (capituler)", et il piétine l'image de Jésus. Dès lors, il est embauché par le grand conseil, et il censure les importations occidentales de produits qui concernent le christianisme avec Ferreira. Il habite jusqu'à sa mort au Japon.

Après avoir vu ce film, j'ai écrit cette chose à un correspondant français cinéphile. Il m'a demandé si j'avais vu le film de Shinoda Masahiro. Je voulais mettre ces deux films en comparaison. Il n'y avait pas ce DVD de Shinoda Masahiro dans la location de DVD. C'était dommage. À propos de la parole de Ferreira "Le Japon est un marécage", je vais essayer d'écrire concrètement une autre fois ce que j'en pense.

dimanche 30 septembre 2018

La mort de mon père

Tout à coup, la mort de mon père m'a frappé le 13 septembre. Ce jour-là, après avoir fini mon travail, j'ai préparé le dîner comme d'habitude. Je mangeais, mon smartphone a sonné. Ma mère m'a téléphoné. Elle m'a dit: "Maintenant, je suis à l'hôpital." Je lui ai demandé: "Tu es encore hospitalisée ?" Ma mère m'a répondu: "Non ! Écoute bien, ton père est mort. Une voiture l'a écrasé. Je te rappelle tout à l'heure. D'abord, prépare-toi à sortir." En ruminant la dernière conversation avec mon père, j'ai fait la vaisselle. Le 8 septembre, je suis retournée chez mes parents. Mon père était sorti. Ma mère et moi avons bavardé. Et après, mon père est rentré. Quand j'allais retourner chez moi, il m'a dit: "Fais attention à la voiture !" Je lui ai dit "Toi aussi ! En particulier, lorsque tu prends ton vélo, fais attention !" Et pourtant, une semaine plus tard, j'assistais à ses funérailles. Quelle ironie.

Le corps de mon père a été envoyé par la voiture de l'entreprise de pompes funebres jusqu'à une salle de cette entreprise. Je l'ai vu, la tête de mon père était comme une hémorragie interne, et elle était gonflée, un peu. Sa bouche était déchirée, un peu. Ma mère m'a parlé de l'explication de la police. Selon cette explication, mon père traversait une rue, un véhicule léger l'a écrasé. Mais, comme la police est en train d'examiner cet accident de la route, elle ne peut pas en parler plus en détail. Un médecin a expliqué à ma mère que quelques côtes de mon père ont été fracassées par le bas du pare-choc de la conductrice. La cause du décès était la contusion cérébrale. J'ai imaginé que mon père avait ressenti une douleur puissante, et je me suis demandée s'il avait perdu connaissance tout de suite.

Tant bien que mal, la veillée et les funérailles ont passé sans problème. Ensuite, ma mère et moi étions occupées par les procédures à la mairie et les transferts de nom pour l'électricité, le gaz et les deux voitures. Je ne peux pas tellement reprendre mon rythme de la vie quotidienne. Probablement, je pensais que la perte de mon père arriverait plus tard. Il y a encore une chose embêtante. Il faut que ma famille voie la conductrice le mois prochain.

mercredi 12 septembre 2018

La griserie

J'ai fini la lecture de "La mort à Venise" (en français et en japonais). À vrai dire, un correspondant français m'a envoyé deux livres "La mort à Venise" et "Le liseur". D'abord, j'ai commencé à lire "La mort à Venise". Mais j'ai laissé tomber ce livre sur le chemin, quand je suis allée au bureau un matin. Quelle bêtise ! C'est ma faute. Pourquoi ? Parce qu'une poche de la jupe de l'uniforme estival n'est pas assez profonde, en marchant, le livre est tombé. Je lis souvent un livre dans mon bureau. En dépit de mon revenu modeste, mon patron a acheté un 4×4 d'une marque allemande. Je n'ai aucun sentiment de culpabilité. Maintenant aussi, j'écris cet article aussi dans mon bureau. Et alors, j'ai écrit cette anecdote à ce correspondant. Comme il est gentil, il m'a proposé d'envoyer de nouveau le livre. Mais, comme j'ai estimé que le port était plus cher que le livre de poche, j'ai refusé. Heureusement, j'ai trouvé le texte intégral de "La mort à Venise" sur Internet.

