samedi 1 juin 2019

Le goût du ciment

La dernière fois aussi, j'ai trop écrit sur le film "ROMA". Cette fois, présentons le film documentaire "Le goût du ciment" de Ziad Khaltoum. Ce film montre des ouvriers syriens qui travaillent au chantier à Beyrouth.

Il y a plusieurs mois, j'ai lu deux recueils d'histoires courtes "Sour grapes" et "The Hedgehog" de Zakaria Tamer qui est écrivain syrien. Au Japon, des œuvres de la littérature contemporaine syrienne traduits en japonais sont très rares. Auparavant, une critique littéraire de ces deux recueils d'histoires courtes a été présentée sur internet, je l'ai lu par hasard. Cela m'a attiré. Alors, je l'ai emprunté à la bibliothèque municipale. En particulier, presque toutes les histoires courtes dans "Sour grapes" sont pleines d'humour noir. Quant à l'autre recueil "The Hedgehog", cet auteur décrit la vie quotidienne cynique et comique à travers les yeux d'un garçon de six ans. Et pourtant, la connotation ironique latente derrière l'humour noir était impalpable pour moi. Les Syriens peuvent absolument la saisir. Comme la traductrice japonaise a habité à Damascus pendant trois ans, elle a expérimenté une telle connotation. J'ai imaginé qu'elle avait eu du mal à témoigner de l'essence de la connotation, en traduisant les textes de "Sour grapes" et "The Hedgehog". Son travail est précieux. Cette lecture m'a incité à aller voir le film "Le goût du ciment".


À propos de ce film, la situation des ouvriers syriens n'est pas expliquée en détail par un narrateur. Beyrouth a été dévasté par la guerre civile, elle a été bombardée par l'armée israélienne en 2006. Maintenant, beaucoup de bâtiments sont reconstruits. Évidemment, la main d'œuvre est nécessaire, et alors est-ce que des Syriens travaillent au chantier en tant que travailleurs saisonniers ? Est-ce qu'ils sont réfugiés ? Ajouté à cela, une bannière est élevée là-bas où il est écrit, "Le couvre-feu est imposé aux travailleurs syriens après 19h". Cela m'a confondu, en voyant le film. Probablement, ces travailleurs syriens portent le double fardeau. Ils sont confinés dans le chantier souterrain d'un bâtiment pendant la nuit. En regardant sur l'écran de smartphone, ils savent comment est leur patrie massacrée.

Le narrateur nous raconte des anecdotes d'un ton monotone. Jadis, quand son père qui travaillait à Beyrouth est retourné en Syrie, il émanait l'odeur du ciment. Le narrateur a été sauvé dans les combles après l'explosion d'une bombe. Pour l'instant, il travaille au chantier à Bayrouth. Je ne sais pas de qui sont ces mémoires. Leur réalité m'a frappé comme un coup dur. Est-ce que l'accumulation de telles mémoires tristes est infinie ? Beaucoup de bâtiments à Beyrouth n’ont pas été détruits par le fléau naturel. De nouveau, des bâtiments sont reconstruits par des travailleurs syriens. Et puis, est-ce qu'ils seront détruits encore par la force humaine ? C'était le film ad hoc pendant la semaine d'or dans ce pays en paix mais gâteux (Japon). Il y avait 12 spectateurs au cinéma.

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