samedi 26 mai 2018

Où est-ce que cela est installé ?

J'ai posté l'article "La barre fixe" le mois dernier. Dès lors, je vais parfois dans un petit parc qui est près de mon appartement, pour jouer à la barre fixe. Cependant, il n'y a pas d'enfants qui jouent. Pourquoi ? Pour moi, ce n'est pas nécessaire de craindre que je sois considerée comme une individue suspecte. En semaine, je vois de temps en temps quelques enfants qui jouent à la balle et à la corde à sauter. Comme j'y vais le samedi ou dimanche, pourquoi est-ce qu'il n'y a personne ? Un panneau de ce parc m'a étonnée. Parce qu'une phrase est écrite: "Une caméra de surveillance est installée." Où est-ce que la caméra est installée ? Je ne sais pas. Plusieurs lampadaires sont bâtis autour de ce parc, j'ai vérifié si une caméra est équipée sur le lampadaire. Mais, je n'ai pas pu la trouver. Est-ce que le panneau est simplement une dissuasion ? Une petite vieille cabane se trouve au coin du parc. Il est possible que la caméra soit installée dedans. Cela m'est égal. Je paie la taxe d'habitation, j'ai le droit d'utiliser ce parc en tant que citoyen. De nos jours, il y a beaucoup de caméras de surveillance n'importe où. Néanmoins, des crimes et attentats arrivent. On éprouve de l'angoisse, et on souhaite fortement la sécurité. Pour cette raison, le nombre de caméras de surveillance augmente.

Non seulement les caméras de surveillance, mais aussi des policiers patrouillent dans la gare etc. Des gardiens sont employés par des établissements commerciaux. Quelquefois, j'ai vu un policier debout sur une petite estrade dans le hall de la gare. Il y avait un panneau à côté de lui. Une phrase était écrite: "Maintenant, la vigilance contre l'attentat". Ceci peut prévenir l'attentat ? J'ai un peu pouffé. Comme la taille moyenne des Japonais n'est pas plus grande que celle des Occidentaux, il m'a apparu que ce policier était faible. Des gardiens des établissements commerciaux ne sont pas tellement jeunes. Si un crime arrive, est-ce qu'ils pourront poursuivre et attraper le criminel, ou gérer rapidement un incident ? En outre, si les touristes étrangers voient une telle situation, qu'est-ce qu'ils vont en penser ? Le Japon est toujours paisible, est-ce qu'ils jugent que ce n'est pas nécessaire de s'inquiéter ? La population active est en train de diminuer. Le manque de policiers et de gardiens est évident. En 2020, les Jeux olympiques ont lieu à Tokyo. Je crains que Tokyo soit ciblé. Une telle mesure négligente contre l'attentat risque de donner une occasion propice aux terroristes. Comme je ne suis pas experte en criminologie, c'est simplement une opinion arbitraire.

vendredi 18 mai 2018

Le paquebot "Jianzhen"

Comme j'ai écrit l'article "La Tuile de Tenpyô" le mois dernier, je vous raconte un souvenir de mon voyage.

À mes vingt ans, j'ai voyagé pour la première fois à l'étranger avec une amie qui s'appelle XYZ. Elle et moi étions étudiantes, on avait beaucoup de temps libre. À cette époque-là, elle apprenait le chinois, son professeur était une étudiante chinoise au Japon. Un jour, une autre amie m'a dit que XYZ planifiait un voyage en Chine. J'allais dans l'université différente des leurs. Alors, j'ai téléphoné à XYZ: "Tu pars quand en Chine ? Franchement, je voudrais y aller avec toi. Car je veux voir la Grande Muraille de mes propres yeux." Elle m'a répondu: "Pendant les vacances d'été, au total une semaine ou deux. Mais, j'ai l'intention de prendre un paquebot pour économiser le budget, ça va ?" Et après, nous sommes allées en Chine en paquebot. Le nom de ce paquebot est "Jianzhen".

La route était à partir de Kobe jusqu'à Shanghai, j'ai passé trois jours et deux nuits. C'était ardu. Les vagues de la mer intérieure étaient calmes. Au contraire, celles de la haute mer secouaient beaucoup. D'abord, je ne savais pas pourquoi toutes les chaises d'un restaurant étaient calées sur le plancher. C'était pour qu'elles ne se déplacent pas à cause de la houle. Malheureusement, le mal de mer m'a attaqué. J'étais sur le pont autant que possible pour éviter des vomissements. Jianzhen devait résister à beaucoup de houles. La brise salée a atténué un peu la nausée. Néanmoins, je n'avais pas tellement faim. Mon amie et moi étions assises sur un canapé, on a hésité à aller dîner. À ce moment-là, un marin nous a adressé la parole: "Même si vous vous sentez mal, il vaut mieux que vous preniez un repas. Nous nous habituons à la houle, nous nous sentons mal de temps en temps." Alors, nous avons dîné. Et après, des autres passagers japonais ou chinois et nous, avons bavardé. Tout le monde a enseigné réciproquement chaque langue maternelle en cercle.

