dimanche 27 avril 2025

La Longue Marche

Le 28 mars, le tremblement de terre a été provoqué par un glissement de la faille en Birmanie. En regardant des infos sur ce séisme, j'ai craint qu'un mégaséisme ait lieu bientôt au Japon. Onze jours plus tard, il y avait un petit séisme à Nagoya. À ce moment-là, je communiquais avec deux amies sur LINE équivalent de WhatsApp, ces amies m'ont écrit: "Ça fait longtemps, la terre a tremblé. Mangeons ensemble le déjeuner avant un mégaséisme." Je vais les voir pendant la semaine-d'or en mai. En voyant la carte mondiale sur Internet, j'ai regardé attentivement la géographie de la Birmanie. Ce pays m'a évoqué le film "La harpe de Birmanie" d'Ichikawa Kon. Ce contenu décrit qu'une troupe de l'armée japonaise va franchir la frontière de la Birmanie à l'été 1945, leur destin est misérable. Je n'ai pas l'intention de présenter ce film "La harpe de Birmanie". La Birmanie est sur la côte occidentale, près du Laos. A vrai dire, je n'ai jamais vu un film laotien. Mais, j'ai trouvé par hasard un film laotien sur Amazon Prime. Ce titre est "La Longue Marche" de Mattie Do. Ce film est seulement sorti dans le Festival international du film de Tokyo en 2019, j'ai lu l'intrigue courte, j'ai imaginé qu'il était possible que le film soit similaire à ceux d'Apichatpong Weerasethakul.


Présentons le synopsis, un protagoniste qui est au milieu de la cinquantaine, lorsqu'il était petit, il a trouvé une jeune femme moribonde à cause d'un accident. Il a pris la main de la femme pour la réconforter. Mai elle est morte. Comme la famille du protagoniste était pauvre, Il a volé l'argent de cette femme dans son sac. Dès lors, il peut voir son fantôme. La mère du protagoniste était malade, après la mort de cette femme, elle aussi meurt. Son père quitte.  Le temple a occupé le protagoniste enfant. Pourtant il est retourné à la maison. De nos jours, le protagoniste adulte retourne parfois dans le passé. Il donne au protagoniste enfant un conseil: "Achète des médicaments pour ta mère et fais les lui prendre." Mais il ne pratique pas ce conseil, et Il succombe à son désir de bonbons. Le protagoniste adulte tue des personnes âgées qui attrapent une maladie d'alzaimer ou qui souhaitent grave comme une euthanasie, il vole leur l'argent ou leurs objets. Leur âme n'atteint pas le nirvana, leur fantôme est errant dans la forêt. Un jour, une fille d'une personne âgée visite le protagoniste. Elle lui demande: "Où est le cadavre de ma mère ?" Il est célèbre en tant que médium qui peut communiquer avec des fantômes. Cependant il ne peut jamais dire qu'il a tué la mère de cette fille. Petit à petit, elle sait la vérité, elle poignarde avec un couteau la jambe du protagoniste. Le protagoniste adulte est dégoûté de toujours s'affronter au fantôme de la jeune femme qu'il a volée dans son enfance et à lui-même dans le passé. Alors, il met le feu à sa maison. Dans ces cendres, deux crânes sont restés, le protagoniste enlève la suie, il ne vole rien cette fois. C'est la fin.

Comme je l'ai imaginé, ce film "La Longue Marche" était similaire aux films d'Apichatpong Weerasethakul, "Syndromes and a Century", "Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures" et "Mekong Hotel" etc. Dans ces films, l'élément du fantôme et de la mémoire des hommes sont un point commun. Personnellement, la scène finale du film "La Longue Marche" est un point de clé. Lorsque le protagoniste était petit, il a volé l'argent d'une jeune femme moribonde, il l'a donné à sa mère. Pourtant son père l'a trouvé et arraché. Puis elle est morte. Est-ce que le protagoniste adulte est bourré de remords à son insu ? La justification de l'euthanasie pour voler est une idée dangereuse. Mais, le protagoniste ne vole rien dans la scène finale. La majorité des spectateurs peuvent recevoir un message positif. Je me demande si ce film nous pose une question éthique et morale. J'estime que le film n'est pas aussi abstrait que des films d'Apichatpong Weerasethakul. Cette fois, j'ai pu voir ce film laotien, c'était bonne chance.

dimanche 20 avril 2025

Snegourotchka

Cette fois, cet article est la suite de l'article dernier "Un parfait inconnu".

3) "La fièvre de Petrov" de Kiril Sarebrennikov
J'ai vu ce film sur Amazon Prime. Le film est sorti en 2022. Le contenu du film est une pagaille. Le protagoniste Petrov attrape une grippe, il a de la fièvre. Alors, il ne peut pas distinguer entre la réalité et l'illusion. De plus, la mémoire de l'époque de son enfance et de sa jeunesse apparaît sur l'écran, cela perturbe les spectateurs. Le film caricature la société russe à travers le point de vue de Petrov. Comment le peuple russe traite le film ? Je voudrais le savoir. D'abord, j'ai eu l'intention de présenter le synopsis, cependant l'histoire est chaotique, j'y ai renoncé.

