La dernière fois, j'ai écrit sur le film "Scent of My Daughter". Cette fois, présentons le deuxième film "Tu mourras à 20 ans".
L'intrigue est très simple. Lors de la naissance du héros Muzamil, le cheikh du village dit à sa mère: "Ce bébé mourra à 20 ans." En sanglotant, elle retourne à la maison avec son bébé. Le père de Muzamil va travailler dans un pays étranger. Muzamil mène une vie quotidienne comme un mort, sa mère lui interdit d'aller à l'école et l'enferme dans la maison. De plus, elle porte toujours le costume funéraire. Le destin de Muzamil est très connu parmi les villageois. Un imam recommande à sa mère qu'il apprenne le Coran jusqu'à sa mort. Il réussit à le réciter parfaitement. Il a grandi. Il fait un petit boulot dans un magazin pour aider les finances de la famille. Un jour, son patron lui demande de livrer une bouteille de vodka à Sliman qui a une mauvaise réputation.
Dès lors, Musamil et Sliman bavardent petit à petit. Autrefois, Sliman s'est disputé avec son père, il a vagabondé dans le monde. Sliman lui montre parfois des pellicules en 16mm qu'il a tournés et quelques archives des films anciens. Cela apporte à Musamil un nouveau monde. Graduellement, Musamil apprécie Sliman comme un père. Sliman lui dit :"Essaie de commettre un pêché". Après la mort de Sliman, Musamil arrive à sa dernière nuit de ses 19 ans, il obéit à la parole de Sliman, il pêche. Et après, en pensant à ne pas s'éveiller pour toujours, il s'endort. Le lendemain matin, il s'éveille et se grise de la joie. La prédiction du cheikh est ratée. Il court de toutes ses forces au bord de la voie ferrée. C'est la fin.
"Tu mourras à 20 ans" et "Scent of My Daughter" ont été passés dans le cadre du programme du festival de films islamiques. Un Japonais Fujimoto Takayuki a fondé ce festival en 2015. On peut voir des films islamiques rares au Japon grâce à lui.
À l'issue de la projection de "Tu mourras à 20 ans", Monsieur Fujimoto a brièvement expliqué l'arrière plan social de ce film soudanais. Selon son explication, la scène du début où le cheikh prédit l'avenir de Musamil, et environ dix hommes portant le costume religieux vert dansent et chantent, est un rituel soufisme. Il y a des groupes soufismes au Soudan, cela m'a intéressé. Je suis inculte. Comme le soufisme des Melevis en Turquie est célèbre, je pensais que le soufisme n'existe qu'en Turquie. Ajouté à cela, le soufisme est hérétique pour l'islame. Il se mêle flexiblement à la foi folklorique et autochtone.
De plus, l'histoire de Muzamil se synchronise un peu avec celle du Soudan. C'est peut-être l'intention du réalisateur. Monsieur Fujimoto a parlé du film documentaire "Talking About Trees" qui est sorti au Japon l'année dernière. Quant à ce contenu, sous la dictature militaire, les cinéastes tournent un film, c'était un crime. Après l'effondrement de la dictature militaire, quatre cinéastes soudanais se réunissent et s'efforcent de rétablir un cinéma dans leur propre pays. Cette bande annonce m'a tenté, mais j'ai raté ce film à cause du covid-19. Je veux le voir un jour.
Personnellement, le rôle du protagoniste Sliman est très impressionnant pour moi. Parce qu'il connait la culture occidentale à travers son expérience de vagabond, mais je crois qu'il n'a pas pu s'y intégrer. Finalement, après être retourné dans son village natal, il se mit au diapason des villageois. Sa situation est toujours en suspens. Jadis, les pays africains ont été colonisés. L'existence de Sliman se superpose à la situation de tels pays qui ne parviennent pas à donner de l'élan à l'industrie et au commerce. Heureusement, j'ai pu voir ces deux films "Scent of My Daughter" et "Tu mourras à 20 ans".
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