Je suis allée au théâtre de Nō à Nagoya le 4 septembre. Cette fois aussi, il a fallu écrire le nom et le numéro du téléphone portable à l'entrée du théâtre. Si un cluster est provoqué à cause de la présentation, l'organisateur contactera les spectateurs pour annoncer le cluster. Et puis, il n'y avait pas beaucoup de spectateurs ce jour-là. Car, le nombre de places vendues était la moitié. Le théâtre théatre a 630 places, et c'était 300 places vendues. Néanmoins, je pensais qu'il y avait environ 200 spectateurs en réalité. De nombreux spectateurs étaient vraiment des personnes âgées. J'ai vu quelques personnes âgées qui marchaient avec une canne. Un tiers ou un quart des spectateurs était moins âgé que ma génération. Cette situation était la même que lors de la présentation du 22 août à Kyoto. Vraiment, le Nō est moribond. Si je peux heureusement vivre encore plus de dix ans, le nombre de présentation diminuera à l'avenir ? En outre, le prix du billet de Nō augmentera. Les maîtres de Nō s'en préoccupent plus fortement que moi. "Fast movie" est actuellement à la mode, la majorité des jeunes voient ce "Fast movie". Je ne peux pas imaginer que de tels jeunes puissent supporter de voir une pièce de Nō pendant environ une heure.
mardi 28 septembre 2021
Ça a l'air morose
vendredi 24 septembre 2021
Ce paysage
Le 13 septembre était le 3ème anniversaire du décès de mon père. Le temps passe vite. Je n'ai pas rêvé de mon père jusqu'à maintenant. Mon père sait qu'il peut me voir bientôt au-delà, et il m'attend ?
À propos, je ne suis pas encore vaccinée, je m'inquiète toujours de me faire vacciner. Dimanche dernier, une information que la vaccination de quelques lycéens et collégiens commence a été diffusée. Ils passent des examens pour entrer à l'université ou au lycée. Je comprends l'idée de leurs parents. Je n'appartiens pas à l'antivaccination. Pour l'instant, le nombre de mort après la vaccination est 1155 personnes au Japon. C'est beaucoup ou pas ? Tout le monde sait que cette vaccination est un essai clinique à l'échelle mondiale. La probabilité que j'attrape le coronavirus, qu'il s'aggrave et que je meurs, la probabilité que je meurs après la vaccination, les deux sont la roulette russe dans un sens.
dimanche 12 septembre 2021
Pour nourrir les yeux
Cet article est la suite du précédent. La Troisième pièce est "Koi no omoni" qui me plaît. Quant au synopsis, un vieil homme prend soin des chrysanthèmes dans le jardin de Shirakawain. Un jour, il voit une jeune aristocrate là-bas, et il tombe amoureux d'elle. Un serviteur de la jeune aristocrate informe la jeune aristocrate cette chose. Elle lui propose une épreuve. Si le vieil homme peut marcher dans le jardin, en portant un bagage, il pourra la voir. Il relève le défi. Mais comme ce bagage est très lourd, le vieil homme ne peut pas le soulever. Il essaie tant de fois, sa force s'épuise finalement. Il est désespéré, il a une rancune contre elle. Et puis, il meurt. La jeune aristocrate reçoit l'annonce de sa mort par le serviteur. Elle se précipite vers son cadavre dans le jardin.
Ce thème traite la disparité de rang et d'âge. La plaisanterie de la jeune aristocrate engendre une tragédie. Le vieil homme ne croit pas qu'il est taquiné par elle, il essaie sincèrement de soulever un bagage lourd. Cet amour n'est pas accompli, l'amour non partagé du vieil homme subsiste. À la fin, il est devenu l'ange gardien de la jeune aristocrate. Les spectateurs peuvent obtenir le salut grâce à ce fait. Personnellement, ce point est favorable. Comme je ne suis pas homme, le point de vue des hommes est intéressant. L'amour non partagé du vieil homme me rappelle le film "Quatre nuits avec Anna" de Jerzy Skolimowski ou "Décalogue Ⅳ" de Krzysztof Kieślowski. L'histoire des deux films est presque harceleur. Mais, je pense que le sentiment pur des protagonistes est décrit.
À propos, il y a longtemps, lorsque j'ai vu cette pièce pour la première fois, une dame qui portait le kimono était assise devant moi. La couleur de ce kimono était gris clair. Peu après, j'ai aperçu qu'il y avait des motifs en filigrane sur ce kimono. Je me suis demandée quel était ces motifs. C'étaient des petits chrysanthèmes. Sa tenue était très chic. On n'était pas encore à la Fête du double neuf (重陽の節句= chōyō no sekku, le 9 septembre). Pourquoi ce motif de chrysanthèmes ? Quand la pièce a commencé, j'ai pu comprendre cette raison. Le héros, le vieil homme, prend soin des chrysanthèmes. Le kimono de cette dame chic s'harmonisait avec cette pièce. J'ai supposé qu'elle avait beaucoup de kimonos.
Un de mes plaisirs quand je vais au théâtre est de voir des femmes qui portent le kimono. Leur kimono, ceinture, et petit sac sont colorés, leur motif est élaboré. Comme je ne peux pas acheter des kimonos, c'est juste pour nourrir les yeux.
mardi 7 septembre 2021
Ça passe ou ça casse
Il y a deux semaines, je suis allée à Kyoto pour voir une présentation de Nō. Chaque jour, le nombre de nouveaux cas augmente au Japon. J'ai hésité à y aller, mais j'avais déjà acheté ce billet au début de juillet. Comme j'y suis allée toute seule, ce n'était pas nécessaire de parler. Il a fallu faire attention à l'infection aéroportée dans la voiture du shinkansen et au théâtre de Nō. Comment je dois la prévenir, je ne sais pas. Je ne suis pas encore vaccinée. Quel est le pourcentage que j'attrape un coronavirus ? Ça passe ou ça casse. Pour l'instant, je suis en forme. Je me demande parfois si je suis déjà devenue une superinfectrice.
Cette fois, trois pièces de Nō "邯鄲(Kantan)", "玉鬘(Tamakazura)", et"恋重荷(Koi no omoni)", de plus une pièce de Kyōgen "寝音曲(Neongyoku)" ont été présentées. Les places à côté de moi étaient vides. Car une affiche est collée sur ces places :"Ne vous assoyez pas, s'il vous plaît". Ça fait longtemps que je n'ai pas vu des présentations de Nō au théâtre.
Quant à "Kantan", présentons brièvement cette intrigue. Un jeune homme Rosei se soucie de son avenir, et part en voyage pour demander à un grand moine qui habite dans l'État de Chu: "Comment je dois vivre ?" Un jour, il loge dans une auberge qui se trouve dans la ville Kantan. L'hôtelière lui recommande de dormir pendant qu'elle cuit le riz. Elle lui donne un oreiller. Alors Rosei a un rêve merveilleux. Un messager impérial vient et appelle Rosei. Il lui dit que Rosei hérite du trône et est emmené au palais somptueux. Il devient empereur. Alors, cinquante ans passent déjà. Un festin a lieu pour le règne de cinquante ans. Rosei reçoit un verre de Sake pour souhaiter la longévité, et il en boit. La danse commence, Rosei danse aussi. Son rêve approche de la fin. L'hôtelière l'appelle pour le réveiller et lui dit que le dîner est prêt. Rosei se rend compte que la vie est comme un tel rêve, c'est très éphémère. En soulevant l'oreiller, il dit que cet oreiller est véritablement le maître de vie. Le contenu de cette pièce est un éveil spirituel bouddhique.
Lorsque j'ai vu pour la première fois "Kantan", j'avais la vingtaine. Cette fois était la deuxième. Au fur et à mesure qu'on vieillit, on s'aperçoit que le temps passe vite. Tout le monde a des soucis et des problèmes et meurt souvent subitement. Je le ressens encore plus. Dans la pièce, lorsque le messager impérial et l'hôtelière de l'auberge réveille Rosei, ils frappent son lit avec un éventail, la scène change, de la réalité au rêve, du rêve à la réalité. Cela m'intéresse.
La deuxième pièce était "Tamakazura". Quand le fantôme de Tamakazura est apparu sur la scène, j'ai ouvert tout grand les yeux. Parce que son vêtement de kimono de 唐織(karaori) était magnifique, cette couleur était 柿(kaki) qui est un fruit japonais. Ce motif était des petits chrysanthèmes et d'autres fleurs. En apparence, on voit que ce motif était une broderie et qu'il se détachait sur le tissu de ce kimono. Mais il est minutieusement tissé. Karaori est une sorte de technique de tissage. 唐(kara) est la Chine, 織(ori) est le tissage. C'est le tissage chinois. Cette technique a été propagée autrefois au Japon, particulièrement elle s'est développée à Nishijin de Kyoto.
À propos de l'intrigue de cette pièce, un moine visite le temple Hase(長谷寺) qui se trouve dans la préfecture de Nara. Après être allé prier dans ce temple, il marche au bord d'une rivière. Une femme rame dans une barque. Le moine trouve que c'est bizarre. Elle lui adresse la parole: "Moi aussi, je visite le temple Hase". Elle le guide jusqu'à deux cèdres. Cet endroit est très célèbre dans le Dit du Genji. Elle lui raconte que lorsque Tamakazura visite ce temple, Ukon qui servit Hikaru Genji revoit Tamakazura. La scène de leur retrouvaille est ici. Elle le supplie: "Pourriez-vous soulager la pitié du destin de Tamakazura ?" Et après, elle disparaît. Un villageois vient ici, le moine lui demande qui est cette femme bizarre et comprend qu'elle est le fantôme de Tamakazura.
De nouveau, le fantôme de Tamakazura hante. Jadis, Tamakazura était très belle, elle est esclave de la paranoïa de l'amour. Sa beauté a attiré beaucoup d'hommes. Après sa mort, elle en souffre toujours. Alors, le moine récite le mantra pour elle. Finalement, elle peut atteindre le nirvana. En voyant cette pièce, je me suis souvenue que ma mère avait emmené mon frère et moi au temple Hase il y a plus de 30 ans. Je n'ai pas mémorisé ces deux cèdres. Ce temple m'évoque seulement le long escalier avec le toit. La semaine dernière, ma mère et moi avons parlé du temple Hase. Elle m'a dit que la saison où nous l'avons visité, était celle de la floraison de la pivoine dans ce temple.