samedi 18 mars 2023

La Pluie bleue

Je suis allée à Kanazawa qui se trouve dans la préfecture d'Ishikawa pour une exposition de Yves Klein. À vrai dire, après avoir visité l'exposition de Gerhard Richter l'année dernière, ma mère m'a enseigné qu'une émission de NHK traitait d'une exposition de Yves Klein qui avait lieu à ce moment-là au musée d'art contemporain du XXIe siècle.

Tout de suite, j'ai vérifié la durée de cette exposition sur Internet. La date dernière était le 5 mars 2023. En voyant des données météorologiques dans les cinq dernières années, j'ai renoncé à y aller en janvier ou février à cause de la neige. Automatiquement, il fallait décider le 4 ou 5 mars. Comme ce musée limitait le nombre de visiteurs par heure, j'ai dû acheter un billet en ligne. Ce jour-là, il faisait beau jusqu'à midi. Je suis arrivée à ce musée avant l'heure d'ouverture, mais il y avait une queue. Je me suis demandée si Yves Klein était populaire. Est-ce que l'effet de l'émission a apporté beaucoup de visiteurs ?


À mes 29 ans, lorsque je suis allée au musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice et au centre Pompidou, j'ai vu des œuvres de Yves Klein. Cette fois, la majorité des œuvres de Yves Klein que quelques musées du Japon avaient collectionnés ou de collection privée étaient exposées. Ce que je voulais le plus voir absolument, c'était une installation qui se compose de "Pluie bleue" et "Pigment pur bleu". "Pluie bleue" est 12 bâtons en bleu irrégulièrement pendus avec un fil transparent. Dessous, il y avait comme un tapis en pigment pur bleu. Je l'ai regardé, j'ai pensé de nouveau que le bleu de Klein était unique. Il m'a semblé qu'une brise fraîche soufllait dans mon cerveau, comme si cette couleur m'aspirait graduellement et m'engloutissait finalement. C'était mon illusion. 

Juste à ce moment-là, une famille est venue devant cette installation. Le père a dit à son épouse et ses deux enfants: "Je ne comprends pas." J'ai marmonné dans mon cœur: "Moi non plus." De nombreuses œuvres de l'art contemporain sont conceptualisées. Bien que je lise la légende qui est à côté d'une œuvre, je ne comprends pas tellement souvent. En fait, des œuvres de l'art contemporain que je ne peux pas comprendre me plaisent parfois. Avant de lire la légende, je vois cette œuvre, et puis j'imagine sa conception. En fait, ce que je ne peux pas comprendre, je m'en amuse. À mon avis, comme le degré de liberté de l'interprétation dans une œuvre de l'art contemporain est élevé, il est possible que l'œuvre emancipe du joug de toute notion sociale.

Auparavant, lorsque j'ai vu pour la première fois la photo "Le Saut dans le vide" de Yves Klein, je me suis demandée si cet homme était fou. Ce titre n'est pas "Le Saut dans le ciel", pourquoi "Le Saut dans le vide" ? J'ai trouvé que "Dans le vide" était à la fois ésotérique et orientaliste. Dès lors, la biographie de Yves Klein m'a convaincu. Cet artiste avait tendance à être attiré par la Rose-Croix. Il apprenait le judo et édudiait le japonais à l'Inalco. Dans cette exposition, un papier sur lequel il avait pratiqué des caractères chinois a été exposé. Ses œuvres reflètent sans aucun doute ces choses. 

Dans cette exposition, j'ai pu voir des œuvres de plusieurs artistes contemporains (Lucio Fontana, Alberto Burri, et Günther Uecker etc.) à l'époque où Yves Klein a vécue. L'exposition donnait un sous titre: "L'incertitude et la chose immatérielle". C'est difficile de l'exprimer avec l'art. En tâtonnant, de tels artistes trouvent leur propre manière d'expression tantôt inédite, tantôt provocante. Ils essaient de concrétiser le sujet qu'ils veulent exprimer. Ce point m'intéresse.

À propos, je suis passée au magasin du musée après l'exposition, il n'y avait pas l'encrier bleu de Klein. Pourquoi il n'est pas fabriqué et vendu ? Cette question subsiste depuis longtemps. Je souhaite que Herbin fabrique cet encrier et l'encre.

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