samedi 12 août 2023

Talentime

Je suis démotivée, la lecture du "Monde diplomatique" n'avance pas tellement. Quand je commence à lire un article, je ne peux pas tellement me concentrer sur cela plus qu'avant. Probablement, le brouillard cérébral m'arrive, il conduit à une perte de vision. En juillet de l'année dernière, j'avais mal à la gorge et de la fièvre. Le résultat du test PCR était négatif. Pourtant, mon odorat et sens du gout étaient normaux. Le symptôme du brouillard cérébral n'a pas été provoqué par cette fièvre.

Alors, j'arrête tout de suite la lecture. En écoutant la musique sur Youtube ou un autre site, je lis distraitement des faits divers sur Internet. Les spectacles de feux d'artifice ont lieu partout cet été, le festival de "bon dance" aussi. Quand j'étais petite, j'ai participé à un petit festival de "bon danse" dans mon quartier. Il y a deux semaines, une information qui m'a intéressé a été diffusée à la télé. Ce contenu était qu'un festival de "bon danse" avait eu lieu en Malaisie, environ cinquante mille personnes y ont participé. De plus, ce qui m'a étonnée, c'était que ce festival avait lieu depuis 1977. Un ministre malaisien a appelé les musulmans du peuple malaisien: "Comme "le bon danse" a un élément religieux, il vaut mieux ne pas y participer." Je me suis demandée qui organisait ce festival ? Selon des explications d'informations sur cela sur Internet, plusieurs entreprises japonaises qui s'installent en Malaisie l'organisent pour faire connaître au peuple malaisien une partie de la culture japonaise. On dit que l'origine de "bon danse" est la danse de la prière pour l'âme de défunts. De nos jours, on danse joyeusement ensemble dans le festival de bon danse. Je pense que l'élément religieux du bon danse est léger. Ironiquement, la parole de ce ministre malaisien a incité le peuple malaisien à se mobiliser cinquante mille personnes. 

À mon avis, j'ai une image que la Malaisie est un pays multiethniques. Cela m'a évoqué le film "Talentime" de Yasmin Ahmad qu'une amie cinéphile m'avait recommandé. J'avais entré ce film dans la liste d'Amazon Prime vidéo il y a quelques mois. En 2019, j'ai vu son film "Sepet", "Sepet" veut dire "yeux étroits". Ce mot "sepet" dans le film est utilisé pour taquiner les chinois de Malaisie. Le jeune héros Jason est un chinois de Malaisie, il rencontre une jeune fille malaisienne Orchid, il est tombé amoureux d'elle. Mais, il souffre du mot "Sepet (yeux étroits)". C'était une histoire d'amour douce-amère.

Cette fois, après avoir vu le film "Talentime", j'ai pu bien compris pourquoi mon amie cinéphile me l'avait recommandé. Quant à l'intrigue de ce film, le concours de musique qui s'appelle "Talentime" est préparé dans un lycée. Son audition a lieu, un excellent élève Kahoe joue de l'erhu. Sa performance est remarquable. Une élève Melur chante, en jouant du piano, plusieurs membres de jury sont envoûtés par sa voix et sa performance. Ensuite Hafiz est un étudiant qui vient de changer de l'ycée, il chante une chanson originale qu'il a composée avec une guitare. Son talent de la chanson originale touche le jury. Ajouté à ces trois protagonistes, un élève Mahesh est malentendant. Sept élèves convainquent cette audition, un service de transport leur est attribué entre la maison et le lycée jusqu'au concours de musique "Talentime" par sept autres élèves en moto. Mahesh est en charge de Melur, elle le remercie de sa prise en charge retour. Cependant, il n'entend pas sa parole et ne lui dit rien. Elle se met en colère. Par hasard, Hafiz salue Melur dans un couloir, il lui demande pourquoi elle est fachée. Elle lui explique la raison, Hafiz lui raconte que Mahesh est malentendant. Cela choque Melur. Petit à petit, Mahesh et Melur s'attirent. La famille musulmane de Melur et celle hindou de Mahesh est en discorde. La mère d'Hafiz est hospitalisée, elle s'approche de la mort. Kahoe est jaloux d'intelligence d'Hafiz. Son père le frappe, parce que la note de Kahoe n'est pas la première place dans la classe. 

À la veille du concours de musique, Meulur est refusée par la mère de Mahesh. La mère d'Hafiz est morte, tout le monde pense qu'il ne participe pas au concours. Le jour dit, lorsque Melur essaie de chanter sur la scène, elle ne peut pas chanter et s'en va. Mahesh la suit. Finalement Hafiz y participe. Quand il chante avec une guitare, Kahoe s'assoit à côté de lui, il joue de l'erhu comme il partage le chagrain profond d'Hafiz. C'est la fin.


La scène finale m'a attendri. Je voulais me prélasser dans la rémanence. La relation humaine de ces protagonistes change à travers ce concours de musique. J’ai pensé que la cinéaste Yasmin Ahmad souhaitait cultiver l'espoir qu'on cotoie des voisins, en acceptant la réalité de la société malaisienne. Ce film est une œuvre posthume. Cette cinéaste est morte à ses 51 ans. C'est dommage.

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