jeudi 24 novembre 2016

Un code cinéphile 3

J'ai fait à nouveau des jeux de mots. Cependant, il y a un film allemand "De l'autre côté" dans cette liste. Parce que je ne suis pas arrivée à me souvenir de plusieurs titres de films français qui comportent le mot "côté". J'ai fini par voir le film "La peau douce" il y a deux semaines, je me suis souvenue que Françoise Dorléac était déjà morte. Elle était très jeune, c'est dommage. Lorsque j'avais environ 25 ans, j'ai vu le film "Cul-de-sac", Françoise Dorléac a joué dans ce film. J'ai vu cette bande annonce tout à l'heure, j'ai oublié son intrigue.

Hôtel du Nord

Le Pont du Nord

Une femme douce

La Peau douce

La Femme d'à côté

De l'autre côté

La Belle Noiseuse

Belle épine

Cul-de-sac


vendredi 18 novembre 2016

Oreiller d'herbes

Lorsque j'écrivais l'article "Théâtre national du Nô", je voulais ajouter une pièce "熊坂 (Kumasaka)" que j'avais vue. Avant la représentation, une professeure (Tanaka Takako) a expliqué cette pièce. Dans le livre "Je suis un chat" de Natsume Soseki, un protagoniste (Kaneda) est décrit comme ressemblant à Kumasaka qui est protagoniste de cette pièce. En écoutant son explication, je n'ai pas pu me souvenir du contenu du livre "Je suis un chat". Car je l'ai lu il y a longtemps, j'étais collégienne. A vrai dire, j'ai récemment fini par lire le roman "Oreiller d'herbes"(en français et en japonais) de Natsume Soseki. Justement, j'ai commencé à le lire avant que j'aille à Tokyo.

Auparavant, j'ai lu le roman "Oreiller d'herbes" à mes 16 ans, quand j'étais hospitalisée à cause de l'appendice. Je n'ai pas pu arriver à comprendre ce contenu. Cependant, une phrase au début du roman m'a touché à cette époque.

"Je gravissais un sentier de montagne en me disant : à user de son intelligence, on ne rique guère d'arrondir les angles. A naviguer sur les eaux de la sensibilité, on s'expose à se laisser emporter. A imposer sa volonté, on finit par se sentir à l'étroit. Bref il n'est pas commode de vivre sur la terre des hommes."  - "Oreiller d'herbes"

Il a raison, maintenant aussi Natsume Soseki est grand écrivain au Japon. Même si des Japonais ne lisent pas ce roman, de nombreux Japonais connaissent cette phrase. Il est sûrement difficile de lire ce livre. Je pense qu'il fait presque partie des classiques de la littérature.

Je vous présente simplement son synopsis. Un protagoniste est peintre, il visite un village rustique pour peindre où il y a un bain thermal japonais. Mais il n'achève pas son tableau jusqu'à la fin du roman. Il rencontre quelques villageois et bavarde avec eux. C'est tout. Natsume Soseki consacre environ la moitié du roman à narrer le cœur du protagoniste. Ce n'est pas qu'un soliloque. Mais on change de point de vue, ce protagoniste peut être considéré comme un Waki de Nô. Ceci est expliqué dans le livre "Un Waki regarde le monde du Nô" de Yasuda Noboru qui m'a donné l'opportunité de relire le livre "Oreiller d'herbes". "Waki" est le rôle secondaire, en général, il est voyageur. Il se présente au début d'une pièce, ensuite il rencontre "Shite" (le héros), et fait la conversation avec "Shite". Au cas où "Shite" serait fantôme, "Waki" prie pour "Shite." Cependant, "Waki" s'assoit à côté d'un pilier droit sur la scène dans presque la moité de la pièce. Et alors, ceux qui voient pour la première fois une pièce de Nô, ne peuvent pas tellement comprendre son rôle, moi non plus. Au fur et à mesure que je vois des pièces, j'estime que "Waki" accomplit son rôle médiumnique. Car, si "Waki" n'existe pas, nous ne pourrons jamais rencontrer ou voir "Shite". "Waki" se situe à la frontière d'au-delà et d'en deça. J'y réfléchis bien, nous (tous les vivants) aussi affrontons toujours notre mort et les morts d'autrui. Est-ce que "Waki" est nous-même ? Il me semble que Natsume Soseki a introduit l'aspect de Nô dans le livre "Oreiller d'herbes". Cet auteur est amateur de Nô, il apprenait le Yôkyoku (comme la chanson) avec zèle.

