samedi 27 avril 2019

C'est le 200ème article

Chaque fois que j'écris en français, est-ce que je peux parvenir à verbaliser facilement mes idées un jour ? Même si j'écrivais en japonais sur un film, résumer ce que je veux écrire est difficile. Dans le cas du français, en utilisant le vocabulaire à ma portée, j'exprime des impressions et des idées. C'est toujours un défi sérieux, je pense que cela ne changera jamais. Néanmoins, achever un article rapporte une concrétisation dans un sens. Quand j'écris l'article, je ne peux pas souvent me souvenir des mots français que j'ai appris par mes lectures. La capacité de mon niveau de français m'irrite, mais il n'y a pas de temps pour la déception. Car, la date du cours de français s'approche. Il faut finir l'article.

La majorité des gens ne connaissent pas les films que j'ai présentés dans ce blog. Ces films sont ensevelis dans les films très connus à l'échelle mondiale. C'est dommage. Je veux écrire sur de tels films pour qu'ils ne soient pas oubliés. Comme je ne suis pas influenceur, le nombre de clics de ce blog n'augmente pas. Simplement, mon but est écrire en français, ce blog est un enregistrement de mon activité d'apprentissage. Est-ce que ma motivation inaltérable continue encore ?

Il y a plusieurs semaines,  j'ai regardé le documentaire hollandais "#Followme ! - Un faux d'Instagram" à la télé chez ma mère. Je n'ai pas l'intention de tenir un compte d'Instagram. Des problèmes d'Instagram sont révélés dans ce documentaire. On peut acheter facilement le nombre d'abonnés. Les entreprises veulent distinguer si les influenceurs sont véritables ou faux, pour leur payer les frais de publicités. Il y a quelques entreprises qui analysent les influenceurs. Par exemple, si les commentaires des abonnés ont utilisé le "bot" ou pas, de plus, la proportion des différentes nationalités de tous les abonnés est calculée etc. C'est intéressant que de telles entreprises engendrent une rentabilité. Et aussi, un tel travail au noir pour vendre le nombre d’abonnés fait gagner de l'argent. Le monde des vanités se déroule. Ce jeu du chat et de la souris ne s'arrête pas. Les réseaux sociaux pratiques sont toujours une zone anarchique. Cela dépend de la morale des utilisateurs.

Ce qui m'a le plus étonnée, c'est que la section de la publicité chez Instagram a refusé un interview de ce documentaire. Est-ce que la déontologie se professionnelle est ignorée ? Pour l'instant, est-ce que cette entreprise s'acharne à augmenter le chiffre d'affaire autant que possible avant de s'effriter ? En fait, je pense que certains instagrameurs aiment prendre des photos et utiliser simplement comme un journal intime en publique. Ils ne préoccuperaient pas tellement du nombre de leurs abonnés. Dans quelques années, une autre nouvelle application mobile de réseaux sociaux apparaîtra.

samedi 20 avril 2019

Un rêve de printemps

Vous avez récemment eu un rêve ? Plusieurs rêves que j'ai récemment eus sont toujours bizarres. Un rêve était que j'étais mariée avec un homme inconnu qui était plus jeune que moi. J'habitais dans un appartement inconnu avec lui. En dînant, nous bavardions. Il savait que j'avais divorcé. Je lui ai demandé si ses parents étaient opposés à ce mariage. Il m'a répondu qu'ils lui avaient recommandé de se marier avec moi. J'ai cru que ses parents étaient absolument fous. En outre, est-ce que ce jeune homme n'avait pas sa propre opinion sur le mariage, il obéit toujours à ses parents ? Un autre rêve était que je passais un examen de cuisine. Mais, je ne pouvais pas trouver ni couteau, ni une planche à hacher, ni une casserole etc. Les autres participants étaient en train de cuisiner. Alors, je plongeais dans le désarroi. Le temps s'écoulait vainement.

Après le procès, j'ai vu le film sud-coréen "A Quiet Dream" de Zhang Lu sur DVD. Le titre en japonais s'intitule "春の夢 (Haru no yume= Un rêve de printemp)". Personnellement, cela va bien au contenu du film. Après avoir dormi, est-ce que l'on se sent somnolent ? On veut encore rester dans le rêve que l'on a eu ? Le film nous enveloppe dans une telle atmosphère.