Dès que j'ai lu environ cinq phrases de ce roman, il m'a semblé que c'était difficile. Comme le roman est publié en 1912, le style d'écriture n'est pas contemporain. Le vocabulaire utilisé est littéraire. J'ai rencontré plusieurs fois le mot "griserie", mais quand utiliser ce mot ? De plus, des personnages de la mythologie grecque sont cités, il a fallu lire attentivement l'annotation. Il y a plus de 20 ans, j'ai vu ce film. En me souvenant de l'intrigue, j'ai avancé dans la lecture.

Au début du roman, je me suis demandée si le protagoniste Aschenbach était compositeur. En outre, le protagoniste se promène à Munich. Est-ce qu'il y avait une telle scène dans le film ? J'ai oublié les détails. C'est un symptôme de démence sénile ? Après la lecture, j'ai vu le film pour le vérifier. Je suis rassurée maintenant. Ce chapitre de Munich est omis. Le dialogue intérieur est déployé chez Aschenbach, j'ai pensé que cette partie était importante. Ceci le guide vers Venise, il monte dans un bateau, et rencontre un homme bizarre sur le pont. Bien que cet homme soit vieux, il se maquille un peu, et il porte un vêtement de jeune homme. Son apparente jeunesse est ridicule, cela offusque Aschenbach. Cet événement fait allusion à son avenir.

Ensuite, Aschenbach change de bateau à Venise, et il va au Lido. Son air est morose, lorsqu'il arrive à l'hôtel, Je me suis rendue compte que cet hôtel était l'hôtel Excelsior dans le livre, et que c'était le Grand hôtel des Bains dan le film. Pour Visconti, l'image du Grand hôtel des Bains est plus appropriée ? À vrai dire, je suis allée au Lido pendant la saison morte, il n'y avait pas de touristes. Je n'ai pas pu loger dans ces hôtels, c'était trop cher pour moi. Pendant quelques heures, je me suis promenée au Lido, et j'ai vu la plage.


Dans l'hôtel, Aschenbach rencontre un beau garçon, Tadzio. De ce garçon émane une sorte d'envoûtement irrésistible, le regard d'Aschenbach ne peut pas s'en détacher de Tadzio. Cette scène est encore présente à mes yeux. En lisant le roman, je me suis aperçue que mon image d'Aschenbach et de Tadzio collait à Dirk Bogarde et Björn Andrésen dans le film. La Symphonie nº5 de Mahler est automatiquement parvenue à mes oreilles. L'influence du film est incommensurable. Aschenbach évoque la notion de l'esthétique avec éloquence dans le roman. Il pense qu'il peut représenter la beauté sensuelle avec les mots, mais il ne peut pas la reproduire. Thomas Mann manifeste une souffrance en tant qu'écrivain à travers le protagoniste Aschenbach. Il me semble que cette description n'est pas tellement exprimée dans le film. C'est dommage. Aschenbach est complètement hanté par la beauté divine de Tadzio. Il le suit chaque jour comme un somnambule, il a déjà attrapé le choléra. La visage d'Aschenbach se reflète dans un miroir de l'hôtel, son vieillissement le gêne. Un jour, il va chez le coiffeur de l'hôtel où on lui prpopose de le rajeunir avec un truc. Grâce au maquillage, Aschenbach obtient la jeunesse. Son apparence ressemble à celle de ce vieil homme qu'il a rencontré dans un bateau.

Quelques jours plus tard, Tadzio et sa famille s'en vont. Avant le départ, les membres de la famille et Tazio passent un peu de temps sur la plage. Aschenbach souhaite le graver dans son cœur pour toujours, en s'assoyant sur un transat. Et pourtant, il rend son dernier soupir. La scène finale du film a de l'impact. Je voudrais que le film ne soit pas repris par un autre cinéaste. Visconti est issu d'une famille noble, pour cette raison, je pense que ce film et aussi les films " Le Guépard " et "Les Damnés" sont réussis.

À propos, j'ai recherché le mot "Gustav von Aschenbach" sur Internet, une marque de vêtement "Gustav von Aschenbach" est apparue.

jeudi 6 septembre 2018

Le vélo aussi ?

