mardi 27 décembre 2016

Un événement inattendu

Un événement inattendu est arrivé. Des sentiments compliqués me viennent. Ma mère est hospitalisée depuis le 15 décembre. Elle disait qu'elle avait un peu de fièvre. Et après, comme son urine était très foncée, elle a compris par expérience qu'elle avait attrapé probablement une maladie rénale, car mon petit frère a attrapé la néphrite aiguë à ses 7 ou 8 ans. Il a dit à ma mère que la couleur de son urine était comme le jus de tomates.

D'abord, un médecin a jugé que sa maladie était la pyélonéphrite aiguë, ma mère a pris des médicaments et a subi l'admistration d'antibiotique, cependant son chiffre de créatinine et de protéinurie n'étaient pas améliorés. Ce médecin s'est hâté d'écrire une lettre de référence pour un grand hôpital. Tout de suite, ma mère y a été hospitalisée. Sa biopsie rénale a eu lieu ce jour-là. Le résultat de cette biopsie est la glomérulonéphrite rapidement progressive.


Au début, la durée de son hospitalisation était prévue environ d'une semaine par un médecin. Mais cette période prévue a été prolongée d'un mois ou deux. Dans la chambre du malade, ma mère et moi avons bavardé beaucoup. Les femmes sont généralement bavardes. Ma mère disait; La majorité des patients hospitalisés sont vieux, c'est peut-être la même situation dans les autres pays développés. Par contre, en écoutant la radio, des attentats arrivent toujours quelque part, les réfugiés augmentent de plus en plus. Comme certains enfants sont faibles, ils meurent. C'est triste. La guerre inutile blesse des citoyens sauf la classe riche. Cela me rappelle le film documentaire "Precious Life".

Dans ce film, un médecin israélien sauve la vie d'un bébé palestinien d'une maladie grave, que sa famille de la bande de Gaza a amené jusqu'en Israel. Moi aussi, j'ai vu ce film au cinéma. Ce réalisateur israélien s'efforce de garder la neutralité.

mercredi 21 décembre 2016

Antimanuel de philosophie

J'ai fini par lire le livre "Antimanuel de philosophie"(en japonais) de Michel Onfray que je voulais lire depuis longtemps. Comme il y a des mots spécifiques dans les livres de philosophie, j'ai du mal à lire un livre de philosophie.

J'ai lu le livre "Le Lysis (sur Amitié)" de Platon qui était dans une bibliothèque de mes parents à mes 17 ou 18 ans. Ce livre pose une question aux lecteurs; "Qu'est-ce que c'est l'amitié ?". Le dialogue entre Socrate et Lysis continue comme un dialogue zen, ce dialogue n'est pas ennuyeux. En fait, la conclusion n'est pas donnée. Le processus de réfléchir est important, ce qui m'intéresse. Cette fois aussi, le livre "Antimanuel de philosophie" m'a donné la même impression. En lisant ce livre, je trouve que Michel Onfray pense toujours que toutes les choses deviennent un sujet philosophique.

En outre, toutes les choses sont liées. Dans les cours de chimie au lycée, un professeur expliquait la formule brute, l'équation chimique et le tableau périodique des éléments etc. Mais à quoi ça sert dans la vie ? J'en savais rien à cette époque. Ma note de chimie était extrêmement médiocre. Je portais des parfums depuis 20 ans, c'est dommage que je ne porte pas récemment de parfum à cause d'une peau atopique. Le livre "Le parfum"(en japonais) de Jean-Claude Ellena, parfumeur célèbre, me montre que des techniques chimiques sont indispensables pour le développement brusque de parfum. Beaucoup de nouveaux parfums sont vendus par an grâce à cela. On change de point de vue, on peut apercevoir une autre côté des choses. Après tout, toutes les matières scolaires ajoutent un peu des éléments amusants et des curiosités comme une épice dans notre vie.

À propos du livre "Antimanuel de philosophie", il est écrit non seulement pour les candidats au bac, mais aussi pour tout le monde. À travers les cours de philosophie au lycée, il n'est pas facile de s'accoutumer à la pensée philosophique. Principalement, les enfants sont plus philosophes que les adultes. Car le sens commun tient les adultes dans la contrainte. La parole "Les enfants sont tous philosophes, seuls certains le demeurent" de Michel Onfray, a provoqué la production du film documentaire "Ce n'est qu'un début". Les adultes travaillent, font le travail domestique, s'occupent des enfants, et ont des problèmes à régler. Ils sont affairés, Et puis, on se demande ; "Qu'est-ce que j'ai fait en 2016 ?". Le temps passe vite.


Cependant, en menant sa vie, c'est important que l'on continue de penser à des choses variées et d'appliquer la pensée philosophique. Je trouve que Michel Onfray le propose bien dans son livre. Au fur et à mesure que l'on vieillit, on fixe des stéréoptypes, on s'inquiète du regard d'autrui. La manière de penser n'est pas flexible, des cellules cérébrales vont mourir petit à petit. On mémorise une chose, on l'oublie tout de suite. De mon côté, l'apprentissage de cette langue est un peu une prévention de la maladie d'Alzheimer.

Comme je n'ai pas suivi de cours de philosophie dans le curriculum scolaire au lycée, je ne sais à pratiquer faire la pensée philosophique. Le cours d'éthique existe à la place de celui de philosophie, mais c'est une matière au choix. Lorsque j'étais lycéenne, ma mère m'a demandé; "Maintenant, est-ce qu'il n'y a pas de cours d'éthique au lycée ? Quand j'étais lycéenne, c'était une matière obligatoire. Je n'ai pas aimé l'examen d'éthique. Car, par exemple, qu'est-ce que c'est <idea> ?, c'était seulement cette question. c'était terrible". Cette conversation m'a donné la raison pour laquelle "Le Lysis" de Platon se trouvait dans sa bibliothèque.

vendredi 16 décembre 2016

L'hémoglobine

J'ai reçu le résultat d'un examen médical de société le mois dernier. Mon chiffre d'hémoglobine est bas depuis quelques années. Pendant cet examen, le médecin m'a demandé si j'avais passé un examen de sang récemment. Mon chiffre d'hémoglobine était de 10.4 g/dl l'année dernière. Si le chiffre d'hémoglobine est moins de 10 g/dl, il faut passer un examen de sang (en particulier, la ferritine). Cette année, mon chiffre d'hémoglobine est de 10.8 g/dl.

Comme j'ai passé un examen de l'endoscopie, j'ai hésité à encore aller à l'hôpital pour un examen de sang. Cependant, l'année prochaine, ce médecin va me poser la même question sans doute. Mon chiffre d'hémoglobine sera peut-être inférieur au chiffre normal. Je devais passer tôt ou tard un examen de sang. Et alors, je suis allée à l'hôpital il y a deux semaines. Dans le résultat de cet examen de sang, le chiffre de ferritine est 10.7 μg/ml, le chiffre de fer sérique est 44 μg/dl. le médecin m'a indiqué que le chiffre de ferritine ne posait pas de problème, mais que le chiffre de fer sérique était un peu bas. Sur le papier que m'a donné ce médecin, des aliments riches en fer sont présentés. Dès que je l'ai lu, je lui ai dit que je le savais déjà. Le médecin m'a dit, "Alors, continuez de faire attention à votre alimentation." C'est tout. En somme, j'ai une anémie légère.

Mais j'ai attrapé un rhume deux jours après cet examen de sang, la salle d'attente à l'hôpital était bondée. Je pense que des microbes du rhume et de la grippe flottaient.

jeudi 8 décembre 2016

Renoir ou Buñuel ?

Lorsque je lisais le livre "N'esperez pas vous débarrasser des livres", j'ai su que Jean-Claude Carrière avait joué dans le film "Le journal d'une femme de chambre" de Luis Buñuel, ce film me rappelle un autre film "The Diary of a Chambermaid" de Jean Renoir. Évidemment, ces deux films sont basés sur le livre "Le journal d'une femme de chambre" d'Octave Mirbeau, mais je ne l'ai pas lu.

Quant à ce film de Jean Renoir, il me paraît qu'il s'affadit pour la raison qu'il est tourné aux États-Unis, je me demande si les facultés de ce réalisateur ne sont pas complètement épanouies dans le film. Cependant, malgré que son film "La femme sur la plage" soit aussi filmé aux États-Unis, il m'évoque des films d'Hitchcock. Son plot est un peu mystérieux, est-ce que le mari d'une héroïne (Joan Bennett) est vraiment aveugle ou pas ? La guerre psychologique est déployée dans le triangle amoureux (ce couple et un autre homme). Mais, c'est simplement une sorte de fait divers.


Auparavant, une amie cinéphile m'a prêté le livre "Ma vie et mes films"(en japonais) de Jean Renoir, je l'ai lu. Selon ce livre, lors de la création de films, ce cinéaste avait du mal à récolter de l'argent, il a vendu parfois des tableaux de son père pour faire un financement de film. Je ne m'en serais jamais douté. Car, il a dû hériter d'une fortune immense après la mort d'Auguste Renoir, et pourtant le financement lui a manqué. La production de film a besoin de beaucoup de gens. Si l'on tourne en plein air, cela dépend du temps, on prendra plus de temps. En revanche, dans le cas de tournage à l'intérieur, l'ensemble décoratif est nécessaire, cela coûte cher. De plus, quand l'ouvrage s'achève, la distribution et la publicité s'ajoutent. Heureusement, le film sort, le chiffre d'affaire est très important. Si son intérêt n'est pas tellement élevé, la peine est vaine. On subit une dette ou tombe en faillite. Je pense que l'art ne peut pas exister sans mécénat.

Mon histoire déraille, je reviens sur le film "Le journal d'une femme de chambre" de Luis Buñuel. J'ai vu le film de Luis Buñuel bien avant celui de Jean Renoir : Le fétichisme des chaussures y est accentué, en outre le jeu des deux acteurs Jeanne Moreau et Michel Piccoli est bien. Notamment, Jeanne Moreau guette le bon moment pour gravir la classe bourgeoise. Après avoir obtenu cette classe sociale, elle s'ennuie déjà. Ce film indique que le désir des êtres humains est interminable. Le désir est une sorte de consommation, un nouveau désir nous tenaille toujours. Ce point est bien décrit. Je pense que le film de Jean Renoir était fade à cause en comparaison.


Lorsque j'ai cherché ces deux films sur internet, je me suis aperçue qu'il y avait un autre film "Journal d'une femme de chambre" de Benoît Jacquot. C'est dommage que ce film ne soit pas sorti au Japon. Mais j'ai vu l'année dernière que Léa Seydoux avait été invitée dans les infos "20H (France 2)" pour la promotion de ce film. Et puis, j'ai vu cette bande annonce plusieurs fois. J'ai l'impression que Léa Seydoux est trop consciente de Jeanne Moreau. Ce film de Benoît Jacquot est inévitablement comparé à celui de Luis Buñuel. Je préfère plutôt que cette actrice quand elle joue dans le film "La belle personne".

vendredi 2 décembre 2016

Sagittaire

Une correspondante m'a posé une question; "Quel est votre signe astrologique ?". Il y a plus de dix ans, une collègue aussi m'a demandé; "Tu es née à quel mois ?". Je lui ai répondu; "En décembre". À la suite, elle m'a encore posé une question; "Sagittaire ou capricorne ?". Ma réponse était "Sagittaire". Je ne savais pas pour quelle raison. Cette collègue m'a dit; "J'ai pensé que ton signe était sagittaire. Parce que ton signe est le groupe de l'élément Feu. Qu'est-ce que c'est le groupe de l'élément Feu ? Selon son explication, son signe est poisson, son groupe est l'élément Eau. Et alors, l'eau est bouilli par le feu, l'eau devient chaude. Elle s'est rendue compte pourquoi elle voulait parler avec moi et elle a été attirée par mon atmosphère. Paradoxalement, l'eau éteint le feu. Est-ce que ce charme dangereux m'envoûte, en dépit du risque ?

À vrai dire, cette collègue et moi travaillions dans la même société, mais notre section était différente, nous nous parlions parfois un peu, sur des dossiers au téléphone entre bureaux. Par hasard un jour, je l'ai vu marcher au centre ville et elle portait un duffel-coat. Cela lui allait bien. Elle était plus grande que moi, elle était plus âgée (5 ans) que moi. Elle avait des grands yeux comme Hara Setsuko. De même, son ambiance douce m'attirait. Le charme émanait de sa personne.

Un jour, je marchais dans le couloir au bureau pour aller aux toilettes, quand cette collègue en est sortie. Nous nous sommes saluées, nous avons parlé un peu du travail et d'anecdotes. Je lui ai dit que je l'avais vu, marchant au centre ville il y a quelques semaines. Elle m'a répondu; "Ah, bon ? Je ne vous ai pas vu, désolée. À propos, on va prendre un café après le travail un jour ?". Un mois a passé, nous avons dîné ensemble au restaurant. On a discuté sur des livres (Mori Mari), des films (Krzysztof Kieślowski, Wim Wenders et Ozu Yasujiro etc.) et des photos d'Ueda Shoji. Notre conversation était à la fois agréable et dense. Nous ne nous fréquentons plus, Dès lors, elle s'est mariée, je suis partie en France pendant un an. Mais la saison du duffel-coat m'évoque sa figure éclatante.

jeudi 24 novembre 2016

Un code cinéphile 3

J'ai fait à nouveau des jeux de mots. Cependant, il y a un film allemand "De l'autre côté" dans cette liste. Parce que je ne suis pas arrivée à me souvenir de plusieurs titres de films français qui comportent le mot "côté". J'ai fini par voir le film "La peau douce" il y a deux semaines, je me suis souvenue que Françoise Dorléac était déjà morte. Elle était très jeune, c'est dommage. Lorsque j'avais environ 25 ans, j'ai vu le film "Cul-de-sac", Françoise Dorléac a joué dans ce film. J'ai vu cette bande annonce tout à l'heure, j'ai oublié son intrigue.

Hôtel du Nord

Le Pont du Nord

Une femme douce

La Peau douce

La Femme d'à côté

De l'autre côté

La Belle Noiseuse

Belle épine

Cul-de-sac


vendredi 18 novembre 2016

Oreiller d'herbes

Lorsque j'écrivais l'article "Théâtre national du Nô", je voulais ajouter une pièce "熊坂 (Kumasaka)" que j'avais vue. Avant la représentation, une professeure (Tanaka Takako) a expliqué cette pièce. Dans le livre "Je suis un chat" de Natsume Soseki, un protagoniste (Kaneda) est décrit comme ressemblant à Kumasaka qui est protagoniste de cette pièce. En écoutant son explication, je n'ai pas pu me souvenir du contenu du livre "Je suis un chat". Car je l'ai lu il y a longtemps, j'étais collégienne. A vrai dire, j'ai récemment fini par lire le roman "Oreiller d'herbes"(en français et en japonais) de Natsume Soseki. Justement, j'ai commencé à le lire avant que j'aille à Tokyo.

Auparavant, j'ai lu le roman "Oreiller d'herbes" à mes 16 ans, quand j'étais hospitalisée à cause de l'appendice. Je n'ai pas pu arriver à comprendre ce contenu. Cependant, une phrase au début du roman m'a touché à cette époque.

"Je gravissais un sentier de montagne en me disant : à user de son intelligence, on ne rique guère d'arrondir les angles. A naviguer sur les eaux de la sensibilité, on s'expose à se laisser emporter. A imposer sa volonté, on finit par se sentir à l'étroit. Bref il n'est pas commode de vivre sur la terre des hommes."  - "Oreiller d'herbes"

Il a raison, maintenant aussi Natsume Soseki est grand écrivain au Japon. Même si des Japonais ne lisent pas ce roman, de nombreux Japonais connaissent cette phrase. Il est sûrement difficile de lire ce livre. Je pense qu'il fait presque partie des classiques de la littérature.

Je vous présente simplement son synopsis. Un protagoniste est peintre, il visite un village rustique pour peindre où il y a un bain thermal japonais. Mais il n'achève pas son tableau jusqu'à la fin du roman. Il rencontre quelques villageois et bavarde avec eux. C'est tout. Natsume Soseki consacre environ la moitié du roman à narrer le cœur du protagoniste. Ce n'est pas qu'un soliloque. Mais on change de point de vue, ce protagoniste peut être considéré comme un Waki de Nô. Ceci est expliqué dans le livre "Un Waki regarde le monde du Nô" de Yasuda Noboru qui m'a donné l'opportunité de relire le livre "Oreiller d'herbes". "Waki" est le rôle secondaire, en général, il est voyageur. Il se présente au début d'une pièce, ensuite il rencontre "Shite" (le héros), et fait la conversation avec "Shite". Au cas où "Shite" serait fantôme, "Waki" prie pour "Shite." Cependant, "Waki" s'assoit à côté d'un pilier droit sur la scène dans presque la moité de la pièce. Et alors, ceux qui voient pour la première fois une pièce de Nô, ne peuvent pas tellement comprendre son rôle, moi non plus. Au fur et à mesure que je vois des pièces, j'estime que "Waki" accomplit son rôle médiumnique. Car, si "Waki" n'existe pas, nous ne pourrons jamais rencontrer ou voir "Shite". "Waki" se situe à la frontière d'au-delà et d'en deça. J'y réfléchis bien, nous (tous les vivants) aussi affrontons toujours notre mort et les morts d'autrui. Est-ce que "Waki" est nous-même ? Il me semble que Natsume Soseki a introduit l'aspect de Nô dans le livre "Oreiller d'herbes". Cet auteur est amateur de Nô, il apprenait le Yôkyoku (comme la chanson) avec zèle.

En outre, comme cet héros est peintre, il cite des tableaux et des peintres renommés. Par exemple, "Orphélie" de John Everett Millais, "Un prunier et une grue" d'Ito Jakuchu, et "Yama-Uba" de Nagasawa Rosetsu etc. Ensuite, plusieurs vers de poètes chinois (Wang Wei et Tao Yuanming etc.) sont repris, et ce protagoniste s'amuse à composer quelques poèmes chinois. Il est évidemment cultivé. Mais, il y a un peu trop d'annotations dans ce livre. Cet héros devient parfois pessimiste, pour autant il n'essaie pas de couper la relation humaine, il côtoie les autres. J'ai de la sympathie pour lui. Je trouve plutôt que son humanité est bien exprimée par l'écriture de Natsume Soseki.

"Supposons que l'on soit en colère: la colère prend aussitôt la forme de dix-sept syllabes. Sa transmutation en dix-sept syllabes en fait la colère d'un autre. Une même personne ne peut pas en même temps se mettre en colère et composer un haïku." - "Oreiller d'herbes"

En particulier, cette phrase est très impressionnante. Je voulais taper le genou. Cette expression "taper le genou (膝を打つ, Hiza wo utsu)" n'existe pas en français. j'ai consulté le dictionnaire français tout à l'heure. Cela veut dire, que j'admire cette phrase, et que je suis tout à fait d'accord. Une collègue et moi, nous nous plaignions de notre tâche où je travaillais autrefois, mais nous nous en sommes lassées de plus en plus. Tout à coup, je ne sais pas pourquoi, nous avons commencé à faire des Senryu (comme l'haïku, mais ce n'est pas nécessaire de mettre un mot de saison). On mélange des mots satiriques et des blagues nulles, on entre son sentiment dans 5 7 5 syllabes. Nous avons complètement oublié notre colère envers le travail, nous nous sommes diverties à composer des Senryu. C'était très amusant. Maintenant, j'écris en français, c'est une distraction dans un sens. J'ai déjà écrit cette chose dans l'article "Un compliment" en août. Et pourtant, cette distraction a besoin de persévérance et d'effort.

jeudi 10 novembre 2016

N'espérez pas vous débarrasser des livres

Il y a quelques semaines, j'ai lu le livre "N'espérez pas vous débarrasser des livres" (en japonais) d'Umberto Eco et de Jean-Claude Carrière. Ce titre m'a attiré, je voulais le lire depuis longtemps. Franchement, je ne connaissais pas Jean-Claude Carrière, c'est une honte. Selon la présentation de lui dans le livre, il est scénariste, il a écrit quelques scénario de films de Luis Buñuel ("Le journal d'une femme de chambre", "Belle de jour", "La voie lactée" et "Le charme discret de la bourgeoisie" etc.). De plus, il joue le rôle du curé de village dans le film "Le journal d'une femme de chambre". Je ne l'avais pas remarqué.

Quant au contenu de ce livre, ces deux hommes renommés racontent sincèrement leur passion pour les livres. Leur conversation m'a fait penser à beaucoup de choses. Vu le pouvoir d'influence de l'invention à l'échelle mondiale, la typographie de Johannes Gutenberg est plus grande que celle sur internet. De nombreux livres ont été mangés par les poissons d'argent, Certains livres ont été considérés comme nuisibles par des gouvernements et des gens qui ont le pouvoir, et ont été brûlés. Dans l'avenir, est-ce que nous ne pourrons pas posséder des livres comme dans le roman "Fahrenheit 451" de Ray Bradbury ? De nos jours, je trouve que le livre numérique s'accroît. Il est sûr que cet outil est pratique, il est comme une bibliothèque. Ces deux écrivains indiquent un inconvénient : le livre numérique ne fonctionne pas sans électricité. En suite, ils disent que c'est nécessaire que le livre existe en tant qu'objet. Pour ma part, j'aime toucher des caractères inégales de typographie dans un livre.

Il y a une autre chose qui m'intéresse. Umberto Eco-ou bien Jean-Claude Carrière-dit que les connaissances succombent à la foi. La foi suprême et pure n'a pas besoin de connaissances, des connaissances dérangent la foi ? On obtient et saisit des connaissances dans la vie, on interprète parfois diversement des événements, en utilisant ces connaissances. Ici, qu'est-ce que c'est les connaissances pour les humains ? Le roman "Le nom de la rose" d'Umberto Eco continue de s'interroger sur cette question jusqu'à la fin du roman. J'ai seulement vu le film "Le nom de la rose" de Jean-Jacque Annaud, mais l'adaptation du roman pour le cinéma ne m'a pas tellement fasciné. Je ne l'ai pas encore lu, probablement est-ce qu'il vaut mieux le lire ? Y a-t-il quelqu'un qui l'a lu pour me donner quelques conseils ?

Dans ce livre, on utilise quelques réveils matins pour chasser des poissons d'argent grâce à ces vibrations, ils fuient. Ceci. Comme ces deux écrivains ont beaucoup de vieux livres chez eux, j'imagine que des poissons d'argents sortent des livres. J'en ai peur, mais je vois plusieurs poissons d'argent à chaque saison des pluies, chez moi.

jeudi 3 novembre 2016

Le jujubier

Une amie que j'ai vue à Tokyo le mois dernier m'a offert des fruits du jujubier. Maintenant, car j'écris cet article, car j'ai découvert pour la première fois le mot "jujubier". Elle m'a conseillé de les infuser et d'en boire pour la santé. Il se trouve que je n'ai jamais mangé de fruits du jujubier jusqu'à maintenant. Cette forme ressemble à celle du lycium qui est utilisé dans le dessert chinois "la gelée d'amande". Mais ces deux tailles sont différentes. L'arôme est très doux, ça sent bon. J'ai un peu bu du thé de jujubier. Le goût était plat, j'ai ajouté du miel. C'est très bon. Récemment j'ai souvent mal à tête, je souhaite que cette tisane soit efficace pour cela. Il vaut mieux plutôt boire une tisane de camomille ?

la gelée d'amande
En outre, en disant que mon article "L'unité" était intéressant, cette amie m'a donné deux photocopies qui concernent l'unité en chinois. Selon son explication, l'unité en chinois est plus précise qu'en japonais. Quand je lis à nouveau ces papiers, cette notion de l'unité m'étonne. Par exemple, "把 (wa)" est utilisé au Japon. Quelques épinards sont emballés en gerbes et vendus au supermarché. Dans le cas du chinois, un objet avec une poignée (ex.parapluie, chaise, éventail) utilise "把". Alors, "1把傘", "1把椅子", et "1把扇子" en chinois. Cela me perturbe. Car, en japonais, on utilise "本 (hon)": un parapluie est "傘1本", et un éventail "扇子1本". Et on utlise "脚 (Kyaku)":  une chaise est "椅子1脚"  en japonais. Au Japon, quand on compte des objets qui ont la forme longue et étroite, "本 (hon)" est utilisé. En cas de "脚 (Kyaku)" comme une chaise ont quelques pieds (脚), alors une chaise est "椅子1脚 ". C'est très bizarre. Je suis aussi gênée à cause de la manière d'utiliser "匹" en chinois. Le cheval utilise "匹 (hiki)", un cheval est "1匹馬". En japonais, c'est "馬1頭". Généralement, pour la taille de petits animaux qui est plutôt petit (chat, chien, grenouille etc.), on utlise "匹" en japonais. Alors, quelle unité est utilisée pour un chat et un chien en chinois ? c'est "只 (tada)", un chat est "1只猫", un chien est "1只狗". Pourquoi "只" est utilisé ? Au Japon, il n'y a pas de cette unité. Mais, "只" existe en tant que caractère chinois, cela veut dire "gratuit". C'est amusant de comparer ces deux langues. Si vous voulez connaître l'unité en détail, regardez "Les classificateurs en chinois" s'il vous plaît.

Alors, je me suis demandée comment on compte des objets en coréen. J'ai posé cette question à ma collègue qui avait appris le coréen en tant que deuxième langue à l'université. Elle m'a brièvement expliqué. L'unité en coréen existe comme en japonais. Cependant, il y a deux types de nombres (les nombres sino-coréens et ceux d'origine coréenne). Qu'est-ce que c'est ? Elle a continué de les expliquer. Par exemple, la date, le temps (minute et seconde), la monnaie, le numéro d'adresse etc. utilisent les nombres sino-coréens. L'âge, le temps (heure) et la fois etc. utilisent les nombres d'origines coréennes. C'est trop difficile pour moi. En apprenant le coréen, on doit s'habituer à ces deux types de nombres. C'est vraiment les mystères des langues.

mercredi 26 octobre 2016

Le dernier jour

J'ai séché le travail le mois dernier pour aller au cinéma. J'ai aucune culpabilité. Au Japon, l'on fait parfois semblant d'être malade, on ne peut pas prendre congé, en particulier dans les petites et les moyennes entreprises. Mon directeur va de temps en temps jouer au golf en semaine. C'est la réalité.

