Au début de ce mois, une connaissance m'a envoyé un billet de Nō. Cela m'a surprise. Pourquoi ? Selon sa lettre, elle avait acheté un billet de Rakugo à la même date que le Nō, et après elle s'en est rendue compte. Alors, elle m'a tout de suite envoyé ce billet de Nō. Franchement, à cette date, j'avais déjà un rendez-vous pour une inspection de ma voiture. Et pourtant, j'ai hésité à jeter ce billet. Puis j'en ai parlé à ma mère. Elle m'a proposé d'aller apporter ma voiture au garage, à ma place. Je l'ai sincèrement remercié.
Le 4 décembre, je suis allée au théâtre de Nō qui se trouve à Toyota. Ce jour-là, la voiture du métro était un peu bondée. Peu de temps après, je me suis aperçue que plusieurs personnes portaient une écharpe d'une équipe de football. Je me suis demandée s'il y avait un match au stade de Toyota. Quand je suis descendue à la station de Toyota, beaucoup de fans de football étaient sur le quai. Je me suis glissée dans cette foule, et je me suis sortie tant bien que mal d'un portillon d'accès. Deux femmes qui portaient un kimono m'ont dépassé. Leur allure était élégante. J’ai pu arriver au théâtre de Nō trente minutes avant la représentation. Le contenu de cette représentation est une pièce de Kyōgen( 痺 Sibilli) et de Nō( 定家 Teika).
D'abord, une poétesse a brièvement expliqué une partie de l'attrait dans ces deux pièces. Et après, la représentation de Sibilli a commencé. "痺(Sibilli)" est l'engourdissement. Un maître ordonne à un domestique de faire une commission. Cependant, ce domestique ne veut pas aller à un magasin pour cette commission, il ment: "Comme mes jambes fourmillent, je ne peux pas y aller." Le maître connaît sa paresse. Il dit au domestique: "Mon oncle m'invite pour le dîner, j'avais l'intention de t'emmener, mais tu ne peux pas y aller à cause de cet engourdissement. Le domestique adresse une parole à ses jambes: "Tu es guéri ?" Comme si ses jambes répondent à sa voix bizarre: "Oui." Et après, le domestique se lève et saute avec agilité. Le maître lui dit: "Alors, va faire la commission !" Le domestique lui dit de nouveau: "Mes jambes fourmillent." Enfin, le maître le gronde. C'est fini. Leur conversation et performance a provoqué des rires de spectateurs. Cette histoire est comique, la paresse du domestique m'a captivé.
Bien que le titre de cette pièce soit "Teika", Teika ne se montre jamais sur la scène. Seulement des lierres incarnent l’âme de Teika. J'ai pensé que le fantôme de Syokushi Naishinnō osait rentrer de nouveau dans sa tombe, parce que leur amour inséparable après la mort est trop profond. Il m'a semblé un peu que c'était le pathos. Dans une vie au-delà, ils s'unissent ?