En juin, une information qui m'a intéressé a été diffusée. En Arabie saoudite, les femmes ont été autorisées à conduire une voiture. Cela m'a évoqué un épisode.

Auparavant, quand j'ai obtenu mon permis de conduire à mes 20 ans, ma mère m'a raconté une petite anecdote. Elle a obtenu son permis de conduire à ses 18 ans. À cette époque, peu de femmes conduisaient, comme le volant de la direction assistée n'équipait pas encore les voitures. Et alors, certains conducteurs considéraient que les conductrices étaient impertinentes. Le climat social était plus macho que maintenant. De nos jours, la majorité des femmes conduisent une voiture.

Lorsque ma mère était jeune, une nuit, elle roulait au centre, pour un rendez-vous avec ses amis au restaurant. Mais elle l'a déjà dépassé, elle s'en est rendue compte. En continuant à rouler lentement, ma mère vérifiait cet endroit et cette rue. À ce moment, une prostituée s'est approchée de sa voiture. Elle s'est aperçue que ma mère était une femme, et elle a donné un coup de pied dans la voiture. Pourquoi ? Parce que ma mère portait un chapeau masculin pour cacher les cheveux longs. Ma mère m'a dit: "Cette anecdote est risible. En quelque sorte, le chapeau masculin était une mesure contre le harcèlement. Par exemple, un conducteur a fait exprès de klaxonner après ma voiture. Probablement cet homme préjugeait que les femmes conduisaient mal. Pendant que je m'arrêtais au feu rouge, un conducteur à coté de ma voiture me dévisageait. C'était une telle époque."

Quant à l'Arabie saoudite, je n'avais qu'une image de ce pays prospère grâce au pétrole. Mais, quand j'ai vu le film "Wadjda" en 2013, j'ai su que les normes islamiques étaient très sévères en Arabie saoudite. Ce film décrit la vie quotidienne d'une fille dans ce pays. Pendant que je voyais le film, je me suis demandée pourquoi la mère du protagoniste ne conduisait pas une voiture ou ne voulait pas obtenir son permis de conduire. Et après, j'ai cherché cette chose sur Internet, la réponse est que les femmes saoudiennes étaient interdites de conduire. Alors, l'information de juin m'a un peu étonnée. Est-ce que c'est un changement d'époque ?


À propos de l'intrigue de ce film, une fille Wadjda, 10 ans, veut un vélo. Car, un ami voisin qui s'appelle Abdullah monte à vélo, Wadjda l'envie beaucoup. Elle veut faire la concurrence de vélo avec lui et d'autres amis. Alors, elle va dans un magasin de vélos, le vélo coûte cher. Comme Wadjda ne peut pas l'acheter, elle négocie l'achat d'un vélo avec sa mère. Évidemment, sa mère n'est pas d'accord. Autour d'elle, aucune femme ne monte à vélo. Et pourtant, Wadjda n'abandonne pas. Elle envisage de gagner de l'argent de poche. C'est un esprit robuste, il faut que je le respecte. Elle fait beaucoup de bracelets brésiliens et les vend aux camarades dans sa classe. Une amie plus âgée que Wadjda lui demande de livrer une lettre à un garçon, elle lui paie un peu d'argent. Malheureusement , cette chose est dévoilée, la proviseure convoque Wadjda et sa mère pour la réprimander. Sa mère est nerveuse à la maison aussi, il y a une autre raison. Le père de Wadjda cherche une autre femme, parce que sa femme n'accouche pas de fils, seulement Wadjda.

Un jour, une nouvelle est annoncée à l'école, la compétition de la récitation du Coran a lieu. Cette récompense permet d'acheter un vélo. Wadjda décide subitement de participer au club religieux, malgré qu'elle ne soit pas forte en Coran. Elle s'exerce à la récitation avec zèle chaque jour, sa mère lui donne parfois un conseil sur la récitation. En même temps, Wadjda s'entraîne à monter à vélo à la dérobée, son ami Abdullah lui enseigne sous une condition d'échange. Car, un oncle d'Abdullah est occupé par sa campagne électorale, il voulait installer la lumière sur le toit de la maison de Wadjda pour une réunion de nuit. Mais, la mère de Wadjda ne l'a pas accepté. Wadjda ignorant ce que sa mère a dit, l'accepte en échange de l'enseignement du vélo.