Ce jour-là, j'ai vu le film uruguayen "La vida útil". Cet œuvre passe les spectateurs au crible. Si vous allez régulièrement dans la petite salle du cinéma (pas multiplexe), ce film vous plairait peut-être. Car le dernier jour de la cinémathèque uruguayenne est décrit, cette cinémathèque ne peut pas se continuer à cause du problème financier. Un travailleur (Jorgue) à la cinémathèque pendant 25 ans, a versé des larmes dans le bus avec un sentiment de perte. Mais il va chez le coiffeur pour changer d'air. Il rend visite à son ancien professeur à l'université et doit l'attendre. Mais, une étudiante confond Jorgue avec le remplaçant du professeur. Et alors, il fait sembant d'être professeur. Il explique la notion du mensonge devant les étudiants dans la classe. Cette scène est à la fois comique et philosophique. Car, le film est fait et tourné par quelqu'un, c'est une sorte de mensonge. Finalement, Jorgue invite une connaissance dont il s'éprend : "Allons ensemble au cinema !".  Il y a un frêle éspoir dans l'avenir.

Des événements durs nous accablent parfois, mais la vie continue impitoyablement jusqu'à la mort. Pour ma part, le chef de la cinémathèque présente Manoel de Oliveira (réalisateur portugais) dans une émission de radio. Cependant, il raconte passionnément le charme de ses films, le temps lui manque. En voyant, j'ai un peu souri. Combien de personnes qui connaissent ce réalisateur ? Absolument pas beaucoup. J'ai l'impression que ce film est rempli d'amour pour les cinéphiles.


Je vous présente encore un autre film qui concerne le dernier jour d'un cinéma. C'est le film taïwanais "Goodbye, Dragon Inn" de Tsai Ming-Liang. Je l'ai vu sur DVD. Si je l'avais vu au cinéma, ce film m'aurait fait jaillir des larmes. Heureusement ou malheureusement, il n'y a presque pas de réplique, ni d'intrigue concrète. Quelques protagonistes existent comme des fantômes dans le film. Au dernier jour de ce cinéma, un homme âgé s'assoit sur un siège dans une salle de cinéma, accompagnant son petit fils pour voir un film ancien dans lequel il a joué autrefois. Un autre homme s'assoit derrière lui, il était aussi acteur dans ce film. En le voyant, il pleure silencieusement un peu. Est-ce qu'il éprouve de la nostalgie de l'époque du film qui brillait ? Il pleut sans cesse ce jour-là dans le film "Goodbye, Dragon Inn", mais Tsai Ming-liang s'attache toujours aux scènes de pluie dans ses films. Pourquoi ? Je ne le sais pas.

Theo Angelopoulos filmait si souvent sous le ciel nuageux, je pense que c'est la même chose. Il signifie le paysage au cœur et la métaphore dans un sens. Certaines scènes du film "Goodbye, Dragon Inn" exaltent mon imagination. Jadis, ce cinéma devait être plein de spectateurs. Un homme manipule une projection cinématographique, une femme nettoie la salle de cinéma, deux hommes âgés etc., je décris arbitrairement leur vie de derrière l'écran. Un jour, ce petit fils se souviendra vaguement de ce jour où son grand-père l'a emmené au cinéma sous la pluie. Beaucoup de cinémas disparaîtront sans doute.

Je trouve que ce film "Goodbye, Dragon Inn" s'éloigne du marché du film. Tsai Ming-Liang a quitté le monde du cinéma, après avoir tourné le film "Les chiens errants". Il continue de filmer en tant qu'artiste contemporain. 

  

vendredi 21 octobre 2016

Théâtre national du nô

(J'ai collé cette photo de wikipedia japon.)
Je suis allée au théâtre national du Nô à Tokyo la semaine dernière. Franchement, avant que je dîne avec une amie et son mari qui se sont mariés en 2015 , j'ai vu une pièce de Kyogen et de Nô. J'y suis déjà allée il y a plus de dix ans. Cette fois, une chose étonnante est arrivée. C'était quoi ? Ce sont les sièges du théâtre qui ont été rénovés, on peut regarder un petit écran pour les sous-titres (en anglais et en japonais) comme dans l'avion. Dans quatre ans, les Jeux Olympiques ont lieu à Tokyo, la culture traditionnelle aussi envisage devrait les touristes étrangers. Le Nô est plus sobre que le Kabuki. C'est difficile de comprendre le Nô, même pour les Japonais. Et alors, je trouve que le petit écran pour les sous-titres est pratique, cependant les spectateurs risquent de trop le regarder, mais l'important est de voir la scène. Je ne pense pas que le chiffre des spectateurs étrangers augmente facilement. Mais Tokyo est exceptionnel, le niveau de citoyens cultivés est le plus haut au Japon, c'est normal que cette ville soit la capitale. Il est impossible pour les autres villes de combler un théâtre du Nô avec des spectateurs. Comme les jeunes doivent payer les frais de smartphone chaque mois, le billet de Nô coûte minimum environ 37 euros. Même si certains jeunes s'intéressent au Nô, ils y renoncent à cause de ce tarif.

En outre, les cours de japonais diminuent à l'école primaire et au collège dans le curriculum scolaire que le Ministère de l'éducation a déterminé. Selon la direction du gouvernement japonais, on parle le japonais dans la vie quotidienne, ce n'est pas nécessaire d'augmenter les cours de japonais, les élèves sont obligés d'apprendre l'anglais dans la concurrence sur le marché mondial. Le pays dédaigne sa langue maternelle, est-ce que sa culture sera protégée dans l'avenir ? Et par qui ? Les Japonais ne comprennent pas la culture traditionnelle par la langue maternelle, comment la présentent-ils aux étrangers ? C'est contradictoire ?

jeudi 13 octobre 2016

C'est radical ?

Est-ce que vous connaissez Hideo Levy ? Il y a plus de dix ans, après avoir lu son livre d'essais "Ma chambre d'écriture le japonais (日本語を書く部屋)", j'ai éprouvé un vertige léger. Hideo Levy est Américain, et il a passé son enfance à Taiwan (son père était diplomate). Presque tous les Japonais ne peuvent pas écrire le japonais que cet auteur écrit, avec le style à facettes, en utilisant habilement les mots anciens de Yamato. On dit que la différence entre l'anglais et le japonais est trop frappante. Comme Hideo Levy était professeur de l'Université aux Etats-unis, il a disséqué le Man'yōshū (万葉集, recueil de dix mille feuilles). Je veux déplore parfois mon niveau de français, mais son livre m'en interdit.

Hideo Levy a écrit en japonais un roman en 1992, certains Japonais y ont résisté. Pourquoi ? Parce qu'ils pensent que seulement les Japonais possèdent la langue japonaise, . Quel orgueil !! Alors, nous (les Japonais) considérons que les occidentaux ne peuvent pas facilement apprendre le japonais !! En fait, il y a des experts occidentaux en  japonais comme lui. Probablement, je me demande si les Japonais ne souhaitent pas que la langue japonaise soit donnée au monde occidental, et s'ils veulent accaparer le japonais.

Cet été, j'ai lu son autre livre "Mon japonais (我的日本語)". Il affirme qu'écrire en japonais est radical pour lui. Il indique que "I" n'est que "I" en anglais, mais il y a des variations de "I" en japonais. Je n'y avais jamais pensé. C'est trop naturel pour moi. Combien de "I (Je)" en japonais ? "私","僕","俺","我","吾","余", et "拙者" etc., tous ces caractères chinois sont traduits par "Je". En outre, cet auteur dit que l'on peut écrire "私" en Hiragana et en Katakana, donc "わたし" (Hiragana) et "ワタシ" (Katakana). Cette distinction apporte certainement une nuance. Par exemple, un garçon donne une réplique dans une BD ou un roman, "ぼく" et "ボク" sont utilisés souvent, ils comportent un élément enfantin plus que "僕" (caractère chinois). Hideo Levy utilise et écrit un tel japonais, c'est un excitation bilingue.

Paradoxalement, j'écris en français cet article, est-ce radical ? Lorsque j'écris en français, je dois utiliser trop de "Je", je me sens mal à l'aise à cause de cela. Dans la conversation en japonais, je n'utilise pas tellement "Je". Ce n'est pas nécessaire, l'utilisation de "Je" est plutôt pour insister sur mon être. Ici, je me souviens du livre "Vers l'extérieur du japonais" (日本語の外へ) de Kataoka Yoshio (écrivain et traducteur). Dans ce livre, la relation entre le locuteur (je) et l'interlocuteur (tu, vous) change et dépend de chaque situation, les mots qui signifient le locuteur et l'interlocuteur existent à l'infini, de telles choses sont écrites. En somme, la relation humaine (la hiérarchie) reflète la variation du sujet (私, 僕, 俺 etc.) C'est embêtant.

L'apprentissage de la langue étrangère provoque de temps en temps une réaction chimique dans un sens. La sensation des mots dans la langue maternelle qu'on a obtenu jusqu'à maintenant peut être bouleversée. Hideo Levy raconte un épisode qui concerne cette sensation des mots. Il aspirait au Man'yōshū, quand il a visité Nara pour la première fois, à ses 19 ans, mais il a été déçu devant la montagne d'Amanokaguyama (天香久山) qui se trouve à Nara. Il a eu l'impression que cette montagne était comme une colline. Je crois que cet auteur ne devait pas saisir le moyen d'expression "見立て (mitate)" à cette époque-là. Qu'est-ce que c'est "Mitate" ? J'essaie de vous l'expliquer brièvement. On dit que le jardin japonais représente le paysage naturel. Par exemple, la ride d'une plage représente une vague de la mer et un courant de la rivière. On accumule de la terre, on en fait comme une petite montagne, de plus on la fait couvrir de mousse. Ce paysage est extrêmement artificiel, mais nous (les Japonais) éprouvons l'essence de la nature. Même si la montagne d'Amanokaguyama était comme une colline, nos devanciers imaginaient la montagne grandiose. Dans mon cas, lorsque j'ai vu le jardin des Tuileries et celui de Versailles que Le Nôtre a jadis conçus, c'est évidemment beau, néanmoins j'avais du mal à m'assimiler à ces jardins.

