J'ai commencé à lire "Le Monde diplomatique" depuis le mois dernier. Cela prend beaucoup de temps. C'est vraiment une nouvelle lutte pour moi. J'ai du mal à mémoriser précisément le sens du mots. Par exemple, je confonds le verbe "saccader" et "saccager". Tristement, je ne peux pas me souvenir du sens des mots que j'ai consulté plusieurs fois dans le dictionnaire. Ou je peux m'en souvenir vaguement. Et alors, je consulte le dictionnaire comme d'habitude. Vachement, il s'avère que mes compétences linguistiques sont pauvres. Néanmoins, jusqu'à quand ma persévérance continue ? On verra. Les articles de "Le Monde dimplomatique" sont difficiles, ce n'est pas à la hauteur de mon niveau de français. Probablement je crois que les francophones peuvent les lire sans problème. Mais, mon prof m'a écrit: "Le Monde diplomatique, c'est ardu, même pour les français !" Cette parole m'a consolé, je ne suis pas francophone.
À mon avis, cette lecture m'aide à savoir profondément des infos que j'ai vus à 20H ou lus sur Internet. Par exemple, j'ai vu une info de 20H, c'était que des manifestations contre l'obligation vaccinale imposée aux personnels soignants continuaient en Guadeloupe. Cette fois, j'ai lu l'article "Le kaléidoscope antillais". En toile de fond de ces manifestations, il y avait le scandale du chlordécone qui a été utilisé pour la culture de la banane de 1972 à 1993. Je ne le savais pas. J'ai pensé que l'influence de la colonisation se reflétait dans ce fait. La racine de la colonisation n'est jamais éradiquée, les Antilles ont la rancœur viscérale, c'est normal.
Ensuite, quand je lisais l'article "Les Japonaises ne veulent plus se taire", j’ai pu le comprendre plus facilement que d’autres articles. Ce contenu présente la situation du féminisme au Japon. Comme je suis japonaise et connais la société japonaise, même s'il y avait beaucoup de mots français que je ne connaissais pas, ma lecture a avancé, en imaginant ce contenu. Lors des élections législatives d’octobre en 2021, le nombre de femmes députés a reculé. Vraiment, le Japon est déplorable, et il est devenu véritablement un pays sous-développé. Un tel article est traité, c'est déjà une honte du Japon. De jure, la loi pour l'équilibre des chances à l'emploi entre les hommes et les femmes a été adoptée en 1986. De facto, de nombreuses japonaises sont tenaillées par les inégalités femmes-hommes. C'est juste "tirer des plans sur la comète". Trente-cinq ans ont passé, je pense que cette loi n'est pas tellement en vigueur.
Ce numéro de "Le monde diplomatique" a consacré huit pages à l'article "Pourquoi la gauche perd". La conjoncture politique dans des partis de gauche en France est expliquée, mais aussi en Espagne, en Allemagne, en Italie. Actuellement la gauche n’est pas vive, elle conteste toujours bruyamment le capitalisme. Néanmoins, est-ce que des partis de gauche ont des politiques réalistes pour pouvoir concrétiser ? La réduction des inégalités excessives, la répartition des richesses, des problèmes environnementaux etc sont-ils vraiment résolus ? Alors, je me demande si la majorité des électeurs hésite à voter à gauche. Et pourtant, le peuple chilien a voulu un changement pour son avenir, il a fait un pari. Lors de l'élection présidentielle en 2021, le candidat de gauche Gabriel Boric a vaincu José Antonio Kast qui est un populiste de droite. Ce résultat est très historique comme Salvador Allende lors de l'élection présidentielle en 1970. En comparant avec la victoire de Salvador Allende, l'article "Tout commence au Chili" a analysé des agents principaux. Ce qui m'a très étonnée, c'était que Gabriel Boric et ses volontaires ont rendu visite à beaucoup d'abstentionnistes dans des quartiers de classe moyenne et pauvres, malgré la situation de la Covid-19. Maintenant, le mouvement du gouvernement chilien capte l'attention du monde, on verra.
Auparavant, j'ai présenté plusieurs films chiliens. L'année dernière, j'ai vu le film choquant "Colonia" de Florian Gallenberger. Son contenu traite de l'établissement "La colonia dignida" qui a été fondé par Paul Schäfer qui est un ancien nazi. Apparemment, des expatriés allemands cultivent des légumes et mènent la vie tranquille. Il m'a semblé que la vie de la colonia dignida était comme celle d'une secte religieuse. Le fondateur Paul Schäfer violait des garçons dans son paradis. Sous le régime de Pinochet, cet endroit a joué le rôle d'un goulag. Des détenus ont été torturés, de plus des expérimentations humaines ont eu lieu. Cet établissement était un arsenal dissimulé. De temps en temps, des soldats de l'armée chilienne s'entraînaient là-bas. Toujours, la réalité est plus étrange que la fiction.
Ce mois, il y a trois films que je veux voir au cinéma. C'est embêtant. On ne peut pas prévoir la fin du pic de la vague Omicron au Japon. Je ne suis pas encore vaccinée. A partir de quand la vaccination de Novavax commence au Japon ? Mais on ne sait pas si cette vaccination est efficace pour le variant Omicron ou d'autres variants. D'autant que l'obligation de vaccination contre la Covid-19 n'est pas appliquée au Japon. Je me demande si ce n’est pas nécessaire de me faire. Probablement, le gouvernement japonais ne préconise pas l'obligation de vaccination, car la vaccination, car la variole et la diphtérie a provoqué des effets secondaires chez certains japonais dans les années 70. Le gouvernement japonais a été accusé, le litige de la compensation financière a eu lieu. Alors, le gouvernement japonais ne veut pas prendre un risque pour la vaccination. Lors de la vaccination contre le Covid-19, il faut signer que cette vaccination est la responsabilité individuelle. Le taux de vaccination est parvenu à presque 80 %, c’est super. Néanmoins, la troisième dose n’avance pas tellement, cela agace le premier ministre Kishida. La majorité des Japonais se demandent si la troisième dose est efficace, compte tenu du status quo, de plus ils ne veulent pas subir les effets secondaires de la vaccination.
À mon avis, le retard de la numérisation dans des domaines variés est notamment remarquable au Japon, cette épidémie pendant deux ans a dévoilé ce fait. Par exemple, l’application COCOA (pour "Contact Confirming Application") ne fonctionne pas, des défauts se produisent souvent. Les personnels des agences sanitaires téléphonent aux personnes positives au covid-19. La correspondance du dossier sur ces personnes positives entre l'hôpital et les agences sanitaires utilise encore la télécopie. Le télétravail n’est pas répandu tellement. Est-ce que c’est rudimentaire ? Moi aussi, je trie tous les jours des dossiers d'une télécopie au bureau, j'en ai marre. On est en 2022 !! Pourquoi mon patron n'attribue t-il pas une adresse e-mail à tous les employés ? Bien qu’il ait acheté une nouvelle télécopieuse, cet outil n'interagit pas directement avec l'ordinateur. Est-ce qu'une telle idée ne vient pas à mon patron ?
En dépit de cette situation, la numérisation de manuel scolaire de l'anglais commence à l'école et au collège en avril. Je me demande si cette numérisation de manuel scolaire a beaucoup de bug. La numérisation des manuels scolaires suscite une polémique.
Quant à quelques avantages, le cartable des élèves est allégé, c’est bien. Lorsque j'étais écolière et collégienne, je devais emporter des manuels scolaires et des cahiers, c'était interdit de les déposer dans mon bureau à l'école. De temps en temps, j'ai oublié d'apporter un manuel scolaire, je l'ai emprunté à une amie d'une autre classe. La numérisation de manuels scolaires peut résoudre ce problème. Evidemment, il y a des désavantages. D'abord, est-ce que la vue des élèves devient mauvaise ? Je pense que certains élèves se concentrent trop sur la tablette, et ils n'écoutent pas tellement le contenu dont leur instituteur parle dans un cours.
Les livres en papier disparaitront complètement un jour ? Ils constitue un objet de valeur ? On cherche à tâtonner l'équilibre des livres en papier et numérique. À propos, je commence à lire "Le monde diplomatique" depuis janvier. Quand je m'y suis abonnée, j'ai hésité entre la version numérique et la version imprimée. La version numérique est pratique. Mais, comme j'utilise l'ordinateur au bureau, je surmène mes yeux. Alors, j'ai la version imprimée. Quoi qu'il en soit, ma vitesse de lecture est lente, cela prend du temps pour lire un article. Je souligne beaucoup de mots en rouge dont je ne peux pas me souvenir de leur sens ou que je rencontre pour la première fois. Environ 80 % sont des mots que j'ai déjà consultés dans le dictionnaire auparavant. Je suis submergée par le découragement. Cette fois, je n'ai pas pu me consacrer à cet article.