Wadjda gagne le concours, elle reçoit la récompense. Pourtant, une présentatrice du concours demande à Wadjda: "Comment tu vas utiliser cette récompense ?". Wadjda répond franchement: "Je vais acheter un vélo", cette réponse met en colère la proviseure. La proviseure lui dit que la récompense est donnée à une organisation volontaire. Wadjda est déçue, et elle parle du résultat du concours à Abdullah. Abdullah donne son vélo à Wadjda, et donc on ne peut pas faire ensemble la concurrence de vélo. Abdullah lui propose de se marier. Wadjda rentre à la maison, sa mère est terne sur la terrasse du toit, son père décide de se marier avec une autre femme. Elle dit à Wadjda: "On est seulement deux dorénavant". De plus, elle promet de lui offrir un vélo. Plusieurs jours plus tard, Wadjda monte bien à vélo. Avec Abdullah, ils font la concurrence de vélo. Les autres amis voient ce spectacle, ils sont stupéfaits. Cette scène finale donne de l'espoir.

Après avoir vu ce film, j'ai voulu savoir ce que le peuple saoudien en avait pensé. Auparavant, j'ai lu un article "Quelles révolutions pour le cinéma arabe ?", Yoursy Nasrallah, cinéaste égyptien dit "Les chaînes arabes qui financent le cinéma sont le plus souvent saoudiennes, ce qui pose un autre genre de censure. Reste la censure la plus grave, la censure civile." (Cahiers du Cinéma n°667, 2011). Est-ce que le film a provoqué une polémique dans ce pays ? Et pourtant, j'ai imaginé que la plupart des femmes saoudiennes avaient soutenu le film. L'oscillation de l'opinion publique arrive avec le temps. Est-ce que le nombre de filles qui prennent un vélo aussi augmente ? Je pense que la réalisatrice Haifaa al-Mansour voit une telle famille de Wadjda autour d'elle. Les femmes qui n'ont pas accouché de fils sont sans valeur, est-ce qu'elles sont stigmatisées dans la société arabe ? Comme je n'ai pas d'enfant, suis-je aussi un produit défaillant ?

samedi 1 septembre 2018

Deux peintres

Lorsque j'écrivais l'article "Le singe tombe" le mois dernier, je voulais ajouter deux choses. Mais, j'y ai renoncé. Toujours, chaque fois que j'écris, cela m'évoque autre chose, c'est comme un fil de grains de chapelet. Dans l'article "Le singe tombe", j'ai présenté le film "Miss Hokusai". Les estampes japonaises ont influencé des peintres renommés. Lorsque je suis allée au jardin de Claude Monet à Giverny il y a longtemps, beaucoup d'estampes que Monet avait collectionnées étaient accrochées au mur dans la salle à manger et d'autres pièces. Je les ai contemplées. Il m'est apparu qu'il y avait une sensation d'étrangeté. Simplement, cette raison était la couleur pastel du mur à l'intérieur. J'ai pensé que cette couleur ne s'harmonisait pas avec les estampes. Je me suis demandée si les occidentaux qui viennent ici n'éprouvaient pas cette sensation d'étrangeté, en regardant les estampes.

Une autre chose me vient à l'esprit, c'est au sujet d'un peintre français, Henri Rivière. "Trente-six vues du mont Fuji" d'Hokusai l'a touché profondément ? Henri Rivière a fait "Trente-six vues de la Tour Eiffel". En 2014, je suis allée au musée pour voir l'exposition "Hokusai et Rivière -les deux de "Trente-six vues"-".

Les estampes d'Henri Rivière se basent sur le ton sépia. Leur ambiance est nostalgique. Ce qui m'a interéssée, c'est la tour Eiffel en travaux qui est dessinée. Parce que le mont Fuji est une créature de la nature, en revanche la tour Eiffel est artificielle. Les ouvriers l'ont construit chaque jour, en transpirant. Cette estampe d'Henri Rivière est aussi une preuve de l'histoire. On ne peut pas saisir l'expression du visage des ouvriers dans ce chantier, comme leurs visages sont couverts d'ombre. Non seulement les spectacles de Paris dans cette époque, mais aussi les citoyens qui ont vécu là-bas, cela compose les estampes. Plusieurs compositions picturales d'Henri Rivière étaient similaires à celles d'Hokusai. J'ai pensé qu'il n'avait pas intentionnellement imité, probablement il avait rendu hommage à Hokusai. Les deux "Trente-six vues" représentent quelque chose comme une respiration de l'époque, et cette chose nous est transmise. L'exposition était précieuse pour moi, c'était la bonne occasion pour comparer ces deux séries.

samedi 25 août 2018

Trois jours et une vie

J'ai fini la lecture de "Trois jours et une vie" de Pierre Lemaitre. Lorsque mon prof est retourné en France, il m'a acheté ce livre comme présent. L'année dernière, une correspondante française m'a offert le roman "Au revoir là-haut". Après l'avoir lu, mon prof l'a lu aussi. Alors, le roman lui a plu, cette fois il a choisi un autre roman de Pierre Lemaitre "Trois jours et une vie".

Est-ce que je peux lire un peu plus vite qu'avant ? Pas tellement. La lecture de "Le liseur" a pris environs 15 jours, celle de "Trois jours et une vie" a pris 21 jours. Comme d'habitude, en lisant le livre, je notais des mots que je ne connaissais pas et voulais vérifier. Souvent, on dit qu'il vaut mieux ne pas utiliser le dictionnaire, lors de nombreuses lectures. Je le comprends, mon caractère ne l'accepte pas, je veux consulter le dictionnaire. Je vérifie toujours des mots inconnus à chaque chapitre ou environ tous les 10 pages. En outre, on dit qu'il ne faut pas lire à l'envers des phrases.

Probablement, vous ne comprenez pas ce que j'ai écrit. Vous lisez absolument à partir de la tête de phrase dans l'ordre. Lorsque j'étais étudiante, plusieurs professeurs d'anglais l'indiquaient parfois. Si une phrase est courte en anglais ou en français, je peux la lire dans l'ordre. Cependant, une phrase longue devient compliquée pour moi, c'est un embrouillement de fil. Pour la comprendre, j'analyse la structure de cette phrase, je trie le sujet, le verbe et l'objet etc. Certains experts et professeurs disent: "Il ne faut pas traduire en japonais". Il y a une question de traduction en japonais dans l'examen d'anglais. C'est vraiment contradictoire. Ainsi, la majorité des Japonais font comme moi, lors de la lecture en anglais. Car, la grammaire entre le français ou l'anglais et le japonais est trop différente, ceci éloigne l'apprentissage de l'anglais. Tristement, nous (les Japonais) voyons des mots inconnues anglais ou français, et nous n'arrivons pas à imaginer leur sens à cause de phonogramme. Cela nous démotive encore.

J'ai dévié du roman "Trois jours et une vie". En 1999, le protagoniste Antoine, 12 ans, provoque un meurtre. Sous le rapport de sa psychologie, l'histoire est déployée. Le commencement est la mort d'un chien qui s'appelle Ulysse. Antoine jouait toujours avec ses camarades, ils construisaient une cabane dans une forêt. Et cependant, cette situation change. Une Playstation est offerte par les parents à Kevin, un ami d'Antoine. Tous ses amis passent tout leur temps chez Kevin après les cours. Antoine visite sa maison. Mais, sa mère n'est pas d'accord avec le jeux video. Sur le plan éducatif, elle juge que ce n'est pas bien. Antoine devient solitaire, il continue de nouveau à construire cette cabane. Le chien est à la famille de son voisin, Antoine le chérit. Un enfant  de cette famille Remi, 6 ans, aime bien Antoine.

