lundi 8 décembre 2025

Tomoe

Bien que la grippe se répande, je suis allée à Kyoto pour voir une représentation de nō. Je portais un masque comme d'habitude. J'ai déjà été vaccinée contre la grippe. Pour l'instant, je ne l'attrape pas. Ce jour-là, le théâtre de nō était presque plein. Les spectateurs à ma droite et à ma gauche étaient masculins, il m'a semblé que ma place était étroite. Au total, la durée de la représentation était environ cinq heures. La représentation s'est composée de trois pièces de nō et d'une pièce de kyōgen.

Présentons laconiquement les quatre pièces.
1)"巴(Tomoe)"
Cette pièce appartient à la deuxième catégorie nō de guerriers. Le protagoniste principal des pièces de nō de guerriers est masculin sauf cette pièce dans "Tomoe". Tomoe est une guerrière. Comme d'habitude, un moine est sorti d'un village de Kiso qui se trouve dans la préfecture de Gifu, il arrive au bord du lac de Biwa dans la préfecture de Shiga, et il rencontre une jeune femme qui visite le temple qui vénère un guerrier Kiso Yoshinaka. Elle recommande au moine de prier pour lui. Elle lui dit qu'elle est fantôme, et après elle disparaît. Alors, le moine prie, le fantôme féminin se déguise en guerrière. Elle s'appelle Tomoe et raconte la fin de Kiso Yoshinaka. Elle lui montre comment a lutté bravement avec une épée longue contre des adversaires. Elle regrette et maudit que, comme elle est une femme, elle ne peut pas mourir avec son seigneur Kiso Yoshinaka. Le seigneur lui dit :" Survis quelque part !" Puis elle jete son armure, elle arrête d'être guerrier et retourne à Kiso. Maintenant elle souhaite que le moine récite le sûtra. C'est la fin.

Dans cette pièce, le point culminant est que Tomoe montre comment elle a lutté avec une épée longue autrefois. Il m'a semblé que c'était une manière masculine dans une bataille. Cependant, suite à la parole de son seigneur Kiso Yoshinaka, elle dépose son armure. Son orgueil s'effondre en tant que guerrier. On dit que Tomoe était une amie d'enfance de Kiso Yoshinaka. De plus, elle était sa concubine. Je pense qu'elle voulait mourir avec Kiso Yoshinaka sut le champ de bataille. Avec ses son propres souvenirs, son amour et sa fidélité pour lui demeurent toujours. Je pense que cette chose est prouvée. Le mouvement de la danse chez Tomoe était vaillant. Je n'ai pas dodeliné.

2)"悪坊(Akubō)"
Cette pièce de kyōgen était drôle. Le héros Akubō est brutal et un grand buveur. Par hasard, il rencontre un moine qui voyage, il l'accompagne. Le moine a l'air gêné à cause de ça. Akubō menace le moine avec une épée longue. Et après les deux descendent dans une auberge. Akubō lui fait masser les hanches, le moine le fait à contrecœur. Après un autre temps, Akubō s'endort. Le moine le prive de la longue épée et de ses vêtements, puis il lui met son vêtement de moine. Il s'en va. Plusieurs heures plus tard, Akubō se réveille, son apparence l'étonne, il discerne que le dieu lui a donné une révélation. Donc, le dieu lui recommande de se retirer du monde et de devenir moine. C'est la fin. 

Je me suis demandée si Akubō était trop docile. Après s'être réveillé, Akubō portait les vêtements du moine, il n'était pas fâché, il a accepté cette situation. Est-ce que sa nature n'est pas tellement violente ? Ce décalage entre sa violence et sa docilité m'a intéressé. Tout le monde a des aspects variés de caractère, ils se montrent en fonction de la situation. Il m'a semblé que cette pièce "Akubō" était suggestive. Après avoir vu cette représentation, en buvant du thé pendant le repos,  je me suis rendue compte que le contenu de la pièce ressemble à celui de la pièce de no "Kantan". Dans "Kantan", le héros dort sur un oreiller dans une auberge pendant que le dîner est préparé. Lorsque qu'il se réveille, il comprend que sa gloire dans son rêve n'est pas sa vie, une vie n'est rien qu'un rêve éphémère. La pièce "Akubō" m'a plu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire