mercredi 20 mai 2020

Tout s'effondre

J'ai fini la lecture du roman "Tout s'effondre" (en japonais) de Chinua Achebe. À vrai dire, j'ai pu emprunter deux livres ("Tout s'effondre" et "L'Origine des systèmes familiaux" d'Emmanuel Todd) à la bibliothèque municipale avant la déclaration de l'état d'urgence. J'ai déjà lu "L'Origine des systèmes familiaux". Comme je ne suis pas chercheuse en anthropologie, c'était très difficile. Dans ce livre, mais j'ai pu apprendre que la peste n'a pas tellement envahi la Pologne au Moyen-Âge. Les systèmes familiaux prennent racine en nous et forment notre identité et notre idéologie. 

Quant à "Tout s'effondre", je connaissais seulement le nom de ce roman depuis longtemps, car il est une origine importante de la littérature affricaine. Dans ce roman la vie du protagoniste Okonkwo est décrite. Le père d'Okonkwo était paresseux, il jouait souvent de la flûte et buvait de l'alcool. De plus il était endetté. Okonkwo détestait son comportement désinvolte. Alors, lorsqu'il était jeune, il a cultivé des champs et fait fortune. Il est devenu lutteur renommé dans les villages d'Umuofia. Heureusement, il s'est marié avec trois femmes et a eu beaucoup d'enfants. Dans la première et la deuxième partie Chinua Achebe présente les mœurs et coutumes autochtone. Ensuite, l'histoire se déroule.

Un jour, lors des funérailles d'une personne âgée, des participants sautent pendant que le tambour résonne. Des coups de feu éclatent partout pour faire respecter le défunt. Malheureusement, le coup du fusil d'Okonkwo est parti accidentellement, une balle pénétre dans le corps d'un fils du défunt. Selon la loi des villages, Okonkwo a commis un péché, sa famille et lui doivent s'exiler. Ils déménagent dans le village natal de la mère d'Okonkwo. Deux ans plus tard, un ami lui rend visite et lui raconte qu'un homme blanc est apparu dans les villages d'Umuofia. A la fin de son exil, sa famille et lui retournent dans les villages d'Umuofia. Le nombre d'hommes blancs qui s'installent dans ces villages augmente. Une église est construite. Un prètre effectue une mission. Le fils aîné d'Okonkwo est attiré par le christianisme jusqu'à s'y convertir. Ensuite il quitte la maison d'Okonkwo.

Peu de temps après, des villageois et des hommes blancs se querellent. Un événement arrive, l'église est mise à feu par quelqu'un. Quelques délégués d'Umuofia et Okonkwo vont voir le superintendant, mais ils sont arrêtés et envoyés en prison. D'autres villageois paient une caution, Okonkwo et les villageois arrêtés sont libérés. Dès lors, Okonkwo déplore que les liens familiaux et ceux entre les tribus d'Umuofia sont en train d'être disparaître à cause des hommes blancs. Okonkwo dépend des valeurs et de la manière de vivre de l'Umuofia, tout s'effondre comme dans le titre du roman. Finalement, il se suicide. Cette histoire est triste, est-ce que la vie d'Okonkwo est vide ?

Selon l'explication de la traductrice japonaise, l'écrivain Chinua Achebe a reçu l'éducation anglaise sous le colonialisme. Ce roman est écrit avant l'indépendance de son pays (le Nigeria) en 1960. L'Umuofia dans le roman est fictif, l'auteur décrit en détail la culture disparaissante d'Igbos, pour l'introspection du début de la colonisation par l'Angleterre. Il craignait pour l'avenir du Nigeria. L'état nigerian naissant fonctionnera-t'il bien ? Est-ce qu'il deviendra une dictature ? Il pensait probablement que le peuple nigerian a bénéficié du colonialisme, mais la culture autochtone est ruinée. Un sentiment compliqué subsiste. Ce fait m'a évoqué ce qu'une Algérienne disait. Il y a longtemps, j'ai vu le film "La bataille d'Alger" au centre international de Nagoya. A l'issue de cette projection, cette dame qui était employée de l'ambassade de l'Algérie a présenté son propre pays et expliqué brièvement l'histoire de l'Algérie à l'arrière-plan de ce film. Elle a dit que l'histoire du colonialisme par la France était dure, et pourtant les Algériens ont pu obtenir des bénéfices sur le plan de la culture et de l'économie française. C'est la réalité. Sa parole concorde avec l'idée de Chinua Achebe.

Ce qui m'intéresse le plus, c'est le fait que le fils aîné d'Okonkwo se convertisse au christianisme. Non seulement lui, mais aussi des intouchables de la société d'Umuofia. Le concepte du christianisme, donc l'égalité devant Jésus Christ, fascine ces intouchables. Il leur donne une occasion de se sauver de la société d'Umuofia. Okonkwo est parfois rude, il discipline rigoureusement ce fils. Mais il aime ses enfants. Son fils aîné accepte les mœurs villageoises avec effort. Il a questionnements à ce sujet. Ajoutons à cela qu'il est jeune et qu'une idée nouvelle est séduisante pour lui. Cette situation est semblable à celle de l'héroïne du film "Sami Blood".

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