Un intru japonais qui avait la soixantaine a détruit notre air paisible. Il a osé appeler les noms de quelques villes chinoises à la manière japonaise. Jadis, l'armée japonaise a envahi la Chine, ces appellations ont été utilisées. Je ne savais pas pourquoi cet homme allait en Chine. Dans quel but ? Pour affaire ? Est-ce que son père est mort en Chine pendant la Seconde Guerre mondiale ? Une étudiante japonaise l'a accusé :"Arrêtez ces appellations, s'il vous plaît." Cet homme n'a rien dit, il est retourné dans sa chambre. Finalement, cette réunion a fini.

Nous connaissons un peu la Seconde Guerre mondiale à travers des cours de l'histoire mondiale. Mais, lors de cet échange culturel, on s'est détaché plutôt de l'événement historique, il vaut mieux que l'on se fréquente. Par la suite, mon amie et moi nous sommes déplacées de nouveau sur le pont. Sous la voûte étoilée comme un planétarium, la mer dominait immensément. Le petit incident est arrivé tout à l'heure, il m'a semblé que c'était trop nul devant la nature grandiose.

dimanche 13 mai 2018

Bienvenue dans le capitalisme

Je suis allée au cinéma chaque semaine pendant un mois. Lors du festival de Cannes de l'année dernière, j'ai vu la bande annonce de "Faute d'amour" d'Andreï Zviaguintsev. Cela m'a tenté, je me suis demandée quand ce film allait sortir au Japon. C'est dommage que le film ait raté la palme d'or. Cependant, il a obtenu le prix du jury. En mars, j'ai trouvé par hasard une émission sur Andreï Zviaguintsev à la radio. Ce titre était "Andreï Zviaguintsev ou le cinéma de la déshérence morale russe". Comme mon niveau de français n'est pas suffisant, je n'ai pas pu comprendre parfaitement le contenu. Après la mort de Krzysztof Kieślowski, pour l'instant ce cinéaste russe est mon cinéaste vivant préféré dans le monde.

Cela remonte à plus de dix ans, j'ai rencontré son film "Le Retour". Je ne veux pas utiliser une phrase clichée "Cela m'a touché". Plutôt, il m'a semblé que la texture du film est indiciblement rugueuse. Après l'avoir vu, j'ai cherché des informations sur ce cinéaste sur internet. Est-ce qu'il y a ses autres films ? Par quel processus est-il devenu cinéaste ? Mais, je n'ai pas pu ramasser des infos en japonais.


L'intrigue du film "Le Retour" est très simple. Une mère et deux fils habitent ensemble. Un jour, leur père revient. Cela fait longtemps que les deux fils n'ont pas vu leur père. Néanmoins, le père les emmène à un lac en voiture. Ses fils sont perturbés. L'attitude du père est sévère, l'atmosphère aimable ne flotte pas dans la voiture. Est-ce que la relation entre le père et ses fils est améliorée ? J'ai vu en tant que spectateur, les événements qui arrivent sur l'écran. Comment faut-il que la famille existe ? Cette question reste en suspens.

J'ai attendu ses films prochains pendant quelques années. Les deux films "Le Bannissement" et "Elena" étaient encore inédits au Japon. Pourquoi des entreprises japonaises de la distribution de film ne les ont pas achetés ? Elles devaient estimer que les deux films n'étaient pas rentables. Dès lors, le film "Léviathan" a gagné le prix du scénario au festival de Cannes 2014. Ce film est sorti au Japon en 2015, ainsi que les deux films précédents. J'ai dansé avec joie et acheté des billets vendus à l'avance. Ces trois films n'ont pas trahi mon attente. Je ne recommande pas tellement ses films aux autres. Parce que l'on n'obtient pas de catharsis après les avoir vus. Plutôt, ces films ne commencent ni ne finissent, et ils ne nous jamais consolent jamais dans un sens.