Quant à l'intrigue du film, une héroïne Ye-ri tient un petit café ou bar, son père est handicapé et ne peut pas parler. Ye-ri s'occupe de lui. Sa mère est déjà morte. Trois hommes aiment cette héroïne. Leur caractère est comique et très différent. Mais, ils s'harmonisent. En réalité, ces trois hommes, Ik-june, Jung-bum et Jong-bin sont cinéastes. Il m'a apparu qu'ils jouaient joyeusement leur rôle dans ce film.

Un jour, l'héroïne visite un devin pour son avenir. Car, elle espère parfois que son père meurt. Il lui dit que son père va vivre longtemps. Mais, il ne parle jamais de la longévité de l'héroïne. Ye-ri ne raconte pas le contenu des paroles du devin à ces trois hommes. Une jeune femme aussi aime Ye-ri. Elle lui dit que l'existence de Ye-ri est comme une poésie. Ce que le devin a dit se réalise. L'héroïne meurt brusquement, son père reste. Ici, le film en noir-blanc change en couleur comme le film "Eureka" d'Aoyama Shinji. On ne peut jamais revenir dans le passé, la réalité actuelle git toujours. Le passé que les trois hommes et l'héroïne ont partagé fait partie de leur vie. Un fragment du passé compose un rêve personnel. En ayant un tel rêve, on arrive à dormir pour toujours. Le film était bien à mon goût.

Auparavant, j'ai vu le film "Grain in Ear" de ce réalisateur Chang Lu. Son nom est mémorisé dans mon cerveau. Cette fois, j'ai pu voir ce film "A Quiet Dream". Est-ce que les autres ses films sont sortis au Japon ?

samedi 13 avril 2019

Les chaussures de Yourcenar

J'ai posté l'article "Les chaussures italiennes" à la fin de février. Et puis, je voulais lire de nouveau le livre d'essais "Les chaussures de Yourcenar" de Suga Atsuko. Cette auteur était traductrice et enseignait l'italien à l'université. Elle est morte en 1998. L'année dernière, j'ai présenté le livre et le film "Nocturne indien". Un correspondant français m'a offert ce livre en français. Comme je l'ai déjà lu en japonais il y a longtemps, cette lecture était plus facile que celle d'autre roman en français. Suga Atsuko l'a traduit en japonais. Alors, j'ai offert ce livre en japonais à ce correspondant français. Est-ce qu'il a déjà fini de le lire ? Je pense que c'est difficile de lire en japonais pour lui.

Auparavant, j'ai appris l'italien pendant deux ans et demi. En 2015, je me suis inscrite à un cours d'italien (six mois) pour la classe débutant. Le professeur italien avait 70 ou 71 ans. Il m'a demandé si j'avais déjà appris l'italien lors du premier cours. Je lui ai répondu: "Si, ho studiato l'Italiano per due anni". Il m'a recommandé d'entrer dans la classe intermédiaire. La semaine suivante, j'ai seulement vu cette classe, cela m'a fait peur. Il m'a semblé que le niveau de cette classe était trop haut. À cette époque, j'ai commencé à tenir ce blog. J'avais arrêté complètement d'apprendre l'italien et oublié petit à petit la grammaire italienne. Donc, j'ai dit à ce prof que je continuais la classe débutant.

Un jour, ce prof italien qui était marié avec une Japonaise a raconté sa cérémonie de mariage. Signora Suga a fait le marieur, lors de la cérémonie. Cette parole m'a étonnée. Sans hésiter, je lui ai demandé si Signora Suga était  "Suga Atsuko". Il m'a dit: "Oui, je crois que vous savez qu'elle apprenait d'abord le français à Paris, mais elle ne s'adaptait pas tellement à la vie de Paris. Et alors, elle a appris l'italien à Rome, et après elle s'est mariée avec Giuseppe". Le contenu des livres de Suga Atsuko a été diffusé par sa bouche.