Personnellement, la fête de yolka m'a intéressé. Yolka veut dire sapin en russe. La fête de yolka est célébrée au nouvel an. Dans le film, il y a deux fois, la scène de fête de yolka. La première scène, Petrov dans son enfance participe à la fête yolka, la deuxième scène, son fils y participe avec lui. Une fille de neige du folklore russe apparaît dans les deux fêtes de yolka. Une jeune fille Malina se déguise en fille de neige dans la fête à laquelle Petrov participe dans son enfance. Une petite histoire de Malina se déroule. J'estime que la fille de neige implique des métaphores, parce qu'une contrôleuse de bus aussi se déguise en fille de neige, une jeune femme en fille de neige qui chante à la télé est diffusée dans le fim.


Tout à l'heure, j'ai consulté la fille de neige sur Internet. L'opéra "Snegourotchka (la fille de neige)" qui avait été composée par Rimski-Korsakov a apparu. J'ai trouvé l'histoire folklorique sur Snegourotchka. Selon cette explication, Snegourotchka est une fille de fées. Un jour, comme le dieu du soleil est en colère contre Snegourotchka, le froid ne s'atténue pas à la fin de l'hiver. Alors, ses parents confient leur fille au monde humain. Snegourotchka mène la vie dans un village, elle découvre l'amour. Le dieu du soleil trouve ce fait, elle fond et disparaît. Puis la colère du dieu se calme. En lisant l'explication, je me suis demandée quel élément de la fille de neige fonctionne dans le film "La fièvre de Petrov". Après la dislocation de l'URSS, l'hiver finit, le printemps vient comme ce folklore ? Est-ce que le décalage entre la réalité et cela s'exprime dans le film ? Est-ce que la société russe actuelle prend en grippe le pouvoir ? J'ai eu l'impression que le plan-séquence de quelques scènes est utilisé, je n'ai pas eu tellement sommeil, la durée du film (146 minutes) ne m'a pas gêné. Probablement, le déroulement de l'histoire avance vite, j'ai dû me concentrer sur la réalité ou l'illusion du protagoniste. J'étais un peu fatiguée.

dimanche 13 avril 2025

Un parfait inconnu

Bien que je ne fasse pas des heures supplémentaires, je suis épuisée. Paresseusement, j'écoute distraitement de la musique sur Internet radio, en semaine à la maison. J'ai vu trois films.

1) "Un parfait inconnu" de James Mangold
Comme Peter Barakan a recommandé ce film dans le débat en février. Ce film est plutôt à voir par des gens qui ne connaissent pas tellement Bob Dylan que les admirateurs de Bob Dylan. Je ne connaissais que ses chansons, "Blowin in the wind", "Like a rolling stone", et "The times they are a changin", je suis allée au cinéma multiplexe pour voir le film. Cette projection a commencé à 21:35 le samedi dernier, il y avait huit spectateurs à part moi. Le film décrit la biographie de Bob Dylan, on dit qu'il lui plaît. À mon avis, j'ai pu comprendre comment Bob Dylan est devenu un enfant du siècle à cette époque. Nombreuses de ses chansons engagées reflètent l'atmosphère des années 60 sans aucun doute. Il était coincé dans un dilemme entre son image omniprésente et son identité. Pourtant, il chante et joue de la guitare électrique, la majorité des admirateurs le considèrent comme un traître pour la musique, cela change son style de musique, certains spectateurs ne l'acceptent pas. Je pense que l'essence de sa créativité ne change pas pour lui jusqu'à maintenant, et alors il a reçu le prix Nobel de littérature en 2016. J'ai bien compris les racines de son attitude et de son comportement pour la musique à travers ce film. Et à part ça, Timothée Chalamet joue Bob Dylan, il dépense cinq ans afin de préparer ce rôle, chanter, jouer de la guitare, imiter la manière de parler etc. Bob Dylan n'est pas encore mort, c'est une pression mentale.


2) "Une grande fille" de Kantermir Balagov
Ce film est inspiré de l'essai documentaire "La guerre n'a pas un visage de femme" de Svetlana Alesievich, cela m'a tenté. Ce film est sorti en 2022, mais je l'ai raté à cause de la fièvre et du chômage. Ma mère a déjà vu ce film sur Amazon Prime, elle m'a dit: "Tu as ajouté ce film dans la liste des films à voir, n'est ce pas? Tu me permets d'effacer le film ? Je n'ai pas tellement compris l'intention du film." Comme j'ai eu l'impression que cette bande annonce n'était pas mal, je voulais juger le contenu du film. Présentons brièvement l'intrigue du film. Une grande femme Iya travaille dans un hôpital russe à Léningrad à la fin de la Seconde guerre mondiale. De temps en temps, elle a une crise du trouble de stress post traumatique. Jadis elle était soldate,  une sœur d'armes Masha lui confie son enfant. Cependant, pendant une crise d'Iya dans son apartement, l'enfant meurt. Après le retour de Masha, Iya ne lui avoue pas facilement ce fait. Dès que Masha sait la vérité, elle est choquée. Car elle a avorté, son utérus a été enlevé.