À propos, Hideo Levy a visité Taiwan, ça fait 52 ans, ce voyage a été tourné en tant que film documentaire. C'est dommage que je l'aie raté. J'aimerais le voir, il n'y a pas ce DVD à la bibliothèque municipale. J'ai vu cette bande annonce plusieurs fois. Et puis, je ne sais pas pourquoi, j'aimerais voir encore une fois le film "Un temps pour vivre, un temps pour mourir" de Hou Hsiao-hsien.

mercredi 5 octobre 2016

L'unité

Il y a quelques semaines, un correspondant m'a envoyé un courrier, ce titre était "りんご 2個 (deux pommes)". Lorsque l'on compte un objet en japonais, on a besoin de chaque unité. Par exemple, trois livres (本3冊 ou 3冊の本) , quatre crayons (鉛筆4本 ou 4本の鉛筆), cinq chats (猫5匹 ou 5匹の猫), comme ça. L'unité est changée par l'objet. Alors, "りんご 2個", ça va. Précisément, c'est "りんご 2玉". Le "玉" est généralement utilisé l'objet rond (le chou, l'oignon, la pastèque, la laine etc.). C'est trop compliqué pour les étrangers. Quand j'étais enfant, la chanson (いっぽんでもニンジン) qui concerne cette unité était diffusée dans une émission de télé pour les enfatns. Je vous la présente.

J'ai essayé de traduire ces paroles en français. Mais, ce n'est pas intéressant. Car, c'est un problème de son du japonais. Le premier son de l'objet présente le chiffre suivant.


1(いち) いっぽんでも ニ(2)ンジン
Même s'il y a une carrote, c'est la carrote.

2(に) にそくでも サン(3)ダル
Même s'il y a deux sandales, c'est la sandale.

3(さん) さんそうでも ヨ(4)ット
Même s'il y a trois yachts, c'est le yacht.

4(よん) よつぶでも ゴ(5)マシオ
Même s'il y a quatre sésames, c'est le sésame.

5(ご) ごだいでも ロケ(6)ット
Même s'il y a cinq roquettes, c'est la roquette.

6(ろく) ろくわでも シチ(7)メンチョウ
Même s'il y a six dindes, c'est la dinde.

7(しち) しちひきでも ハチ(8)
Même s'il y a sept abeilles, c'est l'abeille.

8(はち) はっとうでも ク(9)ジラ
Même s'il y a huit baleines, c'est la baleine.

9(きゅう) きゅうはいでも ジュ(10)ース
Mêmes'il y a neuf verres de jus, c'est le jus.

10(じゅう) じゅっこでも イチ(1)ゴ
Même s'il y a dix fraises, c'est la fraise.

 イチゴ (fraise) ニンジン (carrot) サンダル (sandale)
 ヨット (yacht) ゴマシオ (sésame) ロケット (roquette)   
 シチメンチョウ (dinde) ハチ (abeille)
 クジラ (baleine) ジュース (jus)

★ une répétition

いっぽん (un carrot) にそく (deux sandales) さんそう (trois yachts)
よつぶ (quatre sésames) ごだい (cinq roquettes) ろくわ (six dindes)
しちひき (sept abeilles) はっとう (huit baleines)
きゅうはい (neuf verres de jus) じゅっこ (dix fraises)

mercredi 28 septembre 2016

Elle s'appelle Sabine

Quand j'ai écrit un peu sur Sandrine Bonnaire dans l'article  "La dernière leçon", je me suis souvenue du film documentaire "Elle s'appelle Sabine" que Sandrine Bonnaire a filmé. De mon côté, son rôle dans le film "Monsieur Hire" de Patrice Leconte était impressionnant. De plus, dans le film "À nos amours" de Maurice Pialat, elle a joué une jeune fille capricieuse et libre pour la sexualité.


Sandrine Bonnaire a une sœur (Sabine) qui est autiste, elle l'a filmée. Comme je ne le savais pas, ce film m'a étonnée. Je pense que Sandrine Bonnaire devait avoir un conflit de montrer une partie délicate de sa vie privée en public. Néanmoins, elle a osé la sortir en tant que film. Probablement, l'autisme et le syndrome d'Asperger etc. sont petit à petit connus, et puis ses mécanismes sont graduellement clarifiés par l'étude de médecins et le progrès de sciences du cerveau. Mais, en même temps, l'inquiétude de la famille et l'établissement d'accueil d'autistes, de tels problèmes ne sont pas encore tellement compris. Sandrine Bonnaire adresse le statu quo aux spectateurs. Malheureusement, Sabine a été diagnostiquée malade mentale il y a longtemps, et elle avait abusivement pris des médicaments à l'hôpital psychiatrique pendant cinq ans. Si Sabine avait été correctement diagnostiquée d'un autisme, sa situation aurait changé un peu. Sabine demande souvent à Sandrine, "Tu viens me voir demain ?", son regard montre qu'elle adore Sandrine. La souffrance de Sandrine se transmet à travers l'écran jusqu'à moi. Maintenant, qu'est-ce que Sabine fait ?

Je vous présente un autre film finlandais "Le syndrome punk". Quatre hommes d'handicap mental se plongent dans l'activité d'un groupe punk. En dépit de l'état providence (la Finlande), ils jurent contre leur pays dans les paroles cyniques de leur chansons. Par exemple, "Un jour, je bombarde le centre d'hébergement", "Les gens ayant des pouvoirs sont arnaqueurs, ne nous enfermez pas !!" etc. C'est à la fois très intéressant et drôle. Je trouve que l'on ressent ces paroles avec sympathie, en particulier "Les gens ayant des pouvoirs sont arnaqueurs". Ils s'indignent d'être aliénés et contrôlés. Et alors, ils l'expriment par leurs chansons avec l'esprit punk. Ce film m'a suggéré de nouveau que la diversité de la musique me redonnait des forces, et que le son musical invisible s'imprégnait dans le corps.

jeudi 22 septembre 2016

Vision de printemps

Le titre de cet article est hors de saison. Je ne m'en fais pas. Dans l'hypothèse où j'aurais l'intention d'écrire cet article au printemps prochain,  je l'oublierai sans doute.

Quand j'étais collégienne, j'ai appris ce poème (Vision de printemps (春望) de Du Fu (杜甫)) dans un cours. Je me suis rendue compte que le contenu de l'haïku que je vous ai presenté dans l'article "Princes et Princess" est similaire à celui de ce poème chinois. Franchement, je ne m'habitue pas tellement à lire la littérature classique. En fermant les yeux, un professeur de littérature classique au lycée chantait si souvent quelques haïkus, poèmes chinois, et des extraits d'œuvres classiques. À cette époque, ce professeur racontait le charme de la littérature classique aux élèves avec passion. Cela ne m'a pas attiré. Car, je lisais plutôt la littérature contemporaine (Julian Barnes, Richard Brautigan, Takahashi Genichiro etc.).


J'ai cherché cette traduction en français sur l'internet, j'ai pu la trouver, collectée dans le livre "Poèmes de Chine" (Seuil, 2009). Je voudrais l'acheter.

国破山河在
La nation est déchirée, mais les montagnes et les fleuves demeurent.
城春草木深
En ce début de printemps, les arbres et les bosquets renaissent dans la capitale.
感時花濺涙
Affligé de voir les fleurs s'épanouir, mes larmes jaillissent.
恨別鳥驚心
Le croassement des oiseaux rend l'aversion de la séparation plus effroyable encore.
烽火連三月
Dans les feux de la guerre qui ne cessent depuis trois mois,
家書抵萬金
Une lettre de ses proches vaut dix mille pièces d’or.
白頭掻更短
Mes cheveux blancs se font rares, pour les avoir trop grattés,
渾欲不勝簪
Et sont trop fins désormais pour y fixer une épingle.

Cette traduction est très belle. À propos, est-ce que vous pensez que les Japonais peuvent lire ces phrases de caractères chinois ? C'est dommage qu'ils ne puissent pas lire sauf les gens qui apprennent le chinois. Et alors, nous (les Japonais) lisons ce poème chinois ? Il y a un truc, la façon est "書き下し文" (kakikudashibun) que les Japonais apprennent à l'école. Qu'est ce que c'est "書き下し文" ? Regardez bien cette image ci-dessous, s'il vous plaît.