Malheureusement, Ulysse a un accident de voiture. Le père brutal de Rémi n'emmène pas Ulysse chez le vétérinaire, bien que'Ulysse s'affaiblisse. Il tire un coup de fusil et dégage la dépouille d'Ulysse dans un sac poubelle. Antoine regarde ce spectacle, cela l'effraye et l'attriste. Rémi vient à la cabane dans la forêt, Antoine l'aperçoit et lui reproche. Rémi ne comprend pas ce qu'il dit. Néanmoins, Antoine est au paroxysme de la colère, il frappe Rémi avec une pelle. Il n'a pas de chance, Rémi meurt. Il est paniqué, finalement il porte ce cadavre et l'enterre dans un terrier. En courrant à la hâte, il retourne chez lui. Sur le chemin du retour, il voit la voiture d'Andrei qui s'arrête sur le côté de la chaussée, lorsqu'il traverse la route dans la forêt. Andrei gère une charcuterie, la mère d'Antoine travaille dans cette charcuterie. Après être arrivé à la maison, la mère de Rémi demande à Antoine s'il n'a pas vu Rémi. Il lui répond "Non". Et puis, la famille de Rémi dépose une demande de recherche au commissariat. Un jeune policier demande à Antoine quand il a vu Rémi à pour la dernière fois. Antoine lui répond d'un air dubitatif. Le commissariat et des habitants volontaires recherchent Rémi à grande échelle. Antoine s'éfforce de rester calme dans la mesure du possible. Il est anxieux, comme il a perdu sa montre quelque part. Le premier jour de la recherche est un échec. Avant le deuxième jour, deux orages touchent la ville de Beauval. La majorité des maisons sont inondées, beaucoup d'arbres sont déracinés. Et alors, la mairie entame d'abord le rétablissement des infrastructures. La recherche de Rémi n'a pas lieu.

En 2011, Antoine est étudiant en faculté de médecine, il quitte la ville natale. Mais il doit retourner à Beauval de temps en temps pour voir sa mère. Un jour, il assiste à l'anniversaire d'un voisin avec sa mère. Cependant, un piège de chair guette Antoine, il tombe complètement dans ce piège. Antoine et Emillie qui est une amie d'enfance et qu'il aimait à cette époque-là font l'amour, bien qu'elle soit fiancée et qu'il ait une petite amie. Emilie est enceinte, elle visite l'appartement d'Antoine. Antoine refuse l'accouchement, il lui dit qu'il ne sait pas qui est le père de ce bébé, et Emilie couche avec n'importe qui. En pleurant, elle retourne chez elle. Le père d'Emilie menace Antoine, il l'oblige à passer un test d'ADN pour accuser Antoine. Cette situation est désavantage. Car, le cadavre de Rémi et des cheveux de quelqu'un sont découverts il y a quelques jours.

En 2015, Antoine cède au destin maudit. Il se marie avec Emilie, ce bébé se grandit chaque jour. Antoine est médecin de Beauval. Il hérite les dossiers médicaux du médecin précédent. Un jour, lorsqu'il diagnostique Andrei, il se souvient d'une chose. Quand sa mère était dans le coma il y a quelques années, elle criait parfois certains noms. Il y avait "André" parmi ces noms. Antoine raconte cette chose à Andrei. Andrei avoue la relation amoureuse entre elle et lui. La vérité inattendue est dévoilée. Mais, je m'en suis rendue compte. Probablement, il y a beaucoup de lecteurs qui s'en sont rendus compte. Dans le chapitre de "1999", Andrei a été arrêté par la police, parce qu'un habitant a vu sa voiture qui s'arrêtait sur la route de la forêt ce jour-là. Antoine a dit à sa mère: "C'est pas nécessaire de travailler dans la charcuterie", elle consternait un peu. J'ai supposé qu'elle et Andrei étaitent ensemble dans la voiture ce jour-là. C'était bingo. Andrei continue la confession, il a vu Antoine qui traversait la route dans le rétroviseur. Ensuite, il est descendu de sa voiture pour le vérifier. Antoine s'en était déjà allé dans le fourré. Andrei n'en a pas parlé à la mère d'Antoine qui était dans la voiture. Andrei a défendu Antoine jusqu'à maintenant. Ce fait ahurit Antoine. Un soupçon arrive, sa mère travaillait chez Andrei depuis avant sa naissance. Il est possible qu'Andrei soit le père d'Antoine.