Cette chose m'a rappellé le livre d'essai "Les chaussures de Yourcenar" de Suga Atsuko. L'auteur japonais suit les traces de Marguerite Yourcenar, des fragments qui concernent Marguerite Yourcenar suscitent des souvenirs chez Suga Atsuko. Elle tapisse soigneusement un essai avec des mots japonais, cette texture linguistique est agréable comme une chemise en lin. Et pourtant, je n'ai jamais lu d'œuvres de Yourcenar. Cette fois, j'ai lu "Nouvelles orientales"(en japonais). Comme je suis Japonaise, la nouvelle "Le dernier amour du prince Genghi" était intéressante. La nouvelle "Comment Wang-Fô fut sauvé" était la plus impressionnante.


Wang-Fô est un vieux peintre, il est pauvre. Un disciple soutient le peintre. Un jour, ces deux personnes sont arrêtés par des soldats. L'Empereur fait des reproches au peintre. Il a été élevé dans une chambre du palais, en regardant ses peintures. Lorsqu'il devient majeur, il sort du palais pour la première fois, les paysages du monde sont trop différents de ce qu'il a imaginé. Il est déçu. La réalité est inférieure à ses peintures. L'Empereur condamne à broyer ses yeux, pour que le peintre ne puisse pas dessiner. Cependant, son disciple est exécuté à sa place. Alors, avant de tuer le vieux peintre, l'Empereur lui ordonne de finir parfaitement un tableau incomplet qu'il a dessiné, quand il était jeune. Le tableau est un paysage de la mer. Le peintre ajoute une barque dans le tableau. Au fur et à mesure que son pinceau s'avance, on entend des bruits de vagues, l'eau jaillit du plancher, elle augmente jusqu'au buste de l'Empereur. Le disciple rame et vient sauver le peintre. Le peintre monte dans la barque, ils disparaissent. L'eau reflue, seul tableau reste. La barque s'éloigne lentement dans le tableau.

Cette nouvelle est comme une sorte d'allégorie. Le peintre pénètre dans le monde intérieur de son tableau, je pense que se défendre soi-même d'une telle façon est efficace. Cette idée m'attire fortement. Par hasard, j'ai trouvé le film d'animation "Comment Wang-Fô fut sauvé" de René Laloux. Comme je ne l'ai jamais vu, j'ai eu de la chance. Mais, je l'ai regardé trois fois, car, il n'y a pas de sous-titre en japonais.

samedi 6 avril 2019

Un procès 2

Le dernier article était un peu long. Le 19 mars, le procès a commencé à 14h 30. Mon oncle et plusieurs cousins sont venus au tribunal. Mon frère et moi étions dans la galerie publique avec eux. La procuratrice a lu l'accusation, elle m'a étonnée. Elle était jeune, il m'a semblé qu'elle avait 27 ou 28 ans. Mon frère m'a dit que cette procuratrice était très jeune, mais elle était absolument intelligente. Son attitude était paisible. La procuratrice a successivement posé des questions à l'accusée.

Par exemple, "Est-ce que vous alliez d'habitude en voiture au bar où vous travaillez ?" L'accusée a répondu: "Quelques fois". La procuratrice lui a demandé, "Néanmoins, pourquoi vous avez utilisé la navigation automobile ?" "Ce jour-là, je vérifiais le contournement sur l'écran de navigation". "Pourquoi vous n'avez pas arrêté votre voiture au bord de la route pour toucher l'écran ?"

Ensuite, l'avocat de ma mère a demandé à l'accusée à la place de ma mère, "Vous avez offert des fleurs sur le lieu de l'accident ?" Elle lui a répondu: "Quatre fois". Tout de suite, j'ai compris que les fleurs des autres trois fois ont été volées par quelqu'un comme dans le cas de ma famille. L'avocat a posé une autre question acerbe: "Votre père a contacté la famille de la victime, la compagnie d'assurance aussi. Qu'est-ce que vous avez fait vous-même pendant six mois, après la mort de la victime ?" L'accusée a répondu: "Mon statut mental était instable après l'accident. J'habitais pendant plusieurs semaines chez mes parents. J'ai arrêté de travailler quelques jours". Cependant, l'avocat lui a cyniquement demandé: "Pour l'instant, vous pouvez travailler ?" Elle a répondu."Oui". Dans mon cœur, "Quelle menteuse tu es !" Certainement, elle est jeune, 21 ans. Mais, elle n'a pas envoyé de lettre d'excuses à ma mère. Elle ne lui a pas demandé si'il lui était permis de prier devant l'autel familial, chez ma mère. En fait, le Karaoke était plus prioritaire que la rédemption pour cette accusée. Elle a passé joyeusement la fin d'année et fêté le nouvel an.

