Il y a deux semaines, j'ai pu entrer dans un cercueil. Dans ces dernières années, j'ai assisté à deux funérailles. Moi aussi, le jour où je vais entrer dans un cercueil approche. Je voulais essayer d'entrer dans un cercueil depuis longtemps. Mais, si je le dis à quelqu'un, il me répondra sans doute que c'est un mauvais augure. Et pourtant, le jour où j'y entrerai après ma mort, je ne pourrai pas savoir comment on se sent la dedans. Où est-ce que l'on peut l'essayer ? Je m'interrogeais. C'est dommage que je n'aie pas de connaissance qui travaille dans une entreprise de pompes funèbres. Heureusement, des séminaires estivals que certains citoyens organisent ont eu lieu le 15, 16, 17 juillet. J'ai trouvé cette publicité à la bibliothèque. Il y avait un cours "L'expérience de cercueil" dans le programme.
Une déléguée du cours est Nokanshi (納棺師), cette professionelle est devenue connue grâce au film "Departures" de Takita Yojiro. Après être entrée dans un cercueil, une assistante de la déléguée m'a demandé si j'ai pu me réincarner. Pas du tout. En étant allongée, je pensais que de nombreux soldats sont morts dans des champs de bataille, et que leurs corps n'ont pas été mis dans un cercueil. Aussi, les victimes d'une bombe atomique, les clandestins qui ne peuvent pas traverser la mer, et qui sont impliqués dans un naufrage. Beaucoup de personnes sont mortes ainsi. Il est évident que le cercueil est un luxe. Pour ma part, quand quelqu'un découvrira mon cadavre, il est possible qu'il soit déjà pourri, et que tant d'asticots le dévorent. Alors, je préfère plutôt le carton au cercueil.
Auparavant, j'ai parlé des dons de corps pour les recherches scientifiques avec ma mère, elle m'a dit: "J'entends dire que les candidats pour les dons de corps augmentent de plus en plus, éventuellement des hôpitaux les refusent." Ceux qui vivent solitairement pensent la même chose. Selon le bilan démographique, la population diminue chaque année au Japon. Le taux de naissance reste bas, les médecins manquent dans le pays. Le nombre d'étudiants de la faculté de médecine est relativement faible, ainsi les dons de corps ne sont pas tellement nécessaires.
Les obsèques se déroulent sans le protagoniste, cela sollicite ma curiosité. Je pense que cette cérémonie est singulière. Est-ce que le protagoniste est vraiment content de ses propres funérailles ? On ne le sait pas. Pourquoi des telles cérémonies ont lieu ? Lorsque je lisais le livre "Making an Exit: From the Magnificent to the Macabre - How We Dignify the Dead" de Sarah Murray, j'ai compris que la famille du défunt ponctue leur tristesse, la cérémonie la console. C'est dommage que le livre ne soit pas traduit en français. Ma mère l'a connu par la rubrique culture d'un journal, et elle m'a recommandé de le lire. Des obsèques de tout pays (l'Iran, le Ghana, Bali, le Mexique etc.) sont présentées. Et alors, je me souviens de quelques films. Dans des films étrangers, j'ai très bien vu des scènes de funérailles. La vue de la vie et de la mort est différente de celle de mon pays. Tout à l'heure, j'ai écrit un peu sur le film "Departures" au début. De plus, il y a un autre film japonais que je vous présente. C'est le film "The Funeral" d'Itami Juzo. Le film "Departures" est attendrissant, mais le film "The Funeral" est presque comique. Le film "The Funeral" a remporté un grand succès au Japon. Lors des obsèques, plusieurs secrets sont dévoilés, les sentiments des gens autour d'un défunt apparaissent brutalement, comme si un barrage cédait. Cela arrive souvent. Les Japonais ont peur d'avoir honte, les funérailles sont vaniteuses, pour garder les apparences de la famille. Ce point est décrit dans le film. Le corbillard japonais est somptueux, j'ai déjà écrit cette chose dans l'article "corps + billard".
Finalement, j'ai vu le film "Une belle fin" d'Uberto Pasolini sur DVD le mois dernier. Ce film m'a donné un fort désir d'entrer une fois dans un cercueil.
L'intrigue est qu'un fonctionnaire cherche des membres de la famille et des personnes proches de défunts qui sont morts tout seuls. Cet héros vit tout seul aussi. Il superpose leurs décès à lui-même. Le film me rassure un peu, je n'ai pas besoin de craindre la mort solitaire. En écoutant souvent la chanson "Je ne veux pas mourir ce soir" de Vincent Delerm, j'ai écrit cet article. Tout le monde meurt un jour.
Une déléguée du cours est Nokanshi (納棺師), cette professionelle est devenue connue grâce au film "Departures" de Takita Yojiro. Après être entrée dans un cercueil, une assistante de la déléguée m'a demandé si j'ai pu me réincarner. Pas du tout. En étant allongée, je pensais que de nombreux soldats sont morts dans des champs de bataille, et que leurs corps n'ont pas été mis dans un cercueil. Aussi, les victimes d'une bombe atomique, les clandestins qui ne peuvent pas traverser la mer, et qui sont impliqués dans un naufrage. Beaucoup de personnes sont mortes ainsi. Il est évident que le cercueil est un luxe. Pour ma part, quand quelqu'un découvrira mon cadavre, il est possible qu'il soit déjà pourri, et que tant d'asticots le dévorent. Alors, je préfère plutôt le carton au cercueil.
Auparavant, j'ai parlé des dons de corps pour les recherches scientifiques avec ma mère, elle m'a dit: "J'entends dire que les candidats pour les dons de corps augmentent de plus en plus, éventuellement des hôpitaux les refusent." Ceux qui vivent solitairement pensent la même chose. Selon le bilan démographique, la population diminue chaque année au Japon. Le taux de naissance reste bas, les médecins manquent dans le pays. Le nombre d'étudiants de la faculté de médecine est relativement faible, ainsi les dons de corps ne sont pas tellement nécessaires.

(Cette bande annonce n'est que la version japonaise.)
Finalement, j'ai vu le film "Une belle fin" d'Uberto Pasolini sur DVD le mois dernier. Ce film m'a donné un fort désir d'entrer une fois dans un cercueil.
L'intrigue est qu'un fonctionnaire cherche des membres de la famille et des personnes proches de défunts qui sont morts tout seuls. Cet héros vit tout seul aussi. Il superpose leurs décès à lui-même. Le film me rassure un peu, je n'ai pas besoin de craindre la mort solitaire. En écoutant souvent la chanson "Je ne veux pas mourir ce soir" de Vincent Delerm, j'ai écrit cet article. Tout le monde meurt un jour.