vendredi 17 mai 2019

Lazzaro Felice

Pendant la semaine d'or, je suis allée au cinéma pour voir trois films. Bien que j'aie voulu faire un petit boulot, j'ai dépensé l'argent. C'était contradictoire. Comme ces trois films étaient bien, je vous les présente.

Premièrement, c'est le film italien "Heureux comme Lazzaro" de Alice Rohrwacher. Lorsque  j'ai vu cette bande annonce, cela m'a tenté. Il y a quelques années, j'ai raté le film précédent "Les Merveilles" de cette réalisatrice, je le regrette maintenant. Le 1er mai, j'ai vu le film "Heureux comme Lazzaro" au cinéma. Parce que le 1er du mois la place est à 1000 yen (7.8 euros) pour un film au Japon. C'est très important pour moi. À vrai dire, je ne savais pas comment était le saint Lazzaro. Après avoir vu le film, j'ai cherché ce saint sur internet. La résurrection de Lazare est expliquée, j'ai pu comprendre que ce film était basé sur la parabole du riche et de Lazare. Des tableaux de ce thème ont été peints par des grands peintres (Caravage, Van Gogh, Rembrandt, Jean Jouvenet etc.) Je ne suis pas chrétienne, le nom et le caractère des saints sont compliqués. Néanmoins, il m'a semblé qu'il était possible que ce film puisse attirer les croyants d'autres religions et les athées. J'ai cru que Lazzaro vivait purement et allait mourir quelque part comme dans le film.


Quant à l'intrigue, Lazzarro travaille en tant que serf. Une comtesse exploite des serfs d'un village, et elle dissimule que le système de servage a déjà été abolie. Lazzaro travaille plus assidument que les autres serfs. Mais ils exploitent Lazarro. La comtesse indique cette constitution sociale et le dit à son fils. C'est invariablement l'ordre du monde. Cette scène était impressionnante. Le paysage pastoral d'un village est beau, l'être humain est hideux. Le fils prodigue projette son propre enlèvement, et il demande à Lazzaro de collaborer. Ce fait dévoile l'existence des serfs et surprend le public. Lazzaro va livrer le repas pour ce fils qui se couche dans la grotte d'une montagne. En route, il tombe d'une falaise. Ici, un loup s'approche de son corps, la résurrection de Lazzaro arrive. Plus de 15 ans passe déjà, Lazzaro retourne au village. Il n'y a personne. Alors, il va à pied au centre. La mère d'une famille de voleurs aperçoit Lazzaro. Comme il ne vieillit pas, cela étonne cette mère qui était jadis serf à ce village.

Un jour, Lazzaro tombe sur ce fils prodigue dans la rue. Leur circonstance actuelle ne perturbe pas Lazzaro. Il est toujours immaculé. Cependant, tout le monde le malmène sans pitié. Lazzaro veut aider ce fils prodigue qui est presque en faillite, et il va à la banque pour solliciter qu'on lui rendre ses biens. Mais, une arme qu'il a mis dans sa poche de son pantalon guide sa mort. Un client juge qu'il porte une arme dans sa poche et crie. Cette arme que ce fils a offert à Lazzaro auparavant est une fronde. Malheureusement, Lazarro est battu par quelques clients masculins qui l'insultent "Ne te moque pas de nous !", il ne leur résiste pas. En voyant cette scène, j'ai pensé que c'était une sorte de microcosme social. Lazzaro tombe à terre et ne bouge pas. Le loup apparaît et s'approche de nouveau de Lazzaro. Et après, il s'en va. C'est la fin. Est-ce qu'il symbolise le messager de Dieu ? Ce film décrit la société moderne où l'on vit à travers le regard de Lazzaro. Il ne prêche pas la bonté et le mal comme un prêtre. Le comportement humain ne change pas essentiellement à n'importe quelle époque. Si tout le monde devenait Lazzaro, la paix serait facilement apporté dans le monde.

Il y avait une scène sublime où Lazarro verse des larmes sous la lune, cela m'a rappelé la fameuse scène dans l'histoire du cinéma où Jeanne d'Arc verse des larmes dans le film "La passion de Jeanne d'Arc" de Carl Dreyer. Je me suis demandée si cette scène du film "Heureux comme Lazzaro" arrivait au niveau de celle du film "La passion de Jeanne d'Arc". Je veux poser à Godard cette question. Car, dans son film "Vivre sa vie : Film en douze tableaux", Anna Karina verse des larmes au cinéma, en voyant cette scène du film "La passion de Jeanne d'Arc". L'année dernière, un correspondant français m'a indiqué cette scène du film "Vivre sa vie". J'ai complètement oublié. Probablement, j'ai vu d'abord "Vivre sa vie", plusieurs années plus tard, je crois que j'ai vu "La passion de Jeanne d'Arc".

À propos, avant de voir ce film, une amie cinéphile m'avait écrit que le film "Heureux comme Lazzaro" lui avait évoqué le film de Pasolini. Sûrement, je me suis souvenue de ses films "L'Évangile selon saint Matthieu" et "Teorema". Dans le film "Teorema", le visiteur joué par Terence Stamp érode petit à petit une famille bourgeoise. Leurs valeurs vaniteuses sont démantelées par sa capacité surhumaine. Une bonne de cette famille hérite de cette capacité, elle lévite dans son village natal. Ce film me plaît bien. Lazzaro joue le rôle analogue de ce visiteur. Il veille sur les gens qui le concernent, il leur donne un coup de main. L'existence du visiteur penetre dans la psyché profonde des membres de la famille bourgeoise. L'influence divine de ces deux personnes m'intéresse.

Après sa mort dans la scène finale, est ce qu'une partie de l'âme de Lazzaro s'incruste dans le cœur des spectateurs ? Je considère que ce film constitue une telle prière. Comme le temps m'a manqué pour la présentation deux autres films, j'ai l'intention d'écrire sur ces film la prochaine fois.

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