vendredi 25 octobre 2019

Himself he cooks

À la fin de septembre, j'ai attrapé un rhume. Mais, je vois régulièrement des films sur DVD. Au Japon, la TVA a augmenté à partir du 1er octobre, c'est maintenant 10 %. La frugalité est inévitable pour moi. Je ne peux plus souvent aller au cinéma. 

Il y a quelques semaines, j'ai vu le film français "Drôles d'oiseaux" sur DVD. Lorsque j'avais vu cette bande annonce auparavant, j'avais jugé que c'était simplement un genre d'histoire d'amour. Mais, il m'a apparu que l'ambiance du film était bien. À mon avis, c'est un élément important. Dans le film, l'espace d'une scène est créé par des protagonistes, un temps s'écoule, et un air unique que je ne peux pas bien expliquer fermente. Et alors, le film "Drôles d'oiseaux", finalement, ne m'a pas déçu. Le contenu de l'histoire est similaire un peu à celui de "The Lunchbox". Une scène où l'héroïne qui est l'employée d'une librairie voit le film indien "Charulata" de Satyajit Ray au cinéma, fait plaisir à quelques cinéphiles. À l'issue de la projection, ses yeux sont pleins de larmes. Et puis, un jeune homme s'assoit à côté d'elle. Ils sortent et bavardent un peu devant le cinéma. Après avoir vu cette scène, je me suis souvenue de ce cinéma. Quand j'étais en France, je suis allée à ce cinéma "La Filmothèque du Quartier Latin". Il y a trois cinémas dans la rue Champollion, "Reflet Médicis", "Le Champo" et ce cinéma. Je suppose que des cinéphiles vont fréquemment dans ces trois cinémas. La scène finale dans "Drôles d'oiseaux" me plaît. Le propriétaire de la librairie jette sur cette héroïne un regard tendre dans le rétroviseur de sa voiture, et sa voiture démarre. J'aime voir un tel regard.


À vrai dire, le film indien "Charulata" m'a évoqué un autre film indien que je voulais voir depuis plusieurs années. C'est "Himself he cooks". Et alors, je l'ai vu. Je veux à tout prix vous présenter ce film documentaire "Himself He cooks". Deux Belges (Valérie Berteau et Phillipe Witjes) ont tourné ce film. Le thème traite des repas gratuits que le temple d'or d'Amristar "Harmandir Sahib" offre. Je ne sais pas si beaucoup de Sikhs vont en pélerinage là-bas et où il se trouve. Un schéma de la proportion religieuse en Inde était montré dans le manuel scolaire, lorsque j'étais collégienne. J'ai su que le sikhisme, le jaïnisme, et le bouddhisme étaient minoritaires. Cependant, des connaissances sur le sikhisme ne sont pas nécessaires pour voir ce film. Je l'affirme. Parce que les images du film racontent tout.

Au début du film, des gens cueillent des légumes. J'imagine qu'ils sont croyants sikhs. Ensuite, ces légumes sont transportés au temple d'or, des volontaires sikhs épluchent des oignons, haricots, ails etc, et ils coupent des légumes, en bavardant. D'autres pétrissent une pâte de chapati. Des hommes costauds portent des bouteilles de gaz dans la cuisine. En voyant ces spectacles animés, je voulais participer à cette préparation. Les pèlerins font la queue et attendent devant le réfectoire. Quelques volontaires leurs distribuent des assiettes.

À l'heure du commencement, les portes du réfectoire sont ouvertes par des volontaires, les pèlerins entrent dans le réfectoire et s'assoient sur des tapis de nattes qui sont posés en ligne. Plusieurs volontaires servent rapidement des currys, des chapatis, et du thé etc. Ce repas a l'air bon. Je voudrais le manger. Ceux qui mangent: hommes, femmes, jeunes et vieux. Il en reste toujours pour n'importe qui. Cela m'a étonnée. Après le repas, ils apportent leur plat et le mettent dans des corbeilles qui sont installées à la sortie. Des volontaires les ramassent et les portent dans des éviers. D'autres commencent à laver l'amas d'assiettes. En outre, d'autres lavent des tapis. Ce service est systématisé. Je ne savais pas combien de fois ce repas est répété par jour. J'imagine que c'est minimum cinq ou six fois. À la fin du film, le jour tombe. Les grandes marmites dans la cuisine sont lavées.

Il n'y a pas de narration à travers le film. Je pense que ce choix des deux réalisateurs est correct, parce que toutes les images sont un émerveillement et nous convainquent. Les repas sont faits à l'intention de beaucoup de gens. On peut vivre maintenant grâce à cela. C'est une aumône de la nature. Je mène une vie quotidienne sous le capitalisme, j'achète des denrées alimentaires avec l'argent, l'existence des producteurs de légumes et fruits est malconnue et ambiguë. Le système monétaire est commode, je pense que c'est un peu fade.


Dans le film, les volontaires et les pèlerins partagent un temps et un lieu pour préparer des repas, les manger, et nettoyer. Je me suis demandée si cet acte était le point de départ d'être humain. Dans le générique, ces repas gratuits sont brièvement expliqués, ce service existe depuis environ 500 ans. Ce qui m'intéresse le plus, c'est que ces repas gratuits sont offerts à tout le monde, cela n'a aucun rapport avec la race, la classe sociale, ou la religion. C'est l'esprit pieux. L'entretien du service a besoin d'offrandes généreuses sans aucun doute. Qui les fait ? Certains Sikhs riches ? Il vaut mieux que les trois religions imitent et effectuent un tel service. On cuisine ensemble, on mange ensemble. Cela nous apporte un moment joyeux.

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