La ville provençale est typiquement concervatrice, fermée, et exclusive. Cela m'évoque le mot "catholique zombie" d'Emmanuel Todd. Au Japon aussi, mes parents sont nés et vivent jusqu'à maintenant dans le même quartier. C'est embêtant pour moi. Lorsque j'habitais chez mes parents, même si je ne connaissais pas des personnes dans ce quartier, il fallait les saluer. Ces personnes savent souvent que je suis une petite fille de quelqu'un et une nièce de quelqu'un etc. Une mauvaise rumeur court tout de suite. Je pense qu'Antoine souhaitait vivre dans une autre ville depuis son enfance. Il a quitté la ville natale pour devenir médecin. Mais le joug de Beauval l'empêche de fuir, à cause du meurtre qu'il a commis et de la grossesse d'Emilie. Quelle ironie ! Auparavant, ma grand-mère disait que l'entrejambe de la femme engendrait un karma. Il me semble que cette parole suggère le contenu de ce roman.

dimanche 19 août 2018

Pourquoi moi ?

Le mois dernier, lorsque je suis allée au grand magasin pour une commission de ma mère, avant le cours de français, une femme inconnue m'a demandé le chemin d'un lieu. Je le lui ai expliqué. Et après, encore une fois, une autre femme inconnue m'a demandé le chemin d'un autre lieu. Auparavant aussi, quand j'étais arrêtée au feu rouge en vélo, un jeune homme m'a demandé, en montrant une petite carte: "Où est-ce qu'il y a cet hôtel ?"

Pourquoi ils me demandent le chemin ? Pourquoi moi ?, bien qu'il y ait des autres gens. Est-ce qu'il leur a paru que mon atmosphère était gentille ? C'est complètement  faux. Je suis sournoise. Si quelqu'un me décriait et m'adressait une parole "Tu es sournoise !!", je pourrais répondre avec plaisir: "Tout à fait d'accord. Je ne suis ni ange, ni saint. Et alors ?"

Ces derniers mois, sur le chemin du travail, je croise de temps en temps un homme d’une trentaine d'années en fauteuil roulant. Un petit établissement pour adultes handicapés se trouve près de la station de métro, je le vois entrer dans ce bâtiment. Il crache souvent par terre. Je ne sais pas pourquoi. Est-ce qu'il a attrapé une bronchite chronique ? Ou il est obligé d'utiliser un fauteuil roulant à cause d'un accident et d'une maladie, est-ce qu'il tombe dans une situation désespérée ? Un matin, mon regard a rencontré par hasard son regard, j'ai légèrement fait un signe de la tête. Ensuite, il m'a salué "Bonjour", cela m'a un peu étonnée. Moi aussi, je lui ai répondu "Bonjour". Pourquoi moi ? Il y a des gens qui vont à la station de métro à pied, pour le travail. Sur le plan moral, je pense qu'il ne faut pas cracher. Mais, je n'ai pas l'intention de le reprocher à cet homme. Car, si je tombais dans la même situation, je voudrais probablement cracher. Non, en fait, il est possible que je ne sorte plus dehors. Plutôt, cracher est mieux que se suicider. Comme il fait trop chaud, son état de santé est mauvais ? Je ne vois pas cet homme ces dernières semaines. Je souhaite qu'il ne se suicide pas.

En écrivant cet article, je me souviens du film français "National 7". Je l'ai vu au cinéma il y a plus de dix ans. Il n'y avait que trois spectateurs. Le film "Intouchables" que Gaumont avait distribué a connu un grand succès. Arte a distribué le film "National 7", je pense que le budget publicitaire n'était pas assez.


J'ai oublié ce synopsis. Une chose dont je me souviens, un protagoniste en fauteuil roulant dans l'établissement pour les handicapés demande à son soignant: "Je veux faire l'amour !!". Et alors, ce soignant et les autres soignants discutent sur sa demande. Il en résulte que le soignant emmène ce protagoniste pour acheter une prostituée. Les hommes en fauteuil roulant ont le désir sexuel, c'est normal. Mais ce film ose traiter des problèmes réels des handicapés. Une belle histoire n'est pas déployée dans le film. Cependant, j'ai eu l'impression que le film était intéressant et sérieux et qu'il n'avait pas fermé les yeux sur la réalité. Comment était la scène finale ? Je voudrais le vérifier, est-ce qu'il y a le DVD ?