Le mois dernier, une information sur Internet m'a choqué. J'ai parlé toute seule vers l'écran: "C'est vrai ?" Ce contenu est que le cours de japonais au lycée change à partir d'avril. Lorsque j'étais lycéenne, le cours de japonais comportait deux matières: la littérature classique et le japonais contemporain. À cette époque, la littérature classique se composait de la littérature classique japonaise et chinoise. Le japonais contemporain est la littérature japonaise à partir de l'ère Meiji jusqu’à maintenant, l'essai, et la critique etc. Ces dernières années, le concours d'entrée à l'université ne traite pas tellement de la littérature classique chinoise. Alors, les lycées n'enseignent pas positivement la littérature classique chinoise. Je peux bien comprendre cette raison. On n'utilise pas la récitation de la littérature classique chinoise, la mémorisation d'un poème chinois ne sert à rien dans la vie quotidienne. En particulier, les candidats de baccalauréat scientifique n'ont pas besoin de la littérature classique chinoise.
Pour ma part, avant d'aller au théâtre de Nō, je lis le texte des pièces de Nō pour mieux comprendre une représentation. Dans quelques annotations, des parties du texte sont citées de plusieurs poésies de Bai Juyi ou d'autres poètes chinois. Cela m'évoque parfois des cours de la littérature classique au lycée. Natsume Sōseki aimait la littérature classique chinoise, il faisait des poèmes chinois. Le style d'écriture de son roman "Les coquelicots" ressemble aux textes classiques chinois. Néanmoins, des belles phrases se succèdent dans ce roman. L'abondance du vocabulaire que Sōseki a dévoré dans la littérature classique chinoise jaillit, cela m'accable. De nos jours, les Japonais ont un peu du mal à lire ce roman. Désolé, mon histoire a dévié.
En somme, le japonais contemporain change depuis ce printemps. Il est divisé en japonais logique et japonais littéraire. Qu’est-ce que c’est le japonais logique ? Il traite des textes théoriques et pratiques pour lire des manuels et des stipulations de contrat. Ces deux matières ne sont pas obligatoires. Et à part ça, il y a deux matières obligatoires: le japonais contemporain et la culture linguistique. Je ne peux pas tellement comprendre la complexité de la division de la matière "le japonais", quasiment je ne sais plus quoi faire. De toute façon, on peut facilement supposer que le japonais littéraire n'est pas choisi par des élèves. C'est une lapalissade. Personnellement, même si le roman "Le cœur" de Natsume Sōseki dans le manuel scolaire ennuyait les lycéens, il est possible qu'un ou deux de ces lycéens lisent ce roman un jour. Je crois que l’occasion de rencontrer la littérature japonaise est perdue à cause de cette réforme de la matière "le japonais". C'est dommage. La nouvelle de cette réforme était à l'ordre du jour, on peut dire que c'était une bonne tendance.
Cette fois, c'est la suite de l'article dernier. Les paroles de Mao Danquing sont très pleines d'indices pour les Japonais. Ce qui m'a plus intéressé, c'est qu'il a indiqué que la majorité des jeunes japonais ne s'intéressaient pas à la Chine, non seulement à la Chine, mais aussi à l'Europe ou aux États-Unis. Je crois que c'est vrai.
Lorsque je suis allée voir des films dans le festival de films de l'Asie centrale et le festival de films islamiques, il n’y avait presque pas de jeunes. En démographie, la proportion de jeunes est moins importante que pendant la génération du baby-boom au Japon. Cependant, beaucoup de jeunes se baladent au centre de la ville. Après mon divorce, mes amies et moi avons vu un professeur d'anglais de notre lycée. Nous avons bavardé, ce professeur a dit que ces dix dernières années, l'anglais ou les pays étrangers n'intéressaient pas ses élèves, leur monde s'achève dans un rayon de 10 km.
