samedi 24 septembre 2022

Je m'excuse

Il y a deux semaines, je suis allée au théâtre de nō après le cours de français. Ce jour-là, il faisait chaud, 33℃. Avant la propagation de la Covid-19, on pouvait emprunter une couverture au théâtre. Bien qu'on soit en été, j'ai froid à cause de la climatisation. Je l'ai toujours empruntée. Ce service n'existe plus. Cette fois, les vêtements que j'avais choisis étaient une erreur. Je portais un cardigan, mais quand la représentation de la deuxième pièce a commencé, je me suis rendue compte de cette erreur. Comme je n'ai pas tellement bu du thé, je n'ai pas eu envie d'uriner pendant cette représentation.

J'ai vu la représentation de deux pièces "三輪(Miwa)" et "鵺(Nue)". Quant à 三輪(Miwa), lorsque j'étais jeune, je l'ai vu une fois. Le protagoniste est une déesse, et pourtant cette pièce n'appartient pas à la première catégorie (Nō de dieu). Je me demande pourquoi la pièce "三輪(Miwa)" est classée en quatrième catégorie(Nō varié). Miwa est aussi le nom de la région dans la préfecture de Nara. Pour de nombreux japonais, cette région de Miwa évoque 素麺(Somen=les nouilles fines). On dit qu'elles sont le haute de gamme, elles sont souvent offertes comme cadeau. Le temple shintô de Miwa-jinja, il est célèbre. Cependant, je ne le visite pas encore.


Quant à l'intrigue de 三輪(Miwa),  un moine Genpin habite dans un village de la région de Miwa. Une villageoise qui apporte l'eau et une brindille de badiane japonaise comme des offrandes rend visite au moine chaque jour. Il pense que cette femme est bizarre. Un jour d'automne, la femme lui demande: "Comme il fait un peu froid, pourriez-vous me donner un vêtement ?" Le moine le lui donne. Cela la rend heureuse. Il lui demande où elle habite, et elle lui répond qu'elle habite au pied du mont Miwa, la marque est un portail qui est près de plusieurs arbres de cyprès, et puis elle disparaît. Un villageois trouve le vêtement que le moine a donné, accroché sur l'arbre de cyprès. Une poésie est cousue sur ce vêtement. Il l'annonce au moine. Alors, la déesse de Miwa apparaît devant le moine et lui confie: "Moi aussi, j'hésite et souffre afin de sauver tous les êtres vivants comme l'être humain. Est-ce que vous pardonnez mon péché ?" Elle raconte une légende qui reste dans cette région de Miwa. Ce contenu est qu'un homme allait à la maison d'une femme chaque nuit, comme elle veut en savoir plus sur son identité, elle envisage d'attacher une ficelle à son vêtement. Et après il rentre chez lui, cette femme enroule cette ficelle. Le résultat l'étonne, la ficelle reste sur un arbre de dieu. En outre, la déesse danse devant le moine. Cette danse est très précieuse. Lorsqu'Amaterasu, la déesse du soleil se cache dans une grotte, cette danse est dansée pour la première fois. Le jour se lève, le moine se réveille d'un rêve. Il pense qu'il est regrettable que ce rêve ne continue pas. C'est la fin. 

Ce qui m'intéresse, c'est la légende que la déesse raconte. Donc, la femme fait l'amour avec un dieu. Ce fait est-il acceptable ? La déesse porte un chapeau masculin et un vêtement masculin, pourquoi elle se déguise en homme ? Je pense que cette apparence exprime la légende. Le kimono de la villageoise émane de grâce, celui de la déesse est immaculé, mes yeux ont été cloués à ces kimonos. Cette fois aussi, la danse de la déesse était sublime, cela m'a rappelé une miko qui servit dans un temple shintô et y danse. Le moine vénère la déesse, je comprends son sentiment. 

A propos de la deuxième pièce "鵺(Nue)", d'abord qu'est-ce que c'est 鵺(Nue) ? 鵺(Nue) de nō est un monstre comme la Chimère, à tête de singe, à mains et pieds de tigre, à queue de serpent. Ce 鵺(Nue) est le protagoniste dans cette pièce. Le synopsis est simple. Un moine arrive à Ashiya qui se trouve dans la préfecture de Hyōgo. Il demande à un villageois un logement, le villageois présente un temple qui se situe au bord de la rivière. Le moine se repose, une barque décomposée est ramée par quelqu'un. Comme cette personne est mystérieuse, le moine lui demande: "Vous n'êtes pas un être humain ? Vous vous appelez comment ?" Sa réponse est qu'il est le spectre de 鵺(Nue), Minamoto no Yorimasa l'a tué d'une flèche, il souhaite sa messe de requiem. Le spectre disparaît dans le ressac. Après un certain temps, en s'inquiétant, le villageois vient voir le moine, il raconte que Yorimasa s'est débarrassé le 鵺(Nue). Et puis, le moine commence à réciter le sûtra, le spectre de 鵺(Nue) se transforme en son apparence originelle et apparaît. Il déplore: "Je suis vaincu par Yorimasa, il m'a poussé dans un utsurobune qui est une embarcation, elle a coulé dans les fonds obscurs. Il sollicite le moine d'être illuminé comme lorsque la lune passe par la montagne. Finalement, le 鵺(Nue) s'enfonce avec la lune dans des ténébres. C'est la fin.

A vrai dire, dans la scène où le 鵺(Nue) s'enfonce, j'ai un peu gloussé. C'est parce que 鵺(Nue) se met sur la pointe des pieds, il marche comme un crabe et trace un cercle. Le maitre de Nō de ce 鵺(Nue) fait ce mouvement, j'estime que c'est dur. La visibilité est toujours réduite à cause du masque de Nō. Le sujet de cette pièce est pathétique. Le point de vue de perdant est décrit, le destin de périr est le même pour tout le monde. Néanmoins, mon rire était déplacé. Je m'excuse auprès de Zeami qui a écrit ce scénario.

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