À propos du film "Faute d'amour", au début d'une séquence, un garçon trouve une chose comme un ruban de gymnastique rythmique dans une forêt, il le jette vers le ciel, ce ruban reste accroché à une branche d'arbre. J'ai contemplé cette séquence. Ce garçon, Aliocha, est presque abandonné par ses parents. Son père et sa mère se disputent toujours, ils divorcent bientôt. Et pourtant, ses parents ne veulent pas assumer Aliocha. Car, le fils est un obstacle, pour qu'ils débutent chacun une nouvelle vie. Les parents pensent: "S'il n'y avait pas d'enfant, ...." Ils ont déjà des nouveaux partenaires. Aliocha sait ce fait, et il est accablé. Je comprends bien sa souffrance. Est-ce que sa raison d'être n'a pas de valeur ? Il n'a pas choisi de naître. Alors, il décide de fuguer. Sa mère s'aperçoit plus tard qu'Aliocha a disparu, et elle l'annonce à son mari. Le mari lui dit: "Il va retourner bientôt". Les parents imposent à l'un l'autre la responsabilité. Avant cet événement, cette mère va chez le coiffeur, et ensuite son petit ami et elle dînent dans un restaurant luxueux. Après ils font l'amour chez lui. Elle est complètement accro de selfie. Le revenu annuel de son petit ami est plus haut que celui de son mari. C'est très important, elle en est fière. Cela apporte une meilleure vie, la mère y croit. Bienvenue dans le capitalisme. Ce monde est plein de désir intarissable. La Russie a connu l'éffondrement du socialisme, la société russe s'est faite des illusions sur le capitalisme ?


Ils appellent la police, un policier vient et les interroge sur les vêtements d'Aliocha et son air etc. Mais les parents ne peuvent pas répondre clairement aux questions. Cette scène montre qu'ils sont indifférents à leur fils. Ce policier leur dit qu'il y a d'autres incidents, par exemple des meurtres, et donc la police n'attend que des informations. La mère réplique que la police est impuissante. Le policier propose une autre façon, c'est l'aide d'un groupe civil de bénévoles. Sans choix, ils dépendent de ce groupe. Aussi ici, le chef du groupe leur demande des choses sur Aliocha, ils ne répondent pas tellement aux questions, et ils commencent finalement à se disputer. C'est le pire. Malgré la gratuité, des bénévoles cherchent Aliocha avec dévouement. Lorsqu'ils crient le nom du fils dans la forêt, le père les suit seulement. Ce contraste est accentué. Les autres (volontaires) sans lien du sang crient, en revanche le père est silencieux. Qu'est-ce que c'est la relation familiale ?

Un jour, un cadavre du même âge d'Aliocha est découvert, les parents se hâtent d'aller au commissariat. Les parents vérifient si le cadavre est Aliocha. Le cadavre est très abimé, la mère crie et sanglote. Le père jette un coup d'œil, détourne le regard tout de suite. Heureusement, il n'y a pas la marque distinctive, le cadavre n'est pas le fils. On ne sait pas si Aliocha vit quelque part s'il est mort. La mère habite chez son petit ami, elle et lui regardent la télé, une information sur la guerre civile en Ukraine est diffusée. Cela ne les intéresse pas. Elle commence à courir avec un tapis de course. Le père aussi habite chez sa petite amie, un bébé est déjà né. Il regarde la télé, la même info est diffusée. Le bébé pleure un peu, le père le berce, mais il ne joue pas tranquillement avec lui. Ensuite il le pose dans un parc à bébé. Nous (les spectateurs) suspectons que l'avenir du bébé va se synchroniser avec celui d'Aliocha. Au fur et à mesure que l'on poursuit le bonheur individuel, est-ce que l'on s'en éloigne ? La scène finale retourne au début du film. Ce ruban accroché à la branche d'arbre flotte encore au vent. L'absence d'Aliocha et un résidu qui reste dans le cœur de ses parents sont symbolisés par le ruban. C'est une métaphore parfaite. Le vide incurable s'étend sur l'écran. Il m'a semblé que de plomb demeure dans mon ventre, à l'issue de la projection.

mercredi 9 mai 2018

La Solitude

Lorsque j'ai posté l'article "Una lacrima sur viso", un correspondant français m'a demandé si je suis allée toute seule au Karaoke. Ma réponse a été "Oui". 

Au Japon, le livre "Les vieux jours pour les célibataires" d'Ueno Chizuko qui est professeure du féminisme est publié en 2007, il était très populaire. Dès lors, on fait face sérieusement à la solitude et on l'accepte, une telle idée se propage petit à petit. Je ne peux pas juger si ce phénomène est bien ou pas. En janvier, Theresa May a nommé Tracey Crouch en tant que ministre de la solitude en Angleterre. Cela m'a étonnée. Qu'est-ce que c'est le ministre de la solitude ? Quelle mesure est prise contre l'isolement social ? Ce problème est trop délicat et compliqué, et il concerne beaucoup d'élements. Je crois que cela dépend de chaque caractère. Selon quelques statistiques, on dit souvent que l'état de solitude provoque précocement la mort.

Dans mon cas, j'ai grandi au Japon, ma définition de la solitude doit être un peu différente de celle des autres pays. Auparavant, j'ai écrit que je travaillais en tant qu'interim, mon salaire était dérisoire. Pour aller au cinéma et théâtre de Nô, il faut économiser. Basiquement, je n'achète pas de livres, j'emprunte des livres à la bibliothèque. Pour l'instant, mes amies de ma génération sont occupées par leurs enfants, je les vois une ou deux fois par an. Mes amies plus âgées que moi soignent leur parents. Je comprends bien cette situation. Alors, je sors toute seule, et passe le temps chez moi. En outre, c'est embêtant si j’invite quelqu'un à aller quelque part. Objectivement, il est possible que je sois solitaire.

