Je suis allée au sanctuaire de shintô (l'Atsuta-jingū) pour prier la paix mondiale. Ce jour-là, il faisait beau. Comme j'y suis arrivée après le déjeuner, il n'y avait pas autant de monde que j'avais imaginé. Mais de nombreuses familles qui ont un ou des enfants de trois, cinq, ou sept ans sont venues là-bas pour célébrer les enfants. C'est un rite japonais. Cette atmosphère était tendre, elle n'a aucun rapport avec les guerres qui ont lieu dans le monde entier. En somme, un spectacle ordinaire se déroulait.
J'ai pu visiter cet endroit, c'était très heureux. Probablement, des personnes âgées avec une canne aussi, quand leur état de santé permet de venir ici. Si une catastrophe naturelle arrive, ou si on attrape une maladie grave, il sera possible que l'on ne puisse pas aller au sanctuaire de shintô. Mener une vie prosaïque est très important et précieux. Néanmoins, la majorité des gens pensent que c'est normal, cette vie quotidienne continue jusqu'à la mort. S'y habituer apporte une peur. Je me demande s'il ressemble à l'engourdissement de la sensibilité ou de la pensée. Je pense qu'il signifie une preuve du bonheur. Ma grand mère qui a survécu à la Seconde Guerre mondiale disait souvent qu'on devait remercier pour avoir passé un jour banal. Comme j'ai maintenant vieilli, je peux bien comprendre bien sa parole profonde.
Je n'ai pas tellement vu que des touristes étrangers soient venus cet à endroit. C'est bizarre. En me demandant pourquoi, j'ai marché jusqu'au sanctuaire principal. Comme d'habitude, lors de la prière, j'ai remercié le dieu d'avoir pu venir ici sans encombre et vivre jusqu'à maintenant, j'ai souhaité que toutes les guerres disparaissent. Ma mère m'a demandé de prier à sa place. Toujours, l'air du sanctuaire de shintô est limpide et frais, je me suis demandée si c'était parce que de nombreux arbres sont implantés, ou parce que l'endroit où le dieu habite est sacré.
Et après, j'ai essayé de tirer par jeu dans le rayon d'amulettes. C'était le numéro "9", je l'ai dit à un employé. En me disant "Voila", il m'a donné un papier. Le mot "大吉(Daikichi=une bonne chance excellente" m’a sauté aux yeux. J'ai commence à lire. Ce contenu était comme ça.
"Comme les plants prennent sous une averse dans une rizière fanée, vous allez avoir de la chance. Si vous avez un cœur honnête et travaillez assidûment, vous aurez beaucoup de chance. Puis, il faut accumuler des vertus."
Cette dernière phrase m'a entraîné. C'est presque un avertissement ? Si le dieu me disait :"Ne vous en réjouissez pas tellement !" Pour ma part, 大吉(Daikichi=une bonne chance excellente veut dire que le statut quo est déjà une grande consécration, j'estime qu'il n'y a pas de marge de prospérité.
Plusieurs jours plus tard, j'ai eu un torticolis. À proprement parler, ce n'était pas le cou, c'était l'épaule gauche. Ce matin-là, lorsque je me suis levée, j'avais mal à l'épaule gauche. C'était difficile d'enlever mon pyjama. Cela m'a étonnée, pourquoi ? Je me suis demandée ce que j'avais fait spécialement la veille. Comme d'habitude j'avais seulement travaillé dans le bureau. Est-ce que j'ai fait un rêve affreux ? Peut-être. À partir de ce jour-là, j'ai collé un cataplasme froid sur l'épaule chaque jour pendant une semaine. Comme cette douleur s'est atténuée, je suis pour l'instant rassurée. Est-ce que cet événement était une chance ?