J'ai séché le travail le mois dernier pour aller au cinéma. J'ai aucune culpabilité. Au Japon, l'on fait parfois semblant d'être malade, on ne peut pas prendre congé, en particulier dans les petites et les moyennes entreprises. Mon directeur va de temps en temps jouer au golf en semaine. C'est la réalité.
Ce jour-là, j'ai vu le film uruguayen "La vida útil". Cet œuvre passe les spectateurs au crible. Si vous allez régulièrement dans la petite salle du cinéma (pas multiplexe), ce film vous plairait peut-être. Car le dernier jour de la cinémathèque uruguayenne est décrit, cette cinémathèque ne peut pas se continuer à cause du problème financier. Un travailleur (Jorgue) à la cinémathèque pendant 25 ans, a versé des larmes dans le bus avec un sentiment de perte. Mais il va chez le coiffeur pour changer d'air. Il rend visite à son ancien professeur à l'université et doit l'attendre. Mais, une étudiante confond Jorgue avec le remplaçant du professeur. Et alors, il fait sembant d'être professeur. Il explique la notion du mensonge devant les étudiants dans la classe. Cette scène est à la fois comique et philosophique. Car, le film est fait et tourné par quelqu'un, c'est une sorte de mensonge. Finalement, Jorgue invite une connaissance dont il s'éprend : "Allons ensemble au cinema !". Il y a un frêle éspoir dans l'avenir.
Des événements durs nous accablent parfois, mais la vie continue impitoyablement jusqu'à la mort. Pour ma part, le chef de la cinémathèque présente Manoel de Oliveira (réalisateur portugais) dans une émission de radio. Cependant, il raconte passionnément le charme de ses films, le temps lui manque. En voyant, j'ai un peu souri. Combien de personnes qui connaissent ce réalisateur ? Absolument pas beaucoup. J'ai l'impression que ce film est rempli d'amour pour les cinéphiles.
Des événements durs nous accablent parfois, mais la vie continue impitoyablement jusqu'à la mort. Pour ma part, le chef de la cinémathèque présente Manoel de Oliveira (réalisateur portugais) dans une émission de radio. Cependant, il raconte passionnément le charme de ses films, le temps lui manque. En voyant, j'ai un peu souri. Combien de personnes qui connaissent ce réalisateur ? Absolument pas beaucoup. J'ai l'impression que ce film est rempli d'amour pour les cinéphiles.
Je vous présente encore un autre film qui concerne le dernier jour d'un cinéma. C'est le film taïwanais "Goodbye, Dragon Inn" de Tsai Ming-Liang. Je l'ai vu sur DVD. Si je l'avais vu au cinéma, ce film m'aurait fait jaillir des larmes. Heureusement ou malheureusement, il n'y a presque pas de réplique, ni d'intrigue concrète. Quelques protagonistes existent comme des fantômes dans le film. Au dernier jour de ce cinéma, un homme âgé s'assoit sur un siège dans une salle de cinéma, accompagnant son petit fils pour voir un film ancien dans lequel il a joué autrefois. Un autre homme s'assoit derrière lui, il était aussi acteur dans ce film. En le voyant, il pleure silencieusement un peu. Est-ce qu'il éprouve de la nostalgie de l'époque du film qui brillait ? Il pleut sans cesse ce jour-là dans le film "Goodbye, Dragon Inn", mais Tsai Ming-liang s'attache toujours aux scènes de pluie dans ses films. Pourquoi ? Je ne le sais pas.
Theo Angelopoulos filmait si souvent sous le ciel nuageux, je pense que c'est la même chose. Il signifie le paysage au cœur et la métaphore dans un sens. Certaines scènes du film "Goodbye, Dragon Inn" exaltent mon imagination. Jadis, ce cinéma devait être plein de spectateurs. Un homme manipule une projection cinématographique, une femme nettoie la salle de cinéma, deux hommes âgés etc., je décris arbitrairement leur vie de derrière l'écran. Un jour, ce petit fils se souviendra vaguement de ce jour où son grand-père l'a emmené au cinéma sous la pluie. Beaucoup de cinémas disparaîtront sans doute.
Je trouve que ce film "Goodbye, Dragon Inn" s'éloigne du marché du film. Tsai Ming-Liang a quitté le monde du cinéma, après avoir tourné le film "Les chiens errants". Il continue de filmer en tant qu'artiste contemporain.
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