Vous remarqueriez tout de suite "レ", "一", et "二" dans ce poème. Généralement, on lit de haut en bas. 国破山河在 est "国破れて山河在り". Ensuite, dans le cas de "レ", 感時花濺涙 est "時に感じては花にも涙を濺ぎ", en somme, il lit d'abord un caractère chinois du dessous ajouté "レ", et après lit celui du dessus. Dans le cas "一"(premier), et "二"(second), on lit par ordre des chiffres, 烽火連三月 est "烽火 三月に連なり". J'estime que mon explication est nébuleuse.

C'est compliqué pour les étrangers. À quelle époque "書き下し文" a été inventé ? Une partie de "Chant des regrets éternels" de Bai Juyi est citée dans "Le dit du Genji" et "Notes des chevet" à l'époque de Heian (794-1185). La majorité des Européens lisent "L'Iliade" et "L'Odyssée" d'Homère, c'est la même chose pour les Japonais qui lisent la poésie chinoise. J'ai vieilli, ma glande lacrymale est devenue fragile. Je verse des larmes  plus souvent pour la vie d'autrui que sur ma vie. Ce vers "Affligé de voir les fleurs s'épanouir, mes larmes jaillissent", c'est la miséricorde débordante pour la vie.

国(くに)破(やぶ)れて山河(さんが)在(あ)り
城(しろ)春(はる)にして草木(そうもく)深(ふか)し
時(とき)に感(かん)じては花(はな)にも涙(なみだ)を濺(そそ)ぎ
別(わか)れを恨(うら)んでは鳥(とり)にも心(こころ)を驚(おどろ)かす
烽火(ほうか) 三月(さんげつ)に連(つら)なり
家書(かしょ) 万金(ばんきん)に抵(あた)る
白頭(はくとう)掻(か)けば更(さら)に短(みじか)く
渾(すべ)て簪(しん)に勝(た)えざらんと欲(ほっ)す

vendredi 16 septembre 2016

La dernière leçon

J'ai fini par lire le livre "La dernière leçon" de Noëlle Châtelet qu'un correspondant m'a offert. En regardant la couverture du livre, je me suis demandé: "Sandrine bonnaire, quel âge a-t-elle maintenant?". Si ma mère souhaite mourir dans la dignité, je pourrais me préparer comme la héroïne de ce livre ? Lorsque ma grand-mère était vivante, elle me disait si souvent "お迎えがまだ来ない" (ne va pas encore me chercher), un sujet est omis dans cette phrase. Donc, "La mort ne va pas encore me chercher". Elle était aussi fatiguée de se battre contre la vieillesse comme la mère de l'héroïne qui a choisi l'euthanasie dans le livre. Après sa mort, ma mère et ses sœurs ont rangé des reliques de ma grand-mère. C'est normal qu'elle ait conservé n'importe quoi à cause de la pénurie de matériel pendant la guerre. Même si l'on avait de l'argent, on ne pouvait pas acheter d'alimentation ni des articles.


Personne ne sait quand il meurt, où il meurt, en raison de cela, on peut vivre maintenant. Mais la mort peut brutalement m'attaquer. Et alors, j'ai jeté beaucoup de mes photos il y a quelques années, malgré que mes parents aient pris des photos de moi dans mon enfance. Je leur ai demandé s'ils me permettaient de jeter ces photos. Il m'ont répondu "Toutes les photos ?", je leur ai dit avec le sourire, "Non, je garde quelques photos". Cependant mes parents aussi ont déjà jeté tant de leurs photos dès leur retraite. Cela m'a étonnée. Est-ce que ma manière de penser ressemble à la leur ?

Revenons au livre "La dernière leçon". Ceux-là qui choissent l'euthanasie, je pense que la majorité a une maladie incurable comme dans le film "Quelques heures de printemps" de Stéphane Brizé. Dans ce cas, la douleur physique accompagne ces personnes et elles y succombent probablement. Ici, une question éthique m'arrive, "À qui appartient la vie ?". Oui, c'est sûrement à moi. Pour autant, puis-je décider la date de mourir ? En 2009, une jeune fille italienne était dans le coma depuis 17 ans, sa famille souhaitait l'euthanasie, cet événement a suscité de nombreuses controverses en Italie. Le film "La belle endormie" de Marco Bellocchio s'inspire de cet événement. Trois histoires se développent dans le film. Si je suis dans le coma, comment serai-je traitée ? Il vaut mieux faire un testament que je n'espère pas faire un traitement pour survivre ? Je ne le sais pas. Pour l'instant, il faut travailler.


dimanche 11 septembre 2016

Le quinzième

Aujourd'hui est la commémoration du quinzième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001. Il y a quinze ans, j'ai regardé ces informations à la télé qu'un avion avait heurté le World Trade Center. Il m'a semblé que ces images étaient dans un film ou un drame. Mais c'était la triste réalité. Je me suis sentie un peu mal à cause de cette scène répétée. J'ai craint que ces attentats provoquent la guerre. En fait, les guerres d'Irak et d'Afghanistan ont commencé. Je présente mes condoléances aux victimes des attentats du 11 septembre 2001, aussi qu'à ceux de ces deux guerres. Le peuple est toujours impliqué dans n'importe quel pays.

Le 11 septembre en 2015 au Japon, le livre "Soumission" (traduction en japonais) de Michel Houellebecq est sorti. Il est très connu, car le jour où ce livre a été sorti l'attentat contre Charlie Hébdo est arrivé. Quelle coïncidence ironique. Auparavant, j'ai lu ses trois romans ("Les particles élémentaires", "La possibilité d'une île" et "La carte et le territoire"). J'ai l'impression que Michel Houellebecq décrit profondément la solitude de l'homme avec un regard sec. Ce point me plaît.

Quant au livre "Soumission", d'abord, je n'ai pas compris quelle est la signification de ce mot "soumission" dans le livre. Après l'avoir lu, la réponse s'est dévoilée. Le protagoniste (François) est professeur à la Sorbonne, l'élection présidentielle en 2022 a lieu. Le résultat est que la Fraternité musulmane obtient le régime. Ce protagoniste est licencié à cause de cela. Mais il est réembauché en tant que professeur à la Sorbone. L'intrigue du livre est très simple. Certaines intelligences parasitent le pouvoir de l'État. Chaque fois que le régime change, de tels intelligences se convertissent comme un caméléon. Ce n'est pas rare. Au Japon, alors que certaines intelligences avaient soutenu le militarisme pendant la Seconde Guerre mondiale, leur attitude a astucieusement changé après la guerre. C'est la même chose.

Avant que je lise le livre "Soumission", j'ai fini de lire le livre "Qui est Charlie ?" (traduction en japonais) d'Emmanuel Todd. Comme je suis Japonaise, et que je n'habite pas en France, je n'arrive pas à comprendre parfaitement le contenu. Cependant, son point de vue m'intéresse. En particulier, l'Euro (monnaie) remplace la foi catholique. En outre, de nombreux immigrés viennent tous les jours en Europe. Des Français attrappent l'obsession de l'Islam, leur peur s'accroît. Mais des classes moyennes, des personnes âgées et des catholique zombies cherchent un bouc émissaire, pour leur garder le niveau de vie. Non seulement en France, mais aussi dans d'autres pays. Par exemple, quand j'étais en France, pour aller à l'école de langue, les mouvements anti-japonais en Chine sont arrivés. Cette information de M6 a été utilisée dans ma classe pendant un cours de français. La professeure a demandé à une Chinoise et moi, "Qu'est-ce que vous en pensez ?". Elle a répondu, "Pourquoi le Japon n'accepte pas qu'il avait envahi la Chine dans le passé ? Mais l'État chinois (le parti communiste chinois) ne peut pas contrôler le peuple dans le grand territoire, de plus, l'écart économique s'élargit. Comme le parti communiste chinois est corrompu, et qu'il a trop de problèmes à résoudre, alors l'État envisage de faire cibler les Japonais pour trouver un exutoire aux mécontentements du peuple. Je soupçonne que certains jeunes chinois qui ont cassé des fenêtres de magasins japonais aient été ordonnés par le parti communiste chinois". J'ai pensé que son opinion était objective. Au Japon aussi, les zainichis profitent de privilèges (ex. la réduction d'impôt sur le revenu et les sociétés), certains Japonais (la zaitokukai est l'association des citoyens contre les privilèges spéciaux des Coréens du Japon) les critiquent. Car le Japon est en récession depuis plus de 20 ans. Les impôts continuent à augmenter. Tous les gouvernements ont besoin d'ennemi extérieur et de la race minoritaire pour détourner le regard du peuple. C'est une histoire habituelle. Ces deux livres m'ont fait penser à  de telles choses.

jeudi 1 septembre 2016

Princes et princesses

Lorsque'une amie est venue chez moi en mai, je lui ai parlé de Sbek Thom que j'avais vu il y a quelques semaines. On a discuté de l'ombre chinoise. Comme j'ai raté le film "Les contes de la nuit" de Michel Ocelot, je lui ai demandé si elle l'avait déjà vu, évidemment, elle a répondu "Oui, j'ai ce DVD". C'est super, elle est forte en animation. Il y a longtemps, elle m'a enseigné beaucoup de réalisateurs d'animation (René Laloux, Karel Zeman, Iouri Norstein, Jiří Trnka, Jiří Barta etc).

