Au début de janvier, j'ai écrit que ma longévité était de 50 ans dans l'article "Cinquième année". C'est simplement mon estimation.
L'année dernière, mon amie cinéphile m'a demandé comment j'allais mourir, quelle chanson préférée serait diffusée sur mon lit de mort. Comme elle tient un blog, elle a pratiqué cette enquête bizarre auprès de ses amis. Leurs réponses ont été présentées sur son blog. Ma réponse était facile. Probablement, je vais mourir toute seule, en étant pauvre. Il est possible que je dise: "Je veux manger un Onigiri". Ce n'est pas une blague. Un tel incident est arrivé en 2007 au Japon. Un homme n'a pas pu recevoir le revenu de solidarité active, il a écrit des plaintes contre la mairie dans son journal intime, une phrase aussi "Je veux manger un Onigiri". C'est la société actuelle. En tenant compte de cet incident, mon avenir est absolument en noir.
Ma grand-mère disait souvent que les démunis étaient comme les personnes décapitées. J'appartiens à ce type. Les personnes comme moi vivent comme les morts. Il y a cinq ou six ans, j'ai vu le film documentaire "In the Realms of the Unreal - The Mystery of Henry Darger", Henry Darger m'a donné du courage. D'abord, qui est Henry Darger ?
Henry Darger est né en 1892 à Chicago. Avant ses 4 ans, sa mère est morte. Sa petite sœur est adoptée. Son père a mal aux jambes. Lorsque Henry a 8 ans, son père tombe malade, et il entre dans la maison de charité. Alors, Henry passe dans un établissement catholique. Il ne peut pas bien communiquer avec des amis, il est exclu de l'établissement. Des troubles émotionnels lui arrivent, il est admis dans un établissement pour les enfants avec retard mental, à ses 12 ans. Et après, son père est mort. Il s'évade de cet établissement. À ses 16 ans, il travaille en tant que balayeur dans l'hôpital Saint-Joseph. Plusieurs années plus tard, il commence à écrire le conte "In the Realms of the Unreal". Il demande une adoption à l'église à ses 33 ans. Cependant, elle la rejette. Il ne veut pas y renoncer, il la demande plusieurs fois. Son voeu ne s'exauce jamais. Je pense qu'Henry voulait fonder sa propre famille. À ses 73 ans, il est forcé d'arrêter le travail de nettoyage. Il écrit son autobiographie. En 1972, Henry tombe malade, et il entre dans la maison de charité. Le propriétaire de son appartement demande à Henry qu'est-ce qu'il va faire de ses effets personnels. Henry lui répond: "Jetez tout à la poubelle". Ce propriétaire est artiste, il range la chambre d'Henry. Beaucoup d'illustrations et le conte "In the Realms of the Unreal" sont laissés, cela le surprend. Henry est mort en 1973.
Dans ce film, le réalisateur interviewe un voisin de son appartement et le propriétaire. Selon l'interview du voisin: "J'ai salué parfois Henry. Il n'a parlé que du temps. Il m'a paru qu'il avait conversé avec quelqu'un dans sa chambre, j'ai cru que quelqu'un était venu. Mais, c'était qu'il changeait sa voix et soliloquait." Le propriétaire raconte une anecdote d'Henry. Auparavant, quand il sortait pour promener son chien, Henry lui a demandé combien ça coûtait par mois pour avoir un chien. Il a répondu que c'était environ cinq dollars. Henry a dit: "Je ne peux pas payer", il avait l'air déçu. Je comprends bien son sentiment. La pauvreté limite toujours le choix, la résignation continue sans répit. Et pourtant, Henry a ramassé des journaux et magasines dans la poubelle auxquels il s'est référé pour dessiner des illustrations. Il continuait d'écrire une longue histoire, même si cette œuvre n'était pas mise au grand jour. Probablement, on dit qu'Henry est loufoque, mais je le respecte. Car, il a fait de son mieux autant que possible. Henry me remonte le moral. Un signe que je deviens comme lui a déjà émergé.
Lorsque je sors de mon appartement, je dis deux paroles "行ってきます(ittekimasu)" "行ってらっしゃい(itterassyai)". C'est difficile de traduire ces paroles en français. "行ってきます(ittekimasu)" est comme "J'y vais". "行ってらっしゃい(itterassyai)" a plusieurs sens, c'est comme "Bonne journée" et "Bon courage" etc. De plus, lorsque je retourne chez moi, je dis deux paroles "ただいま(tadaima)" "お帰りなさい(okaerinasai)". "ただいま(tadaima)" est "J'arrive maintenant". "お帰りなさい(okaerinasai)" est "Bonne arrivée". Comme j'habite toute seule, il n'y a pas de membre de ma famille. D'ordinaire, des membres de ma famille disent les paroles "行ってらっしゃい(itterassyai)" "お帰りなさい(okaerinasai)". Alors, je change un peu ma voix, je dis toujours ces deux paroles comme un monodrame. Est-ce que je suis en train de me rapprocher d'Henry Darger ?
