samedi 19 août 2023

Quo vadis, nos ?

Est-ce que le brouillard cérébral continue dans mon cerveau ? De temps en temps, je vois un objet, lorsque je veux dire à quelqu'un le nom de l'objet, un autre mot sort de ma bouche. Par exemple, ma mère cuisinait un plat chinois Qīngjiāo ròu où l'on saute des viandes et des poivrons coupés en allumettes, j'avais eu l'intention de lui dire: "Ah, c'est Qīngjiāo ròu sī." Néanmoins, je lui ai dit: "C'est Huíguōròu où l'on saute des viandes, des choux et des poivrons coupés en  gros morceaux." Ma mère m'a répondu: "Quoi ? Vois attentivement ça. C'est Qīngjiāo ròu sī." J'ai une sensation d'étrangeté dans ma tête après que j'ai attrapé la Covid-19, c'est indicible. En dépit de cette situation, je lis des articles du "Monde diplomatique" avec ténacité. Lors de la lecture de l'aritcle "La méthanisation, stade suprême de l'agriculture industrielle", j'ai pu me souvenir des mots "azote" et "phosphore", mais je ne connaissais pas "potassium". Même si je les mémorisais, où est-ce que je les utilise ? Et à part ça, je n'ai pas pu me souvenir de l'expression "tirer leur épingle du jeu." Bien qu'elle soit souvent utilisée, je ne l'ai pas mémorisée. Je pense qu'elle est importante pour la lecture en français. Alors, j'avance de telle lecture petit à petit.  

À propos, comme je ne vois pas tellement des films cette année, j'ai vu deux films sur Amazon Prime. Ce sont le film allemand "Gundermann" d'Andreas Dresen et le film bosnien "Quo Vadis, Aida ?" de Jasmila Žbanić. Simplement, je veux noter des impressions sur ces deux films.

Quant à "Gundermann", Gundermann est chanteur, il travaille en tant qu'ouvrier dans une mine de charbon, il conduit une pelleteuse. Après le travail, il chante souvent des chansons qu'il a composées sur la scène. Ses chansons sont pleine d'espoir, de rêve et d'idéal. Gundermann devient populaire. Mais, d'un autre côté, il collabore avec la Stasi. Il trahit ses amis et ses compagnons. Après la réunification allemande, Gundermann confie à un ami sa collaboration avec la Stasi. Ironiquement, cet ami aussi faisait la même chose. Il en souffre, en outre il hésite à révéler cette vérité. Enfin, Gundermann la dévoile dans son concert. Cela étonne ses admirateurs. La majorité acceptent que ce chanteur la raconte honnêtement et partagent une mémoire de cette époque comme des résidus. C'est la fin.


À mon avis, je n'ai pas pu comprendre pourquoi Gundermann avait collaboré avec la Stasi. Est-ce que j'ai négligé quelques scènes à cause de mon manque de concentration ? En voyant ce film, je me suis demandée si beaucoup de citoyens avaient ete informateurs de la Stasi. À l’issue de la réunification allemande, je suppose que certains informateurs sont restés silencieux. Gundermann est mort en 1998, on disait à cette époque-là qu'il était comme Bob Dylan de l'Allemagne de l'Est. Lui aussi, comme de nombreux gens a été balloté par la grande vague historique de l'époque.

Le deuxième film est "Quo Vadis, Aida ?" Comme son contenu traite du massacre de Srebrenica, c'est très dur pour voir ce film. De nos jours, non seulement l'invasion de l'Ukraine par la Russie, mais aussi la situation chaotique d'Afghanistan après le retrait de l'armée américaine ou le conflit armé birman etc. continuent encore. Le film "Quo Vadis Aida ?" accuse l'indifférence du monde.

Présentons brièvement le synopsis. L'héroïne Aida est interprète de la force de maintien de la paix de l'ONU. L'été en 1995, la ville Srebrenica est occupée par la force serbe, un flux d'habitants bosniaques arrivent à la base de l'ONU. Mais, il est impossible que la base puisse recevoir tous les habitants. Un fils d'Aida réussi à y entrer. Son mari et son autre fils restent dehors. Elle utilise son autorité et les fait entrer. Des délégués entre la force de l'ONU et la force serbe négocient, la force serbe prend l'initiative de la négociation et propose d'envoyer les habitants bosniaques à une autre ville avec sécurité. Et alors, la force serbe commence à dominer la base, les habitants bosniaques sauf les personnels de l'ONU dans la base sont emmenés par des soldats serbes. Aida sollicite le colonel d'ajouter le nom de son mari et ses deux fils dans une liste de personnels de l'ONU, il refuse: "On ne peut pas prendre une mesure exceptionnelle." Les membres de la famille d'Aida sont obligés de monter dans un camion. C'est le dernier adieu. Quo vadis, Aida ? Quelques années plus tard, elle revient à Srebrenica et cherche des os de ses deux fils et de son mari. De plus, elle travaille en tant qu'institutrice dans une école primaire. Dans la scène finale, ses élèves représentent la danse devant leurs parents dont plusieurs ex-soldats serbes.


Il y a une scène qui était impressionante et choquante. C'est que, lorsque les habitants qui ont été envoyés en camion sont tués avec des fusils dans le bâtiment, des enfants jouent dehors à côté du bâtiment, quelques hommes marchent devant, en entendant les coups de feu. Il m'a semblé que la composition de la scène reflétait l'indifférence des hommes, le monde intérieur et celui extérieur ne se mélangent jamais éternellement. Je me demande si la réalisatrice, Jasmila Žbanić voulait décrire cette chose qui subsiste actuellement encore. Même si on ne pouvait pas partager la souffrance des parties concernées, on peux l'imaginer un petit peu à travers ce film. Bien que Srebrenica soit une zone tampon, cela n'avait pas de sens. Je pense de nouveau que l'ONU est impuissante. 

J'ai vu ce film dans ma chambre confortable qui est équipée d'une climatisation, j'ai versé des larmes et je suis restée dans le monde extérieur. Moi aussi, je suis impuissante. "Quo vadis, Aida ?" n'est pas le genre de film de divertissement, je souhaite sincèrement que beaucoup de gens le voient.

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