Auparavant, j'ai vu deux films de Michel Ocelot "Kirikou et la sorcière" et "Azur et Asmar". Dans le film "Kirikou et la sorcière", la musique de Youssou N'Dour est utilisée, cela m'a interessée, alors je suis parvenue à le voir. J'ai l'impression que ces deux films sont comme une Fable d'Esope. Cependant, ce n'est pas tellement pédagogique ni une sorte de sermon. Je crois que toutes les générations peuvent probablement les voir. En particulier, le film "Azur et Asmar",  ce film vaut actuellement la peine d'être vu. La différence de race et de pays existe devant nous, et elle provoque toujours la guerre. Dans cet œuvre, il y a un espoir qu'on l'accepte et la franchisse. Ce n'est simplement qu'un vœu pieux. Mais Michel Ocelot souhaite la résolution d'un tel problème comme la possibilité humaine.

À vrai dire, cette amie m'a prêté le DVD "Princes et princesses". Ce film a été filmé avant le film "Les contes de la nuit". Il consiste en six contes, chaque conte dure environ 10 minutes. Ces images d'ombres chinoises sont belles. Je pense que l'ombre chinoise est un moyen primitif. Est-ce que ce moyen de création est susceptible d'être encore raffiné et cultivé ? On s'habitue à voir l'animation de haute technologie, et on profite de voir des films de nouvelle technologie. C'est bien. L'animation est encore artisanale dans un sens, et elle prend beaucoup de temps et de persévérance. Comme si un chef préparait un repas minitieux, et que je le savourerais. La diversité d'animation est importante pour moi. Car ainsi le choix s'élargit.

À propos, dans le conte "Le manteau de la vieille dame" du film "Princes et princesses", un haïku célèbre de Basho est cité.

Herbes de l’été
夏草(なつくさ)や
des valeureux guerriers
兵(つわもの)どもが
traces d’un songe
夢(ゆめ)の跡(あと)

Il y avait plusieurs haïkus de Basho dans le manuel scolaire, cela ne m'avait pas tellement intéressée à ce moment-là. Maintenant, je relis cet haïku (Herbes de l’été), l'esprit de Basho est transcendant. Je peux imaginer le paysage du haïku et partager ce sentiment de vie éphémère.

vendredi 26 août 2016

Un compliment

Cela fait un an et demi qu'un ami français visite ce blog, et il m'a envoyé un courrier en juillet. Il m'a complimenté sur mon français qui avait progressé. Et pourtant, je considère que je n'ai pas beaucoup progressé. Je suis simplement contente. En fait, je n'écris pas des articles en français afin que quelqu'un me complimente. Ma vie est monotone et vide, je suis souvent en train de me plaindre. Mais je n'expérimente pas la guerre, je ne suis pas hospitalisée pour l'instant. Ma vie est plutôt paisible.

Mon directeur a acheté une voiture rouge Mercedez-Benz le mois dernier. Mon salaire, lui  n'augmente jamais, malgré que je peine. J'étais en colère, cependant je me suis rendue compte comme d'habitude que cela était nul. Je gaspille mon temps et mon énergie pour rien. Par exemple, si je voulais exprimer cette plainte en japonais, je pourrais facilement le faire, en utilisant des mots vulgaires, contrairement au français. Donc, l'apprentissage du français s'évade du réel pour moi. Je change simplement la direction d'un vecteur. Cette façon me va, je m'ingénie à survivre dans ce monde pourri depuis que je suis écolière jusqu'à maintenant.

jeudi 18 août 2016

Dis-moi ce que tu manges

Mon père disait souvent, "Si je ne mange pas de la soupe miso, mon état de santé n'ira pas bien ce jour", et il le dit aussi maintenant. Puis l'été arrive, il dit que lorsqu'il fait chaud, il faut manger de la soupe miso, programme habituel, qui se répète chaque été. Quand j'étais collégienne et lycéenne, je me moquais de lui, j'en avais assez d'écouter ses paroles. Cependant, j'ai vieilli maintenant, c'est évident que ses paroles sont vraies. On transpire en été. Comme il y a un peu de sel dans le miso, on peut en prendre, c'est bien pour la santé. De nos jours, on utilise la climatisation pour prévenir l'insolation, et elle refroidit le corps plus que l'on pense. La soupe miso le réchauffe et peut se manger avec des légumes estivaux (l'auvergine, le gombo, et le potiron etc.)

Si vous allez au restaurant japonais dans votre pays, la soupe miso sera probablement servie avec un plat. Si vous voyagez au Japon, vous aurez beaucoup d'occasions de la manger. Est-ce que vous savez qu'il y a trois types de miso ? C'est celui de riz, d'orge, et de soja. Dans la région de Tokai où j'habite, le miso de soja est la spécialité de cette région. Je le mange depuis mon enfance. Le miso d'orge est mangé dans la région de Kyusyu. Bien que la cuisine japonaise a été inscrite au patrimoine culturel immatériel en 2013, les Japonais aiment les cuisines étrangères. Par exemple, la pizza, le riz au curry, le humburger, le raviolis chinois, le bibimbap etc...

Les Japonais feraient mieux de manger la cuisine japonaise chaque jour autant que possible, avant que nous (les Japonais) fassions un appel en faveur de la cuisine japonaise dans le monde ? Selon les statistiques, la consommation de miso qui est le symbole de la cuisine japonaise diminue. La culture allimentaire change et nous perturbe. Le plat préparé est très pratique, et il rayonne partout. Contrairement, la sécurité alimentaire tire la sonnette d'arme. On vit au XXIe siècle, tant de films documentaires qui concernent l'alimentation et la cuisine sont remarquablement tournés et sortis. Je vous montre ces titres autant qu'il m'en souvienne, "Notre pain quotidien", "Food Inc.", "We feed the world", "Le monde selon Monsanto", "El bulli", "Black gold", "Blue gold", "King corn", "Norma My parfect storm", "tout cobays ?" etc... Pourquoi ? Je ne sais pas. Le plat avant-garde est fait chez El Bulli et Noma, quelques cuisiniers créent de nouvelles recettes. D'un autre côté, certaines personnes sont sceptiques sur le processus d'aliment transformé et le système d'agriculture. Ces alimentations attirent les enfants, et les influencent ? Dans le film "Nos enfants nous accuseront", un petit village en France essaye de fournir des cantines scolaires avec BIO, c'est très important. Cette école primaire continue aussi la tentative maintenant ?


Quand plusieurs de mes amies et moi nous sommes vues, nous avons bavardé. Des sujets de conversation dont on a parlé changent souvent. Une amie a dit, "On ne peut pas vivre plus long temps que la génération de nos grands parents. Car il y avait déjà des nouilles instantanées avant notre naissance, on prend la mal bouffe. J'ai une allergie aux pollens, c'est peut-être la maladie de civilisation ?". Comme elles ont des enfants, elles se soucient de leurs santé. Quel repas doivent-elles préparer pour eux ? C'est un problème sérieux. Un jour, il est possible que les enfants nous accusent en réalité comme ce titre du film.

vendredi 12 août 2016

Les Âmes grises

J'ai fini par lire le livre "Les âmes grises" qu'un correspondant m'a offert cette année. Cela a pris beaucoup de temps (un mois et demi). Pour écrire des articles en français, je lis des textes en français petit à petit. Une professeure de l'école de langue disait souvent aux élèves, "Utilisez un nouveau mot que vous avez appris". Elle m'a rabattu les oreilles avec cette parole. Elle a raison. Je l'applique autant que possible, chaque fois que j'écris un article. Mon but est que je montre toute mes capacités de mon français dans cet article au niveau où j'en suis. D'abord, en lisant un chapitre dans ce livre, je note sur un papier des mots que je ne connais pas. Après l'avoir lu, je consulte mon dictionnaire, je note ces mots sur mon cahier. Cette répétition continue jusqu'à la fin du livre. C'est carrément un long initinéraire discret. Et alors, quand j'étais à la moitié de ce roman, j'ai entamé la lecture de ce livre en japonais.

À propos de ce livre "Les âmes grises", la première scène est déjà dans une atmosphère pesante. Une fille qui était surnommée "belle de jour" a été assassinée. Je pensais que ce livre était simplement une sorte de mystère. Et pourtant, l'affaire de meurtre dans ce roman n'est pas clairement résolu comme dans le livre "La vérité sur l'affaire Harry Quebert" de Joël Dicker. Comme si j'entrais et errais dans la forêt de cette histoire qui ferait du brouillard cotonneux, et je ne pourrais pas trouver la sortie. L'époque (la Première Guerre mondiale) et les relations humaines des protagonistes dans la petite ville, cela m'a fait tomber dans un gouffre gris?

Une protagoniste (Joséphine) dit, "Les salauds, les saints, j'en ai jamais vu. Rien n'est ni tout noir, ni tout blanc, c'est le gris qui gagne. Les hommes et leurs âmes, c'est pareil... T'es une âme grise, joliment grise, comme nous tous...". Cette parole résume bien ce roman et exprime le cœur de l'essence humaine. Dans le roman, le "Je" n'est pas tout de suite dévoilé. Au début, je ne comprenais pas le "Je", c'était confus. En lisant, qui est le "Je" ? Cette question demeure jusqu'à la fin. C'est une technique d'intrigue.


