
À propos, vous avez vu le célèbre tableau "La ronde de nuit" de Rembrandt de vos propres yeux. Moi, "non", c'est dommage. À mes huit ans, mes parents ont emmené pour la première fois mon frère et moi au musée préfectoral. C'était l'exposition de Rembrandt dans la collection du musée de l'Ermitage, en 1982. Il y avait une foule devant chaque tableau, j'ai vu des tableaux à travers l'interstice des adultes. Ma mère m'a parfois demandé si je pouvais voir des tableaux. Lorsque je lui ai quelques fois répondu "Non", elle a tiré ma main et m'a fait pénétrer dans cette foule. Des peintures à huile luisaient dans la pénombre d'une salle. Je n'ai pas compris à quelle époque ces tableaux avaient été peints. Probablement, en lisant ses légendes, je crois que mes parents nous les ont simplement expliqué. Je ne peux plus me souvenir de ce contenu. Le nom du peintre hollandais Rembrandt et plusieurs de ses tableaux ont été gravés dans ma mémoire. Lorsque je vais au musée pour voir une exposition, un enfant qui est emmené par ses parents bouscule la foule pour voir un tableau. Ce spectacle me fait sourire, cet enfant est comme moi jadis.
Sachez que le capital culturel n'a jamais été élevé dans ma famille. Je pense que le capital culturel est considérablement influencé par les parents. Non seulement le pouvoir financier qui permet aux parents d'offrir beaucoup d'expériences à leurs enfants, mais aussi un haut niveau de culture est nécessaire. Comme Pierre Bourdieu, dans son livre "La Reproduction", le mentionne. Cela me semble évident. Quand ma mère était jeune, elle a essayé de participer à une classe de peinture. Comme ses dessins étaient mauvais, elle y a renoncé. Franchement, je dessine mal. Est-ce que c'est l'hérédité ? Mais, ma mère aime voir des peintures. Moi aussi. En voyant des tableaux, je me demande comment le peintre a peint ?
Il y a plus de dix ans, lors de mon déménagement, j'ai trouvé deux marques-pages dans un tiroir que mes parents m'avaient achetés à cette exposition. C'étaient "Portrait d'un savant à son bureau" et "Le Sacrifice d'Isaac". La fraise du costume dans "Portrait d'un savant à son bureau", cela m'a rappelé une chose. À mes huit ans, en voyant cette peinture, je me suis demandée qu'est-ce que c'était ces plis blancs bizarres. C'est un foulard ou un col ? À cette époque, je ne connaissais pas le mot "fraise". Même si un enfant ne peut pas comprendre le sujet, l'histoire et la technique d'une peinture, quelques tableaux deviendront indélébiles dans son cœur. Une telle expérience est importante et précieuse pour l'enfant. Justement, c'est le proverbe "il faut battre le fer pendant qu'il est chaud".
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