La nouvelle des attentats m'a vraiment consterné samedi matin dernier. Après avoir pris le petit-déjeuner, j'ai allumé l'ordinateur et ai posté l'article précédent "Des histoires vraies". Et après, comme d'habitude je suis allée sur le site de RTL. Dès que je me suis levée pour faire la vaisselle, j'ai entendu les mots "attentat" et "kamikaze". J'ai soupiré "Encore".
"Kamikaze", c'est un mot que je n'aime pas. Des jeunes soldats sont morts pour le Japon. "神風" (Kamikaze) signifie le vent de dieu. Sans Blague ! Sont-ils patriotes ? Ils sont sans doute victimes du militarisme et de la guerre. Il ne faut pas embellir cette histoire de "kamikaze". Cet abominable mot japonais se répand à travers le monde. Chaque fois que je l'entends, il me rend triste en tant que Japonaise.
Ces attentats sont très planifiés. Même si beaucoup de caméras de surveillances et de policiers sont installés, tant que la structure sociale ou mondiale ne change pas radicalement, les attentats ne disparaîtront pas. Je pense que nous nous en remettons au changement de paradigme.
Dans les infos, des kamikazes ont utilisé leur ceinture explosive. Cela m'évoque un film "Paradise now" de Hany Abu-Assad. Deux jeunes hommes palestiniens décident de devenir kamikaze, le processus pratique d'un attentat est décrit. Avant que ces deux hommes attachent leur ceinture et aillent en Israël, ils sont filmés pour donner un message à leurs familles et leurs amis, et ils déclarent qu'ils vont mourir pour leur patrie et tous les Palestiniens.
Ce n'est pas nécessaire qu'ils deviennent héros comme des kamikazes, et qu'ils tuent des gens dans un attentat.
En revenche, si un kamikaze ne tue personne, il meurt en public pour protester contre la societé, est-ce que son comportement est raisonnable et admirable ? J'ai vu un film documentaire "Lung Ta" de Kaoru Ikeya (un réalisateur japonais) cet été. Au Tibet, des jeunes bonzes et des étudiants pratiquent l'auto-immolation, ils sacrifient leurs vies pour résiter au gouvernement chinois. Cela me rend triste aussi. Est-ce qu'il n'y a pas d'autres façons de protester ? Cette action est très choquante, elle a de l'impact.
Certains jeunes palestiens essayent un autre chemin. Ils jettent les armes et ils prennent le stylo et le micro. Un film "Slingshot Hip Hop" de Jackie Reem Salloum a filmé ces jeunes. Ils racontent qu'ils parient sur un petit espoir pour améliorer la situation à travers la musique. Je soutiens le fait qu'ils ne prennent pas les armes.
En juillet de 2005, je suis descendu à la gare Saint-Michel Notre Dame. Je ne savais pas pourquoi beaucoup de fleurs étaient posée sur le quai. Le soir, j'ai vu les infos à la télé. Un attentat avait eu lieu il y a dix ans (1995). A cette époque, je n'avais pas encore appris le français. La mort m'entoure n'importe quand. Au Japon aussi, un attentat au gaz sarin dans le métro (Tokyo) s'est produit en 1995. Des membres d'une secte religieuse ont répandu du gaz sarin dans le métro. La société japonaise ironiquement, donne naissance à des terroristes dans son propre pays.
Je souhaite que tout le monde mène la vie tranquille et paisible. Chaque vie est precieuse.