
Hideo Levy a écrit en japonais un roman en 1992, certains Japonais y ont résisté. Pourquoi ? Parce qu'ils pensent que seulement les Japonais possèdent la langue japonaise, . Quel orgueil !! Alors, nous (les Japonais) considérons que les occidentaux ne peuvent pas facilement apprendre le japonais !! En fait, il y a des experts occidentaux en japonais comme lui. Probablement, je me demande si les Japonais ne souhaitent pas que la langue japonaise soit donnée au monde occidental, et s'ils veulent accaparer le japonais.

Paradoxalement, j'écris en français cet article, est-ce radical ? Lorsque j'écris en français, je dois utiliser trop de "Je", je me sens mal à l'aise à cause de cela. Dans la conversation en japonais, je n'utilise pas tellement "Je". Ce n'est pas nécessaire, l'utilisation de "Je" est plutôt pour insister sur mon être. Ici, je me souviens du livre "Vers l'extérieur du japonais" (日本語の外へ) de Kataoka Yoshio (écrivain et traducteur). Dans ce livre, la relation entre le locuteur (je) et l'interlocuteur (tu, vous) change et dépend de chaque situation, les mots qui signifient le locuteur et l'interlocuteur existent à l'infini, de telles choses sont écrites. En somme, la relation humaine (la hiérarchie) reflète la variation du sujet (私, 僕, 俺 etc.) C'est embêtant.
L'apprentissage de la langue étrangère provoque de temps en temps une réaction chimique dans un sens. La sensation des mots dans la langue maternelle qu'on a obtenu jusqu'à maintenant peut être bouleversée. Hideo Levy raconte un épisode qui concerne cette sensation des mots. Il aspirait au Man'yōshū, quand il a visité Nara pour la première fois, à ses 19 ans, mais il a été déçu devant la montagne d'Amanokaguyama (天香久山) qui se trouve à Nara. Il a eu l'impression que cette montagne était comme une colline. Je crois que cet auteur ne devait pas saisir le moyen d'expression "見立て (mitate)" à cette époque-là. Qu'est-ce que c'est "Mitate" ? J'essaie de vous l'expliquer brièvement. On dit que le jardin japonais représente le paysage naturel. Par exemple, la ride d'une plage représente une vague de la mer et un courant de la rivière. On accumule de la terre, on en fait comme une petite montagne, de plus on la fait couvrir de mousse. Ce paysage est extrêmement artificiel, mais nous (les Japonais) éprouvons l'essence de la nature. Même si la montagne d'Amanokaguyama était comme une colline, nos devanciers imaginaient la montagne grandiose. Dans mon cas, lorsque j'ai vu le jardin des Tuileries et celui de Versailles que Le Nôtre a jadis conçus, c'est évidemment beau, néanmoins j'avais du mal à m'assimiler à ces jardins.
À propos, Hideo Levy a visité Taiwan, ça fait 52 ans, ce voyage a été tourné en tant que film documentaire. C'est dommage que je l'aie raté. J'aimerais le voir, il n'y a pas ce DVD à la bibliothèque municipale. J'ai vu cette bande annonce plusieurs fois. Et puis, je ne sais pas pourquoi, j'aimerais voir encore une fois le film "Un temps pour vivre, un temps pour mourir" de Hou Hsiao-hsien.
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