samedi 31 octobre 2020

La sérotonine

Est-ce que la troisième vague du covid-19 arrive ? En hiver, il est facile d'attraper un rhume, une grippe et un coronavirus à cause de l'air sec et de la température de base. C'est importun. Au Japon, le suicide a augmenté au cours de ces derniers mois, le nombre de faillites aussi. L'économie est maintenant en récession. L'avenir opaque nous angoisse. Chaque fois que je vois l'information d'une personne qui a sauté sur une voie ferrée et a été écrasée par un train, cela me terrasse. 

Lorsque j'écrivais "L'introversion japonaise", un article que j'avais lu sur Internet a surgi à mon esprit. Est-ce que vous connaissez le transporteur de la sérotonine ? Ce gène a deux types ("S" et "L"), le type "S" sécrète la sérotonie moins que "L". Et puis, il y a trois combinaisons de ces deux types; "SS", "SL" et "LL". Le gène type "SS" a la nature pessimiste, "LL" optimiste, "SL" est moyen. Selon des recherches, 65 % des Japonais ont le gène "SS", 32 % ont "SL" et 3.2 % ont "LL". Donc la majorité des Japonais a tendance à être facilement anxieux. Probablement, j'ai le gène "SS". Je ne pense pas tellement que cela s'arrangera. Dans Tonarigumi que j'ai écrit il y a dexu mois, j'expliquais le comportement docile de Japonais, je me demande si ce facteur génétique pousse aussi les Japonais à porter un masque et ne pas tellement sortir dehors. 

À propos, j'ai eu envie de lire le livre "La Sérotonine"(en japonais) de Michel Houellebecq grâce à l'article sur le transporteur de la sérotonine dont je me suis souvenue. L'année dernière, ma mère a emprunté ce roman à la bibliothèque. Car il a été simplement présenté dans le rayon de nouveaux livres. Dans cette présentation, peut-être il y avait une phrase d'explication: "Le mouvement des gilets jaunes a été pressenti dans ce roman." Cet écrivain n'est pas prophète, mais le roman reflète toujours la société à travers des événements historiques et ses propres anecdotes. Cela m'intéresse. En lisant le roman contemporain, on réfléchit au monde et au temps qu'on vit maintenant. En lisant le roman classique, on se rend compte que le sentiment des humains ne change pas à n'importe quelle époque.

L'impression de ma mère sur ce roman était qu'il y avait un peu trop de descriptions sexuelles. La vie et le sexe sont inséparables. Je pense que c'est son style d'écriture. Après avoir lu ce roman, "vivre" casse le moral. Le protagoniste Florent, 46 ans, est ingénieur agronome. Sa petite amie japonaise Yuzu travaille dans la maison de la culture du Japon à Paris. Par hasard, Florent sait qu'elle fait la promiscuité sexuelle. Non seulement cette chose, mais aussi un désespoir insondable envahit Florent. Est-ce qu'il est misanthrope ? Il lui semble que la vie est aride. Plusieurs anciennes copines embellissent son souvenir. Jadis il a dû être heureux. Florent va voir son ami de l'université Aymeric qui est issu d'une famille aristocrate. Maintenant il est agriculteur. Il poursuit l'agriculture idéale, mais c'est presque un échec. Sa femme et son enfant le quittent. Finalement il se suicide comme les parents de Florent. Florent attend lentement sa propre mort.

L'environnement de Florent n'est jamais déshérité, c'est plutôt au-dessus de la moyenne. Pourquoi mène-t-il une telle vie fade au point de prendre un antidépresseur ? La majorité des agriculteurs subissent la vague de la mondialisation comme Aymeric. Cet ingénieur agronome Florent ne peut pas protéger l'agriculture française. Le mouvement des gilets jaunes se produit, mais la loi du marché n'est pas bouleversée, c'est comme un travail de Sisyphe. On dit que le coronavirus révèle remarquablement la disparité économique à l'échelle mondiale. Même si une guerre est déclenchée, une épidémie est répandue, la classe hyper riche peut encore s'enrichir grâce à cela. Cette réalité gît incontestablement devant nous.

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