Quant à Philippe Claudel, quand un correspondant m'a offert le livre, je ne connaissais pas cet écrivain. Mais il me semblait que j'avais entendu son nom. Et alors, j'ai cherché ses œuvres sur internet. J'ai su que Philippe Claudel était aussi réalisateur. J'ai auparavant vu son film "Il y a longtemps que je t'aime" sur DVD. Je l'ai complètement oublié. Le sujet de ce film traite un problème éthique, c'est pareil dans le livre "Les âmes grises". Le film "Les âmes grises" n'est pas sorti au Japon. C'est dommage.

mercredi 3 août 2016

La gymnastique à la radio

En ce moment, lorsque je vais au bureau à pied, je ne croise pas de lycéens. Ils sont en vacances. J'ai seulement un mauvais souvenir des vacances estivales, quand j'étais écolière. C'était cette gymnastique à la radio, je ne l'aimais pas. Maintenant j'aime plutôt la faire. Le problème, c'était que  la gymnastique commençait à six heures et demi. Puis des écoliers de groupes classés par l'endroit de maison se réunissaient dans un parc. Dans mon cas, ma maison était près de l'école primaire, je faisais cette gymnastique à la radio, au terrain de sport,  dans l'école primaire. J'avais toujours sommeil pendant la gymnastique (environ sept minutes).


D'ordinaire, je me levais à sept heures, mais j'ai dû me lever à six heures et quart à cause de cela. Je pense que cette réunion de gymnastique n'était pas obligatoire, cependant tout le monde (les écoliers de mon école primaire) la faisait, ainsi c'est presque obligatoire comme j'ai déjà écrit la dernière fois. Après la gymnastique, un chef de réunion tamponne une carte qui a été distribuée le premier jour. Si on assiste à la réunion avec assiduité, cette carte sera pleine d'estampilles. On reçoit trois crayons comme récompense. Mes parents me disaient que cette récompense était précieuse. Ils ont grandi après la guerre, et ils ont expérimenté la pénurie materiele. À mon époque, on utilisait déjà le portemine, et on utilisait de moins en moins le crayon. Les temps changent. Cette gymnastique adoucit un peu mes courbatures d'épaules. Mon corps claque.

jeudi 28 juillet 2016

Il y a deux semaines

Un nouvel attentat est arrivé à Nice il y a deux semaines. Bien que ce jour était la fête nationale, la sécurité de la police n'a pas été renforcée partout pour une telle fête ? Un air lugubre remplit la France.

D'abord, quand j'ai entendu cette nouvelle, je me suis demandée si c'était vraiment un attentat. En même temps, est-ce que ce fait a un peu imité le massacre d'Akihabara au Japon en 2008 ?  Ce criminel a écrasé quelques gens avec un camion, ensuite il a brandi un couteau et a tué plusieurs personnes. Au total, sept morts et dix blessés. Le film japonais "Bozo"(ぼっちゃん)d'Omori Tatsuji est inspiré de ce massacre. Je ne peux pas trouver cette bande annonce en anglais ou en français. C'est dommage. La majorité d'étrangers considèrent que le nombre d'immigrants est faible et que le Japon est paisible. D'un côté ils ont raison, et de l'autre côté, non. Car certains japonais sont opprimés à la place des immigrants sous les pires conditions de travail. Je n'ai jamais l'intention de justifier l'attentat et le crime. Mais il faut avoir conscience que l'attentat et le crime reflètent des problèmes sociaux.

Au fur et à mesure que SNS se répand dans le monde, on compare facilement la vie des autres avec la sienne, on pense que la vie des autres est plus brillante. Et puis l'envie s'accroît. On tombe une fois dans cette façon de penser, et on ne peut pas s'en détacher. Je peux le bien comprendre. Cependant, est-ce qu'une bonne part de la vie des autres est seulement zoomée ? Comme j'ai écrit avant dans "Le goût cerise", il n'y a personne sans aucun problème.

En particulier, la société japonaise est fermée à cause de la condition géographique, en outre il n'y a pas tellement d'habitants étrangers. C'est ainsi que les Japonais ont tendance à préférer l'homogénéité et à détester d'être exclu par les autres. Qu'est-ce que l'homogénéité signifie ? Essayons de vous expliquer simplement, par exemple, lorsqu'un enfant supplie à ses parents d'acheter un jouet (ex. pokémon go). Il y a un cliché absolu. C'est la phrase "みんなが持ってる"(tout le monde en a un). Ses parents craignent que son enfant ne puisse pas parler de ce jouet avec ses amis et soit exclu par ses amis. Cette parole est la malédiction dans un sens au Japon. Cet exemple peut caractériser l'homogénéité japonaise. L'écart économique va encore augmenter pour l'instant, cette phrase va suivre ou disparaître ?

Pendant que j'écrivais cet article, deux attentats (à Munich et dans la banlieue de Rouen) ont été provoqués. Ce cercle vicieux n'arrête pas ? Jusqu'à quand la terreur invisible nous menace ?

jeudi 21 juillet 2016

La catégorie

Cet article est le cinquantième. Le temps passe vite comme le titre de ce blog. Je ne mémorise pas tellement les articles que j'ai écrits l'année dernière. Il faut les catégoriser. Mais je me suis rendue compte tout de suite que le sujet de la majorité de mes articles était le film ou le livre.

Je me demande si je peux écrire plus vite que l'année dernière, je ne le sais pas. Pour que j'écrive en français, je dois lire des textes en français petit à petit chaque jour. L'apprentissage d'une langue n'a pas de raccourci, sauf les gens qui ont du talent linguistique. Je maudis mon QI, et je me suis toujours dit "Hâtez-vous lentement".

vendredi 15 juillet 2016

L’élection des députés

Le référendum du Royaume-Uni a eu lieu en juin, ce résultat a une influence dans le monde entier. La valeur du Yen a augmenté, au contraire, celle de l'Euro a chuté. Pour l'instant, 1 euro est environ 117 yen. Au Japon, l'élection des députés pour la Chambre des conseils a eu au 10 juillet.

Dès que la campagne électorale commence, je boude. Parce que la voiture de la campagne électorale fait trop du bruit. C'est de la pollution sonore. Cette voiture passe dans la rue, en répétant excessivement le nom du candidat et de son parti politique au micro. Quand je vois un film sur DVD chez moi, cette voiture s'approche parfois de mon appartement, et elle passe. Pas de chance, quelle fanfare !! Cela m'offusque. Le corbillard japonais est mieux que la voiture de la campagne électorale. C'est simplement silencieux et kitsch. De plus, quelques filles de rossignol (うぐいす嬢) montent dans la voiture de la campagne électorale. Qu'est-ce que c'est la fille de rossignol ? Le rossignol chante bien. Comme sa voix, celle de la fille de rossignol est belle. Cette fille fait de la publicité sur le candidat au micro. En mettant des gants blancs, elle salue de la main pour les passants ,les conducteurs et n'importe qui. Le matin, elle dit "いってらっしゃい" (je ne peux pas le traduire, cela veut presque dire "faites du bon travail"). Si le candidat est dans cette voiture, il fait appel aux électeurs lui-même. Ces filles de rossignol deviennent pot de fleur.

Je vous présente un film documentaire "Campaign" (Soda Kazuhiro) qui concerne la campagne électorale au Japon. Je l'ai vu il y a neuf ans. D'abord je me suis demandée comment les étrangers estiment une telle campagne électorale. Pour nous (les Japonais), ce spectacle est ordinaire. Et pourtant, je le vois objectivement dans le film: c'est à la fois très drôle et fou. J'ai pensé à nouveau que la démocratie n'était pas encore établie au Japon. Auparavant j'ai lu "La révolution française - un poison violent dans l'histoire -" de Tizuka Tadami qui était un professeur japonais d'histoire occidentale. Dans ce livre, des roturiers ont effondré l'Ancien Régime au cours de la Révolution Française.  En revanche, certains samouraïs du domaine de Satsuma, de Chousyu, et de Tosa etc. ont abattu le shogunat de Tokugawa. Les peuples japonais n'y ont pas participé, et ils ont été engagés automatiquement dans la restauration de Meiji. Ceci est indiqué, c'est une explication persuasive. En outre, après la Seconde Guerre mondiale, la Constitution du Japon est formée sous l'occupation americaine de Douglas MacArthur. Nous (les Japonais) apprenons la définition de "la démocratie" à l'école primaire, au collège, et au lycée, mais je m'interroge pourquoi les Japonais ne l'accompagnent pas d'une expérience réaliste. La différence déterminante existe entre les deux (la Révolution Française et la Restauration de Meiji). Lorsque je vois que des Français font la grève et manifestent avec pancarte, ils croient que le pouvoir du peuple peut changer la situation politique et les conditions de travail, et ils ont hérité du succès de la Révolution Française.

Au Japon, l'âge des électeurs a été modifié, et il a été abaissé à 18 ans pour cette élection. Mais le taux de scrutin n'a pas tellement augmenté.