Cette fois, c'est la suite de l'article dernier. Les paroles de Mao Danquing sont très pleines d'indices pour les Japonais. Ce qui m'a plus intéressé, c'est qu'il a indiqué que la majorité des jeunes japonais ne s'intéressaient pas à la Chine, non seulement à la Chine, mais aussi à l'Europe ou aux États-Unis. Je crois que c'est vrai.
Lorsque je suis allée voir des films dans le festival de films de l'Asie centrale et le festival de films islamiques, il n’y avait presque pas de jeunes. En démographie, la proportion de jeunes est moins importante que pendant la génération du baby-boom au Japon. Cependant, beaucoup de jeunes se baladent au centre de la ville. Après mon divorce, mes amies et moi avons vu un professeur d'anglais de notre lycée. Nous avons bavardé, ce professeur a dit que ces dix dernières années, l'anglais ou les pays étrangers n'intéressaient pas ses élèves, leur monde s'achève dans un rayon de 10 km.
Comme je n’ai pas d’enfants, je ne sais pas le comportement des lycéens actuels. Le smartphone leur apporte une commodité. Cet appareil moderne n'aide pas à leur inciter de l'intérêt pour des pays étrangers ? De temps en temps, un mot français que j’ai appris il y a plusieurs semaines me surgit dans le train. Par exemple, "poncif", "reddition", et "névralgique" etc. Mais je ne peux pas toujours me souvenir de leur sens, et puis je consulte le dictionnaire du smartphone et je peux vérifier leur sens. C'est pratique. Probablement l'aire de Wernicke dans mon cerveau ne progresse pas. Il n'est pas nécessaire qu’on force les gens qui ne s’y intéressent pas à avoir de l'intérêt, sauf certaines professions.
Ici, je veux présenter un film documentaire de "Tokyo Kurds" que j’ai vu en août en 2021. Dans le film, une scène où il y a une longue queue pour le vote à l’extérieur du pays devant l’ambassade de la Turquie à Tokyo, et des turcs et des kurdes commencent à se bagarrer. Cet endroit devient comme une rue en Turquie. Après cette scène, le groupe des Kurdes tient une conférence de presse pour cette querelle. Des jeunes journalistes japonais posent plusieurs questions. Il m'a paru qu’ils ne connaissaient pas les problèmes des Kurdes à travers l'arrière-plan social ou historique. Je pense qu’ils sont sortis de l’université de haut niveau. Un jeune kurde Ramazan qui a fui avec sa famille au Japon dans son enfance, explique brièvement en japonais pourquoi les turcs et les kurdes s'affrontent. Je n’ai pas l'intention de critiquer ces jeunes journalistes japonais, et cependant je me suis demandée s'ils n'avaient jamais vu des films sur les Kurdes. Au reste, l'éducation japonaise de journalisme est horrible !
Ces jeunes journalistes japonais de cette scène dans le film reflètent une disparité intellectuelle dont Mao Danquing a parlé. Je ne suis pas spécialiste des problèmes des Kurdes, je n’ai jamais vu un Kurde. À mes 26 ou 27 ans, le film "Aller vers le soleil" de Yeşim Ustaoğlu m'a donné une occasion de savoir comment les Kurdes étaient traités en Turquie. Le contenu du film décrit l'amitié entre un jeune turc et un jeune kurde. Le jeune kurde meurt, j'ai oublié pour quelle raison. Son ami turc apporte son cercueil jusqu'à son village natale kurde, avec zèle. Bien que ce soit un bon film, il y avait seulement cinq personnes au cinéma. Dès lors, j’ai vu des films qui concernent les Kurdes: "Hejar" d'Handan İpekçi, "Le Troupeau" de Zeki Ökten, et Yılmaz Güney, "Le Tableau noir" de Samira Makhmalbaf, "Le vent nous emportera" d'Abbas Kiarostami, et "Les tortues volent aussi" de Bahman Ghobadi. Néanmoins, les problèmes des Palestiniens sont plus remarquables que ceux des Kurdes.
Les Kurdes dans le film "Tokyo Kurdes" déposent une demande d’asile pour les réfugiés. Presque tous les Kurdes ont été refusés, ils sont obligés de travailler illégalement. Mais ils n'ont pas de qualification d'emploi. Comme le critère de demande d'asile pour les réfugiés au Japon est très sévère, leur situation est toujours dans une impasse. Le jeune kurde Lamazan demande à un employé du bureau de l'immigration: "Comment je vis au Japon ?" Cet employé lui répond froidement: "Si ce pays ne vous plaît pas, quittez le Japon tout de suite, s'il vous plaît." Quelques semaines plus tard, son oncle est interné dans le bureau de l'immigration. Il tombe en mauvais état. Sa famille entend ce fait, elle appelle une ambulance. Toutefois, des employés du bureau de l'immigration la refoule. Son oncle finit par être hospitalisé trois heures plus tard. Cet acte est inhumain. L'information de cet événement est diffusée. Un tel fait survient dans d’autres bureaux de l’immigration. En mars 2021, une Sri lankaise est morte, elle aussi n'a pas été hospitalisée comme l'oncle de Lamazan. Au Japon, est-ce que les étrangers n’ont pas de droits de l’homme ? Ce terrible fait a donné une occasion de voir ce film "Tokyo Kurds" à certains japonais. Quand je l’ai vu au cinéma, presque toutes les places étaient occupées. J'ai pensé qu'une bonne conscience restait chez des japonais.
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