Un jour, elle est témoin d'une euthanasie par Iya. Ensuite Masha exerce un chantage sur Iya et le directeur médecin, et elle les force à faire l'amour, parce qu'elle veut avoir un bébé. Ils y obeissent. Pourtant Iya n'est pas enceinte, elle se blâme. Et puis, elle visite l'appartement du directeur médecin pour le supplier de faire l'amour encore une fois. Néanmoins, il lui dit : "Je déménage bientôt. Tu viens avec moi ? " Un jour, Masha va au manoir de son nouveau fiancé qui avait dragué Iya et Masha dans la rue. Mais les parents du fiancé la nient impitoyablement. Leur classe sociale est différente de la sienne. Alors, elle retourne. Iya prépare le déménagement. Elle lui explique qu'elle n'est pas enceinte. Masha la frappe au visage, ensuite elles s'accostent. C'est la fin.

Dans le film, il n'y a pas de scène de bataille. Iya et Masha essaient de restaurer la vie quotidienne ordinaire. Ce chemin est dur. Masha est une femme de réconfort au champ de bataille pour survivre. Je me demande si l'on peut la critiquer. Iya souffre de trouble de stress post traumatique. Est-ce que leur relation est une amitié déformée et la solidarité ? Il y a une question chez moi, pourquoi Iya et Masha sont devenues soldates ? En tout cas, il est certain que la guerre gâche leur vie. Maintenant aussi, elle est en train de ronger le cœur de quelqu'un et de détruire la vie dans le monde. 

vendredi 4 avril 2025

Le saule est vert, la fleur est rouge

Je suis allée au théâtre de nō qui se trouve à Toyota. Bien que le temps ne soit pas beau, les places étaient presque complètes. Ce jour-là, une pièce de kyōgen "鐘の音(Kane no ne)" et une pièce de nō "山姥(yamanba)" ont été représentées. 

Quant à la pièce "鐘の音(Kane no ne)", c'était très drôle, de nombreux spectateurs ont ri, moi aussi. Présentons brièvement le synopsis. Un maître va offrir à son fils qui est bientôt adulte une épée longue en or. Alors, il ordonne à son serviteur de vérifier 金の値(kane no ne=le prix actuel de l'or). Et puis, ce serviteur va au centre de Kamakura. Il visite des temples fameux, il sonne la cloche de ces temples, il dit une impression sur chaque cloche. Le serviteur revient au manoir de son maître, il explique au maître la résonance des cloches dans les temples. En écoutant les paroles du serviteur, le maître est stupéfait. Il lui demande pourquoi tu as expliqué le son de cloches des temples. Le serviteur lui répond: "Parce que vous avez demandé de vérifier 鐘の音(Kane no ne=le son de cloches)." Le maître lui dit: "C'est un malentendu, 金の音(Kane no ne) signifie le prix de l'or. Cette pièce traite une homophonie "Kane no ne", 金の値(kane no ne) est le prix d'or, 鐘の音(kane no ne) est le son de cloches. Le point fort de la pièce est que le serviteur sonne des cloches, il imite la résonance de chaque cloche. Il sonne une cloche avec innocence, cela m'a plu.

La deuxième pièce est "山姥(yamanba)". Les étrangers veulent me poser une question, qu'est-ce que c'est "山姥(yamanba)" ? On dit que yamanba est un monstre d'une vieille dame qui habite au fond des montagnes. Cette pièce inclut un élément religieux. Présentons l'intrigue, une danseuse 百万山姥(hyakumayamanba) est très célèbre. Elle danse bien avec une chanson qui raconte que 山姥(yamanba) déambule dans des montagnes. Un jour, lorsqu'elle visite le temple zenkoji qui se trouve dans la préfecture de Nagano, le soleil tombe brusquement. Et alors, une femme bizarre apparaît, elle lui dit que, comme elle veut écouter et voir sa chanson et sa danse, elle a fait tomber le soleil. Puis, elle lui demande: "Vous connaissez le véritable yamanba ? Moi, je suis yamanba. Si tu chantes et danses, je te montre mon apparence réel." Après cette parole, la nuit avance encore plus, 百万山姥(hyakumayamanba) commence à chanter, après un certain temps, le véritable yamanba apparaît. On dit que Yamanba mange un homme, elle est appelée la femme ogre. Elle raconte la règle de la nature majestueuse des montagnes, il n'y a pas de distinction entre le bien et le mal dans le monde, tout est vide et néant. Le bouddha existe, l'homme et Yamanba aussi. Yamanba prêche la valeur magnifique qui est basée sur l'idée du zen. Et alors, elle disparaît. C'est la fin.

Après l'avoir vu, je me suis demandée: "Qu'est-ce que Yamanba a voulu transmettre à Hyakumayamanba ?" Sa parole est presqu'un sermon. En particulier, 柳は緑、花は紅(le saule est vert, la fleur est rouge) est une parole du zen. Elle signifie qu'on saisit objectivement toutes les choses, acceptons les telles quelles. Pourquoi cette pièce exprime l'idée du zen ? Son intention est de consoler les gens ? La réponse explicite n'est pas préparée. Je voudrais encore une fois la voir un jour.