mardi 25 décembre 2018

La culture de la honte

Lorsque j'écrivais l'article "Un bonze américain", je voulais écrire une autre chose aussi. Cependant, le temps m'a manqué. Si je l'avais ajouté, l'article aurait été long. Automatiquement, la correction de mon prof aurait été très pressée. Lors du tour en bus pour le mont Kōya, je me suis rendue compte que l'activité collective a bien marché. Par exemple, le bus s'est arrêté plusieurs fois dans l'aire de repos pour aller aux toilettes. Une accompagnatrice a annoncé aux participants: "Pourriez-vous retourner dans l'autobus avant 10:50 ?" Le résultat a été que tous les participants étaient déjà retournés à 10:45. Après avoir compté les participants, elle a dit: "Merci, tout le monde. Comme vous êtes retournés, on part maintenant." J'ai vu ma montre, il était 10:47.

Pour les autres repos et temps libre dans le magasin de souvenirs, l'heure de rassemblement a aussi été précisément respectée par eux. Cela m'a étonnée de nouveau. Heureusement, est-ce qu'ils ont le sens de l'exactitude ? Je pense que c'est "Oui" à 50% et "Non" à 50%. Car, leur activité collective avec l'exactitude est évidemment diciplinée depuis la vie scolaire. Moi aussi. Généralement, dans l'école primaire et le collège, quelques slogans sont collés au mur de la classe et du couloir. Il y a souvent un tel slogan "Faisons une activité 5 minutes à l'avance." Lors du rendez-vous, je fais toujours attention à l'heure du rassemblement. Quand j'étais écolière et collègienne, je détestais les slogans de l'école comme à l'armée. C'était une partie de la société dirigée. Mais, j'ai dû m'habituer. C'est "À Rome, fais comme les Romains." Donc, cela signifie qu'il ne faut pas déborder le cadre. Paradoxalement, le critère de l'ordre est maintenu grâce à cela. La facilité de l'activité collective se réalise dans la société japonaise.

Sur quelle base s'appuie-t-elle ? En octobre, j'ai lu le livre "Le Chrysanthème et le sabre" de Ruth Benedict. Je pense qu'un indice de cette raison est révélé dans ce livre. Le dixième chapitre analyse que le Japon a la culture de la honte, et que les Etats Unis ont celle de la culpabilité. La notion de la honte réprime les Japonais, non seulement dans la relation humaine, mais aussi dans presque toute les activités. Souvenez-vous encore une fois de l'heure du rassemblement en bus. Si un participant était en retard à cette heure, il éprouverait de la honte. Bien qu'il soit adulte, il n'aurait pas pu agir préalablement. Parce qu'il est possible qu'il ait eu mal au ventre et à la tête etc. Les autres participants ne le critiqueraient pas. Cependant, ils jugeraient que ce participant retarde encore peut-être. Bien sûr, il y a des Japonais qui ne peuvent pas respecter l'heure depuis l'enfance. Donc, c'est comme une surveillance en public sous les yeux des autres. On est attelé au joug soi-même. Je suffoque de temps en temps à cause de cela. Pourtant, on peut dire que cela prévient le crime. Par exemple, un membre de la famille est criminel, les autres membres de la famille doivent endurer l'opprobre de leur communauté. Cette tendance est significative.

Ruth Benedict a découvert la culture de la honte au Japon, c'est super. Parce qu'elle n'a jamais visité le Japon. Est-ce que c'est une véritable étude anthropologique ? Elle a interviewé des Japonais qui habitent aux Etats-Unis, elle a cherché et lu beaucoup de documents qui concernent le Japon. Sans aucune étude sur le terrain, le livre "Le Chrysanthème et le sabre" est achevé. Lorsque je lisais ce livre, ma mère m'a dit: "Ah, c'était très populaire, quand j'étais jeune. Elle a écrit sur le giri (義理 est comme le devoir) et la bonté etc, n'est-ce pas ?"

Sûrement, ce livre est lu par beaucoup de Japonais pendant le miracle économique japonais. De nos jours, le contenu est un peu vieux. Je crois que les jeunes japonais ne le lisent pas tellement. Le livre est toujours présenté dans le manuel de l'histoire au collège et lycée. Comme les Japonais se sont occidentalisés, je pense que quelques caractéristiques décrites des Japonais dans le livre sont en train de s'affaiblir. La culture de la honte est encore profondément enraciné, bon gré mal gré. Le coordonnateur d'information du bureau a demandé à Ruth Benedict de faire une étude du Japon dans la Seconde Guerre mondiale. Elle est professeure appuyée par le gouvernement. Ainsi, j'ai l'impression que la culture de la honte est inférieure à celle de la culpabilité dans le livre. L'élément de la propagande politique est indéniable. Personnellement, je recommande le livre "La maison japonaise et ses habitants" de Bruno Taut aux étrangers.

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