Comme je n’ai pas d’enfants, je ne sais pas le comportement des lycéens actuels. Le smartphone leur apporte une commodité. Cet appareil moderne n'aide pas à leur inciter de l'intérêt pour des pays étrangers ? De temps en temps, un mot français que j’ai appris il y a plusieurs semaines me surgit dans le train. Par exemple, "poncif", "reddition", et "névralgique" etc. Mais je ne peux pas toujours me souvenir de leur sens, et puis je consulte le dictionnaire du smartphone et je peux vérifier leur sens. C'est pratique. Probablement l'aire de Wernicke dans mon cerveau ne progresse pas. Il n'est pas nécessaire qu’on force les gens qui ne s’y intéressent pas à avoir de l'intérêt, sauf certaines professions.
Ici, je veux présenter un film documentaire de "Tokyo Kurds" que j’ai vu en août en 2021. Dans le film, une scène où il y a une longue queue pour le vote à l’extérieur du pays devant l’ambassade de la Turquie à Tokyo, et des turcs et des kurdes commencent à se bagarrer. Cet endroit devient comme une rue en Turquie. Après cette scène, le groupe des Kurdes tient une conférence de presse pour cette querelle. Des jeunes journalistes japonais posent plusieurs questions. Il m'a paru qu’ils ne connaissaient pas les problèmes des Kurdes à travers l'arrière-plan social ou historique. Je pense qu’ils sont sortis de l’université de haut niveau. Un jeune kurde Ramazan qui a fui avec sa famille au Japon dans son enfance, explique brièvement en japonais pourquoi les turcs et les kurdes s'affrontent. Je n’ai pas l'intention de critiquer ces jeunes journalistes japonais, et cependant je me suis demandée s'ils n'avaient jamais vu des films sur les Kurdes. Au reste, l'éducation japonaise de journalisme est horrible !
Ces jeunes journalistes japonais de cette scène dans le film reflètent une disparité intellectuelle dont Mao Danquing a parlé. Je ne suis pas spécialiste des problèmes des Kurdes, je n’ai jamais vu un Kurde. À mes 26 ou 27 ans, le film "Aller vers le soleil" de Yeşim Ustaoğlu m'a donné une occasion de savoir comment les Kurdes étaient traités en Turquie. Le contenu du film décrit l'amitié entre un jeune turc et un jeune kurde. Le jeune kurde meurt, j'ai oublié pour quelle raison. Son ami turc apporte son cercueil jusqu'à son village natale kurde, avec zèle. Bien que ce soit un bon film, il y avait seulement cinq personnes au cinéma. Dès lors, j’ai vu des films qui concernent les Kurdes: "Hejar" d'Handan İpekçi, "Le Troupeau" de Zeki Ökten, et Yılmaz Güney, "Le Tableau noir" de Samira Makhmalbaf, "Le vent nous emportera" d'Abbas Kiarostami, et "Les tortues volent aussi" de Bahman Ghobadi. Néanmoins, les problèmes des Palestiniens sont plus remarquables que ceux des Kurdes.
Les Kurdes dans le film "Tokyo Kurdes" déposent une demande d’asile pour les réfugiés. Presque tous les Kurdes ont été refusés, ils sont obligés de travailler illégalement. Mais ils n'ont pas de qualification d'emploi. Comme le critère de demande d'asile pour les réfugiés au Japon est très sévère, leur situation est toujours dans une impasse. Le jeune kurde Lamazan demande à un employé du bureau de l'immigration: "Comment je vis au Japon ?" Cet employé lui répond froidement: "Si ce pays ne vous plaît pas, quittez le Japon tout de suite, s'il vous plaît." Quelques semaines plus tard, son oncle est interné dans le bureau de l'immigration. Il tombe en mauvais état. Sa famille entend ce fait, elle appelle une ambulance. Toutefois, des employés du bureau de l'immigration la refoule. Son oncle finit par être hospitalisé trois heures plus tard. Cet acte est inhumain. L'information de cet événement est diffusée. Un tel fait survient dans d’autres bureaux de l’immigration. En mars 2021, une Sri lankaise est morte, elle aussi n'a pas été hospitalisée comme l'oncle de Lamazan. Au Japon, est-ce que les étrangers n’ont pas de droits de l’homme ? Ce terrible fait a donné une occasion de voir ce film "Tokyo Kurds" à certains japonais. Quand je l’ai vu au cinéma, presque toutes les places étaient occupées. J'ai pensé qu'une bonne conscience restait chez des japonais.