vendredi 17 juin 2016

La trilogie de pommes de terre

Une amie est venue chez moi en mai. On a mangé une quiche que j'avais faite. Et il y avait dedans, des pommes de terre, des carottes, des oignons, des champignons, des tomates, et un peu de fromage. J'aime les pommes de terre. Et alors, je mets souvent des pommes de terre dans la soupe miso, je fais aussi le gratin de pommes de terre. Récemment, j'ai fini de lire un livre "La trace de pomme de terre" de Yamamoto Norio qui est professeur dans le musée national d'éthnologie. Auparavant, j'ai appris l'italien pendant deux ans et demi, j'écoutais en semaine un cours d'italien à la radio de NHK. Dans ce cours, des récits qui concernent l'alimentation "Salotto di gastronomia" sont présentés. Je m'y intéressais, en dépit de mon niveau insuffisant en italien. Un jour, une petite histoire de pomme de terre a été présentée, on l'appelait jadis "il frutto del diavolo" au moyen âge. Les pommes de terre sont venues de la Cordillère des Andes. Je ne savais pas d'où elles sont venaient. Je pensais que ces légumes étaient d'origine européenne. Les pommes de terre ont sauvé beaucoup de gens de la famine. Ses deux inconvénients sont décrits. Premièrement, les pommes de térre contiennent beaucoup d'eau, donc elles pourrissent vite. Deuxièmement, à l'étape de la culture, les pommes de terre risquent d'attraper souvent des maladies. En revanche, même en les cuisinant au feu, sa vitamine C n'est pas tellement perdue. Ce point est nettement un avantage. En lisant ce livre, je me souvenais de trois films.

D'abord, le premier film, c'est "Le cheval de Turin" de Tarr Bela. Ce film s'est inspiré d'une anecdote de Nietzche. Mais je ne lis pas ses livres. Il y a seulement deux scènes que je mémorise; un père et sa fille mangeaient des pommes de terre chaque jour, et un cheval marchait dans le vent fort sifflant. Qu'est-ce que je voyais dans le film ? Je ne peux pas m'empêcher de m'interroger. Un tel type de film mérite d'être vu plusieurs fois. J'ai vu cette scène où les deux protagonistes mangeaient des pommes de terre, et au même moment, cela m'a confirmé qu'on peut survivre par cette alimentation.


Ensuite, le deuxième film, c'est "Fausta" de Claudia Llosa. Son sujet est très lourd. Au début du film, une fille qui s'appelle Fausta est à côté de sa mère qui est alitée. Sa mère a un passé cruel, elle a été violée par Sendero Luminoso. (Ce point m'évoque le film "Sarajevo, mon amour"). La peur que sa mère a expérimentée est transmise à Fausta par le lait maternel. Fausta ne s'ouvre guère aux autres à cause de la peur. Mais sa mère succombe. Afin que Fausta puisse enterer sa mère, il faut gagner de l'argent. Elle travaille en tant que servante. (Est-ce que le cadavre ne pourrit pas ?) L'héroïne commence graduellement à avoir des relations humaines. Dans ce film, une nouvelle mariée épluche une pomme de terre à la cérémonie de mariage. Est-ce que cette cérémonie rituelle de mariage est normale au Pérou ? Je ne le sais pas bien. Autre chose, Fausta veut protéger son corps contre les hommes, elle entre une pomme de terre dans son vagin. C'est terrible! Comme j'ai vu ce film il y a sept ans, je ne me souviens plus des détails du film. Par contre, la scène finale est inoubliable pour moi, un homme offre des fleurs de pomme de terre en pot à Fausta. Cette scène impressionante me rappelle une scène du film "Un instant d'innocence" de Mohssen Makhmalbaf. Le destin inéluctable nous frappe parfois. Quleques gens nous soutiennent, et ils nous donnent un petit espoir.


Enfin, le troisième film, c'est "Jiseul" de O Muel. Le mot "Jiseul" en dialecte coréen veut dire "pomme de terre". En général "Gamja" en coréen est courant. Ce film est aussi en noir et blanc, malgré que cette histoire soit triste, chaque scène est belle comme le lavis. Je contemplais ce film comme un emaki dans une petite salle de cinéma. Avant que je voie cette bande annonce, je ne savais rien sur le soulèvement de Jéju. Cet événement est considéré comme un tabou en Corée. Certaines années s'écoulent, mais quoiqu'il arrive, quelqu'un écrit et tourne sous sa fois inébranlable. Le gouvernement le marque en tant que personne dangereuse sans doute. Les habitants de l'île de Jéju se cachent dans une caverne pour s'enfuir du la génocide de l'armée coréene. Ils partagent et mangent des pommes de terre dans la caverne. L'île de Jéju est au patrimoine mondial, cet événement triste est gravé dans le terrain.

Voilà, c'est la trilogie de pommes de terre.

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