vendredi 1 novembre 2019

Mon cœur est libre ?

Avant que je voie le film hongrois "Le Tango de Satan" de Tarr Béla la semaine prochaine, j'ai lu le livre "Soixante chapitres pour comprendre la Hongrie", écrit par quelques professeurs japonais. Auparavant, j'ai écrit sur le film "Les Hongrois", ensuite j'ai vu le film "Bizalom" d'István Szabó. Dans ce film, les Nazis envahissent Budapest pendant la Seconde Guerre mondiale. Un jour, le mari de l'héroïne qui participe au mouvement de résistance doit se cacher quelque part. Quand l'héroïne sort d'un cinéma, un homme inconnu s'approche d'elle et lui explique l'activité de son mari. L'héroïne aussi est vouée à se cacher dans une maison et forme un couple avec le ce faux mari. À ce moment, on ne sait pas d'où les informateurs les observent, la tension subsiste. Comment ce couple devient finalement ? Je ne savais pas dans quel processus la Hongrie a été impliquée pendant la guerre à travers ce film.

Alors, j'ai pensé qu'il valait mieux apprendre l'histoire de la Hongrie. Car, lorsque j'étais lycéenne, l'histoire de ce pays n'a pas tellement été présentée dans le manuel scolaire d'histoire mondiale. Sur le plan géopolitique, la Hongrie est entourée par des pays slaves et germaniques, et elle est secouée sans cesse. Et pourtant, ce pays est un carffour multiculturel. En 2004, la Hongrie a adhéré à l'Union Européenne. Elle profite temporairement de cette adhésion, et cependant, le problème de l'immigration est survenu en 2015. Les principales gares ont été fermées par la police et des fils barbelés ont été installés à la frontière serbe ou roumaine. Maintenant, on assiste à la montée de plus en plus forte du parti nationaliste.

Pour ma part, il y a des films hongrois impressionnants. Quel est le film hongrois que j'ai vu pour la première fois ? Probablement, c'est le film "Bolshe Vita" ou "Der Weg nach Eden". Je crois que ces deux films sont sortis à la même époque au Japon.

Quant au film "Bolshe Vita", réalisé par la hongroise Idolya Fekete, voici le synopsis: deux Russes qui sont musiciens de rue aspirent au monde libre et visitent Budapest. Une Anglaise et une Américaine voyagent dans cette ville. Les quatres personnes se rencontrent. Deux histoires d'amour parmi eux se déploient entre eux. Bien que l'armée soviétique se soit retirée, des Russes vagabonds, évadés de l'Union soviétique, qui font le travail au noir demeurent à Budapest. Des Hongrois offrent des logements pour des tels Russes, et leur extorquent de l'argent pour le marché noir.


Un tel côté obscure est aussi décrit. On peut encore sentir l'ambiance du socialisme après son effondrement. Ce n'est pas un documentaire, et cependant, je me demande si ce film est considéré comme un témoin de l'histoire de la Hongrie. À vrai dire, une réplique du film m'a touché autrefois. Une Anglaise ou une Américaine dit à un Russe: "Même si on changeait de lieu, il n'est pas raisonnable que son cœur devienne libre". Le changement du lieu nous apporte certainement quelques choses efficaces, par exemple, une émancipation, une fraîcheur, et un redémarrage dans la vie etc. Je pense que c'est une vérité. En réalité, il y a des frontières légales. Comme le Japon est une île, la géographie fait que les frontières ne sont pas faciles à franchir. Et pourtant, l'état du cœur est toujours libre, cela n'a aucun rapport avec le changement de lieu. Le cerveau humain cherche des prétextes. Donc, on s'entrave soi-même. Il me semble que cette réplique du film est comme un proverbe de la vie. De temps en temps, je m'interroge si mon cœur serait libre n'importe quand.

À propos d'un autre film "Der Weg nach Eden", c'est un documentaire, je ne sais pas pourquoi ce titre est allemand. Mais, un anatomiste hongrois János qui habite à Budapest travaille dans un hôpital chaque jour. La caméra saisit sa vie quotidienne. Lorsque j'ai vu l'affiche de ce film, une phrase qui était écrite m'a choquée: "Si vous vous sentez mal à cause des images du film, sortez de la salle de cinéma, s'il vous plaît". Je suis allée au cinéma pour le vérfier, c'était simplement pour éprouver mon courage. Des cadavres sont découpés par János avec des outils, des entrailles, des cervelles sont montrées, ces images sont frappantes. L'attitude sérieuse de János pour le travail de l'anatomie et son sentiment de respecter les cadavres se transmettent aux spectateurs. Et alors, les images des entrailles qui sortaient d'un cadavre n'étaient pas si grotesques pour moi. Ce film est d'une bonne qualité.

Au Japon, il y a une expression "職業に貴賤なし (Syokugyō ni kisen nashi)", cela veut dire que toute les professions ne sont pas humbles ni précieuses et n'ont aucun rapport avec l'homme de haut rang et de bas rang.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire