vendredi 2 septembre 2022

Double suicide à Amijima

Je suis de retour à la case départ, je commence de nouveau à chercher un nouveau travail. Sous la situation grave, je suis allée au Théâtre National de Bunraku pour voir une présentation "Double suicide à Amijima". J'ai acheté ce billet en juin, parce que j'ai cru que cela me donnait une motivation de continuer le travail. Toutefois, c'était en vain. 

En mai, j'ai vu par hasard une information de la crise des pâtisseries japonaises sur Internet. Des pâtissiers japonais sont obligés de fermer boutique. De nos jours, il est évident que le nombre des pâtisseries occidentales est plus que celui des pâtisseries japonaises. Je pense que l'apparence des gâteaux japonais est très modeste, plutôt ils ne font pas appel. En outre, de nombreux jeunes s'habituent au goût de chocolat et de la crème depuis leur enfance, ils sont attirés par des gâteaux occidentaux, ce fait est indéniable. Je considère que le Nô est dans la même situation. Et alors, c'est aussi le cas de Bunraku ? Je voulais le vérifier. Avant mon divorce, j'ai vu une présentation de Bunraku. Comme elle était pour les enfants, j'ai regretté un peu, est-ce qu'il aurait mieux valu voir une pièce connue ?

(↑Cette vidéo est instructive pour apprendre le français)

Cette fois, j'ai choisi la pièce "Double suicide à Amijima" qui est écrite par le grand dramaturge Chikamatsu Monzaemon. De plus, j'ai vu autrefois le film "Double suicide à Amijima" de Shinoda Masahiro. Qu'est-ce que c'est Bunraku ? Citons des phrases d'une petite brochure "Introduction au Bunraku" (en français) qui était étalée au Théâtre National de Bunraku, c'était gratuit. Selon elle, "le Bunraku est l'un des arts théâtraux traditionnels les plus emblématiques du Japon, classé au patrimoine culturel immatériel par l'UNESCO en 2003. Il s'agit d'une forme de collaboration étroite qui marie récitation narrative, accompagnement au shamisen et spectacle de marionnettes. Les origines du bunraku actuel remontent au XVIIe siècle." Je pense que le Bunraku est la forme de la trinité, narrateur, joueur de shamisen, et marionnettiste. Curieusement, une marionnette est manipulée par trois marionnettistes. Cette chose est aussi la trinité, le marionnettiste principal, celui de gauche, et des pieds. Comme le marionnettiste principal n'est pas seulement vêtu de noir, lorsque j'ai vu pour la première fois le Bunraku, mes yeux ont été cloué par son existence. Cependant, comme si la marionnette vivait, son mouvement était délicat, petit à petit je n'ai plus fait attention à l'existence du marionnettiste.

Quant au synopsis de "Double suicide à Amijima", c'est tragique. Bien que le protagoniste Jihei soit marié et ait deux enfants, il va souvent au lupanar pour voir la prostituée Koharu. La relation amoureuse est de plus en plus profonde, les deux promettent de se suicider ensemble. Un jour, Koharu confie le double suicide à un client samouraï, et elle lui dit: "Je ne veux pas me suicider, pourriez-vous déranger parfois Jihei qui me voit ici ?" Malheureusement, Jihei se cache près de la fenêtre de ce lupanar, il écoute cette conversation. Il pense qu'elle le trahit, il essaie de l'attaquer. Ce samouraï l'arrête. À vrai dire, le samouraï est le frère de Jihei qui fait se séparer de Koharu. Jihei ne peut pas taire sa colère, il décide de la quitter. Avant, Jihei et Koharu avaient écrit une pétition de double suicide et l'avaient échangé. Jihei demande à son frère de reprendre cette pétition de Koharu. Son frère Magoemon la prive de Koharu, mais il y a une autre lettre. Cela l'étonne, parce que cet expéditeur est Osan qui est la femme de Jihei. Son contenu est qu'Osan souhaite à Koharu leur séparation. Magoemon sait la vérité, il estime que Koharu est très honnête. 

Environ une semaine plus tard, Osan travaille, pourtant Jihei est inerte. Magoemon et sa tante visitent la maison de ce couple. Ils leur racontent que Koharu est achetée par un rival amoureux Tahei, et elle prend sa retraite. Cette nouvelle jette Jihei dans le désarroi, parce que Koharu disait jadis que si elle est achetée par un autre homme que Jihei, elle se suiciderait. Osan demande à Jihei d'acheter tout de suite Koharu. En fait, Koharu a quitté Jihei, elle a gardé la promesse avec Osan. Osan respecte sa courtoisie. Ici, en s'inquiétant d'elle, le père d'Osan vient. Il lui dit à Jihei, qu'il fait divorcer pour Osan, et puis elle accepte à contrecœur, elle retourne chez son père. Jihei erre dans la ville, finalement il arrive au lupanar de Koharu, elle lui demande pourquoi il ose la voir. Jihei lui explique ses circonstances, les deux espèrent s'émanciper de tout, ils décident de se suicider. Jihei égorge Koharu, il se suicide par pendaison. C'est la fin.

Après avoir vu cette présentation, je me suis demandée pourquoi ces deux n'ont pas fugué quelque part et survécu. Cette histoire est inspirée d'un incident réel en 1720. À cette époque, comme c'était un fait divers, cette pièce sensationnelé "Double suicide à Amijima" a remporté un grand succès. Quels points nous attirent ? Premièrement, Koharu est pleine de sentiment humain (ninjou) envers Osan. Elle ne veut pas détruire la famille de Jihei. Osan aussi comprend bien le sentiment dur de Koharu. Alors, lorsque Koharu est achetée par un autre homme, Osan le sait, elle éprouve du devoir (giri). Comme elle veut l'arrêter pour sauver Koharu, elle demande à Jihei d'acheter Koharu. Deuxièmement, Magoemon envisage la rupture de la relation immorale pour son frère Jihei, mais le recours d'Osan détermine déjà Koharu à quitter Jihei. Magoemon ne dit rien, l'esprit de sacrifice chez Koharu le touche. En somme, cette pièce décrit "devoir (giri)" et "sentiment humain (ninjou)" à travers ces protagonistes, je pense qu'il est facile de bâtir une empathie envers eux.

À propos, la tranche d'âge des spectateurs dans cette présentation était une majorité de plus de 60 ans. Le Bunraku aussi était comme la situation des pâtisseries japonaises.

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