mardi 6 novembre 2018

La conductrice

Il y a trois semaines, mon frère est venu de la préfecture d'Aomori, car, ma mère, lui et moi avons dû aller au commissariat pour un procès-verbal avec la famille du défunt. Le beau père de mon frère aussi est venu de la préfecture Miyagi pour cela, il est retraité, mais il était policier. Nous lui en étions reconnaissants. Un policier nous a soigneusement posé beaucoup de questions qui concernent la carrière, le caractère et le comportement ordinaire de mon père. Principalement, ma mère lui a répondu. Pendant qu'il tapait sur le clavier, un air terne flottait. Après ces questions, nous lui avons demandé jusqu'où l'enquête de l'accident de la route avait avancé. Quand mon père traversait en vélo, une voiture l'a écrasé sur la route. Cet endroit n'était pas un passage piéton. Mais, le passage piéton existait là-bas jusqu'en 2015.

Le policier nous a expliqué cet accident, et il a indiqué un peu d'imprudence de mon père. J'ai pensé que ce n'était pas faux. Lors de la collision, le corps de mon père a monté sur le capot, ensuite, il a glissé par terre. Il était coincé sous le pare-chocs. Quand la conductrice a t-elle freiné ? Il n'y a pas de trace de freinage. Pourquoi ? J'ai cherché une raison sur Internet. Depuis 2014, les voitures vendues ont été équipées d'un système de freinage antiblocage (ABS). À cause de cela, c'est normal qu'il n'y ait pas trace de freinage. Le policier nous a dit: "On a examiné les caméras de surveillance autour du lieu de l'accident, comme leur angle de vue est hors de ce lieu, l'instant de l'accident n'a pas été enregistré. De plus, on n'a pas pu trouver de témoin oculaire. L'enregistreur de données routières n'a pas été instalé dans la voiture." Lorsque ma famille et moi avons roulé plusieurs fois sur ce lieu après les funérailles, une pancarte d'appel pour le témoin oculaire avait été installée par la police sur le côté de la route. Une question est survenue. À quelle vitesse la voiture roulait ? Sur cette route, il y a le panneau de vitesse limitée à 40 Km/h. Au Japon, les voitures roulent à gauche comme en Angleterre. Selon l'explication du policier, quand la conductrice roulait, elle ne s'est pas aperçue que mon père était passé du côté droit. Lors des funérailles, mon frère a dit à ma mère et moi que si mon père passait du côté gauche, peut-être la conductrice n'aurait pas pu voir la voiture et qu'il pouvait comprendre qu'elle ne avait pas vu mon père. En fait, il était passé du côté droit. Mon frère a raison.

Ma famille lui a demandé à quelle vitesse la conductrice roulait. La réponse du policier n'était pas précise. Comment le pare-brise a cassé ? Comment et quelle partie de la voiture et du vélo ont été cabossés ? Synthétiquement, la police juge la vitesse. Comme mon père est mort, la police doit mettre en doute la déposition de la conductrice. C'est son travail. Après avoir fini ce procès-verbal, la police nous a rendu des vêtements que mon père portait ce jour-là et son vélo. La roue arrière du vélo était déformée, elle racontait le terrible accident. Nous étions fatigués, et pourtant, il a fallu voir la conductrice après le déjeuner.

Nous connaissions déjà le nom de la conductrice et son âge (21 ans) avant les funérailles. J'ai essayé de chercher son nom sur Internet, et j'ai pu trouver son Facebook. Ses photos ont été transformées avec l'application "SNOW". Je les ai montrées à ma mère et mon frère. Ils ont dit qu'elle était typiquement une jeune femme de l'époque actuelle. C'est horrible que les données personnelles soient diffusées facilement sur Internet. Nous avons déjeuné dans un restaurant familial et bavardé. Trente minutes plus tard, cette conductrice et ses parents sont venus. Les six personnes gardaient le silence dans une salle privée. Mon frère a brisé la glace, et il lui a demandé: "Comme nous ne savons pas comment l'accident est arrivé et l'agonie de mon père, pourriez-vous en parler ?" J'ai craint qu'elle ne puisse pas le raconter, sans sangloter.

D'abord, elle bégayait. Elle a lentement parlé: "Le soir de ce jour-là, je suis montée dans ma voiture avec ma sœur et deux amies pour aller au travail. Habituellement, je prend le train pour aller au travail. Mes amies allaient dans la même direction que mon lieu de travail, j'ai utilisé ma voiture. Alors, j'étais en train de trouver un raccourci sur l'écran de navigation d'automobile. À cet instant, votre père m'a sauté aux yeux, je l'ai écrasé. Vraiment, je suis desolée." Elle a beau s'excuser, mon père ne ressuscite pas. Mon frère a posé une question: "À quelle vitesse vous rouliez ?" C'est très important, parce qu'il concerne la proportion des fautes. Elle a répondu: "Ma mémoire est ambigüe, environ 40 km/h." Un manque d'attention vers l'avant est sûr. J'ai douté de cette vitesse qu'elle avait dit. Lorsque nous avons conduit sur le lieu de l'accident plusieurs fois à 40 km/h, nous nous disions que l'on pouvait s'arrêter à 40 km/h ou freiner plus tôt. La conductrice a commencé à pleurer. Ses parents se sont excusés. Je suppose que la conductrice n'est pas accusée dans une affaire criminelle.

Chaque fois que je conduis la voiture le week-end, je souhaite de ne pas avoir un accident de la route. Être victime est mieux qu'être auteur.

2 commentaires:

  1. Il est normal de se poser des questions après un accident. Parfois une seconde d’inattention et le drame arrive, sans retour en arrière possible.
    Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'être auteur d'un accident doit être également très dur à vivre.

    Courage à toi et ta famille.

    Fabien

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  2. Bonjour Fabien,

    Merci pour ton commentaire.
    Le police ne pas encore envoie
    le rapport d'enquête sur cet accident.
    Cela prend du temps....
    L'accident de la route arrive souvent. C'est la vie.

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