D'après un article japonais, la solitude est en train de devenir une foi. Les Japonais embellissent la solitude ? Je ne sais pas pour quelle raison. Certains experts tirent la sonnette d'alarme pour ce signe. Je pense que cela dépend du système scolaire et social, à travers mes expériences. Il y a trois ans, j'ai écrit l'article "Le rangement est sur le tapis ?". Au Japon, l'activité collective est forcée depuis l'école primaire. Dans une classe, il y a environ six équipes qui consistent en cinq ou six élèves. Chaque équipe reçoit un rôle pour la préparation du déjeuner et le lieu de nettoyage etc. Lors du déjeuner, il faut manger avec les membres de l'équipe. Vous pourriez comprendre une telle vie scolaire, presque comme l'internat ! Autrefois, j'ai vu un documentaire d'un internat sur YouTube. Des collégiens et lycéens obéissent abominablement aux règles. Je comprends bien leur sentiment. En outre, au cas où un camarade que je n'aimais pas tellement était dans mon équipe, c'était pire. J'étais stressée pendant un semestre. J'ai obtenu petit à petit un savoir-faire pour passer les jours scolaires, c'est que je m'harmonise avec les autres sans penser. J'ai fait semblant de coopérer avec eux. Et alors, j'avais vraiment éprouvé de la libération pendant les vacances estivales. Après la fin des études, on commence à travailler dans une entreprise, une soirée de boisson de la section de bureau nous attend après le travail du vendredi. Les heures privées sont consacrées à la soirée nulle de boisson, c'est l'équivalent d'un travail, bien qu'on paie. Il est possible qu'une telle soirée devienne un foyer d'harcèlement sexuel et d'abus de pouvoir. J'estime que c'est une mauvaise coutume. Probablement, il y a des gens qui veulent être seuls.

À mon avis, il est sûrement facile que la pauvreté s'accompagne de solitude. Lorsque l'on utilise l'argent, la convivialité s'étend évidemment. Si une personne extravertie n'a pas tellemment l'argent, elle pourrait maintenir sa sphère sociale. La majorité de gens introvertis peuvent résister à la solitude. Ils ont principalement tendance à plonger dans le loisir, et ils se contentent de voir parfois plusieurs amis et bavardent avec eux. Au fur et à mesure que l'on vieillit, les idées deviennet étroites. Moi aussi, sans doute. De plus la santé devient faible petit à petit. En l'occurence, je pense que l'on risque de tomber dans la solitude.

Quand mon père a atteint 75 ans l'année dernière, ma mère m'a expliqué qu'un volontaire municipal de bien-être était venu chez eux. Le volontaire a demandé à mes parents s'il y avait quelque chose qu'il peut faire pour aider. Mes parents l'ont refusé. En entendant cette histoire, j'ai dit à ma mère: "Si je vis jusqu'à 75 ans, de même, le volontaire municipal viendrait chez moi ? Je ne veux pas particulièrement parler avec lui, car il n'est pas un ami. Il me semblerait que ma chambre soit fouillée. Ce volontaire grognerait sans doute que je suis têtue." Ma mère a pouffé et m'a répondu: "On n'a pas besoin d'inquiétude. Probablement, à ton époque, dans environ 20 ou 25 ans, un objet peut sentir qu'un homme respire ou pas, il est installé dans la chambre. Ou une micropuce qui peut juger que le cœur bat est insérée sous la peau. Même si l'on est mort tout seul dans sa chambre, avant que le corps ne pourrisse, il est incinéré. Au Japon, la population diminue sans cesse, le système de volontaire municipal de bien-être ne sera plus constitué." Dans l'avenir, c'est possible.

mercredi 2 mai 2018

La glycine

Après le cours de français le week-end dernier, je suis retournée chez mes parents. Ma mère et moi avons déjeuné. Elle m'a proposé: "Tout à l'heure, allons ensemble au parc de la ville voisine pour voir des glycines."

Cette année, les cerisiers ont fleuri plus tôt que d'habitude. La température a parfois atteint 25 ℃ la semaine dernière. Nous avons craint que les gcycines soient un peu fanées . Comme prévu, la moitié des pétales étaient déjà tombés. Nous étions déçues. J'ai pris une photo, mais elle est floue. Lorsque j'ai vu les glycines de ce parc il y a plus de dix ans, les fleurs étaient violet vif. Maintenant, chaque fois que je vois des fleurs, je me demande combien de fois encore je pourrai les voir dans ma vie. Le temps ne s'arrête jamais.