Et après, la mère de cette accusée était debout à la barre des témoins, en tant que témoin pour les circonstances atténuantes. J'ai pu comprendre qu'elle voulait défendre sa fille qui était accusée. Pourquoi elle n'a pas encouragé sa fille à écrire une lettre d'excuses et à aller prier devant l'autel familial etc. ? C'est une question de discipline dans un sens. Comme je n'ai pas d'enfant, je n'ai pas d'expérience pour élever un enfant, la société me critique parfois: "Pour qui tu te prends ?"

Ces parents ont proposé à ma mère de payer l'argent pour un règlement hors cour via l'avocat pendant la préparation de ce procès. Le montant était d'environ 790 euros. Évidemment, ma mère a refusé. Si elle l'acceptait, le procès devient avantageux pour l'accusée. Dans l'article "Un procès 1", j'ai écrit sur 香典 (le Kōden), leur Kōden était d'environ 234 euros. La somme était moins que celle des proches de mon père. Si la somme de kōden était d'environ 790 euros, je peux le comprendre. Je me plaignis de la somme de Kōden et de l'argent pour le règlement hors cour. C'est humble. Je le sais. On peut facilement imaginer que cet argent pour le règlement hors cour était une proposition de l'avocat de l'accusée.  Est-ce que c'est considéré comme une sorte d'obligation ? J'ai pensé que l'accusée ne se repentait pas sincèrement. De plus, elle ne savait pas que ses parents préparaient cet argent. Dans ce procès, la parole de l'accusée l'a dévoilé. Pourquoi ses parents n'ont pas discuté sur l'argent avec elle ?, bien que leur fille ait causé l'accident.

Après le témoin pour les circonstances atténuantes, ma mère a énoncé son opinion, que nous avions écrit avec notre avocat. Quand elle lisait, elle a commencé à pleurer. Cela a étonné mon frère et moi. Tant bien que mal, elle a pu la finir. Finalement, l'accusée a exprimé des regrets, en versant des larmes. Cela m'a gêné. La procuratrice a prononcé un emprisonnement d'un an. L'avocat de l'accusée a argumenté une peine avec sursis, car mon père n'a pas passé un passage piéton. Je voulais demander à cet avocat: "Vous n'avez jamais passé hors le passage piéton jusqu'à maintenant ?"

Lorsque mon frère et moi sortions de la cour, je me suis aperçue que la sœur de l'accusée était présente. Cette sœur était assise sur le siège du passager, lors de l'accident. L'année dernière, ma famille a vu l'accusée et ses parents après le procès-verbal. Cette sœur n'est pas venue. Si j'étais dans sa situation, je me serais excusée devant la famille de la victime avec mon frère. Je me suis demandée pourquoi elle n'a pas averti l'accusée : "Ne touche pas  l'écran, en roulant !" Pourquoi elle n'a pas cherché le contournement à la place de l'accusée ? Est-ce qu'elle ne sait pas lire la carte ? Les cheveux de cette sœur étaient teints en blond. Son apparence était trop remarquable au tribunal. En regardant l'accusée, sa sœur et ses parents, un proverbe m'a surgi, "Les chiens ne font pas des chats".

Le jugement est rendu le 27 mars. Ma famille anticipait que le juge ajouterait un sursis. L'accusée a été condamnée à un an et deux mois d'emprisonnement avec sursis de quatre ans, comme nous nous y attendions. Mais, une crise d'hyperventilation l'a frappé, elle s'est recroquevillée pendant plusieurs minutes. Cela m'a fatigué. Dès lors, comme toujours, elle écrit des messages de LINE. Je pense que la mort de mon père n'a pas d'importance pour elle.