La semaine dernière, j'ai écrit sur le film africain "Le garçon qui dompta le vent". À vrai dire, une chose m'a attirée plus intéressante que le contenu du film. C'était des personnes qui portaient un masque bizarre dans plusieurs scènes de cérémonies funéraires. Au début du film, la cérémonie funéraire d'un oncle du protagoniste a lieu. Cela m'a étonnée, car cette cérémonie funéraire n'était pas autochtone, c'était chrétien. De plus, trois personnes qui portent un masque bizarre apparaissent. Est-ce qu'elles sont le diable, le dieu ou la fée ? Je n'ai pas compris.
Je l'ai cherché sur Internet. C'est le Gule Wamkulu qui a été inscrit comme patrimoine culturel immatériel. Selon l'explication de Wikipedia, le Gule Wamkulu a survécu aux interdictions des colons britanniques et des missionnaires, en intégrant des éléments du christianisme, tout en conservant ses pratiques traditionnelles. Sur le plan religieux, le christianisme s'est complètement répandu au Malawi. Est-ce que le Gule Wamkulu est plus important et spirituel que la religion chez les Malawis ? J'ai vu la danse rituelle de Gule Wamkulu sur Youtube. Quelle énergie ou acrobatie ! Des danseurs qui portent un masque piétinent la terre au son du tambour, comme s'ils appellaient ou calmaient le dieu de la terre.
Ici, le Gule Wamkulu m'a évoqué les Kukeri. J'ai pu les connaître grâce au film allemand "Toni Erdmann". Dans le film, l'héroïne Ines travaille à Bucarest en tant que consultante dans une grande entreprise. Son père est enseignant en Allemagne, et il s'inquiète pour sa fille Ines. Alors, il va la voir à Bucarest pendant ses vacances , elle l'accueille. Mais il apparaît n'importe où, quand elle travaille sérieusement pendant une discussion d'affaire, quand elle dîne avec ses amies etc, pour l'observer. Il souhaite que sa fille mène une vie heureuse. Ce sentiment le conduit à vouloir la protéger excessivement. La présence de son père ennuie parfois Ines. Parce qu'il est espiégle pour l'égayer. Un jour, il se déguise en Kukeri, il apparaît devant elle. Comme je ne connaissais pas le Kukeri, en voyant cette scène, je me suis demandée si c'était une sorte de personnage fameux d'une animation en Bulgarie.
La relation entre le père et sa fille devient discordante de temps en temps. Dans mon cas, c'était souvent. Nous n'avons pas pu nous comprendre jusqu'à sa mort. Finalement, Irene et son père se réconcilient. Cette fois aussi, après voir vu ce film, j'ai cherché les kukeri sur Internet. Le kukeri n'est pas un personnage, c'est une fête pour accueillir le printemps et expulser le froid hivernal et des choses de mauvaise augure et des démons. Il y a une supposition de l'étymologie de "Kukeri". Ce mot dériverait du mot sanskrit "kukura" qui signifie "le chien ou l'animal".
En outre, le kukeri m'a évoqué le Namahage. Dans la préfecture d'Akita au Japon, en criant: "Il n'y a pas des mauvais enfants ?" et "Il n'y a pas d'enfants qui pleurent ?", des Namahage visitent des maisons d'un village en hiver. C'est un rituel pour alerter la paresse et la discorde et exorciser des calamités. Le maître de maison les accueille, il s'excuse pour les mauvaises choses que des membres de sa famille ont commises et leur offre des boissons alcoolisées. Et après, ces Namahages s'en vont. Des êtres humains habitent partout, ils engendrent de tels masques similaires et de telles fêtes pour révérer la nature et ne pas subir de désastre. C'est très intéressant.
À propos, vous connaissez le photographe Charles Fréger ? En 2018, j'ai vu ses photos dans le musée préfectoral. Il y avait des Namahage dans ces photos. Ce photographe prend des photos de kukeri aussi. Une image d'un objet s'harmonise avec le paysage, c'est à la fois sublime et amical.
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