samedi 9 juin 2018

Les Chasseurs dans la neige

Il y a encore des choses que je voulais écrire dans l'article "Bienvenue dans le capitalisme". Auparavant, j'ai écrit trop sur l'intrigue du film "Faute d'amour". Les films d'Andreï Zviaguintsev sont influencés par ceux d'Andreï Tarkovski. Un correspondant français cinéphile et une amie japonaise cinéphile disent aussi cela. Et pourtant, le film "Faute d'amour" est actuel et universel. Dans les autres pays, le même problème avec le cpitalisme survient. J'estime que les films d'Andreï Tarkovski impliquent des éléments d'introspection.

Dans le film "Faute d'amour", il y a une scène où un père et un groupe de bénévole cherchent son fils qui a fugué. Ils fouillent des bâtiments en ruine. Le père marche dedans, la caméra le poursuit lentement dans le cadre. Je me suis demandée si le père cherche sérieusement son fils. Il m'a semblé qu'il erre dans le dédale des bâtiments en ruine. Un canapé en lambeaux est délaissé, des objets se dissipent. Le spectacle dévasté domine, aucun signe d'être humain. Ces objets ne sont et ne seront jamais utilisés. Est-ce que cette scène se synchronise avec le paysage mental du père ? Par ailleurs, il me semble que cela reflète le signe authentique du monde où nous vivons. Le spectacle que nous voyons en réalité est plutôt illusoire ? Cette scène de bâtiments en ruine m'évoque le film "Stalker" d'Andreï Tarkovski, trois protagonistes cherchent une chambre où l'on peut réaliser son voeu. Ce que nous voulons, qu'est-ce que c'est ? C'est le désir impalpable et abstrait ? En voyant le film "Faute d'amour", je le comparais un peu au film "Stalker" comme ça.


Une scène m'a étonnée. La caméra saisit un petit parc par une fenêtre de la chambre du fils. Des enfants jouent vivement dans le parc enneigé. Qu'est-ce que le fils voit chaque jour par la fenêtre ? S'il vit, probablement il doit jouer avec ses amis dans ce parc. Cette scène est similaire un peu au tableau "Les Chasseurs dans la neige" de Pieter Brueghel. Le tableau est utilisé dans le film "Solaris" d'Andreï Tarkovski. Je l'ai complètement oublié. Car, j'ai vu ce film au cinéma il y a environ 15 ans. Un correspondant cinéphile m'a enseigné que la caméra contemplait ce tableau longtemps". L'année dernière, je l'ai vu encore une fois sur DVD. Comme il a dit, la durée de cette scène est excessivement longue. C'est ésotérique.


Dans cette scène, quatre peintures de Pieter Brueghel "La Journée sombre", "La moisson", "La tour de Babel" et "La Chute d'Icare" sont accrochés au mur dans une salle. Pourquoi seule la peinture "Les Chasseurs dans la neige" est filmée longtemps ? Je ne sais pas. Les films "Stalker" et "Solaris" provoquent le sommeil, ça dépend des gens. Ces films appartiennent au genre de science-fiction au sens large. Mais ils sont différents des films populaires de sience-fiction. Je suppose que la majorité de spectateurs jugent que ces deux films ne sont pas tellement amusants. Ce qui m'intéresse, c'est qu'Andreï Zviaguintsev digère bien l'histoire du cinéma russe et soviétique, de plus il exprime la société contemporaine qui apporte des problèmes. Je souhaite que ce cinéaste engendre des bons films.

À Propos, vous connaissez le film "Brueghel, le Moulin et la Croix" ? Ce film décrit la vie de la région flamande au XVIe siècle. De temps en temps, une scène imite un tableau de Brueghel. C'est une tentative audacieuse. Parce qu'il y a souvent beaucoup de gens dans son tableau. Il faut rassembler beaucoup de figurants et préparer leur costume de cette époque. L'arrière plan utilise parfois des peintures de Brueghel grâce à la technique 3D. Personnellement, il vaut mieux voir ces peintures de ses propres yeux. Bien que j'aie visité Vienne il y a environ 20 ans, je ne suis pas allée au musée d'histoire de l'art de Vienne. Quelle bêtise ! Je le regrette. Cependant, la Sachertorte était bonne.

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