En outre, comme cet héros est peintre, il cite des tableaux et des peintres renommés. Par exemple, "Orphélie" de John Everett Millais, "Un prunier et une grue" d'Ito Jakuchu, et "Yama-Uba" de Nagasawa Rosetsu etc. Ensuite, plusieurs vers de poètes chinois (Wang Wei et Tao Yuanming etc.) sont repris, et ce protagoniste s'amuse à composer quelques poèmes chinois. Il est évidemment cultivé. Mais, il y a un peu trop d'annotations dans ce livre. Cet héros devient parfois pessimiste, pour autant il n'essaie pas de couper la relation humaine, il côtoie les autres. J'ai de la sympathie pour lui. Je trouve plutôt que son humanité est bien exprimée par l'écriture de Natsume Soseki.

"Supposons que l'on soit en colère: la colère prend aussitôt la forme de dix-sept syllabes. Sa transmutation en dix-sept syllabes en fait la colère d'un autre. Une même personne ne peut pas en même temps se mettre en colère et composer un haïku." - "Oreiller d'herbes"

En particulier, cette phrase est très impressionnante. Je voulais taper le genou. Cette expression "taper le genou (膝を打つ, Hiza wo utsu)" n'existe pas en français. j'ai consulté le dictionnaire français tout à l'heure. Cela veut dire, que j'admire cette phrase, et que je suis tout à fait d'accord. Une collègue et moi, nous nous plaignions de notre tâche où je travaillais autrefois, mais nous nous en sommes lassées de plus en plus. Tout à coup, je ne sais pas pourquoi, nous avons commencé à faire des Senryu (comme l'haïku, mais ce n'est pas nécessaire de mettre un mot de saison). On mélange des mots satiriques et des blagues nulles, on entre son sentiment dans 5 7 5 syllabes. Nous avons complètement oublié notre colère envers le travail, nous nous sommes diverties à composer des Senryu. C'était très amusant. Maintenant, j'écris en français, c'est une distraction dans un sens. J'ai déjà écrit cette chose dans l'article "Un compliment" en août. Et pourtant, cette distraction a besoin de persévérance et d'effort.

jeudi 10 novembre 2016

N'espérez pas vous débarrasser des livres

Il y a quelques semaines, j'ai lu le livre "N'espérez pas vous débarrasser des livres" (en japonais) d'Umberto Eco et de Jean-Claude Carrière. Ce titre m'a attiré, je voulais le lire depuis longtemps. Franchement, je ne connaissais pas Jean-Claude Carrière, c'est une honte. Selon la présentation de lui dans le livre, il est scénariste, il a écrit quelques scénario de films de Luis Buñuel ("Le journal d'une femme de chambre", "Belle de jour", "La voie lactée" et "Le charme discret de la bourgeoisie" etc.). De plus, il joue le rôle du curé de village dans le film "Le journal d'une femme de chambre". Je ne l'avais pas remarqué.

Quant au contenu de ce livre, ces deux hommes renommés racontent sincèrement leur passion pour les livres. Leur conversation m'a fait penser à beaucoup de choses. Vu le pouvoir d'influence de l'invention à l'échelle mondiale, la typographie de Johannes Gutenberg est plus grande que celle sur internet. De nombreux livres ont été mangés par les poissons d'argent, Certains livres ont été considérés comme nuisibles par des gouvernements et des gens qui ont le pouvoir, et ont été brûlés. Dans l'avenir, est-ce que nous ne pourrons pas posséder des livres comme dans le roman "Fahrenheit 451" de Ray Bradbury ? De nos jours, je trouve que le livre numérique s'accroît. Il est sûr que cet outil est pratique, il est comme une bibliothèque. Ces deux écrivains indiquent un inconvénient : le livre numérique ne fonctionne pas sans électricité. En suite, ils disent que c'est nécessaire que le livre existe en tant qu'objet. Pour ma part, j'aime toucher des caractères inégales de typographie dans un livre.

