Comme je voulais ajouter une chose qui concerne le contenu du film "L'Œuvre sans auteur", je l'écris cette fois. Dans ce film, le père d'Ellie, Carl est un médecin nazi au début, il diagnostique des patients mentaux, et il les envoie dans des camps d'extermination sous l'idée de l'eugénisme. Après la Seconde Guerre mondiale, Carl est arrêté par l'armée russe et mis en prison. Un jour, l'épouse d'un colonel russe crie de douleur, parce qu'elle est enceinte. Carl juge qu'elle et son bébé sont en danger. Il demande à un gardien d'appeler tout de suite un interprète. Ce colonel russe lui permet de sortir de la cellule de prison. Carl explique l'état de cette femme enceinte, il lui dit qu'il vaut mieux prendre immédiatement le traitement médical adéquat. Finalement, elle peut accoucher, elle et son bébé sont bien. Carl est remercié par le colonel russe. Il se convertit au socialisme russe pour survivre. Il semble à certains spectateurs que ce père est opportuniste, son comportement est dégoûtant.
Pourtant, lorsqu'on veut survivre, on laisse facilement tomber ses idées et le credo. Dans le cas de Carl, son ancien chef nazi se retranche quelque part après la guerre, enfin il est arrêté. Cette nouvelle le jette dans le désarroi. C'est son passé inséparable. En voyant ces scènes, cela m'a évoqué le film "Hannah Arendt". Je pense que l'acte de Carl n'est qu'un exemple de la banalité du mal dont elle parle. Sous l'état de guerre, si l'on tombait dans la situation de Carl pour protéger la famille, la plupart des gens feraient comme lui. Je ne peux pas le critiquer. Hanna Arendt indique que cela met en cause la perte de réflexion éthique dans l'état d'urgence et de crise. D'abord, je pense qu'il faut éviter la guerre qui est imputable à l’homme.
En revanche, comment cultive-t-on la réflexion éthique ? Est-ce que cela peut seulement se faire dans l'école ? L'émotion l'emporte toujours sur la raison chez une personne, est-ce qu'il est difficile de pratiquer la réflexion éthique ? Personnellement, bien que Hannah Arendt soit juive, elle a estimé qu'il n'avait été simplement qu'un fonctionnaire, au cours de procès d'Adolf Eichmann, et il avait aveuglement obéi aux réglements du gouvernement. Elle a affirmé que c'était le principal problème de la perte de l'idée d'éthique qui avait provoqué la banalité du mal. Et après, cette chose a suscité des polémiques, Hannah Arendt a été critiqué par des juifs.
En réalité, il y avait des gens qui préservaient une bonne conscience sous la Seconde Guerre mondiale, et ils ont sauvé des juifs. Par exemple, Oskar Schindler, Nicholas Winton, Sugihara Chiune, Anton Schmid, Leopold Socha etc. Si j'étais dans leur situation, je pourrais agir comme eux ? Je crains de manquer de confiance en moi. Je me demande si l'émotion primitive humaine les a conduits à un grand secours.
À propos, après avoir posté l'article "Neuvième année", j'ai su que le film "L'Œuvre sans auteur" ne plaisait pas à Gerhard Richter. Il s'en est fâché. Le cinéaste Florian Henckel von Donnersmarck a vu Gerhard Richter plusieurs fois, il l'a soigneusement interviewé. Mais après avoir vu le film, le peintre a-t-il pensé qu'il dévoilait trop de choses privées ou pas ? Je ne sais pas. Durant ces dernières décennies, beaucoup de films sur des peintres renommés sont sortis. La majorité de tels films traite des peintres défunts. Le cas de peintre vivant est rare. Autant que je sache, Antonio López García et Kusama Yayoi. Mais ces films sont documentaires. Au fait, il y a un film documentaire de Gerhard Richter, "Gerhard Richter Painting", le peintre ne le mentionne pas en particulier. Comme je n'ai pas encore vu ce documentaire, je voudrais le voir un jour.
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