Après le dernier cours de français, j'ai vu le film turc "Les Herbes Sèches" de Nuri Bilge Ceylan. J'ai vu ces quatre films jusqu'à maintenant, "Les trois singes", "Il était une fois en Anatolie", "Winter Sleep", et "Le Poirier Sauvage". Comme je voudrais voir ses films qui ont été tournés dans les années 90, je souhaite que la rétrospective de Nuri Bilge Ceylan ait lieu. La durée de la projection de "Les Herbes Sèches" est 198 minutes. J'ai imaginé que le nombre de spectateurs n'était pas nombreux. Le contenu de ses films décrit un sentiment négatif (la jalousie, la souffrance, l'inquiétude, la discorde, et la colère etc. dans la relation humaine). Avant que je voie "Les Herbes Sèches", j'ai pensé qu'il m'apporterait le sentiment terne, en me souvenant de sa bande annonce.
Présentons brièvement le synopsis du film. Le protagoniste Samet est professeur d'art dans un collège, il est envoyé dans un petit village isolé de la région de l'est en Turquie, et il souhaite en sortir. Ses élèves sont amicaux pour lui. Samet offre à une meilleure élève Sevim un petit miroir de poche comme un souvenir de la grande ville. Samet rencontre une femme Nuray qui est professeure d'anglais sur des réseaux sociaux. Elle est belle, pourtant elle porte une prothèse gauche. Pour l'instant, elle habite avec sa mère dans une autre ville.
Un jour, il y a une inspection des sacs de touts les élèves dans la classe de Samet par le directeur du collège et une professeure, celle-ci trouve et confisque ce petit miroir de poche et une lettre d'amour de Sevim. Samet negocie avec cette professeure afin de protéger Sevim, il reçoit la lettre. Quand il la lit, Sevim vient et lui demande de la lui rendre. Cependant, il ment, il lui dit qu'il l'a déjà jetée. Et puis, elle s'en va.
Samet invite un collègue Kenan qui habite avec lui à aller voir Nuray. Ils se rencontrent dans un restaurant et bavardent. Nuray a été impliqué dans un attentat, elle a perdu la jambe gauche. Elle leur raconte cette histoire, elle dessine pour tuer le temps. Le visage de Kenan attire les yeux de Nuray. Elle lui demande si elle peut prendre une photo de son visage. En voyant cette situation, Samet boude.
Sevim et une autre élève accusent Samet et Kenan de harcèlement sexuel. Le directeur de l'agence locale d'éducation appelle les deux pour cela, ils sont décontenancés. Samet ne sait pas la raison de l'accusation. Un autre professeur explique à Samet que c'est une stratégie probable de Sevim. Et alors, Samet est furieux. En étant debout sur une estrade, il dit hautainement à ses élèves : "Vous cultiverez des pommes de terre jusqu'à la mort."
Un autre jour, Samet voit par hasard Nuray et Kenan marcher dans la rue. Kenan retourne à la maison, il ne parle pas à Samet. Samet est jaloux. Un autre jour, Samet tire de l'argent avec un distributeur de billets dans la ville, il tombe sur Nuray. Comme la mère de Nuray va voir sa sœur le weekend, elle invite Samet et Kenan à dîner chez elle. Néanmoins, Samet visite sa maison tout seul, Nuray est très surprise, mais elle l'accueille. Lors du dîner, leur conversation se déroule, cette longue scène est l'apothéose dans un sens. La pensée de Nuray est féministe et communiste, elle croit à la solidarité civile et au changement pour s'approcher d'un monde meilleur. Contrairement à sa pensée, Samet insiste que ce n'est qu'un espoir désuet. La fin de la conversation est inopinée, Nuray demande pourquoi Samet n'a pas dit ce dîner à Kenan. Nuray aussi souffre de sa valeur en tant que femme à cause de la prothèse. Elle a une relation sexuelle avec Samet. Dès lors, Kenan sait leur relation, la relation dans les trois est ambiguë et floue. Quelques mois s'écoulent. Le jour où Samet quitte le collège vient. Sevim ne s'excuse pas auprès de Samet. La scène finale, Samet, Kenan, et Nuray visitent des vestiges historiques. Samet marche sur une colline, en piétinant les herbes sèches. Il rumine des évènements qui sont arrivés dans ce petit village, et il superpose les herbes sèches piétinées à notre existence. C'est la fin.
Après avoir vu ce film, j'étais fatiguée. Néanmoins, je me suis souvenue de plusieurs scènes impressionnantes. L'orgueil et l'arrogance chez Samet sont dénudés à travers ce film. Tant qu'on n'est pas moine noble, presque tout le monde a un fragment d'orgueil. Dans la scène finale, je pense que la narration littéraire de Samet incite des spectateurs à apporter une compassion. Même si l'intelligence artificielle se développe, l'émotion n'est jamais inséparable de l'être humain. À mon avis, apparemment le protagoniste principal est Samet. Mais, Nuray et Sevim jouent un rôle important. Ce qui était très impressionnant, c'était une parole, lorsque Samet visite tout seul la maison de Nuray pour le dîner, elle lui dit: "Personne n'a vu que tu venais ici ?" Ce fait reflète un joug de la norme féodale dans la ville. Bien que Nuray soit féministe, elle est obligée de l'accepter et d'être fidèle pour vivre là-bas. La pensée féministe ne s'applique qu'à l'endroit limitatif, par exemple Istanbul et Ankara. Sevim est collégienne, on ne sait pas comment elle va vivre, si elle demeure dans ce petit village isolé ou pas. Est-ce que le film projette son avenir sur celui de Nuray ? Pour ma part, il y a une scène ésotérique. Avant que Samet fasse l'amour, il ouvre la porte d'une chambre chez Nuray. Tout à coup, Samet entre dans les coulisses du film, cela m'a perturbé. Samet vérifie son visage et sa silhouette devant le miroir en tant qu'acteur, et il retourne de nouveau dans la maison de Nuray. Pourquoi le réalisateur Nuri Bilge Ceylan a intentionnellement inséré cette scène ? Est-ce qu'il voulait accentuer que l'histoire du film est fictive ? La scène m'a évoqué la scène finale dans le film iranien "Le Goût de la cerise" d'Abbas Kiarostami. Le protagoniste veut se suicider, et il entre dans un trou. Tout à coup, il marche, la caméra le filme dans le lieu de tournage, cette chose montre que le film n'est pas la réalité. Les spectateurs ne savent pas s'il est mort ou pas. Mais, la scène dans "Les Herbes Sèches" n'est pas la fin du film, je ne peux pas comprendre l'intention du cinéaste.
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