Il y a une autre chose qui m'intéresse. Umberto Eco-ou bien Jean-Claude Carrière-dit que les connaissances succombent à la foi. La foi suprême et pure n'a pas besoin de connaissances, des connaissances dérangent la foi ? On obtient et saisit des connaissances dans la vie, on interprète parfois diversement des événements, en utilisant ces connaissances. Ici, qu'est-ce que c'est les connaissances pour les humains ? Le roman "Le nom de la rose" d'Umberto Eco continue de s'interroger sur cette question jusqu'à la fin du roman. J'ai seulement vu le film "Le nom de la rose" de Jean-Jacque Annaud, mais l'adaptation du roman pour le cinéma ne m'a pas tellement fasciné. Je ne l'ai pas encore lu, probablement est-ce qu'il vaut mieux le lire ? Y a-t-il quelqu'un qui l'a lu pour me donner quelques conseils ?

Dans ce livre, on utilise quelques réveils matins pour chasser des poissons d'argent grâce à ces vibrations, ils fuient. Ceci. Comme ces deux écrivains ont beaucoup de vieux livres chez eux, j'imagine que des poissons d'argents sortent des livres. J'en ai peur, mais je vois plusieurs poissons d'argent à chaque saison des pluies, chez moi.

jeudi 3 novembre 2016

Le jujubier

Une amie que j'ai vue à Tokyo le mois dernier m'a offert des fruits du jujubier. Maintenant, car j'écris cet article, car j'ai découvert pour la première fois le mot "jujubier". Elle m'a conseillé de les infuser et d'en boire pour la santé. Il se trouve que je n'ai jamais mangé de fruits du jujubier jusqu'à maintenant. Cette forme ressemble à celle du lycium qui est utilisé dans le dessert chinois "la gelée d'amande". Mais ces deux tailles sont différentes. L'arôme est très doux, ça sent bon. J'ai un peu bu du thé de jujubier. Le goût était plat, j'ai ajouté du miel. C'est très bon. Récemment j'ai souvent mal à tête, je souhaite que cette tisane soit efficace pour cela. Il vaut mieux plutôt boire une tisane de camomille ?

la gelée d'amande
En outre, en disant que mon article "L'unité" était intéressant, cette amie m'a donné deux photocopies qui concernent l'unité en chinois. Selon son explication, l'unité en chinois est plus précise qu'en japonais. Quand je lis à nouveau ces papiers, cette notion de l'unité m'étonne. Par exemple, "把 (wa)" est utilisé au Japon. Quelques épinards sont emballés en gerbes et vendus au supermarché. Dans le cas du chinois, un objet avec une poignée (ex.parapluie, chaise, éventail) utilise "把". Alors, "1把傘", "1把椅子", et "1把扇子" en chinois. Cela me perturbe. Car, en japonais, on utilise "本 (hon)": un parapluie est "傘1本", et un éventail "扇子1本". Et on utlise "脚 (Kyaku)":  une chaise est "椅子1脚"  en japonais. Au Japon, quand on compte des objets qui ont la forme longue et étroite, "本 (hon)" est utilisé. En cas de "脚 (Kyaku)" comme une chaise ont quelques pieds (脚), alors une chaise est "椅子1脚 ". C'est très bizarre. Je suis aussi gênée à cause de la manière d'utiliser "匹" en chinois. Le cheval utilise "匹 (hiki)", un cheval est "1匹馬". En japonais, c'est "馬1頭". Généralement, pour la taille de petits animaux qui est plutôt petit (chat, chien, grenouille etc.), on utlise "匹" en japonais. Alors, quelle unité est utilisée pour un chat et un chien en chinois ? c'est "只 (tada)", un chat est "1只猫", un chien est "1只狗". Pourquoi "只" est utilisé ? Au Japon, il n'y a pas de cette unité. Mais, "只" existe en tant que caractère chinois, cela veut dire "gratuit". C'est amusant de comparer ces deux langues. Si vous voulez connaître l'unité en détail, regardez "Les classificateurs en chinois" s'il vous plaît.

Alors, je me suis demandée comment on compte des objets en coréen. J'ai posé cette question à ma collègue qui avait appris le coréen en tant que deuxième langue à l'université. Elle m'a brièvement expliqué. L'unité en coréen existe comme en japonais. Cependant, il y a deux types de nombres (les nombres sino-coréens et ceux d'origine coréenne). Qu'est-ce que c'est ? Elle a continué de les expliquer. Par exemple, la date, le temps (minute et seconde), la monnaie, le numéro d'adresse etc. utilisent les nombres sino-coréens. L'âge, le temps (heure) et la fois etc. utilisent les nombres d'origines coréennes. C'est trop difficile pour moi. En apprenant le coréen, on doit s'habituer à ces deux types de nombres. C'est vraiment les mystères des langues.