Ma grand-mère disait souvent que les démunis étaient comme les personnes décapitées. J'appartiens à ce type. Les personnes comme moi vivent comme les morts. Il y a cinq ou six ans, j'ai vu le film documentaire "In the Realms of the Unreal - The Mystery of Henry Darger", Henry Darger m'a donné du courage. D'abord, qui est Henry Darger ?
Henry Darger est né en 1892 à Chicago. Avant ses 4 ans, sa mère est morte. Sa petite sœur est adoptée. Son père a mal aux jambes. Lorsque Henry a 8 ans, son père tombe malade, et il entre dans la maison de charité. Alors, Henry passe dans un établissement catholique. Il ne peut pas bien communiquer avec des amis, il est exclu de l'établissement. Des troubles émotionnels lui arrivent, il est admis dans un établissement pour les enfants avec retard mental, à ses 12 ans. Et après, son père est mort. Il s'évade de cet établissement. À ses 16 ans, il travaille en tant que balayeur dans l'hôpital Saint-Joseph. Plusieurs années plus tard, il commence à écrire le conte "In the Realms of the Unreal". Il demande une adoption à l'église à ses 33 ans. Cependant, elle la rejette. Il ne veut pas y renoncer, il la demande plusieurs fois. Son voeu ne s'exauce jamais. Je pense qu'Henry voulait fonder sa propre famille. À ses 73 ans, il est forcé d'arrêter le travail de nettoyage. Il écrit son autobiographie. En 1972, Henry tombe malade, et il entre dans la maison de charité. Le propriétaire de son appartement demande à Henry qu'est-ce qu'il va faire de ses effets personnels. Henry lui répond: "Jetez tout à la poubelle". Ce propriétaire est artiste, il range la chambre d'Henry. Beaucoup d'illustrations et le conte "In the Realms of the Unreal" sont laissés, cela le surprend. Henry est mort en 1973.
Dans ce film, le réalisateur interviewe un voisin de son appartement et le propriétaire. Selon l'interview du voisin: "J'ai salué parfois Henry. Il n'a parlé que du temps. Il m'a paru qu'il avait conversé avec quelqu'un dans sa chambre, j'ai cru que quelqu'un était venu. Mais, c'était qu'il changeait sa voix et soliloquait." Le propriétaire raconte une anecdote d'Henry. Auparavant, quand il sortait pour promener son chien, Henry lui a demandé combien ça coûtait par mois pour avoir un chien. Il a répondu que c'était environ cinq dollars. Henry a dit: "Je ne peux pas payer", il avait l'air déçu. Je comprends bien son sentiment. La pauvreté limite toujours le choix, la résignation continue sans répit. Et pourtant, Henry a ramassé des journaux et magasines dans la poubelle auxquels il s'est référé pour dessiner des illustrations. Il continuait d'écrire une longue histoire, même si cette œuvre n'était pas mise au grand jour. Probablement, on dit qu'Henry est loufoque, mais je le respecte. Car, il a fait de son mieux autant que possible. Henry me remonte le moral. Un signe que je deviens comme lui a déjà émergé.
Lorsque je sors de mon appartement, je dis deux paroles "行ってきます(ittekimasu)" "行ってらっしゃい(itterassyai)". C'est difficile de traduire ces paroles en français. "行ってきます(ittekimasu)" est comme "J'y vais". "行ってらっしゃい(itterassyai)" a plusieurs sens, c'est comme "Bonne journée" et "Bon courage" etc. De plus, lorsque je retourne chez moi, je dis deux paroles "ただいま(tadaima)" "お帰りなさい(okaerinasai)". "ただいま(tadaima)" est "J'arrive maintenant". "お帰りなさい(okaerinasai)" est "Bonne arrivée". Comme j'habite toute seule, il n'y a pas de membre de ma famille. D'ordinaire, des membres de ma famille disent les paroles "行ってらっしゃい(itterassyai)" "お帰りなさい(okaerinasai)". Alors, je change un peu ma voix, je dis toujours ces deux paroles comme un monodrame. Est-ce que je suis en train de me rapprocher d'Henry Darger ?
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