Enfin, j'ai complètement déménagé. Ces derniers mois, j'ai passé la semaine chez ma mère et le week-end chez moi. Ça fait seize ans que j'ai quitté la maison de mes parents. Il y a eu plusieurs événements durs. J'ai divorcé, ma mère a été hospitalisée pendant un mois, mon père est mort, j'ai été licenciée. Cet appartement s'est imprégné de mes souvenirs. Quelques tatamis se sont abîmés, le papier peint a défraîchi. Le temps file. Je me demande: "Qu'est-ce que j'ai fait pendant seize ans ?" Je me rends compte que j'ai commencé ce blog.
Ma mère a vécu toute seule pendant quatre ans. Comme notre rythme est différent, nous nous heurtons parfois. Nous nous disons: "Efforçons-nous d'éviter une dispute !" Cependant, après la dispute, il n'y a pas de parole de réconciliation particulière, la relation entre la mère et la fille s'améliore en plusieurs jours. Auparavant, je préparais le dîner, je mangeais, lavais la vaisselle, lisais un article du "Monde diplomatique" chez moi, c'était une opération en chaîne. Quotidiennement, ma mère me parle de beaucoup d'épisodes anecdotiques. C'est embêtant. Néanmoins, j'imagine que le jour où je chérirai un tel moment arrivera un jour. On ne sait pas quand.
À propos, je lis encore des articles du "Monde diplomatique" d'août. J'ai lu l'article "La moustache pour tous !" La grève que cet article présente m'a intéressé. Le contenu de cette grève est comme ça: Le 17 avril 1907, à 18h 30, les garçons de café arrêtent de saisir les commandes, encaissent les consommations. Ils filent au comptoir prendre leur solde, rendent les tabliers et quittent les brasseries. Je voudrais voir ce spectacle.
Cela m'a évoqué un article sur Internet que j'avais lu il y a un mois. C'était que, lors du paiement dans un supermarché, certaines gens remercient les caissières. Pourtant, il y en a quelques-uns qui critiquent cela et disent que ce n'est pas nécessaire. Pour ma part, mes parents me disaient souvent qu'il faut exprimer sa reconnaissance dans un restaurant et un supermarché. J'estime que c'est normal. Mais, ça dépend des gens. Au Japon, l'idée "le client est le roi" se développe. Sous le capitalisme, les clients l'emportent sur les vendeurs. Cette logique n'est pas inébranlable. Pourtant, est-ce que l'expression de reconnaissance est mauvaise ? Le monde ne se compose pas d'une personne. Tout le monde doit se soutenir réciproquement. Je pense que l'être humain a tendance à faire des distinctions entre les mérites relatifs à un domaine. Cette chose me fatigue depuis mon enfance.
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